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Balade écossaise

Quand l'équipe de France gagne par cinq buts d'écart, l'adversaire est forcément faible. Mais le match est carrément beau. Un France-Ecosse qui chasse les démons et qui passe au dégrilleur de la rédaction.

le 27 Mars 2002

 

 

Le match

Est-ce un dernier souffle du vent glacial soulevé par la blessure de Pires? Le premier rebond devant Barthez fait passer un sale frisson au ras de son poteau, et après la première mauvaise relance de Lebœuf, on se dit que ça y est c'est foutu, les Bleus sont cuits, ils vont enchaîner des matches de préparation dignes de 1992 et entrer dans une spirale fatale.


Mais si les Ecossais s'appliquent à organiser leur jeu, ils explosent dès la 12e minute sur une splendide frappe du gauche de Zidane soi-même, décalé par Vieira. Le grand Gunner et Petit retrouvent leurs anciennes habitudes d'Highbury, ils lancent à tour de rôle des rushes qui mettent en difficulté la défense écossaise, même si la maîtrise française n'est pas spectaculaire. Lemerre, mesurant à sa juste valeur l'opposition du soir, n'avait pas eu besoin de se poser la question de l'équilibre de son équipe en l'absence de Pires, l'option offensive étant retenue avec Henry et Wiltord pour flanquer Trezeguet plein axe. Autant renommer le 4-2-3-1 en 4-2-1-3 et on aura compris. Et si Zidane est le moteur du jeu, le danger vient bien de ces trois-là, de même que les buts qui ponctuent impitoyablement les dizaines de minutes. En reculant sur les centres de Lizarazu et Wiltord, le 9 et le 12 placent pour l'un une tête ajustée qui voit le gardien s'écraser contre la pelouse au lieu de plonger, pour l'autre une volée fracassante dans la lucarne. Encore un assaut de Trezeguet qui pique son ballon, nous sommes à 4-0 et le public du Stade de France n'a même pas eu le temps de scander sa comptine préférée.

 

Lemerre commence à faire tourner dès la mi-temps (Desailly et Vieira sortent au profit de Silvestre et Makelele), mais le match aurait de toute façon changé de physionomie. Les visiteurs sont totalement étouffés, la possession est entièrement française. Si les buts ne se succèdent plus, c'est un festival de prouesses techniques. On ne dira jamais assez qu'il faut profiter de chaque minute de cette équipe que l'état de grâce n'a toujours pas quittée.
Wiltord, très actif comme on l'aime, est privé de son but par un légitime hors-jeu, juste avant son remplacement par Marlet. Carrière est lui aussi entré, et il a eu le temps de montrer ses ambitions en apportant une couche supplémentaire de vivacité et d'audace en fin de rencontre. Après un numéro dans la surface, il sert en retrait celui qui a failli être son partenaire à Lyon, lequel ne se prive pas de fusiller une dernière fois le pauvre Sullivan. Marlet se rattrape ainsi d'une entrée en jeu un peu hésitante.


Karembeu (Candela), Christanval (Lebœuf) et Djorkaeff (Zidane) ont eux aussi été invités à effectuer leur tour de piste. A peine chaud, notre mascotte rate le cadre en position idéale. Pas grave, c'est lui qui sera interviewé après le coup de sifflet final, décoré du brassard de capitaine. S'il en restait qui croyaient que le Snake n'aurait pas la confiance de Lemerre, ils peuvent déchanter.

 

 

La nalyse

On relativise toujours les larges victoires par la faiblesse de l'adversaire, mais l'Ecosse s'est montrée au niveau attendu, et on n'aurait pas pour autant misé sur un score aussi large. A un moment crucial de sa mini-saison préparatoire, l'équipe de France n'a pas laissé l'ombre d'un doute s'installer en elle, malgré le coup du sort qui occupait les esprits depuis quatre jours.

Cette victoire n'est évidemment pas un passeport pour l'Eden, et il faudra voir les Bleus face à des équipes qui nécessiteront un rééquilibrage défensif, car on ne peut pas dire que l'arrière-garde ait été très sollicitée. Mais elle une telle fête est la bienvenue pour rasséréner les troupes.

 

 

Les gars

Les défenses centrales successives n'ont pas eu l'occasion de s'illustrer autrement que par leur rigueur. Lizarazu a confirmé une très grande forme, dont le baromètre fut le nombre et l'efficacité de ses montées (il figure d'ailleurs parmi les passeurs décisifs). Il a probablement envie que Candela reste à droite, où les fantaisies du Romain ont eu quelque succès.
 

Dans l'entrejeu, on a retrouvé un Manu Petit intact, c'est-à-dire fougueux et omniprésent. Vieira en première mi-temps s'est montré un peu en retrait de son potentiel, mais il a délivré deux passes décisives. Makelele a bien travaillé ensuite, le volume qu'il a pris au Real lui permet de se glisser sans difficulté dans une telle équipe. On regrettera que Carrière n'ait pas joué plus longtemps avec un Zidane phénoménal (désolés, mais les qualificatifs sont tous trop éculés pour lui), mais le Lyonnais a d'abord servi une passe presque décisive pour Djorkaeff avant d'être plus chanceux avec Marlet, et son influence s'est fait sentir.
 

Les deux attaquants vedettes des Bleus ont fait le spectacle, chacun dans son style. Trezeguet tout en efficacité et en placement, Henry en beauté, avec une quantité zidanienne de gestes techniques et un but qui rappelle, inversé, celui de… Trezeguet contre l'Italie. Wiltord perd peut-être en efficacité ce qu'il donne en activité, mais il ne faut surtout pas sous-estimer son apport pour l'équipe. Il s'est en tout cas subrepticement rapproché d'un statut de titulaire.

 

 

Le bouc

L'idée que les supporters mécontents de la sélection d'un joueur s'expriment autrement que par des sifflets dirigés vers lui relève de la pure science-fiction. Karembeu n'a pourtant rien fait de mal mercredi soir. Ce nouvel épisode a soulevé l'indignation de ses coéquipiers et de son entraîneur (qui a trouvé là un prétexte pour planter la presse au bout de dix secondes), et suscité comme d'habitude l'hypocrisie de Roland et Larqué qui font toujours semblant de ne pas comprendre les raisons de ces huées. Qu'on soit d'accord ou non avec les critiques à l'encontre du Kanak, le fait est que sa sélection est sifflée parce que les publics n'ont pas l'impression qu'il la mérite par son niveau de jeu ni par ses prestations. C'est pourtant simple, mais cette explicitation est interdite sur TF1, et la presse a bien du mal à mettre en scène un vrai débat contradictoire sur un tel sujet. On comprend bien que les Bleus sont devenus intouchables, mais il serait utile de se pencher objectivement sur les raisons plus ou moins avouées de cette spectaculaire impopularité (un phénomène qui touche aussi Lebœuf et Dugarry). Nous y reviendrons d'ailleurs un de ces jours, en montrant qu'il est aussi possible de défendre le choix de Karembeu parmi les 23.

 

 

Les observations

• Pires toujours titulaire chez Pétrole Hahn.
• Même quand on lui fait une passe pourrie, Karembeu est sifflé.
• Les supporters écossais écrasent le public du Stade de France par 3000 à 0.
• Une occasion écossaise : le faux rebond devant Barthez.
• Jeu-test : êtes-vous capable de citer le nom d'un attaquant écossais?
• Berti Vogts avant la rencontre (L'Equipe) : "On vient apprendre". Il va falloir regarder la cassette du match un paquet de fois.
• Youri Djorkaeff (L'Equipe) : "Il n'y a pas de mots pour expliquer ce que je ressens". Pour ce qu'on ressent non plus Youri.

 

La consigne avant dispersion
Vous blessez pas les gars.

 

Réactions

  • El mallorquin le 29/03/2002 à 07h24
    C'est moins le pb du public que le problème du stade. Au SdF on est quand même loin du terrain, ce qui rend l'ambiance nettement moins chaude qu'au Parc. Je ne crois pas que ça dépende de la qualité du spectacle ni de la composition du public...

  • soupalognon le 29/03/2002 à 12h26
    Ambiance chaude au parc??? ca se voit que t'es pas souvent alle au velodrome.

  • El mallorquin le 29/03/2002 à 12h31
    Toi tu n'as pas dû aller très souvent au Parc. Je dis ça d'autant plus librement que je suis supporter bordelais.

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