Ne perdez pas de temps à lire ce texte, connectez-vous vite pour commenter les articles des CDF. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Sans fric, c'est chic

La championnat de France va-t-il retrouver ses couleurs de l'avant-Bosman?
Auteur : Thibault Lécuyer le 18 Août 2010

 

Souvenez-vous, c'était il y a dix ans, peut-être quinze. La D1, cette butineuse, aimait s'offrir à un prétendant différent chaque année. Avec une régularité surprenante, une équipe arrivait à maturité, remportait le championnat, se faisait piller et laissait la place au suivant sur la liste. La compétition était ouverte, les équipes fragiles, les effectifs limités et une blessure longue durée pouvait suffire à éliminer un candidat au titre. Paradoxalement, les clubs français avaient d'excellents résultats en Coupe d'Europe.
Puis Bosman et la Ligue des champions ont changé la donne. Est arrivée l'époque des effectifs aux postes doublés. En cas de coup dur concernant un international, le favori avait un autre international à aligner. En cas de long parcours européen aussi. En cas de suspension, de tsunami dans son pays d'origine, d'amputation des quatre membres, il y avait toujours un autre international à titulariser pour s'assurer une des places qualificatives pour la Ligue des champions. La L1 a eu son Big One avant la Californie, puis son Big Two et… patatras.


une43_fric.jpgVentes privées
La Crise. "La fin des années fric?" avions nous titré (quelques semaines avant le transfert de Cristiano Ronaldo, démontrant un incomparable sens de l'à-propos) en une du magazine. Nous y sommes. Les clubs ont réduit leur train de vie plus vite que le chef de l'état, et se sont échinés à se séparer des doublonneurs de poste – si possible les remplaçants – en enchaînant les aller-retour en Turquie. Quelques titulaires et beaucoup de seconds sont partis, redonnant un visage humain aux groupes sur le point de s'affronter.
Et voilà nos cadors à la merci du moindre pépin. Lyon avait réussi à se maintenir au sommet malgré une consommation d'adducteurs largement au-dessus de la moyenne, il va falloir désormais piocher chez les moins de 19 plutôt que chez les plus de 300K€. Marseille ne sait pas qui dans son groupe vieillira comme Jean-Louis Aubert, et qui vieillira comme Louis Bertignac.
Et si Lille?.. Et si Rennes? Et si Paris? Monaco? Il faudrait de la chance. Mais ces dernières années, la chance ne suffisait qu'à accrocher au mieux un strapontin éjectable pour la C1. Au bout du déficit se trouve peut-être un peu de nouveauté et de réconfort pour les supporters longtemps privés d'honneurs.

Si la saison 2010/11 devait accoucher d'un championnat à l'ancienne, on entendrait probablement revenir l'antienne des clubs français trop inconstants pour briller aux côtés de Manchester et de Barcelone. Souvenons-nous toutefois qu'à mesure que nos fers de lance emmagasinaient argent et expérience, les meilleurs clubs d'Europe s'envolaient beaucoup trop haut pour être rattrapés. Et qu'on ne prenait pas moins de plaisir en 1995.

Réactions

  • Hurst Blind & Fae le 18/08/2010 à 21h42
    Tonton, c'est pas l'intelligence de l'encadrement de l'OL qui lui a permis d'avoir un budget aux 2/3 supérieur à celui de son second et de créer des écarts faramineux.

  • le Bleu le 18/08/2010 à 21h49
    Les calculs que j'ai faits cet été m'ont révélé que, paradoxalement, de tous les championnats hors Big 4 historique Italie-Angleterre-Allemagne-Espagne, la France est sans doute celui qui a le mieux résisté à l'arrêt Bosman. Alors qu'on n'avait vraiment pas les armes pour: très peu de pénétration culturelle du football dans la population, peu de managers compétents (RLD, Biétry, je vous hais à jamais), très peu d'histoire européenne. Et pourtant on est resté 4e, au pire 5e championnat européen, alors que des championnats avec une forte légitimité historique (Pays-Bas, Portugal...) étaient relégués parfois bien plus loin.

    Ce qui n'a pas empêché ces deux derniers de gagner beaucoup plus de titres européens que nous durant cette décennie et ça me fiche toujours la haine de voir l'incroyable peu de cas que l'on se fait dans ce pays d'avoir un palmarès européen.

    Pour revenir à l'article, il y a quand même une contradiction évidente entre le titre décroissantiste, et la nostalgie d'un championnat français 90's. Ledit championnat où l'argent n'a jamais autant coulé à flots de toute son histoire. Où Bez, Tapie, Canal+, Campora alignaient les millions... Je dirais même que c'était une période dorée pour le foot-business à la française, là où il a brûlé les doigts de ses gestionnaires à la fin de la décennie à grands coups de gestion foldingue.

    Tout ça traduit moins, involontairement peut-être, la défiance envers l'argent, que la jalousie de voir son voisin en gagner beaucoup plus que soi... Bah, c'est humain.

    Après, oui, Auxerre, Nantes, Lens ou Metz proposaient peut-être d'autres valeurs. Mais n'est-ce pas le cas, dans cette décennie, de Lorient, Montpellier voire Lille, sans parler de Nice l'éternelle pauvre toujours vaillante ?

  • Hurst Blind & Fae le 18/08/2010 à 22h03
    Le Bleu > toujours vaillante au point d'aller en demi-finale de Coupe d'Europe comme Nantes (C1), ou Auxerre (C3)? Les échelles ont beaucoup changé à mon avis.

  • Tonton Danijel le 18/08/2010 à 22h36
    Hurst Blind & Fae
    mercredi 18 août 2010 - 21h42
    Tonton, c'est pas l'intelligence de l'encadrement de l'OL qui lui a permis d'avoir un budget aux 2/3 supérieur à celui de son second et de créer des écarts faramineux.
    - - - - -

    Je pense que si car l'écart ne s'est pas creusé en un jour. Rennes aurait pu avoir la même destinée vu qu'en une intersaison il avait explosé les records de transferts de l'époque. Pour faire venir Severino Lucas, Turdo et Fleurquin. Tout est dit.

    (Pareil, Newcastle aurait pu postuler à une place dans le big 4 si des erreurs de casting - type Owen après blessure - n'avait pas grevé sérieusement les finances du club.)

  • Hurst Blind & Fae le 18/08/2010 à 22h43
    Tonton, tu prends le truc à l'envers, ce que je veux dire c'est qu'à l'époque de Marseille, Sainté etc, gagner et même gérer sainement ne provoquait pas des écarts impossibles à combler.
    D'ailleurs Marseille a fini par perdre le championnat sur le terrain.

  • Tonton Danijel le 18/08/2010 à 22h55
    Mouais, enfin, sur le terrain, avec une équipe qui avait perdu plusieurs joueurs en cours de saison (Boksic, Sousa entre autre) suite à l'affaire OM-VA et l'exclusion de toute coupe européenne (nécessitant un renflouement urgent d'argent). D'ailleurs, Sonny Anderson était arrivé en sauveur à la trêve il me semble (il avait joué en coupe UEFA avec le Servette contre Bordeaux), entre-temps l'OM s'était pris un 3-0 à domicile contre Auxerre avec une équipe de jeunes.

    Sans l'affaire OM-VA, je ne suis pas sûr que la domination marseillaise aurait été interrompue. D'ailleurs, malgré toutes ces galères lors de la saison 1993-1994, vous aviez fini deuxième...

  • Hurst Blind & Fae le 18/08/2010 à 22h57
    Sans l'affaire OM-VA, tu veux dire que l'OM aurait pu continuer à entretenir artificiellement sa domination en balançant des valises de billets à ses adversaires de D1? ;-)


    Drôle.

  • Tonton Danijel le 18/08/2010 à 23h01
    Ah ben c'était le bon vieux temps ;-).

  • Qui me crame ce troll? le 19/08/2010 à 09h00
    Hurst Blind & Fae
    mercredi 18 août 2010 - 21h42
    Tonton, c'est pas l'intelligence de l'encadrement de l'OL qui lui a permis d'avoir un budget aux 2/3 supérieur à celui de son second et de créer des écarts faramineux.
    -----
    Disons que c'est la conjugaison de plusieurs points, l'intelligence de l'encadrement de l'OL et l'effrondrement des grosses écuries que sont l'OM et le PSG.
    Je n'ai pas l'historique des budgets de ces trois clubs, mais je mets ma main à couper que l'OL ne les a dépassé que vers 2004-2005...
    J'ai peur d'avoir lancé la discussion sur l'OL, mais ce que je voulais dire au départ c'est que n'importe quelle équipe, si elle voit ses titulaires se blesser les uns après les autres, aura du mal. Même (et je dirais surtout) une équipe comme Rennes qui fait déjà jouer les joueurs de son centre de formation.

    le Bleu
    mercredi 18 août 2010 - 21h49
    Les calculs que j'ai faits cet été m'ont révélé que, paradoxalement, de tous les championnats hors Big 4 historique Italie-Angleterre-Allemagne-Espagne, la France est sans doute celui qui a le mieux résisté à l'arrêt Bosman. Alors qu'on n'avait vraiment pas les armes pour: très peu de pénétration culturelle du football dans la population, peu de managers compétents (RLD, Biétry, je vous hais à jamais), très peu d'histoire européenne. Et pourtant on est resté 4e, au pire 5e championnat européen, alors que des championnats avec une forte légitimité historique (Pays-Bas, Portugal...) étaient relégués parfois bien plus loin.
    -----
    La France a la chance d'avoir eu des groupes audiovisuels importants qui se sont battus pour avoir les droits du championnat. Même si la pénétration culturelle est moins importante, les droits télés en France, au Portugal et aux Pays-Bas sont difficilement comparables il me semble.

  • Dinopatou le 19/08/2010 à 09h46
    "je mets ma main à couper que l'OL ne les a dépassé que vers 2004-2005..." > C'est ballot, tu vas devoir diminuer le rythme de tes posts

La revue des Cahiers du football