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Chers Cahiers du foot

Nous avons reçu dans notre boîte aux lettres ce texte forcément apocryphe, car Thierry Roland ne sait pas que les Cahiers du foot existent et s'il le savait, il refuserait de le croire. Mais sa complainte est tellement réaliste…
Auteur : Thierry Roland – pcc Karl Yerguy le 4 Oct 2002

 

C’est en désespoir de cause que je m’épanche chez vous, car je sais déjà que ne m'appréciant guère, vous allez vous réjouir de ma déchéance. Avant d’en arriver là, j’ai déjà essayé d’influencer vos collègues et amis de l’Equipe et de France Football pour qu’on reparle de moi. Hélas, ils avaient mieux à faire avec le retour de l’OM, les espoirs déçus du PSG et le yoyo lyonnais. Ensuite, j’ai tenté vainement le courrier des lecteurs de Téléstar et Télé 7 jours pour qu’on crie enfin au scandale contre la perte de respect envers les anciens. Hélas, ils n’en ont pas voulu puisque je ne suis plus une popstar académique. Tout à commencé quand, en fin de saison dernière, Le Lay m’a dit qu’il me renouvelait toute sa confiance. J’aurais du me méfier, la formule signifiant en langage footeux que l’entraîneur va bientôt être débarqué. Le coup dur intervint pendant ma dépression nerveuse coréenne. Virant discrètement la seule fille qui sache ne pas m’énerver dans Téléfoot, il a annoncé qu’il voulait moderniser l’émission. Les modernisations, on sait ce que ça donne que de la chienlit et la perte des valeurs sûres comme la peine de mort! Du coup, il a collé la responsabilité de la messe footbalistique aux médiocres séminaristes qui me permettaient de figurer au devant de l'autel. Plus tard, il me proposa de devenir la caution intellectuelle de l’émission, apparaissant comme le vieux singe grimaçant dans le dernier tiers quart d’heure. J’ai dit OK, le rôle du joker de fin de match est plutôt agréable, en vieux renard des surfaces, le Roger Milla de Téléfoot. Je me voyais comme le sauveur du dimanche matin, le petit jaune d’avant l’apéro. En fait, eux me voyaient plutôt comme le marc du café Grand'mère, en vigneron des surfaces qui est le seul à croire qu’il a encore vingt-quatre ans, l'Ibrahima Bakayoko de Téléfoot. Au début, ça ne se passait pas trop mal, j’arrivais à trouver des répliques. Je réussissais grâce au bon vieux Guy à me donner l’air d’avoir des idées critiques et basiques à la fois avec une caution sportive, comme j’arrivais à le faire avec le double zéro à mes côtés depuis des années. Un truc que j’avais pas prévu, c’est que les petits gars, ils se foutent bien de ma gueule. On sent qu’ils se vengent du bizutage que je leur ai fait subir pendant plusieurs années. Quand je vois comment ces bleubites s’adressent à moi, ça me donne l’alarme à l’œil. L’autre jour, je me sentais bien dans mon élément en pleine hagiographie de Guy Roux, j’avais même réussi à coller sur le dos de ces salauds d’arbitres l’échec annoncé des clubs français en Champion’s League. Bah, ouais nos gentils joueurs vont s’arrêter chaque fois qu’ils croiront qu’il y a faute, et pouf ça fera but. C’est à ce moment que les trois p’tits cons se mettent à défier ma mémoire me demandant si je me souvenais d’Auxerre-Dortmund alors que j’en ai vu deux! Et là, évidemment, je me suis trompé. A ma décharge, je ne suivais plus depuis au moins trois minutes parce que je cherchais encore à comprendre la blague de Christian Jeanpierre. En plus, ces chiens fous avides de revanche m’avaient refilé un faux conducteur de l’émission pour me ridiculiser. Il est bien loin le temps de mes anniversaires où j’apprenais la Macarena à Christian Jeanpierre en tutu rose et à Pascal Praud en canari géant… Le dernier dimanche de septembre ils ont continué. Alors que j’avais habillement prévu de faire ce que je sais faire de mieux, à savoir de l’autopromotion, les félons avaient invité Rolland Courbis qui m’a complètement coulé ma chronique. Tout commença mal quand le Jeanpierre me dit "quand deux Rol(l)and se rencontrent qu’est-ce qu’il font […] une chanson?". Il nous prend pour qui? On n’a pas l'organe de Joël Bats, nous! Un peu déstabilisé, je me reprends en parlant de la Ligue des champions que je vais animer parce que je ne suis pas qu’un commentateur, faut le dire, je suis un sacré animateur de soirée, le Drucker du foot. J’ai eu beau essayer mes poncifs habituels sur le match difficile d’Auxerre et le ballon qui est rond pour tout le monde, j’ai pas spécialement fait mouche. Le public n’a même pas esquissé un sourire même les deux dents de Pioupiou qui lui donnent son sourire niais si distinctif, sont rentrés dans sa bouche ! Faut bien l’admettre, Courbis, lui, a été royal. Il a commencé par avoir une vrai analyse du match. Puis, il s’est mis à parler d’arbitrage en parlant d’expulsions temporaires grillant au passage toute ma chronique d’il y a quinze jours. Pour parachever le tout, on m’a passé des images d’Arsenal-Eindhoven, et, franchement, on aurait pu me prévenir qu’ils ne jouent plus en rouge les Gunners. Pendant vingt secondes, j’ai cru que c’était Eindhoven. Heureusement, les résumés étant courts, quand j’ai vu qu’il y avait plein de noirs dans l’équipe et qu’ils avaient marqué, j’ai pu cafouillé un habile "cette équipe d’Arsenal qui joue dans une couleur… Liptch-Reupft’" Bah oui, pas de bol, c’est juste à ce moment là que mon dentier se fit la malle. Faut dire que les trucs des copains de RTL ça fonctionne pas terrible en terme de stabilité buccale. Quand on parle trop, la salive se bloque entre la couche de Stéradent et la gencive. Du coup, un grand coup de langue est nécessaire pour recoller tout ça. C’est pas très beau mais quand même assez salutaire pour éviter une chute dramatique de dents en direct. Et voilà, aujourd’hui, je suis humilié, je ne sais plus que faire. Je ne veux pas devenir le Patrick Sabatier de Pathé Sport ! Je ne sais pas comment j’en suis arrivé là mes p’tits Cahiers mais le Dieu du foot est devenu le Pape parkisonnien du paf. Je vous en conjure, aidez moi!

Réactions

  • cours-la-ville le 05/10/2002 à 12h22
    Tiens, aujourd'hui dans L'Equipe Mag, il y a un papier de Rémy Fière, intitulé "Vieille branche" qui a la même teneur que le courrier Karl Yerguy. Roland, c'est un peu comme Messier, il fallait attendre sa chute pour que la presse le descende?

  • piem le 05/10/2002 à 12h43
    Comme quoi avec les Cahiers, on a toujours un clic d'avance sur l'Equipe... Tiens celle là je sesn qu'elle va pas plaire à Plumitif !-)))

  • deaftone le 07/10/2002 à 23h03
    Il avait l'air tout rabougri, tout gris, Thierry Roland, à téléfoot, dimanche, non?

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