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4 raisons de sourire au retour de Monaco

La promotion de Monaco fait grincer les dents. On peut quand même en envisager les bons côtés... du moins si l'ASM gère ses ressources humaines avec raison.

Auteur : Brian L'Autruche le 28 Mai 2013

 


Tout le monde l'a compris depuis dix-huit mois: avec son patron actuel, le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev [1], l'AS Monaco a changé de catégorie. D'un club plombé financièrement et pleurant sur son glorieux passé, l'ASM est devenu une entité dont les moyens paraissent illimités, et pour qui tout semble possible. Toute ressemblance avec le PSG n'est pas fortuite... Les premières rumeurs de transfert faisant suite à la remontée en Ligue 1 ont de quoi donner le tournis. Reste à savoir si, dans la politique monégasque, c'est la logique sportive (une à deux recrues par ligne) ou la logique mégalo (refonte totale) qui va prévaloir.
 

 


 


1. Un vrai rival pour Paris ?

Sans se mouiller, on peut assurer que trois joueurs de l'effectif actuel sont certains de rester: Lucas Ocampos, Yannick Ferreira-Carrasco et Valère Germain. Le premier a été la recrue phare de la dernière intersaison et apparaît comme un investissement sur le long terme. Les deux autres sont les deux joueurs les plus performants issus du centre de formation avec Nampalys Mendy. Ce dernier, en fin de contrat, a choisi de partir à Nice malgré la volonté du club de le conserver. Dans une liste pour la Ligue des champions, il faut quatre joueurs du cru, Monaco pourrait chercher à "sécuriser" ses joueurs comme le PSG l'a fait avec Sakho ou Chantôme...
 

Pour le reste de l'effectif, mieux vaut prendre exemple sur le Niçois Renato Civelli et avoir la valise prête. Flavio Roma (fin de contrat), Layvin Kurzawa (en prêt), Stéphane Dumont ou encore Emir Bajrami et Sébastien Ribas (fins de prêt) semblent condamnés à trouver fortune ailleurs. Pour le reste, peu des joueurs actuels devraient commencer la saison en Ligue 1 comme titulaires, même si plusieurs ont une carte à jouer: Nabil Dirar, Andréa Raggi, Ibrahima Touré voire Emmanuel Rivière. Tout va dépendre des recrues... Sur ce terrain-là, Monaco a déjà frappé fort avec la double arrivée de Joao Moutinho et James Rodriguez du FC Porto. Les autres bruits annoncent du lourd à la Turbie: Radamel Falcao, Carlos Tévez, Dani Alvès pour les recrues internationales, Stéphane Ruffier, Aurélien Chedjou, Étienne Capoue ou encore Yoann Gourcuff pour les cibles estampillées L1...
 

Sur le banc, Claudio Ranieri semble – selon la formule consacrée – parti pour rester et diriger la dream team monégasque. L'Italien s'est même permis de réclamer l'arrivée de quatre à cinq "top players" tout en gardant l'ossature du groupe qui a assuré la montée. Au vu des moyens à disposition, l'AS Monaco va pouvoir jouer assez vite dans la cour du PSG: pas une mauvaise chose pour le suspense et le niveau de la Ligue 1, même si Paris a l'avantage d'un projet plus avancé.
 

L'effet indésirable
une seconde place en Ligue des champions occupée par une nouvelle puissance bâtie sur l'argent, ce n'est pas équitable et cela va asphyxier un peu plus la Ligue 1 et ses équipes "normales"


 

 

2. Un recrutement tourné vers la Ligue 1 ?

Avec le retour aux affaires de Jean-Louis Campora comme vice-président chargé des relations extérieures (et surtout des relations avec la LFP), le recrutement monégasque a été tourné vers la France lors du dernier mercato d'hiver (Medjani, Rivière...). Un changement radical après deux mercatos internationaux. Campora, c'est l'histoire du club qui est insufflée dans le nouveau projet, une culture dont ne disposait pas Rybolovlev. On peut donc s'attendre à une politique plus formatrice et un recrutement plus franco-français que celui du PSG de Leonardo (Serie A, Brésil).
 

Ces possibles investissements sur le marché de la Ligue 1 seraient autant de bouffées d'oxygène pour des clubs qui ont bradé leurs joueurs lors des derniers marchés (Rémy, Debuchy, Sissoko...). La fin de l'accident industriel Gourcuff à Lyon, de belles offres à l'attention de Marseille, Lille ou Toulouse pour des valeurs sûres du championnat: toutes ces hypothèses pourraient se réaliser grâce à l'AS Monaco.
 

L'effet indésirable
Un joueur français coûte plus cher à l'AS Monaco qu'un joueur étranger, système fiscal oblige. Tout le paragraphe qui précède pourrait donc se révéler être un ramassis de contre-vérités d'ici le mois d'août...


 

 

3. Un club de culture européenne

Toulouse, Rennes, Lille... Les expériences de clubs français se qualifiant pour une compétition européenne avant de s'y prendre les pieds dans le tapis se sont multipliés ces dernières saisons. Si l'on pointe souvent du doigt la faible implication des pensionnaires de Ligue 1 en Ligue Europa, il serait erroné d'y voir la seule et unique faiblesse de notre championnat: c'est en Ligue des champions, deux saisons de suite, que Lille a connu ses plus retentissants fiascos européens, face à des équipes largement à sa portée (CSKA Moscou, Trabzonspor, Bate Borisov...). Que dire de Montpellier, deux fois battu par l'Olympiakos? L'argument du "manque d'expérience" et de "l'apprentissage" est souvent mis en avant, mais c'est surtout la notion de culture européenne qui fait défaut à certaines écuries françaises.
 

À ce titre, le retour en Ligue 1 de Monaco est porteur d'espoirs: l'ASM comptabilise deux finales (Ligue des champions 2004, Coupe des Coupes 1992) et quatre demi-finales (1994 et 1998 en C1, 1990 en C2, 1997 en C3). Avec des moyens conséquents et cette vraie histoire européenne, on peut espérer que Monaco glanera plus de points pour l'indice UEFA de la France que ne l'ont fait Montpellier, Lille, Toulouse et Rennes réunis ces dernières saisons...
 

L'effet indésirable
Le public français serait capable de dénigrer une finale de Ligue des champions PSG-Monaco, même si les deux équipes alignent au moins six joueurs français chacune.


 

 

4. Un club formateur

L'AS Monaco est l'un des plus grands clubs formateurs qu'ait connu le football français. Surtout, il a largement fourni l'équipe nationale dans ses périodes glorieuses. De la génération dorée de 1998, on peut ainsi citer quatre champions du monde affinés sur le Rocher: Emmanuel Petit, Lilian Thuram, David Trezeguet et Thierry Henry. Cela fait autant de champions d'Europe 2000 et trois finalistes du Mondial 2006. Difficile de faire mieux. Si l'on ajoute [2] plusieurs joueurs de différentes générations comme Jean-Luc Ettori (602 matches en Ligue 1, quatrième du Mondial 82), Manu Amoros (82 sélections en équipe de France, champion d'Europe 1984, présent aux Mondiaux 82 et 86), Bruno Bellone (buteur en finale de l'Euro 1984), Dominique Bijotat (champion olympique 1984) ou encore Gaël Givet (finaliste du Mondial 2006) l'AS Monaco apparaît comme un club auquel le football français doit beaucoup.
 

Dans l'effectif actuel, Ferreira-Carrasco, Mendy ou encore Germain sont les meilleurs éléments issus de la formation. On peut raisonnablement imaginer que la montée en Ligue 1 relancera la machine, sauf si les ambitions sportives de Rybolovlev le poussent à trop investir dans le recrutement et ainsi bloquer l'éclosion de jeunes pousses.
 

L'effet indésirable
Philippe Christanval.


 


Sur le court terme, l'arrivée de Monaco peut enrayer ou rendre plus complexe la domination du PSG, ce qui est plutôt positif pour le suspense et la compétitivité française sur la scène européenne. Sur le long terme, cet afflux de capitaux en Ligue 1 pourrait avoir les mêmes effets dévastateurs que le plan de relance en Chine en 2008: inflation, renforcement des déséquilibres entre riches et moins riches...
 

L'AS Monaco va t-elle suivre la méthode parisienne, à savoir recruter massivement à l'étranger, ou essayer de reconstruire sur la base de son modèle historique, avec l'accent mis sur la formation? Seule la seconde option serait positive sur le long terme, car c'est la seule qui puisse assurer une pérennité à l'édifice le jour où l'actionnaire pliera les voiles...
 


[1] On peut avoir une idée de la force de frappe financière de Dmitri Rybolovlev en le comparant à son illustre compatriote Roman Abramovitch, propriétaire de Chelsea: selon Forbes, Rybolovlev a une fortune personnelle estimée à 9,1 milliards de dollars en 2013 contre 10,2 pour Abramovitch. Le premier est la 14e fortune de Russie, juste derrière le second. Les deux milliardaires ont le même âge, quarante-six ans, mais pas le même nombre d'enfants: six pour le patron de Chelski, deux seulement pour le patron de l'AS Mosc... Monaco. Moins de frais de scolarité à prévoir, donc peut- être plus d'investissements footballistiques de la part de Rybolovlev?
[2] Liste non exhaustive.

 

Réactions

  • Tonton Danijel le 29/05/2013 à 12h09
    José-Mickaël
    28/05/2013 à 23h14

    Rudi Völler et Jügren Klinsmann, les deux champions du monde, dans les années 90, non? Avec Raï, qui était capitaine de la Seleçao et fortement courtisé avant de débarquer à Paris (où sa première année fut ratée, certes), Ricardo Gomes qui était le défenseur titulaire de la Seleçao, Enzo Scifo qui était un des meneurs de jeu les plus prometteurs d'Europe...

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