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Le Feuilleton de la L1, épisode XXXVI

36e journée, 36 buts, 36 chandelles, et facilement 36 raisons de lire le Feuilleton, le seul produit dérivé de la Ligue 1 qui marche vraiment.
le 20 Mai 2005

 

Si l'on plie le classement en deux, Auxerre et Rennes se trouveront exactement sur le pli. Cela signifie que les quatre clubs "européens" sont dans la première partie de tableau, et que les quatorze autres se traînent dans la seconde, à des années-lumière du leader. Les jeux sont donc faits pour Monaco et Lille, qui n'ont plus qu'à se disputer la place directement qualificative pour la C1. Marseille, Auxerre et Rennes sont à la lutte pour la C3, et derrière eux, on doit se contenter de "rêver" d'Intertoto, mini-Graal pour équipes ayant peu ou prou raté leur saison — seule l'AS Saint-Étienne faisant exception dans cette catégorie-là. Côté ratages, les Toulousains poursuivent leur dégringolade au point d'être talonnés par les Strasbourgeois, sauvés des eaux, tandis que les Girondins boivent la tasse, pris dans la baïne. Compte tenu du resserrement en queue de peloton, personne n'est à l'abri de la noyade. On a le suspens qu'on peut.

Orgie offensive Il aura fallu attendre la mi-mai pour vivre enfin une véritable soirée de football. Les supporters rennais, bordelais ou bastiais ne partageront pas forcément ce point de vue, mais l'amateur de ballon rond ne peut que se réjouir que la Ligue 1 ait vécu enfin une journée de championnat spectaculaire comme nos voisins en connaissent plus régulièrement, avec une moyenne de 3,6 buts par rencontre. Ce n'est probablement qu'une illustration supplémentaire de la trouille abyssale qui s'est abattue sur nos techniciens hexagonaux pendant toute la saison: débarrassés d'une part de pression ou, au contraire, placés au pied du mur pour accrocher leur objectif annuel à trois matches de la fin de l'exercice, nombre d'équipes ont sorti l'artillerie lourde et rompu avec leur prudence habituelle. On a donc vécu une soirée hallucinante où Armand a pu mettre une volée sous la barre en étant quasiment éclipsé par un presque-doublé de coups francs de Nicolas Savinaud, un triplé de Chevanton ou un retourné acrobatique somptueux d'Utaka. On en regretterait presque que les acteurs de cette belle flambée offensive aient gardé ce joli spectacle pour cette seule et unique soirée de printemps. La dose était effectivement puissante, mais on l'aurait préférée distillée sur une période un peu plus longue. En tout cas, le service des sports de Canal+ peut se féliciter d'avoir établi une liste des plus beaux buts de la saison en excluant deux ou trois des chefs-d'oeuvre aperçus ce soir.

L'Olympique lyonnais soutient la Fondation Dagui Bakari.
Les observations en vrac > Vile vengeance contre son public infidèle : c'est quand la moitié du Parc est partie pour éviter les bouchons que les joueurs parisiens ont décidé d'inscrire leurs deux buts. > Carton rouge pour Cyril Rool au bout d'une petite demi-heure de jeu. Il ne voulait pas cautionner cette parodie de football qui se déroulait sous ses yeux depuis la veille. > Les joueurs lyonnais libérés : "Avec Paul Le Guen, on avait l'impression d'être brimés dans nos velléités offensives". > Le comique rennais Adeslam Ouaddou poursuit sa tournée française : il jouait samedi son spectacle "Je sais aussi marquer des auto-goals du dos" au Stade Bollaert de Lens. > Benoît Pedretti voulait mettre des "coups de pied au cul" de ses coéquipiers. Finalement, c'est Violeau qui a pris.

Jeu-test : les défenseurs caennais ont perdu leur gardien sur ce corner. Sauras-tu le retrouver?
Le beurre nantais demi-sel Philippe Brunel (AFP) : "Nantes n'a pas fait un marquage très strict. On n'avait pas l'impression de duel à chaque fois. On a marqué trois fois sur trois coups de pied arrêté et trois fois de la tête. On s'est appliqué sur corner et coup franc, c'est tout". Le ténia alsacien "Pagis réussit une percée solitaire dans les entrailles messines" (C+). La disette de Serge Serge Le Dizet (Ouest-France) : "Il nous manque un peu de tout". Le journaliste d'investigation Denis Balbir (C+) : "Juninho, c'est le moment de le souligner car c'est une véritable info, Juninho n'a jamais marqué contre les Girondins de Bordeaux".

Mickaël Landreau emploie un langage de plus en plus imagé pour s'adresser à ses dirigeants.
Le choix du terrain Fabrice Fiorèse (om.net) : "Il faut que nous abordions les deux matches qui restent comme deux finales". Espérons que ce ne sont pas Bari et Moscou. L'extraterritorialité Philippe Troussier (om.net) : "Nous allons accueillir le beau championnat lyonnais". Le faux départ Eric Bédouet (girondins.com) : "Il n’y a pas de secrets, il faut s’arracher". Pourquoi pas, mais pour aller où? Le tunnel du Mont-Blanc Jean-Michel Aulas (olweb.fr) : "[Les joueurs] savent aussi qu'est née entre eux et les supporters une histoire d'amour et de foi qui leur permet de traverser des montagnes". Les trois points Claudio Caçapa (olweb.fr) : "Quand on entre sur un terrain, c'est pour la victoire, la victoire et la victoire".

Le gardien de but, détenteur d'une classe et d'une élégance naturelles qui n'appartiennent qu'à lui sur un terrain de football.
L'hommage à Sidney Govou Jean-Michel Aulas (olweb.fr) : "L'Olympique Lyonnais peut inscrire son nom dans l'histoire du football en conquérant des titres comme on le fait en ce moment mais aussi en démontrant que le professionnalisme se décline jusqu'au bout de la nuit". Le comité d'entreprise radin Grégory Coupet (olweb.fr) : "Le président nous a fait un discours à la Guy Roux comme quoi il ne faut rien lâcher… au bout du compte lui aussi n'a rien lâché. Même pas une petite goutte de champagne". La mobilité nantaise Emerse Faé (L'Équipe) : "On reste soudés". Le blindage Guy Roux (L'Équipe) : "Ce serait faire injure à Marseille que d'être mécontent de ce point". En même temps, ils ne se vexent plus pour grand-chose.

Si, comme Mamadou Niang, vous fixez longuement le disque doré, vous pourrez vous aussi voir un but de Michael Pagis consécutif à un double contact.
Les bleus marinent Claudio Caçapa (olweb.fr) : "On cherchait quelqu'un à jeter à l'eau, mais il n'y avait personne, ils se méfient tous maintenant". Sauf les Bordelais, qui sont allés directement toucher le fond. La formation continue Laszlo Bölöni (Ouest-France) : "Il aurait fallu jouer mieux avec le ballon". La principauté sans couronne Julien Rodriguez (L'Équipe) : "On va tout faire pour finir dauphins de Lyon". L'entraîneur qui aura tout tenté Serge Le Dizet (Ouest-France) : "Ce n'est pas faute de leur avoir rappelé les consignes à la mi-temps". La nostalgie inattendue Jérôme Rothen (L'Équipe) : "Je préfère faire un 2-2 avec ce scénario qu'un 0-0 triste à mourir". C'est là que les supporters regrettent les 1-0 tristes à mourir de l'ère Halilhodzic.

Courageusement, Philippe Troussier tente d'expliquer à Benoît Pedretti le concept du "2" dans le 4-2-3-1.
L'accident bête Rolland Courbis (L'Équipe) : "Nous avons grillé un joker". Chapuis a mis les doigts dans la prise? La grosse constipation "Strasbourg enfin soulagé" (L'Équipe). Le dépucelage tardif Serge Le Dizet (L'Équipe) : "On a pris le bâton pour se faire battre". La grande première Pascal Garibian (L'Équipe) : "C'est la première fois que j'expulse Cyril". Le presse-agrume Michel Pavon (L'Équipe) : "Il faut essayer de se vider la tête". C'est vrai que les couilles, c'est déjà fait.

Gêné par un panneau publicitaire, un Bastiais peine à répondre aux questions de Laurent Paganelli.
Le sursis à exécution Franck Dumas (Ouest-France) : "La victoire nous permet simplement d'espérer une semaine supplémentaire". La blague de la semaine Guy Roux (L'Équipe) : "On connaît la qualité de la défense marseillaise". L'humour involontaire Anthony Réveillère (Le Progrès) : "On est entré sur le terrain avec les cheveux teints en rouge et bleu, mais ce n'était pas pour chambrer". Tant mieux, parce que c'était vous qui aviez l'air ridicule. La crédulité strasbourgeoise Jacky Duguépéroux (TF1) : "Les joueurs ont cru ce que je leur ai dit". Les joueurs sous contrat Stéphane Porato (C+) : "Ce n'est pas ces arbitres-là qui vont nous faire descendre". En même temps, si vous continuez à les énerver, ne vous étonnez pas qu'ils fassent appel à des tueurs à gage.

José Cobos a raté sa vocation. Selon vous, il aurait dû être:
1. Interprète de Conan le barbare dans des séries Z.
2. Guitariste rythmique dans un groupe de thrash-metal.
3. Chippendale dans la banlieue de Las Vegas.

Réactions

  • amoros' le 20/05/2005 à 21h21
    JPDarky - vendredi 20 mai 2005 - 17h16
    (...)
    Le truc c'est que j'avais l'impression que fut un temps, pas si lointain d'ailleurs, le fait d'avoir peu de buts dans un championnat etait considere comme le sceau de la qualite, de l'intelligence, d'un championnat professionnel.

    ***

    J' impressionne aussi.




  • JPDarky le 20/05/2005 à 21h47
    Cher Amoros',

    "J' impressionne aussi."

    Bon, donc soit on se gourre tous les deux, soit non.

    Mais alors dans le cas ou y'a pas gourrage, la question reste en suspens pour les ceux comme moi : Pourquoi ce revirement ?

    Blourg.

    JPDarky

  • Footapaname le 20/05/2005 à 22h20
    Je crois que le G14 et tous ses sbires est derrière tout ça.

    Depuis quelques années, (l'apogée de la Champions League), des clubs comme le Real par exemple, affichent leurs intentions offensives à coups de Ballon d'Or ou autre "Stratosphérique", et ce dès le début de la saison.

    Les attaquants de classe internationale font vibrer la foule ? Ok, j'en recrute 12 dans mon équipe. Donc bave aux lèvres des supps, donc moult abonnements, donc présence massive des medias, donc intérêt des sponsors, donc...

    Pendant les années "italiennes", le but était le titre, la victoire, seuls passeports pour la postérité footballistique. C'était la mode des schémas tactiques élaborés, les défenses renforcées, et l'expression collective de l'équipe dans ses déplacements et ses actions (un peu comme le PSV avant la demi-finale).

    Didier Deschamps et la France du Foot disent un grand merci à cette période.

    Aujourd'hui, on veut toujours des titres, mais le public rassasié veut en plus la manière, ou des représentations de solistes géniaux ou pas(Ronnie au PSG,C. Ronaldo à MU, feu Denilson, Joe Cole à Chelsea, Danijel L. star du Parc..).

    Les stars bankable sont là, il faut jouer pour elles et donc marquer plus de buts.

    Les grands championnats et leurs grands euros ont accaparé les meilleurs attaquants, il semble logique qu'ils aient le meilleur ratio but/match, sachant que les défenseurs n'ont pas trop évolué : de supposées quiches chez nous s'imposent à l'étranger. Ah, si. On leur demande d'attaquer beaucoup plus maintenant aux défenseurs.
    (Mendy ne sait pas centrer et courir, ou l'inverse, mais bon qui s'en souciait des centres de latéraux du temps des Sassus, Colleter, Germain ou Di Meco...)


    Voilà

    un bon post qui n'explique rien, mais qui en parle

    merci de votre attention




  • JPDarky le 20/05/2005 à 22h34
    Cher Footapaname,

    Explication interessante, mais ma question portait plus sur l'attitude du gotha journalistique ou du commentage peri-footbalistique a tendance intelectuelle que sur celle du public.

    Un lecteur naif pourrait y voir une sorte d'incoherence sur la duree, par exemple. Alors bon, je me demande si j'ai rate une publi dans Journal Of Footall Science [Springer Verlag AG] qui entre temps a demontre la superiorite scientifique du football spectaculaire a tendance plein de buts sur l'ancien systeme glorieux du 1-0 teletexte ou n truc comme ca ? Il s'est passe quoi chez nos amis journalistes et/ou spheres pensantes du vrai football ?

    M'enfin bon.

    Blourg.

    JPDarky

  • Footapaname le 20/05/2005 à 22h49
    Les journalistes sportifs option foot sont des supporters déguisés. Ils veulent des titres, du jeu, des buts, des parades de Leur gardien, et surtout un entraineur qui leur convienne.

    Plutôt que d'analyser vraiment les matches, d'un point de vue technico-tactique à l'ancienne, ils se plaignent et critiquent ceci ou cela, soit en suivant le sens du vent populaire, soit en créant eux-même la prochaine tendance :
    Vahid est grand puis tyran,
    Kombouaré un bon entraineur avec de mauvais joueurs puis un inexpérimenté qui n'arrivera jamais à la cheville du Shaq,
    j'en ai une autre sur Mendy B. mais ça me fait encore mal, juste là.


    Mais de temps en temps une équipe arrive à restaurer l'ancien ordre (Grèce 2004),

    fais-y gaffe à la série de 1-0 (but de Pagiang) de ta chère et tendre l'année prochaine.

    et on entendra "quel entrainôr ! quelle ékipe ! et de fabuleux jouôrs, j'ai toujours cru en ... depuis ces débuts chez les djeunz.."

  • Bibard Batruc le 21/05/2005 à 15h00
    Notons quand même que ça fait longtemps que dans les colonnes du feuilleton on se plaint de la frilosité des entraineurs de L1 qui conduit à des 0-0 avec un seul tir cadré à la 80ème. Il ne s'agit donc pas d'un brutal revirement.

    Concernant la premiere ligue il y a aussi toujours eu deux écoles journalistiques, celle qui explique le grand nombre de buts par la nullité des défenses anglaises, mais aussi celle qui fait valoir la détermination des équipes qui viennent pour gagner même lorsqu'elles se déplacent sur le terrain du leader avec 40 points d'avance au classement sur elles.

  • Jon-Dahl Tomasson le 21/05/2005 à 16h12
    La première vignette n'est pas gentille pour Bakari... Il n'est pas aveugle, juste maladroit.

    Non, l'aveugle avec le maillot de l'OL, c'était Pascal Garibian tout craché...

  • suppdebastille le 21/05/2005 à 18h38
    Il faudrait étudier les chiffres mais il y a 10 ans alors que le championnat de France était considéré alors comme faisant partie des 2 ou 3 meilleurs en Europe, le nombre de buts en France était déjà plus faible que chez nos voisins (ça ne gênait personne à l'époque) comme quoi je suis assez d'accord avec JPD sur cet étonnant revirement.
    Tout simplement, je crois que le nombre de buts n'est ni significatif d'un bon niveau, ni le contraire. C'est très difficile de conclure sur le niveau d'un championnat en faisant référence au nombre de buts, ce qui est sur c'est que régulièrement dans les commentaires on confond niveau de jeu et niveau de spectacle.

  • El mallorquin le 21/05/2005 à 20h30
    Sans remonter aux calendes grecques, les feuilletons XXV et XXX soulignaient déjà ce manque d'ambition dans le jeu des équipes de L1... Et d'ailleurs il s'agissait plus de parler de qualité du spectacle que de qualité de jeu.

  • JPDarky le 21/05/2005 à 21h45
    Cher Mallorquin,

    Je n'insinuais pas que le revirement etait brutal et venait avec ce feuilleton, mais, si l'on se concentre uniquement sur ici, je crois me souvenir [mais c'est subjectif], que l'opinion declaree etait plutot pour les equipes 'intelligentes', avec des debats assez intellos et une certaine glorification des entraineurs dans la mouvance "rrrecuperation" plus que dans le style "all-out-attack".

    Et donc, je me demandais ce qui a valu ce changement [progressif, donc] dans les analyses [perso je m'en rejouis hein, j'aime bien les matchs de feu, de ma cheunesse echevelee, mais bon, on sait bien qu'on embellit le passe en vieillissant, y'avait aussi des bons matchs de merde, surtout dans mon stade!][d'un autre cote, quand les joueurs s'impliquent bien a fond, les defenseurs qui en veulent sont fortement apprecies par chez moi, comme partout j'imegine, Bundesliga style oblige pour les allemands de la France que nous sommes].

    Blourg

    JPDarky

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