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Le Wallon n'a pas franchi la ligne

Les Bleus mettent fin à leur série de défaites par un nul ambigu. Le matchLa nalyseLes observationsLe match de Christian JeanpierreVu du forum.

le 15 Août 2013

 


S'il s'agissait de préparer le prochain match qualificatif en Géorgie, avec la contrainte des suspensions et contre une opposition que l'on peut prévoir de moindre qualité, alors l'objectif est à peu près rempli. Sur le plan symbolique, c'est bien un nul "obtenu" chez une sélection en pleine progression et dont les armes offensives auraient pu (il s'en est d'ailleurs fallu d'assez peu) faire la différence en sa faveur. Sur le plan du jeu, les frustrations nées du manque de tranchant des occasions ne doivent pas occulter la cohérence de l'ensemble, ni l'ébauche d'une expression plus accomplie.
 

 

Belgique France composition


 


Les Bleus peuvent mieux faire, c'est déjà ça

Le 4-2-3-1 de départ est apparu comme une solution de circonstance, de la même façon que les rares fois où Deschamps y avait recouru (contre l'Allemagne et l'Uruguay). Sa réussite est très partielle: pas complètement solide, pour avoir ouvert ses portes à plusieurs reprises, ni assez constamment dangereux, le système a tenu, simplement. On a pourtant vu que les quatre joueurs offensifs pouvaient s'exprimer joliment ensemble, notamment lorsque des phases de possession prolongées ont abouti à des occasions, et que les permutations assorties de percussions individuelles ont perturbé les Belges (sans toutefois amoindrir leur capacité de contre).
 

À la demi-heure par exemple, alors qu'on se dit qu'ils ont bien du mal à compléter leurs actions, et même à se trouver, Sagna sert Benzema (30e), puis celui-ci Ribéry après une frappe cadrée mais contrée de Kondogbia (31e). La série des corners obtenus donne même, à ce moment-là, l'impression d'une emprise que la bonne fin de période confirme. Martelant le flanc droit de la défense belge, y compris par Payet et Valbuena, les Bleus connaissent de bons moments: Benzema est à un orteil de reprendre le centre de Ribéry (43e), puis souffre d'une remise pas assez nette du Bavarois alors qu'il était en excellente position (45e+1).
 

L'autre période faste, l'heure de jeu passée, semble une rediffusion de la première: une bonne dizaine de minutes avec des occasions analogues, Benzema gêné reprenant au premier poteau un centre de Valbuena (59e) Le reste du temps, l'équipe de France n'a pas durablement reculé, ne s'est pas arrêtée de jouer et Lloris, finalement, n'a été que rarement mis en grande difficulté. Mais les Diables rouges ont pesé constamment, ce qui a d'ailleurs valu une rencontre ouverte, rythmée et plaisante, donnant l'impression constante qu'elle s'apprêtait à choisir son camp.
 

La possibilité que l'équipe de France joue bien existe, on la perçoit même au cours de matches largement plus insatisfaisants. Des facteurs peuvent jouer favorablement, à commencer par les retours de Matuidi, Pogba et Cabaye, qui offrent évidemment plus de garanties que Kondogbia et Guilavogui au milieu, ou celui de Varane derrière. C'est encore pour l'animation et l'efficacité offensive qu'il faudra avoir des idées, et du talent: on a vu Valbuena et Ribéry dans de meilleurs jours. Espérons que les 6 et 10 septembre ainsi que le 15 octobre soient de ceux-là.
 

 

Belgique France Benzema Courtois

 

 

La nalyse
"Si j’avance et que tu recules, comment veux-tu que ça bascule?"

[Christophe Kuchly – Les Dé-Managers] La Belgique attaque quand elle défend, la France défend quand elle attaque. La formule est facile, mais résume ce que ce match a offert pendant de longues séquences. Une équipe qui veut jouer le contre et laisse venir face à une autre qui prend de bonne grâce le jeu à son compte, sans réellement toujours savoir quoi faire. Finalement, tout le monde a eu ce qu’il espérait, même si les attaquants n’ont pu légitimer les choix tactiques de leur coach.
 


Belgique : se replier pour exploser
La principale différence entre la France et la Belgique se situe au milieu de terrain: deux récupérateurs et un organisateur pour les Bleus, l’inverse pour les Diables Rouges. D’où une assise plus importante pour l’équipe de France, qui possède en Guilavogui et Kondogbia des joueurs difficiles à franchir mais qui apportent peu offensivement. Pour compenser, la Belgique se replie très bas, Fellaini venant soutenir son vieux copain Witsel en position défensive.
 

La polyvalence offensive de ces deux joueurs, mais également de Chadli et des remplaçants Dembélé et Mertens donne à la Belgique un visage particulier: trois meneurs de jeu en retrait pour aucun pur "numéro 6", c’est autant de rampes de lancement pour d’éventuelles contre-attaques mais c’est aussi un danger si on s’expose trop. On est alors parfaitement dans la notion de bloc-équipe, avec repli défensif puis explosion offensive. La position très basse de Hazard et De Bruyne, qui ne les a pas empêchés d’être dangereux quelques secondes plus tard à la moindre perte de balle, en est un bel exemple.
 

 

Belgique France tactique
 

 

France : posséder sans conclure
La France n’a pas les armes pour lutter au milieu, qui plus est avec des seconds voire troisièmes choix à la récupération, et a donc choisi d’éviter la bataille. Une mission bien remplie, les joueurs offensifs n’hésitant pas à redescendre participer au jeu. Bémol évident: ce travail de possession fatigue et enlève d’autant les possibilités de conclure. Benzema, très intéressant dans son travail collectif et ses déplacements en première période, aurait ainsi pu être passeur décisif à plusieurs reprises. Malheureusement pour lui, il a combiné avec Ribéry et Valbuena, qui sont des créatifs et non des attaquants exilés sur un côté (contrairement à des Ronaldo, Podolski ou Villa par exemple), et n’ont pas les réflexes de prise de profondeur et l’instinct du buteur. Payet, bien soutenu au niveau du positionnement par Sagna le centreur fou, n’ayant pas été beaucoup servi, il a surtout cherché à faire la décision seul, sans grand succès.
 

Dans le fond, on n’en sait pas beaucoup plus après qu’avant. Le milieu belge est plus dense que ce milieu français. Hazard et De Bruyne vont vite et savent éliminer, Ribéry et Payet aussi. Lukaku ne connaît pas le concept du hors-jeu, Benzema a oublié celui du but. Lloris n’est pas toujours rassurant mais fait son job, Courtois le fait au moins aussi bien. Les latéraux des deux équipes sont corrects jusqu’à ce qu’on attende d’eux qu’ils fassent une différence. En résumé, personne n’est ravi mais tout le monde est content. À condition, bien sûr, que cette stratégie soit voulue, et vue comme le meilleur moyen d’être champion du monde. Car, au royaume du pis-aller, les regrets sont rois.
 

 


 

 

Les observations en vrac

La FIFA a bien fait de supprimer les matches amicaux d'août: les internationaux comme Hazard s'y présentaient fatigués par les tournées exotiques de leurs clubs. Et dès l'an prochain, leurs clubs pourront prolonger ces tournées.
 

Jouer avec deux Alou Diarra au milieu, ce n'était pas une super idée.
 

Cela fait maintenant 1.127 minutes que les journalistes français ressassent que Benzema n'a toujours pas marqué en bleu.
 

Quand il fait un match plutôt correct, Karim Benzema ne marque pas et continue à se faire démolir sur les réseaux sociaux. Il va donc se remettre à ne rien branler dès le prochain match.
 

Le pire a été évité de justesse: perdre sur un but de Kevin Mirallas.
 

 

 

Le match de Christian Jeanpierre

Du solide, appuyé sur des fondamentaux: une dose de "Figurez-vous Bixente", "J'en profite pour vous signaler que", "Attention à ce joueur!", et des tas de "coups francs intéressants" (les corners, il a arrêté). On a également noté beaucoup de "sacrés clients" hier soir et quelques sorties kamikazes dans la métaphore jeanpierrienne, comme "[Courtois] me fait penser à Van der Sar jeune, dans son côté un petit peu démantibulé". Enfin, il a soigné l'héritage de Thierry Roland en confondant les joueurs, en citant leurs origines et en appelant Nacer Chadli “le Marocain”.

 

 

 

Vu du forum

=>> khwezi - à 21h05
Tiens. Le marseillais Jordan Ayew est un vrai trend setter. Benzema vient de se mettre au raton-laveur mort en déco capillaire.
 

=>> newuser - à 21h38
Sans déconner le Lukaku il joue pas trois-quart centre a Bayonne? Il est tanké le garenne...
 

=>> sansai - à 21h39
Il est pas mal ce Bafétimbi Lukaku.
 

=>> newuser - à 22h11
Marrant de voir Abidal prier. Dieu lui a donné un foie.
 

=>> Edji - à 22h36
Le carton pris par Grenier peut être qualifié de verratimottesque.
 

=>> Christ en Gourcuff - à 21h29
Pendant ce temps, tapis dans l'ombre, Fred Calenge attend avec impatience le prochain compte rond, afin de pouvoir clamer le nombre de minutes sans but de Karim Benzema.


 

Le titre est Paul de Gasgoigne.

 

Réactions

  • Pascal Amateur le 15/08/2013 à 14h00
    "#LaDernièreFoisQueBenzemaAMarqué il était français. Maintenant c'est un Arabe."
    > C'est mignon, ce côté "Bisounours Black-Blanc-Beur" qu'on veut nous faire avaler, comme quoi quand l'EdF va, tout va rose. Ce tweet me paraît grotesque, car il nous fait croire que l'amour est aveugle, qu'un Français d'origine étrangère perd ses origines aux yeux des racistes, dès lors qu'il joue sous (ou pour) le drapeau. C'est une analyse naïve, qui traite le racisme comme un vêtement dont on se pare ou se dépare, hop, comme aux beaux jours. Un trait d'esprit sans intelligence.

  • Tonton Danijel le 15/08/2013 à 14h22
    C'est pas faux, Pascal, d'ailleurs c'est au sommet du couplet black-blanc-beur que Le Pen est arrivé au deuxième tour.

    Mais le trait d'esprit (qui n'est qu'une variante d'une boutade sur (de?) Yannick Noah) reflète aussi qu'il est d'autant plus facile de se lâcher sur quelqu'un au fond du trou. Si Mekhissi gagne ce soir, je doute qu'on lui reparle avec autant d'insistance de sa baston avec Baala ou avec la mascotte d'Helsinki.

  • Pascal Amateur le 15/08/2013 à 14h38
    Tonton, je suis simplement irrité de voir avec quelle légèreté le racisme est traité. Qu'une "humoriste" (je mets le terme entre guillemets, ne lui trouvant aucun humour) comme Sophia Aram puisse traiter les électeurs du Front national de gros cons me met simplement en colère. Qui est-elle pour porter ce jugement ? Et surtout, il me semble que coller une simple étiquette (gros con) a pour logique de faire de ce racisme lui-même une étiquette. Soit des choses qu'on peut facilement ôter.
    Pour rejoindre ta remarque, je dirais que la victoire de Mekhissi rajouterait une étiquette ("vainqueur", pour les "couleurs" de la France), mais celle-ci est tout aussi ôtable que les précédentes que j'indiquais.
    Pas besoin d'avoir fait Sciences Po pour deviner que le racisme n'est pas une opinion, un avis, mais quelque chose de profondément ancré. Et cette valse des étiquettes - que ce soit pour dénoncer le crime raciste, ou au contraire y participer - porte le nom de bêtise. D'irresponsabilité.
    Ce tweet dit une vérité ou à peu près, avec naïveté, bêtise. C'est comme vouloir éteindre une poêle en feu avec de l'eau. L'intention est bonne, l'incendie se propage d'autant plus.
    Le racisme a la consistance de l'huile.

  • Espinas le 15/08/2013 à 15h08
    Tonton Danijel
    aujourd'hui à 12h45
    (...)

    C'est tout le drame de Karim qui peut se décarcasser tant qu'il veut, il y aura toujours un paquet de c... pour pondre des messages plus nauséabonds que sur Giroud, qui souffre pourtant de la même inefficacité. Pas que des twittos, du reste, il y avait un éditorialiste du "Point" dans le même style.
    ---
    Giroud jouant en moyenne 10 minutes par match en EdF justement comme remplaçant de Benzema, il serait assez fort de café de lui reprocher de marquer peu souvent.

    Le drame de Benzema se situe plus dans sa relative franchise sur sa motivation en EdF (l'interview où il disait ne pas avir été motivé car remplaçant et celle où il parle de la marseillaise) qui fait qu'on ne lui passe pas grand chose médiatiquement quand il a des périodes de moins bien.

  • Lyon n'aime Messi le 15/08/2013 à 18h16
    Pascal Amateur
    aujourd'hui à 14h38

    Ce tweet dit une vérité ou à peu près, avec naïveté, bêtise.

    --------

    J'avoue que j'aimerai bien que tu m'éclaires de ta sagesse et que tu m'indiques où est la bêtise et surtout la naïveté. J'ai beau chercher je ne vois pas.

  • suppdebastille le 16/08/2013 à 09h22
    Qu'il y ait des critiques à tendance raciste sur les réseaux sociaux, je l'imagine mais bon comme je ne vais jamais lire sur facebook ce qu'on dit après un match de foot (je passe suffisamment de temps sur le net comme cela) je passe heureusement à côté de ça mais si en sens inverse il est impossible de critiquer Benzema pour ne pas donner du grain à moudre à ceux qui le critiquent sous ce biais, c'est une forme de "racisme à l'envers" certes non nauséabonde mais sacrément ridicule.
    J'espère être à peu près clair.

    Quant à l'acharnement médiatique sur Benzema, je sais pas où vous le voyez, dans la plupart des innombrables talk média ou Télé ou alors dans les colonnes de l'Equipe, la ligne est globalement toujours à peu près la même, certes Benzema ne marque pas mais il a un talent fou, il n'y a pas de concurrence , donc il faut encore insister.

    Jamais dans l'histoire de l'Edf, un avant centre n'a bénéficié d'une telle confiance du sélectionneur sans marquer.

  • Rhônealpinho le 16/08/2013 à 10h44
    suppdebastille
    aujourd'hui à 09h22

    Je te rejoins là dessus. J'aimerais bien que vous me trouviez un seul exemple d'équipe (nation ou club) dont l'attaquant de pointe est systématiquement titulaire malgré une inefficacité aussi marquée, et ne serait en plus pas raillé, moqué, ridiculisé ou hué.
    Et que ce soit clair, moi ce n'est pas Benzema qui m'irrite. C'est la totale incapacité de nos sélectionneurs successif non pas à trouver une solution alternative, mais leur entêtement à ne même pas la chercher.

  • Tonton Danijel le 16/08/2013 à 15h19
    Sur le fil "Toujours bleu", je recommande les (excellentes) analyses de sansai concernant l'animation offensive des Bleus et la complicité naissante entre Benzema et Ribéry.

  • la menace Chantôme le 17/08/2013 à 23h42
    La solution choisie, c'est peut-être juste la stabilité.

    Pascal Amateur
    15/08/2013 à 14h38

    Pas besoin d'avoir fait Sciences Po pour deviner que le racisme n'est pas une opinion, un avis, mais quelque chose de profondément ancré. Et cette valse des étiquettes - que ce soit pour dénoncer le crime raciste, ou au contraire y participer - porte le nom de bêtise. D'irresponsabilité.

    > Il y a peut-être différentes formes de racisme, et qui ne se combattent peut-être pas toutes de la même façon...
    Heureusement, d'ailleurs, parce que si tout était profondément ancré (= quasiment "incurable", si je puis utiliser ce terme qui me dégoûte dans ce contexte), je pense qu'il n'y aurait pas d'intérêt à lutter contre ce fléau.

    Deuxièmement, j'ai l'impression que tu t'emballes un peu sur tes deux posts : qui t'a dit qu'Arno P-E cherchait précisément à parler de, voire même à lutter contre Le Racisme (avec un tweet) ?
    Qu'est-ce qui te fait penser qu'il ne montrait pas simplement du doigt certaines attitudes qui peuvent être effectivement qualifiées de racistes sans pour autant relever de la forme la plus grave dont tu sembles parler, mais simplement d'une mentalité (selon moi) stupide qui consiste à dire exactement les mots dont on sait qu'ils feront mal aux autres ?

La revue des Cahiers du football