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French bashing à domicile

Une Balle dans le pied – Le football français ne s'aime plus, ne se reconnaît plus, se laisse avoir par les malentendus. C'est pourtant dans ce défaitisme qu'on le reconnaît le mieux.

Auteur : Jérôme Latta le 17 Sept 2013

 

 

L'autodénigrement est, loin devant le football, le premier sport national en France. C'était quasiment le titre d'un article des Cahiers du football daté de février 1998, époque à laquelle le défaitisme avait été érigé en dogme, quelques semaines avant le plus grand triomphe du sport français. Nos experts patentés avaient alors misé sur la défaite, et ils comptaient bien décrocher le gros lot. Voilà, bien avant que le terme n'existe, un des échos lointains d'un french bashing presque plus en vogue dans notre pays qu'au sein de la rédaction de The Economist, et dont son football n'est pas le moindre à faire les frais. Il est en effet difficile de voir une quelconque nouveauté dans ce travers, versant bilieux du poulidorisme et du culte des défaites glorieuses, qui prend racine dans des complexes et une nostalgie qui doivent dater de la chute de l'empire napoléonien, mais aussi dans un certain nombre de malentendus.
 

EFFACÉS DE LA CARTE ?

(...) Mais c'est surtout l'effacement de nos clubs sur la scène européenne qui a été interprété comme le principal symptôme du déclin. Il faut déjà considérer que cet effacement résulte avant tout de facteurs exogènes: l'industrie du football européen a évolué en avantageant une élite économique à laquelle nos clubs ne pouvaient prétendre, malgré les efforts de Jean-Michel Aulas pour se faire le zélote (puis le président) du G14, le lobby de cette oligarchie durant les années 2000. Par ailleurs, c'est aussi une période durant laquelle les deux clubs français qui possédaient le plus d'atouts, le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille, les ont consciencieusement gâchés en perdant l'occasion de monter dans le bon wagon. L'Olympique lyonnais a alors assuré une hégémonie remarquable, mais sans émulation durable.
(...)


Lire l'article :


 

Réactions

  • LMD le 18/09/2013 à 00h07
    Les critiques reviennent tous les ans (et pas à tort...) sur la baisse de l'indice UEFA ou les piteuses prestations en Europa League ou les équipes françaises se font souvent sortir dans des matches théoriquement à leur portée.

    Quand à la sélection, sorti de la période Platini, les résultats en CdM et à l'Euro sont très anecdotiques dans les années 60, 70, et à certaines périodes des années 80/90. Sur les dix premiers euros, une victoire, une demie, une sortie au premier tour... et 7 non apparitions !

    Certes la hiérarchie de sélections ne suit pas exactement les mêmes lignes de force que les clubs : le Portugal, la Belgique n'étaient pas forcément beaucoup plus constants... mais les Pays-Bas et l'URSS si.

    Mettre la France sur la cinquième marche européenne, tant en sélection qu'en clubs... ça paraitrait presque évident à cause de certains facteurs (taille de la population, richesse du pays...) mais en réalité c'est un état de fait très récent.

  • LMD le 18/09/2013 à 00h09
    Les critiques reviennent tous les ans (et pas à tort...) sur la baisse de l'indice UEFA ou les piteuses prestations en Europa League ou les équipes françaises se font souvent sortir dans des matches théoriquement à leur portée.

    Quand à la sélection, sorti de la période Platini, les résultats en CdM et à l'Euro sont très anecdotiques dans les années 60, 70, et à certaines périodes des années 80/90. Sur les dix premiers euros, une victoire, une demie, une sortie au premier tour... et 7 non apparitions !

    Certes la hiérarchie de sélections ne suit pas exactement les mêmes lignes de force que les clubs : le Portugal, la Belgique n'étaient pas forcément beaucoup plus constants... mais les Pays-Bas et l'URSS si.

    Mettre la France sur la cinquième marche européenne, tant en sélection qu'en clubs... ça paraitrait presque évident à cause de certains facteurs (taille de la population, richesse du pays...) mais en réalité c'est un état de fait très récent.

  • PlatInique le 18/09/2013 à 14h43
    Pour les clubs:

    Petit graph fait avec cette appli sur l'excellent site de Bert Kassies ( lien)

    C'est basé sur l'indice UEFA, donc ca favorise homogénéité et la constance, tant pis pour les titres.
    Avec les 5 gros théoriques, de 1960 a 2014 :
    lien

    On est dans les 6 premiers depuis 1990, et avant nous étions a la rue, cf notre nette dégringolade des années 60/70.
    Pour relativiser, nous ne sommes pas les seuls a avoir connu des périodes de disette :
    on peut apercevoir la période xénophobe de l'Italie, le trou noir du Heysel, les difficultés pre-bundesliga de la RFA ...

    @ LMD : J'aurais aussi dit que la place de #5 de la France est très récente, au jugé, en me disant que ca correspond aux début de l'ère Bez-Tapie-Canal, la fin des années 80 ...
    Sauf que ... ca fait presque 30 ans, soit la (seconde) moitié de l'ère européenne !

    Pour les titres, c'est plus compliqué, l'UEFA retient la coupe à toto dans ses classements et pas la coupe des villes de foire, par ex
    Il faut voir à qui attribuer les victoires du Dinamo Kiev, Magdebourg ou Tbilissi etc
    Mais globalement on est aux alentours de la 10 ème place avec 2 titres sérieux, sans compter les 12 coupes intertoto (record d'europe ! nous étions donc, non pas les experts de la coupe d'Europe de D2, comme pouvait dire Guy Roux, mais bien de celle des ventre-mous !)

    Pour les sélections :
    En Coupe du monde, 3 eme pays européen : lien
    Résultats effectués principalement depuis 82
    En Championnat d'europe, 3 eme :
    lien
    Résultats effectués principalement depuis 84


  • LMD le 18/09/2013 à 20h42
    Ca dépend sur quelle période on estime tout ça cependant.

    Pour la sélection : "3éme" à la CdM, en palmarès brut peut être, en termes de constance de performances c'est nettement moins vrai. Pour l'Euro c'est un peu pareil.

    Après, je ne nie pas qu'aujourd'hui la France est probablement 5ème en Europe ou proche. Cependant, dans la continuité des discussions sur le fil LdC d'aujourd'hui, j'en viens à m'en demander si cette place n'a pas été favorisée par le nouveau système de répartition des mannes de la LdC qui favorise aussi les plus gros marchés... parce qu'auparavant, les fameux "facteurs économiques" que mentionnent Attal dans les commentaires de son article ne permettaient pourtant pas à la France de dominer le football de pays 4 à 6 moins peuplés...

  • PlatInique le 19/09/2013 à 08h20
    LMD
    18/09/2013 à 20h42
    __

    Tout à fait, c'est pour cela que j'avais précisé que c'était surtout du à nos résultats post-Platini, avant nous étions quasi inexistants (à vue d'oeil j'aurais dit 10eme)
    J'ai fini par décompter, en retranchant tout ce qui est avant 82/84. (La coupe du monde à donc été créé en 52 avant Séville)

    Avant 82/84 :
    WC : 12 eme total et 9 eme européen
    EC : 10 eme
    Après 82/84 :
    WC : 5 eme total et 3 eme européen
    EC : 3 eme
    Total :
    WC : 6 eme total et 3 eme européen
    EC : 3 eme


    Pour la constance entre les compétitions, à part faire une moyenne décennale du classement Fifa qui n'existait pas a l'époque, je ne vois pas d'indicateur

    Pour les clubs, le système nous favorise actuellement, mais l’émergence a commencé dans les 80's et cela 10 ans avant Bosman, 15 ans avant la formule gargantuesque de la C1, etc
    A cette époque, il y eut certes des paramètres externes (Heysel, dislocation du communisme) mais les principaux sont internes : Clubs forts et stables sur quelques années, formation à la française, Guy Roux

    Mais on peut résumer comme ceci :

    1960-1986 : 12 eme
    1986-2013 : 5 eme
    Total : 8/9 eme

  • Coach Potato le 19/09/2013 à 11h45
    @les gens

    Je lis avec plaisir vos articles bien construits et sans sauter les lignes.

    Toutefois, cette débauche d'isostatisme explique-t'elle le manque de mouvement qui permet à nos adversaires de faire si facilement échec au porteur de balle (parfois à trois sur Ribery, les vaches). L'anti-France des kikonjoux se regroupe, bloque nos deux malheureux créateurs à 8 touches de balle et attend la cagade qui viendra forcément. Car le football est injuste ma bonne dame.
    Nous, on arrive à pondre des matches sans tir potable au 25 m et pas un gars dans la surface, un milieu qui se projette aux abords de la surface aura une double page dans l’équipe. Et au vu de nos efforts dès la perte de balle, je confirme, le 442 n'est pas pour nous.
    Sans vouloir ironiser, si la France n'aime plus son football, le football le lui rend bien...
    Le match fabuleux de la Géorgie a réalisé une bonne PDA sur les messieurs 15/49 ans (ou un truc comme ça) mais avec seulement 6 millions et des brouettes. Et encore, une série américaine de network en output deal, on peut le rediffuser (j'ai pas dit qu'on devrait).
    Les gens ne sont pas devant le poste parce que c'est laid à regarder. Les camelots qui sur-vendent un évènement mineur, des commentateurs qui s'auto-érotisent en public lorsque les bleus font trois passes courtes de suite sans parler des tenues baroques qui travestissent nos couleurs dans un stade d'athlétisme constituent un spectacle inesthétique au possible. A force de se perdre en conjecture sur la Knysna compliance, nous avons zappé le champ de jeu où nous sommes souvent inférieurs à nos adversaires.

    Une génération de technicien du foot qui aura sans doute remplacé leurs prédessesseurs avec un glossaire plus ronflant nous a pondu une génération de footeux estampillés gagnitude mais assez peu footballitude. De surcroit, ils ne semblent pas vouloir compenser une relative infériorité situationnelle par un surinvestissement collectif.

    Je me souviens d'un type, limite looser du football en Gironde, Tigana, il s'appelait. Et pour ma plus grande joie, il s'appelle toujours.
    Et, le gazier, on pouvait le définir par une stat: Celui qui a toujours perdu aux penalties depuis qu'il est pupille. En ces temps reculés, on disait pupille ou benjamins et leur résultats comptait dans le maratrat, une erreur fondamentale corrigée de nos jours.

    Alors un soir, à 1 partout contre nos amis portugais, il a remonté tout le terrain pour une action décisive qui a fait se lever dans les chaumières des gens rivées à leur Trinitron 55cm, comble du luxe de l'époque avec moins de pixels qu'un streaming d'aujourd'hui.

    Tigana, l'homme qui a dit non. Aux penalties.

    A défaut de disposer en stock de virtuoses du ballon rond, ils nous faudrait plus de Nancy Kerrigan qui n'a jamais abandonné, qui s'est toujours battu pour gagner la médaille d'or.

    Hein? On s'en fout, de toute façon Kenny meurt à la fin.

    L’explication, à mon avis pas du tout humble, serait: On est devenus nuls au ballon et on s'y complait. Même au bout de 15 corners, on marque pas un pion. Je serai surpris d'apprendre qu'on bosse sérieusement les cpa. Moins de stats, plus de mouvement et de replacement offensif pour tuer la relance adverse. Nous, on perd la balle, on regarde passer les oies sauvages qui criaient la mort au passage au dessus des maisons, des quais, et puis on sprinte pour se replacer faussement sans faire jouer, gêner, excentrer, ralentir l'adversaire. On se replace pour occuper une position défensive mais pas toujours pour défendre de façon agressive.

    Par charité chrétienne on ne va pas commenter le positionnement de notre charnière en première mi-temps du dernier match: Nul et non avenu. Hleb, tout seul au début des actions, nous les a baladé, j'avais mal pour eux. Souvent, les bourrins contre des footballeurs, contrairement à nos techniques de pointe, c'est les footballeurs qui gagnent. Hleb est un bon joueur de foot. Le seul truc qu'il leur a pas fait c'est Benny Hill sur la tête.

    Pour que notre équipe ait à nouveau la cote, je lui conseille de ressembler un peu plus à une équipe de foot. L'adhésion n'est pas uniquement corrélée au résultat brut; il y a un contenu, dans un match, des objectifs personnels et collectifs et l'idée d'une progression. Aujourd'hui, comme beaucoup d'amis, je ne ferai pas l'impasse sur une activité sociale au profit d'un match de l'équipe de France; ceci explique sans doute les petits 6.1M de téléspectateurs. Les sponsors de la FFF qui ont indirectement contrait NLG à budgéter progressivement des exercices qui modulo des résultats tendent à repasser à terme sous les 100M valent toutes les statistiques. En économie de marché, c'est le client qui a raison. Il serait salutaire d'engager une réflexion sur les raisons qui laissent notre équipe fanion en rayon. Je la trouve parfois un peu blette, difficile d'en faire une tête de gondole.

    Et maintenant, Knysna est le Godwin point du foot français.


  • Vieux légume le 19/09/2013 à 19h22
    PlatInique
    aujourd'hui à 08h20

    LMD
    18/09/2013 à 20h42
    __

    Tout à fait, c'est pour cela que j'avais précisé que c'était surtout du à nos résultats post-Platini, avant nous étions quasi inexistants (à vue d'oeil j'aurais dit 10eme)
    J'ai fini par décompter, en retranchant tout ce qui est avant 82/84. (La coupe du monde à donc été créé en 52 avant Séville)

    Avant 82/84 :
    WC : 12 eme total et 9 eme européen
    EC : 10 eme
    Après 82/84 :
    WC : 5 eme total et 3 eme européen
    EC : 3 eme
    Total :
    WC : 6 eme total et 3 eme européen
    EC : 3 eme


    Pour la constance entre les compétitions, à part faire une moyenne décennale du classement Fifa qui n'existait pas a l'époque, je ne vois pas d'indicateur

    Pour les clubs, le système nous favorise actuellement, mais l’émergence a commencé dans les 80's et cela 10 ans avant Bosman, 15 ans avant la formule gargantuesque de la C1, etc
    A cette époque, il y eut certes des paramètres externes (Heysel, dislocation du communisme) mais les principaux sont internes : Clubs forts et stables sur quelques années, formation à la française, Guy Roux

    Mais on peut résumer comme ceci :

    1960-1986 : 12 eme
    1986-2013 : 5 eme
    Total : 8/9 eme


    ---
    L'émergence s'est surtout faite à coups de carnet de chèques de Bez, puis Tapie puis Canal/PSG j'ai l'impression.
    La formation à la française a servi la sélection, oui, mais du coté des clubs...j'ai déjà nettement plus de réserves là-dessus.
    Et tant en 86, 87 que 89, nos clubs sont encore bien mous sur la scène européenne. (Au-delà de la 12e place au coefficient quand même).

    Après, il y a aussi le timing impeccable avec le fait que les clubs/pays de l'Europe de l'Est explosent et que nous soyons le seul pays de plus de 15M d'habitants non-anciennement-rouge au moment où l'arrêt Bosman vient changer les cartes.

    Il a certes démonté le football européen, mais l'un dans l'autre, il nous ne fait peut-être pas tant de mal que ça, car le coefficient et son calcul sont très favorables aux puissances en place.

La revue des Cahiers du football