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Bons baisers de Corée

L'OL s'est envolé vers l'Orient et ses promesses de conquête commerciale. Sans parvenir à se délester de problèmes plus triviaux: blessures ou conflit avec Wiltord. Heureusement, Jean-Michel "Don Corleone" Aulas a réponse à tout.
le 16 Juil 2007

 

peace_cup.jpgComme ses modèles en Europe, immanquablement encartés au G14, l'Olympique lyonnais s'est envolé vers l'Asie pour une mini-tournée qui l'homologue en tant que membre de l'élite. Tant pis si les autres participants de la Coupe de la Paix sont des seconds couteaux du continent, comme Bolton, Reading ou Santander, mêlés au glorieux River Plate et à quelques représentants asiatiques (Seongnam Ilhwa et Shimizu S-Pulse), auxquels s'ajoutent les Mexicains de Guadalajara. "Cette Peace Cup rassemble tous les ingrédients pour bien se préparer tout en offrant la possibilité de rencontrer des équipes de grande qualité", assure pourtant Jean-Michel Aulas sur olweb.fr.

Moonwalk
Si le bénéfice sportif de cette "préparation" est très discutable, ses avantages économiques sont plus faciles à chiffrer: en cas de victoire, le club pourrait revenir avec 2 millions d'euros – quasiment nets puisque tous les frais sont à la charge de l'organisateur. Peu importe que la compétition, avalisée par la FIFA, soit organisée par la fondation Moon, émanation de la richissime l'Église de la réunification du célèbre révérend. Au sein du club de Jean-Michel Aulas, on ne fait pas de politique. Ni de "propagande", pour reprendre les termes exacts du président (dans notre quotidien sportif), qui a peut-être pu exposer sa philosophie dans les salons de l'ambassade de France, où il a assisté à la réception du 14 juillet.

Mais l'intérêt principal réside évidemment dans l'expansion de la marque OL sur un continent qui consomme beaucoup de produits dérivés. D'après les confidences d'Olivier Blanc, dircom du club, à l'envoyé spécial de L'Équipe, des versions coréenne et chinoise du site officiel sont en préparation pour "passer à la deuxième étape": celle d'une conquête "de longue haleine" dont les premiers résultats, est-il implicitement concédé, ne sont pas spectaculaires. En attendant, les rencontres sont disponibles en ligne sur OLTV et sur OLWeb Premium.


Bouilloire coréenne
Pour se mettre à pied d'œuvre, les Lyonnais ont subi les affres d'un voyage de vingt-deux heures et devront encaisser le décalage horaire, d'interminables déplacements en bus et les ardeurs du climat, exceptionnellement chaud et humide en cette saison. Mais avec un peu de chance, ils n'auront pas droit au déluge qui avait conclu le tournoi dans un bourbier, il y a quatre ans, et les cyclones annoncés sur Busan, leur lieu de résidence, auront peut-être l'obligeance de faire un tour ailleurs.
Au soir de leur arrivée à leur hôtel avec deux heures de retard et un entraînement déprogrammé, le docteur du club, Jean-Jacques Amprino, confiait: "Tu te rends compte, ils jouent dans quelques heures" (propos rapportés par olweb.fr).

Plus que de savoir si l'OL va remporter le tournoi pour la première fois, la question porte d'ailleurs sur le nombre de blessés que risque de compter l'effectif à son retour en France. En 2003, outre Jérémie Bréchet et Peguy Luyindula qui avaient dû pointer à l'infirmerie de Tola-Vologe, Sidney Govou avait été victime d'une grave entorse à la cheville qui avait cassé le bel élan de sa saison précédente. En 2005, Éric Abidal avait souffert d'une fracture du pied, à l'orée d'une saison qui allait faire de lui l'otage du conflit entre son club et sa sélection, et montrer que pour Gérard Houllier et Jean-Michel Aulas, deux blessures n'avaient pas les mêmes causes selon qu'elles étaient contractées en club ou en sélection (1).
D'ailleurs, il ne faudra surtout pas prétendre que celle de Squillaci, subie lors du premier match à Busan, a été favorisée par les conditions citées ci-dessus. On conseille quand même à l'OL de porter plainte contre lui-même, pour mise à disposition d'un joueur cadre au profit d'une coupe Banania ayant entraîné une indisponibilité hautement préjudiciable dans les vraies compétitions.


Wiltord et à travers
S'il est un international qui ne risque pas la blessure au pays du matin calme, c'est bien Sylvain Wiltord, auteur d'une feinte non usuelle qui lui a permis de rater l'embarquement avec ses camarades, suscitant l'ire de son président. La réception d'un certificat médical diagnostiquant une otite n'a pas rasséréné ce dernier, qui a décrété que ce document était "de complaisance". Amusant, de la part d'un JMA qui avait agité, pour exempter Éric Abidal du match amical contre la Slovaquie en mars 2006, une attestation médicale fantaisiste.

Sans entrer dans le détail d'un conflit qui illustre bien la "judiciarisation" des rapports entre les footballeurs et leurs dirigeants (lire "Les clubs adoptent le droits social des entreprises", CdF#30 et "L'étrange affaire Montero-Furlan", CdF #36), on peut s'amuser du vocabulaire employé par Jean-Michel Aulas, dans l'interview accordée à L'Equipe, qui fait très Don Corleone du Rhône: "S'il respecte les règles du club, il est le bienvenu chez nous. Le problème, c'est que là, il franchit la ligne jaune. La justice du club va peut-être le rattraper".
Avant le discours, il y eut la méthode: selon L'Équipe Magazine et l'avocat de Wiltord, les journalistes auraient été prévenus de venir plus tôt que d'ordinaire pour assister à la reprise de l'entraînement du 2 juillet... Afin, manifestement, de ne pas rater l'interpellation du joueur par la police (celui-ci n'ayant pas répondu à plusieurs convocations consécutives à un excès de vitesse), qui fut par conséquence abondamment photographiée et filmée.

On retrouve un JMA plus ordinaire lorsqu'il assure que son effectif, en dépit des départs, est meilleur que la saison passée, allant jusqu'à dénigrer les partants: "On aime beaucoup Éric, mais on pense que Grosso sera plus constant et commettra moins d'erreurs défensives". Pas très classe. Mais pas de quoi étayer l'hypothèse selon laquelle les remous et autres tiraillements observés cette année au sein du club le plus stable de France (Lire OL Cuisine) augureraient d'une fâcheuse inversion de tendance...


(1) Lire Fractures impayées et Houllier, désélectionneur national.

Réactions

  • 5ylV@iN le 16/07/2007 à 16h29
    Ah, ce "on aime bien éric mais on pense que Grosso fera moins d'erreurs défensives" c'est plein de classe et de reconnaissance pour un garçon qui a largement contribué à trois titres de champion et rapporte 15M€ en transfert.

    La L1 avait son PSG, son OM, son stade Rennais, elle tient maintenant son Bayern de Munich —sans la fête de la bière—

  • Toni Turek le 16/07/2007 à 16h41
    (et sans ses Coupes d'Europe...)

  • Gomincha le 16/07/2007 à 17h31
    (mais question tête de con JMA vaut bien Beckenbauer )

  • richard le 16/07/2007 à 17h50
    L'OL et Aulas ne sont clairement pas au niveau du Bayern. Les sorties de Beckenbauer et Hoeness sont tout simplement délicieuses. C'est un tout autre niveau.

    Rien que celle-ci, du Kaiser, en 2002 : "Vous les [les joueurs de la Mannschaft] mettez dans un sac, vous tapez dessus avec un bâton et vous êtes sûr d'en toucher un qui le mérite".

La revue des Cahiers du football