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France-Cameroun, pour mémoire

L'équipe de France a remporté la Coupe des confédérations au terme d'un match dont on retiendra surtout l'émotion de la cérémonie et la dignité des acteurs.
le 29 Juin 2003

 

En écrivant que l'équipe de France a une nouvelle fois remporté son dernier match de la Coupe des confédérations dans la douleur, on ne fera pas seulement allusion au style constant de ses victoires au cours de la compétition, mais aussi, évidemment, au contexte tragique de cette finale et à l'émotion qui l'a accompagnée. On a le sentiment que le début de polémique sur la nécessité ou nom de disputer cette rencontre s'est éteint au moment de quitter le Stade de France, au terme d'un vrai match de football et d'une soirée finalement très digne. On regrettera surtout l'insistance très politique et très peu diplomatique de Sepp Blatter en cette fin de semaine pour en défendre le principe, dans un style aussi déplaisant qu'insincère. Car sur le fond, on sait bien que la mort d'un homme, pour douloureuse qu'elle soit, n'arrête pas la marche du monde, et encore moins celle d'un sport dont la capacité de divertissement — au sens de diversion — n'est plus à établir.

On a ressenti chez les joueurs, au moment du "but en or" de Thierry Henry, une forme de soulagement que la compétition s'achève, en même temps que le caractère dérisoire de la victoire dans la joie modérée des Bleus et dans la déception toute relative des Camerounais. Le sentiment que l'hommage avait été bien rendu s'est confirmé avec une cérémonie de remise du trophée rendue sobre et émouvante par les joueurs. Marcel Desailly a été parfait dans sa volonté de ne pas brandir le trophée, mais de le porter avec Rigobert Song. Le match Le jeu ne s'est réellement animé qu'après quelques minutes avec des avancées d'Henry et des percées de Giuly, prématurément arrêtées, le temps de s'apercevoir que le Cameroun joue très bas, dans son dispositif préférentiel. Du coup, Pedretti et Dacourt sont plus avancés que jamais au cours de cette CdC, et l'équipe de France installe une certaine domination, ponctuée par des éclairs d'Henry: une frappe axiale (17e), un débordement conclu par un centre de l'extérieur du droit pour Cissé qui croise un peu trop sa tête (22e). Le Gunner récidive deux minutes plus tard en mettant Perrier-Doumbé à la peine, mais les Lions provoquent deux situations aussi chaudes que confuses dans la surface française, mais Djemba-Djemba est contré (24e). Dans la foulée, Henry place encore une frappe en pivot que Kameni capte sans trop de difficulté, mais cette action prélude à une nette inversion de tendance et à une litanie d'occasions blanches. Idrissou devance Barthez, mais sa tête passe au-dessus de la barre (33e), N'Diefi parvient à dévier un centre venu de la droite et de derrière sans tromper le gardien français (36e). Les cinq dernières minutes sont pénibles, les Camerounais mettant le feu dans la surface, comme sur ce centre adressé par N'Diefi à Idrissou dont le tir à bout portant échoue sur Barthez (43e). L'attaquant était hors-jeu, mais l'action donne une juste idée du danger. Au retour sur le terrain, les Bleus rééquilibrent les débats mais échouent sur la très solide défense africaine malgré l'activité de Giuly et Wiltord sur leurs flancs respectifs. Après une frappe lointaine de Gallas (52e), le Monégasque s'échappe côté droit et parvient à centrer pour Cissé qui échoue sur le gardien avant que la balle ne revienne à Henry, dont le tir file un poil trop à gauche (56e). Seule une tête de Mézague à l'heure de jeu vient contredire cette relative domination française, peu fertile en occasions. Henry n'est cependant pas loin de l'exploit lorsqu'il parvient à contrôler superbement une longue ouverture de Pedretti, mais sa frappe enchaînée n'est pas à l'avenant (69e). Cette occasion marque un tournant et à la minute suivante, Atouba se débarrasse de Giuly d'un joli râteau et adresse un centre au cordeau pour Eto'o au second poteau. Desailly est un peu court, mais son tacle gêne le Majorquin qui rate la plus belle occasion de la rencontre juste après son entrée en jeu. Geremi, M'Bami ou Atouba tenteront ensuite leur chance, mais c'est surtout Eto'o qui sème la panique dans la surface à plusieurs reprises. Un dernier débordement d'Henry conclut la mi-temps sans empêcher la prolongation. Celle-ci est le moment de nouvelles tentatives d'Eto'o, qui s'offre notamment un petit pont sur Desailly, la seule réplique notable émanant d'un coup franc tiré par Pires (entré à la place de Wiltord après l'heure de jeu), sans succès. Mais Thuram (qui a remplacé Sagnol à la 76e) hérite d'un ballon sur son côté et d'un peu d'espace devant lui. Son ballon en profondeur rebondit devant Song qui manque l'interception. Henry dévie du genou et trompe Kameni. La nalyse Comme souvent lors de cette compétition, exception faite du match contre la Nouvelle-Zélande, l'équipe de France a connu de bonnes périodes en début de chaque mi-temps, avant de baisser très nettement le pied, se laissant dominer physiquement, sur le plan de la possession et au nombre d'occasions. Malgré une animation en progrès sur les côtés, elle a donc une nouvelle fois emporté la mise à l'énergie et avec beaucoup de solidarité. En toute logique, c'est son buteur et meilleur joueur qui a trouvé la solution. Les gars Fabien Barthez n'a pas eu d'arrêts impossibles à réaliser, mais toujours bien placé, il a tenu la baraque, à l'image de ses défenseurs centraux qui ont dû aller au charbon et dont l'impact physique a été précieux face aux attaquants camerounais. Sagnol, que Santini a titularisé en alternance avec Thuram au cours de la compétition, a une nouvelle fois marqué les esprits, alors que sa tâche était rendue très difficile par le flanc gauche du Cameroun. Sa capacité à jouer dans le registre d'un milieu de terrain lui a permis de beaucoup contribuer à la construction du jeu. Lizarazu, moins sollicité, a été plus discret, sans démériter. Thuram, entré à la place de Sagnol à la 76e minute, a apporté sa hargne et son expérience à un moment où elles furent bienvenues. Dacourt s'est inscrit dans la continuité de ses prestations précédentes. Très actif, il commet un peu trop de fautes, mais au final il aura réalisé un très bon tournoi. Pedretti a pris plus de responsabilités et donc plus de risques dans un contexte qui l'imposait. Il a raté quelques transmissions, mais c'est ainsi qu'il progressera, en faisant notamment bénéficier l'équipe de son excellente vision du jeu. Wiltord, cette fois placé à gauche, a vraisemblablement réussi son meilleur match de la compétition, avec plus de constance et en endossant bien le rôle de régulateur au milieu. Giuly avait évidemment une tâche plus ardue que contre une Nouvelle-Zélande qui lui avait permis de briller. Il a très bien débuté en produisant beaucoup de jeu, avant d'être accaparé par des tâches plus défensives. Pires a effectué une bonne rentrée dans la dernière demi-heure, contribuant à limiter les dégâts. Henry a une nouvelle fois dominé les débats. Évoluant dans un rôle de meneur avancé, il a quand même pu se créer les meilleures occasions, et il a su concrétiser celle qui compte — pas le plus beau geste de sa carrière, mais pas le moins efficace. Cissé a confirmé certaines de ses limites, notamment dans le domaine aérien, mais paradoxalement, son occasion de la tête à la 22e minute aurait mérité un meilleur sort. Le match de TF1 Avec un Christian Jeanpierre qui, tout compte fait, remplace avantageusement Thierry Roland, le trio de commentateurs a réussi une assez bonne prestation, peu sujette au chambrage. Les circonstances se prêtaient à une certaine sobriété qui a plutôt bénéficié à Jean-Michel Larqué. Et comme Vincent Hardy n'a pas eu trop l'occasion de dégouliner, nous avons échappé au pire. Saluons Arsène Wenger, excellent consultant tout au long de la Coupe, non sans souligner l'ironie de le voir toucher un cachet pour une compétition qu'il a tellement décriée. Les deux petites observations La prolongation est un jeu qui se joue à onze contre onze et c'est la France qui gagne grâce au but en or. Thierry Roland a été un peu loin dans l'hommage à Foé.

Réactions

  • CHR$ le 30/06/2003 à 14h01
    D'accord avec Marco pour la chance de l'edf.

    Pour prendre l'exemple de la chance dans le match contre l'Espagne en 2000 ("dominé par les espagnols") : la France est très chanceuse parce que sur l'action où Henry par tout seul, alors qu'il y a 2-1, l'arbitre a oublié son carton rouge à la maison.
    La France est également chanceuse parce qu'à la dernière minute, un espagnol (Alfonso ?) tombe tout seul dans la surface.

    Et en 98 : la France est très chanceuse parce que contre l'Arabie Saoudite, Zidane se fait expulser (non que la faute n'y soit pas, mais Bergkamp pour le même genre de faute en quart ne prend même pas un coup franc et marque le but vainqueur 5 minutes après), parce que contre le Paraguay, le tir d'Henry frôle le poteau de Chilavert.

    Alors effectivement, la France a eu des coups de chance, mais aussi des coups de malchances. Mais on ne retient que les coups de chance du vainqueur.

  • NoNo93 le 30/06/2003 à 14h06
    Plus ennuyeux, j'ai rarement vu la France aussi dominée dans le jeu, perdant autant pied que pendant nos 2de mitemps contre le Japon, la Colombie ou la Turquie...
    J'espére que c'était juste un probléme de fatigue et de manque de piéces maitresses avec des remplaçants un peu plus tendres moins expérimentés, parceque se faire bouger comme on l'a été çà faisait longtemps que j'avais pas vu (même pendant notre piétre mondial on peut pas dire qu'on a été autant bousculé...)

    CHR$>C'est moi qui chipote pas toi ;-)
    Franchement l'état d'esprit en compét officielle (et on a vu là que pour les petites nations elles étaient pas venu faire de la figuration) c'est pas comme un tournoi amical... Y'a tout de suite plus d'engagement... Et rien que pour çà c'est un bien meilleur test qu'un tournoi amical quelconque...
    Sinon lol pour le tournoi en juillet en corée du sud :-))))

  • LokomotivDallas le 30/06/2003 à 14h08
    je l'ai réécrit en plusieurs occasions sur ce site, les victoires sur l'italie en cdm98 et ce2000 sont particulièrement jouissives, obtenues sans avoir surclassé l'adversaire dans le jeu mais pour la 1ère au terme d'un bras de fer mémorable et pour la 2nde... y'a pas de mots... je crois que par la suite le foot français s'est moins fait chambrer outre alpes, m^me nes clubs (lille, lyon) y arrivent. chance ou pas y'a 10 ans c'était inespéré...

  • peterelephanto le 30/06/2003 à 14h12
    On a appris vachement de trucs pendant cette coupe des confédérations. Entre autres, on a déjà appris comment fallait se comporter devant un décès. Ceux qui savent ont pu se pignoller toute la journée pour expliquer à tous ces gros sans coeurs que nous sommes ce qu’il faut dire et pas dire , ce qui est décent et ce qui ne l’est pas , pourquoi il ne fallait pas jouer la finale et aussi comment il fallait la jouer. Or donc il faut pas se comporter n’importe comment devant la mort d’un joueur, mais en même temps faut pas en faire trop non plus sinon c’est manquer de respect à tous les enfants qui meurent de faim dans le monde. Je le note des fois que ça se reproduise. Sinon accessoirement on a aussi appris que l’EdF y z’ont que du cul, d’ailleurs ça date pas d’hier mais de 98. Peu importe que ce soit vrai, l’important ça reste d’oser des analyses originales sur un ton qui ne supporte pas la contestation.

  • tikko le 30/06/2003 à 14h12
    Certains trouveront tjs à redire, soyez en sur..

    J'aimerais bien connaitre l'avis des italiens, si eux parlent de notre chance infamante de l'euro, ou alors s'ils acceptent la défaite, aussi dure soit elle, en maudissant le sort mais sans non plus y trouver de mauvaises excuses.
    Je penche pr la deuxième soluce.
    D'autant plus qu'ils arrivent à gagner la demi en arrêtant X penalties, à 10 contre 11 et archi dominés tout le match.
    Donc, ca fait partie du jeu et elle tourne la chance, elle tourne.. faut l'accepter et on l'a eu avec nous pdt qq temps, puis elle nous a quitté le temps d'une CM.

    En attendant, jamais la Nouvelle Zelande ne sera championne du monde (sauf de rugby), même si la chance s'en mêle.

  • cardetti le 30/06/2003 à 14h23
    Pas mécontent d'avoir lancé un petit débat stérile, le cardette ;-)))

    j'ai jamais dit que les victoires de l'EDF étaient scandaleuses, mais chanceuses.
    Et j'établis une différence, pour répondre à CHRS, entre les vitoires chanceuses de la France et celles supposées telles de la Juve, qui se contente juste de gagner en étant dominée, ce qui n'a rien à voir -)))).

    Sinon la chance est évidemment un phénomène fascinant en sport : pourquoi les événements arrivent ils parfois en série et dans le même sens ? Il ya dix ans, Raul n'aurait pas raté son pénalty à l'euro contre la France, Wiltord n'aurait pas marqué contre l'Italie, Henry n'aurait pas profité de la mésentente entre Song et son gardien etc...

    ce qui n'apporte rien au débat j'en conviens ;-)

  • tikko le 30/06/2003 à 14h24
    Et les italiens sont champions du monde 82 alors qu'ils se qualifient au premier tour avec 3 matchs nuls mais vraiment nuls...
    Sans parler d'un but refusé au Cameroun qui les aurait éliminé je crois (but valable selon bcp), mes souvenirs sont vagues.. qqu'un peut il confirmer ?

    Ds chq victoire, on peut trouver une part de chance.

    Becker a gagné un US Open en sauvant une balle de match au premier tour je sais plus quelle année..
    Boetsch, mené 0-40, sauve ces trois balles de coupe Davis et gagne le match dix mn plus tard.
    L'australien, champion olympique de je sais plus le nom (patinage de vitesse) l'an dernier, celui là, il bat tous les records de chance non ?
    Alain Prost, champion du monde en 86 (86 ? son 2e titre en tt cas) à Adelaide parce que Mansell explose un pneu à moins de dix tours de l'arrivée alors qu'il avait le chpt en main.
    Le même Prost qui perd en 84 le titre d'un demi point parce qu'un grand prix interrompu à mi course n'a rapporté que 4.5 pts (contre 9 pr une victoire complète).
    La france, en demi finale de la dernière CM de rugby.. c'est de la chance associée à du talent ! Comment expliquer les 30 pts qu'ils marquent consécutivement, avec des rebonds favorables parfois, alors qu'ils avaient été archi dominés jusque là ?

    Y en a tellement d'histoires !

  • cardetti le 30/06/2003 à 14h27
    Encore 3 posts, et il va s'en trouver un pour invoquer Dieu ;-))))))

  • maxence le 30/06/2003 à 15h06
    Bravo les amis ! Je vois que vous ètes tous des mémoires vivantes du sport, dignes de "Paulo la science" (Jean-Paul Ollivier) sur le Tour de France. Toutes ces belles ou malheureuses histoires font la beauté du sport c'est pourquoi il faut toujours relativiser victoires et défaites. Ne pas croire parce qu'on a gagné une coupe (même si elle est "du monde") qu'on est les plus beaux, les plus forts de tout l'univers. Sachant cela et pour en revenir à France/Cameroun, ce serait vraiment agréable si tous les matchs mêmes les plus importants se déroulaient dans cette ambiance de fraternité ou le résultat n'a finalement pas tant d'importance. Pourquoi sommes-nous condamnés à attendre des drames pour provoquer des moments de fraternité dans le sport ?

  • CHR$ le 30/06/2003 à 15h08
    tikko > Effectivement, l'Italie en 82 finit deuxième de son groupe avec 3 matchs nuls et 2 buts marqués, devant le Cameroun, qui n'avait marqué qu'un but. Et effectivement, le Cameroun avait marqué un but parfaitement valable contre le Pérou qui les aurait qualifié avec la Pologne.

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