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Le dopage dans le football, une évidence bien protégée

Si même les responsables médicaux de la FIFA s'alarment, c'est qu'il se passe quelque chose… La Coupe du monde inaugurera les contrôles sanguins et la détection de l'EPO, et Michel D'Hooghe porte les soupçons sur le football anglais. Mais comment lutter avec si peu de moyens?
Auteur : Julie Grémillon le 8 Avr 2002

 

La lutte molle contre le dopage
Le 28 janvier, la FIFA avait presque triomphalement annoncé que l'EPO serait détectée parmi les sélections participant à la Coupe du monde, et que celles-ci seraient contrôlées inopinément par fax durant leur préparation. La confédération optait pour la méthode urinaire française et Michel D'Hooghe, président de la Commission médicale s'en félicitait en arguant du fait que "nous n'utilisons pas les contrôles sanguins à la FIFA''. Le caractère péremptoire de cette option semblait moins une question de principe motivée qu'une façon d'échapper au fait que l'on trouve beaucoup trop de choses dans le sang.
Comme pour confirmer cette volonté très relative de lutter contre le dopage, le responsable de la FIFA refusait catégoriquement tout alignement des pratiques sur celles que préconise l'Agence mondiale antidopage (AMA), dont c'est pourtant la mission. Mais les intérêts qui se sont dressés contre sa constitution (sous l'impulsion décisives de M.-G. Buffet et de son ex-homologue italienne) s'opposent aujourd'hui à son action, car les fédérations n'ont absolument aucun intérêt à voir une institution indépendante lever le voile sur la réalité. Tout le boulot consenti pour sauver les apparences serait effectivement perdu, alors qu'il a fallu acquérir une véritable science du "regarder ailleurs", combinée à la déclamation de discours empreints de grands principes moraux.

EPO, star occulte du football
Il reste que l'hypothèse de l'utilisation de substances dopantes dans le football a fait un spectaculaire retour, par la voix de Michel D'Hooghe lui-même, qui semble déterminé à sonner l'alarme. Peu de temps après que la FIFA ait annoncé qu'elle procéderait finalement à des contrôles sanguins lors de la Coupe du monde (quatre joueurs par match), son entretien accordé à L'Observer le 31 mars dernier a eu un certain retentissement, en Angleterre du moins.

Le médecin s'exprime longuement sur sa perception des risques d'une présence significative de l'EPO et détaille toutes les raisons qui constituent de lourdes présomptions. "L'EPO est introduite dans l'ensemble du sport mondial et je ne peux pas croire qu'il y a une barrière autour des terrains de football (…) Il est possible à des joueurs de disputer 70 ou 80 matches par an. Ils le font. Mais il est aussi possible de faire le Tour de France. La preuve est là, c'est possible. La question est: Comment?".
Il pointe notamment les risques encourus par les stars qui doivent assumer des charges physiques multipliées tout en subissant une pression maximale, et suggère que l'agressivité sur les terrains pourrait être un symptôme de la prise de certains produits comme les stéroïdes anabolisants. Il s'interroge également sur la responsabilité des scientifiques et des médecins qui collaborent au système, et s'inquiète de la présence avérée de certains "experts" du cyclisme ou du ski de fond présents dans les milieux du football…
Michel D'Hooghe explique aussi la véritable raison du recours aux contrôles sanguins: le seul test urinaire ne suffirait pas à établir la légitimité d'une sanction devant un tribunal civil… Et la FIFA, comme le CIO, a une sainte horreur des recours des sportifs qui transforment des cas de dopage en affaires judiciaires et en débats d'experts en toxicologie.

Crazy D'Hooghe
Le responsable de la Commission médicale ne s'est pas exprimé par hasard en Angleterre. Dans un championnat où le mot diététique était encore inconnu il y a quelques années et où la consommation d'alcool fait partie du viatique du footballeur, on est en effet enclin plus qu'ailleurs à penser que le football n'est culturellement pas concerné par le dopage, selon le credo de Joao Havelange pendant toutes les années de son règne. Relayés par la presse britannique, ces propos ont suscité des réactions, notamment de la part de Gordon Taylor, président de l'association des joueurs professionnels, qui a enfoncé le clou en exprimant sa conviction que certaines vedettes de la Premier League avaient recours au training chimique, ce que confirment des responsables anonymes de clubs (évoquant sténazolol et clenbutérol, indétectés eux aussi). Même Marcel Desailly, trois ans après Emmanuel Petit, se dit totalement convaincu que le dopage existe dans le football — mais de manière individuelle et non collective. L'Observer fait d'ailleurs remarquer que le capitaine des Bleus raconte dans sa récente autobiographie comment Bernard Tapie leur faisait prendre des pilules avant les grands matches…

La polémique avait en fait démarré outre-Manche après des déclarations de Capello, éliminé de la Ligue des champions, qui faisait part de ses soupçons quant au différentiel physique la Roma et Liverpool. Le Corriere dello Sport en avait alors fait ses gros titres, suscitant des haussements d'épaules et des ironies anglaises. Michel D'Hooghe a pourtant reproché à la Football Association son laxisme en matière de contrôle, la moitié des tests servant à détecter des drogues récréatives comme le cannabis, l'ecstasy ou la cocaïne, bien loin de la pharmacologie de la performance… Difficile alors de se prévaloir de l'absence de contrôles positifs en Albion, au contraire des autres pays du continent (fort pourvus en cas de nandrolone). Déjà profondément secoué par la crise économique provoquée par la banqueroute de ITV Digital, le football anglais se serait bien passé de telles suspicions.

Combien de trains de retard ?
A propos de la détection de l'EPO à la Coupe du monde, les pessimistes diront que cela fait deux ans que les cyclistes ont abandonné les versions détectables de ce produit, et qu'ils ne roulent pas moins vite pour autant. Mais le football n'étant pas forcément autant en pointe que le cyclisme, son utilisation actuelle n'est pas exclue chez les cramponnés. La FIFA n'aurait aucun intérêt à une épidémie de contrôles positifs durant sa principale compétition. La campagne de D'Hooghes serait alors surtout une opération de dissuasion destinée à adresser des signaux d'alerte aux contrevenants éventuels afin d'éviter une telle catastrophe… Lui-même n'a cependant pas caché que les vrais risques venaient des variantes de l'EPO et de l'hormone de croissance, aujourd'hui indétectables, et il s'est en outre plaint du peu d'attention suscitée par le problème au sein même de la FIFA. En France, rappelons que l'EPO n'a jamais été recherchée et accessoirement que l'an prochain, la D1 passe à 20 clubs.


On dit généralement que le football n'est pas seulement un sport d'endurance, ce qui lui épargnerait les tentations du dopage. Mais avec l'intensité athlétique du football moderne et les calendriers plombés des équipes d'élite, l'endurance est devenue de plus en plus importante dans le football. Alors même si elles ne parviendront jamais à métamorphoser la technique d'un joueur, les substances interdites lui seront bien utiles pour l'exprimer pendant 90 minutes, 60 fois par an…
Les déclarations d'intention de D'Hooghes sont donc sympathiques, mais il faudrait bien plus pour se donner les moyens de véritable programmes de prévention et de répression du dopage. Les pouvoirs sportifs n'ont malheureusement pas intérêt à risquer de désenchanter le monde idéal des disciplines professionnelles. On continuera donc à être persuadé de l'existence de pratiques dopantes significatives dans le football, sans obtenir plus d'éléments sur le sujet. Au fait, il y a des budgets "investigation" dans la presse sportive?

Sur le sujet, consulter notre "rubrique" Dopage.

Réactions

  • mollows le 09/04/2002 à 07h35
    marco, "L'affaire Festina quelle surprise !"... ca me rappelle la sortie de gabisu sur le forum "dopage" par rapport aux declarations de Dessailly...
    On se fout de savoir que cela surprenne ou non pierre, paul, jacques ou qui sais-je ? la question est-elle bien, ou ou non, de savoir si le dopage est quelque chose de normal ? d'admis ? de sanctionnable ? de sanctionné (moyen effecace pour se faire)?...

    est-ce que l'equipe de festina s'est vanté de son systeme de dopage avant qu'il soit avéré ? no ! perque no ? quid du proces de la Juve ? ses joueurs communiquaient-ils sur tous les éléments de leur "preparation" avant que la justice ne s'y interesse ?

    considere-t-on que l'auto-administration (plus ou moins teleguidée) de produit dopant fausse ou non les regles du jeu ?

    Les règles édictées d'un jeu ont-elles un sens ?

    salut, je pars en reu.

  • Playtime le 11/04/2002 à 17h16
    Le dopage ne date pas d'hier, c'est sûr. J'avoue n'en avoir évidemment aucune preuve mais à mon avis :
    - il a dû apparaître assez vite dans lefootball professionnel anglais, dès la fin du XIXème siècle (on a des cas avérés avec le cyclisme à cette époque !) ;
    - l'équipe d'Allemagne a remporté la Coupe du Monde de 1954 (à la stupéfaction générale) de cette manière : tous les commentateurs ont été surpris par la forme physique des Allemands face à des Hongrois qui constituaient alors la meilleure équipe du Monde (les choses ont bien changé). On peut toujours imaginé que les Hongrois étaient eux aussi dopés et ont subi un "coup de pompe" mais alors l'histoire n'en finit plus... ;
    - notre valeureuse équipe de France championne du Monde, composée de nombreux joueurs pratiquant en Italie, était largement dopée. Les autres grandes équipes nationales (Brésil, Argentine, spagne, Italie, Angleterre, Allemagne, Pays-Bas) aussi... Le tabou se trouve également là.


  • marco le 16/04/2002 à 09h34
    et le coup de pompe ca montre du dopage ou l'absence de dopage ????

  • mollows le 16/04/2002 à 10h28
    ca "montre" rien, ca interroge, et plutôt sur la première option... en l'occurence c'est un peu bizarre de voir une equipe ou TOUT LE MONDE (c'est le souvenir que j'en ai) fait du 2, le même jour, le même match, ...

  • mollows le 27/05/2004 à 21h49
    test

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