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France versus… Brésil

Pour les Français, y a-t-il plus belles couleurs sur un terrain de Coupe du monde que le jaune et le bleu? Avec Kopa, Platini, Zidane, Careca, Zico et Ronaldo, revisitons quatre confrontations légendaires.
Auteur : Brice Tollemer (avec J.L.) le 13 Avr 2010

 

Au mois de juin prochain, l’équipe de France disputera sa treizième Coupe du monde. Au cours de ses précédentes participations, il lui est arrivé de croiser le fer avec les six autres nations qui sont parvenues à inscrire leur nom au palmarès...

Les oppositions entre la France et le Brésil en Coupe du monde ont trois particularités marquantes: elles ont toujours eu lieu lors de rencontres à éliminations directes, elles ont concerné les trois plus grandes générations de joueurs français et elles sont – logiquement – inscrites dans la mémoire du football hexagonal...



France-Brésil : 2-5

24 juin 1958 – Solna, Rasunda Stadium – 27.000 spectateurs
Buts pour la France : Fontaine 9e, Piantoni 82e
Buts pour le Brésil : Vava 2e, Didi 39e, Pelé 52e, 64e, 75e
Arbitre : M. Griffiths (Pays de Galles)

France
Abbes – Kaelbel, Lerond, Penverne, Jonquet (capitaine) – Marcel, Wisnieski, Kopa – Fontaine, Piantoni, Vincent
Sélectionneur : Albert Batteux
Brésil
Gilmar – De Sordi, Bellini (capitaine), Orlando, Santos – Didi, Zito, Garrincha, Pelé – Vava, Zagallo
Sélectionneur : Vicente Feola

C’est donc la génération Kopa qui ouvre le bal. En Suède, les Bleus atteignent pour la première fois les demi-finales du Mondial. Les hommes d’Albert Batteux doivent faire face aux coéquipiers de Garrincha et d’un jeune inconnu de dix-sept ans, Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé. Le Brésil prend l’avantage très rapidement par l’intermédiaire de Vava dès la deuxième minute de jeu mais Just Fontaine lui répond peu de temps après.
Au bout de la première période, la France n’est menée que deux buts à un, mais a perdu son capitaine, le défenseur du stade de Reims Robert Jonquet, victime d’une fracture du péroné à la demi-heure de jeu après un choc avec Vava. La seconde mi-temps n’est plus gérable pour les Tricolores, qui voient Pelé inscrire un triplé en vingt minutes et emmener les siens en finale pour affronter la Suède. Le Brésil remportera ainsi sa première Coupe du monde, tandis que la France finira troisième du tournoi, Raymond Kopa ayant été désigné meilleur joueur de la compétition et Just Fontaine meilleur buteur avec son record de treize réalisations.



France-Brésil : 1-1 (4 tab 3)

21 juin 1986 – Guadalajara, Jalisco – 66.000 spectateurs
But pour la France : Platini 41e
But pour le Brésil : Careca 17e
Arbitre : M. Igna (Roumanie)

France
Bats – Amoros, Bossis, Battiston, Tusseau – Giresse, Tigana, Platini (capitaine), Fernandez – Stopyra, Rocheteau
Sélectionneur : Henri Michel
Brésil
Carlos – Josimar, César, Edinho, Branco – Alemao, Elzo, Junior, Socrates (capitaine) – Muller, Careca
Sélectionneur : Telê Santana

Il faut attendre vingt-huit ans pour retrouver un affrontement entre les deux équipes. Entretemps, le Brésil a remporté à trois reprises le trophée – mais plus jamais depuis la retraite du Roi Pelé. La France a connu une très longue traversée du désert, mais elle s’est trouvée une nouvelle génération de joueurs emmenée par Michel Platini. Demi-finaliste en 1982, vainqueur de l’Euro en 1984, l’équipe désormais dirigée par Henri Michel a sorti l’Italie, championne du monde en titre, en huitièmes de finale de cette édition mexicaine. France-Brésil est l’affiche de ces quarts de finale.

La chaleur est accablante ce 21 juin à Guadalajara, à midi sous le soleil mexicain. Les vingt premières minutes sont un cauchemar pour les Bleus qui ne parviennent pas à rentrer dans le match, face à des Brésiliens flamboyants. Et c’est fort logiquement que Careca donne l’avantage à son équipe après dix-sept minutes de jeu, d’une superbe frappe. Après que Muller touche le poteau de Joël Bats une minute après, le sélectionneur français décide de modifier son système de jeu. Luis Fernandez, qui occupait le poste d’arrière droit pour pallier l’absence de William Ayache, suspendu, retrouve son milieu gauche, Manuel Amoros passe alors arrière droit et Thierry Tusseau recule à gauche. Un changement tactique qui permet aux Tricolores d’égaliser avant la mi-temps, Platini profitant du carambolage Stopyra-Carlos pour marquer son 41e et ultime but en sélection.

La seconde période est terriblement animée, Careca trouvant la barre transversale et Bats arrêtant un penalty de Zico (qui venait juste de rentrer) à un quart d’heure de la fin. Mais le score ne bouge pas et les deux équipes entrent en prolongation. Bruno Bellone et Socrates se procurent deux énormes occasions, mais échouent à inscrire le but décisif. Au bout du suspense, au bout de l’émotion, lors de la séance des tirs au but, Bats arrête celui de Socrates, Platini tire au-dessus, Branco sur le poteau et Fernandez, en disposant de Carlos, conclut le plus beau match de cette Coupe du monde.


France-Brésil : 3-0

12 juillet 1998 – Saint Denis, Stade de France – 75.000 spectateurs
Buts pour la France : Zidane 27e et 45e, Petit 90e
Arbitre : M. Belqola (Maroc)

France
Barthez – Thuram, Desailly, Leboeuf, Lizarazu – Deschamps (capitaine), Karembeu, Petit, Zidane, Djorkaeff – Guivarc’h
Sélectionneur : Aimé Jacquet
Brésil
Taffarel – Cafu (capitaine), Aldair, Junior Baiano, Roberto Carlos – Dunga, Cesar Sampaio, Rivaldo, Leonardo – Bebeto, Ronaldo
Sélectionneur : Mario Zagallo

Après la génération Kopa et la génération Platini, c’est au tour de celle de Zidane d’affronter le glorieux adversaire brésilien, champion du monde en titre et grand favori du tournoi français, avec ses Cafu, Roberto Carlos, Rivaldo, Bebeto et autre Ronaldo. Du côté de ceux qui aiment le foot depuis plus de deux semaines, on hésite entre un réalisme qui se contenterait d'une conclusion honorable pour les Bleus et l'espoir levé par le souffle épique qui semble accompagner cette équipe: les hommes de Jacquet ont survécu grâce à un but en or contre le Paraguay en huitièmes (cent-treize minutes pour atteindre l'interrupteur), à une séance de tirs au but face à l'Italie en quarts et à un doublé miraculeux au cours d'une demi-finale prise à l'envers... Pourtant privés de Laurent Blanc, les Tricolores ont simplement décidé de leur destin en dominant totalement les Auriverde, se payant le luxe d'un nouveau scénario improbable – cette fois sans rebondissement – et d'un score mémorable.

Tout le monde connaît cette finale par cœur, le doublé de la tête de Zidane, le choc entre Barthez et Ronaldo, l’exclusion de Marcel Desailly et le dernier but d’Emmanuel Petit... Avec le levier symbolique d'un match entre France et Brésil au sommet du monde, c'est le football tout entier qui prenait une dimension inimaginable en France, ce soir du 12 juillet. Les lendemains allaient être radieux, les surlendemains un peu moins.


Brésil-France : 0-1

1er juillet 2006 – Francfort, Commerzbank Arena – 48.000 spectateurs
But pour la France : Henry 57e
Arbitre : M. Medina Cantalejo (Espagne)

Brésil
Dida – Cafu (capitaine), Lucio, Juan, Roberto Carlos – Gilberto Silva, Zé Roberto, Kaka, Juninho – Ronaldo, Ronaldinho
Sélectionneur : Carlos Alberto Parreira
France
Barthez – Sagnol, Thuram, Gallas, Abidal – Makelele, Vieira, Zidane (capitaine), Ribéry, Malouda – Henry
Sélectionneur : Raymond Domenech

Huit ans plus tard, le quart de finale de la Weltmeisterschaft est une sorte de remake de la finale de 98. On retrouve Cafu, Roberto Carlos et Ronaldo côté brésilien, Barhez, Thuram et Zidane côté français. La sélection auriverde, championne du monde quatre années auparavant en Corée du Sud, est favorite pour sa propre succession, face à des Français qui s'étaient désintégrés en 2002 et dont la présence à ce stade de la compétition est un peu inespérée.
Après un premier tour plus que laborieux qui la voit terminer à la seconde place de son groupe derrière la Suisse, l’équipe de Raymond Domenech a éliminé une Espagne trop sûre d’elle en huitièmes, et tire quelque confiance de sa position d'outsider. Contre le Brésil, la France va réaliser une prestation de haute volée, impressionnante de rigueur, de maîtrise technique et de domination physique. Zidane humilie le milieu de terrain adverse avec un des meilleurs matches de sa carrière, la Seleçao ne réussit qu’un seul tir cadré et Henry marque l'unique but de la rencontre à l’heure de jeu.

En une vingtaine d’années, l’équipe de France a accompli trois chefs-d'œuvre contre le Brésil. Sans les Bleus, qui sait combien d'étoiles la Seleçao arborerait aujourd'hui sur son maillot?

France versus... Angleterre

France versus... Argentine

Réactions

  • BigS le 13/04/2010 à 14h43
    Il était pas très flippant à Marseille non plus, hein. Pas extraordinaire, mais pas flippant.

  • Jean-Patrick Sacdefiel le 13/04/2010 à 14h50
    Tonton et Kim, vous tordez un peu l'histoire, là. Voir Blanc remplacé par Leboeuf pour le premier match d'icelui au Mondial, pour affronter Rivaldo, Ronaldo et Bebeto, ça avait constitué un énorme doute sur la finale.
    On parle beaucoup d'impressions personnelles, là, mais j'ai du mal à penser qu'une majorité d'amateurs de foot nous voyaient gagner tranquille – surtout après une demi-finale aussi ratée. A 2-0 à la mi-temps, pour ma part, j'étais sur le cul (et aux anges).

  • Tonton Danijel le 13/04/2010 à 15h20
    La déformation, ça marche peut-être un peu des deux côtés, Gigodanho? La France n'était pas forcément sensas, mais je ne trouvais pas le Brésil aussi inquiétant que tu ne le déclares, malgré les noms ronflants. Pour être franc, les Pays-Bas m'auraient fait beaucoup plus peur, alors que la Seleçao me donnait l'impression d'être autant miraculée que nous...

    Et je n'ai pas eu le sentiment d'une demie-finale vraiment médiocre, au contraire de celle de 2006 que j'avais trouvée beaucoup plus inquiétante par sa mochitude...

  • Qui me crame ce troll? le 13/04/2010 à 15h26
    En plus, j'ai dit qu'elle était inquiétante, mais que je n'étais pas inquiet du remplacement de Blanc par Leboeuf. Je suis un visionnaire moi.

  • Tonton Danijel le 13/04/2010 à 15h29
    Ah oui, par contre, le 3-0, je te l'avoue, c'était inespéré, je voyais plutôt un petit 1-0 des familles, vu l'inefficacité chronique du secteur offensif (le plus hallucinant dans ce match c'est que si Guivarc'h avait été aussi efficace qu'il l'était à Auxerre, la correction aurait été beaucoup plus sévère...).

  • Hurst Blind & Fae le 13/04/2010 à 15h34
    Que la France n'ait pas été ultra-inquiète, ok. Mais favorite face au Brésil, là ça me parait une grosse réécriture de l'histoire.
    Et je ne croirai personne qui me dira qu'il n'a pas souillé ses sous-vêtements face au Paraguay et/ou l'Italie.

  • Pascal Amateur le 13/04/2010 à 15h51
    Hurst Blind & Fae
    mardi 13 avril 2010 - 15h34
    Et je ne croirai personne qui me dira qu'il n'a pas souillé ses sous-vêtements face au Paraguay et/ou l'Italie.
    - - - - - - - - - -
    Sauf si on ne porte pas de sous-vêtements.
    C'est tout.

  • Tonton Danijel le 13/04/2010 à 16h13
    Hurst Blind & Fae
    mardi 13 avril 2010 - 15h34

    Face au Paraguay, ma seule grosse inquiétude était que cela se termine aux tirs aux buts face au meilleur gardien du monde qui n'avait pas encore découvert la choucroute à l'époque. Le but de Blanc a été un soulagement d'échapper à une séance pénible, mais je n'ai pas le souvenir d'occases vraiment dangereuse des Paraguayens.

    Face à l'Italie, OK, gros flippage fsur la tête de Vieri, et après le péno raté de Liza, mais comme dit plus haut je considérais les transalpins et les néerlandais comme les deux adversaires les plus redoutables.

    Par contre, pour la finale, et uniquement pour la finale, je n'étais pas inquiet. On était chez nous, le pire était derrière l'EdF (la demie-finale était moins stressante que le huitième et le quart, Thuram ayant eu la bonne idée d'inverser le score assez rapidement, et après, même l'expulsion de Blanc n'a pas rendu les Croates plus dangereux). Et le Brésil me faisait beaucoup, beaucoup moins peur que les Néerlandais. Alors OK, on n'était pas archi-favoris, mais il n'y avait pas de quoi être terrorisé non plus, une finale de coupe du monde reste du 50/50 à la base, et je considérai qu'être à domicile offrait un petit avantage...

  • Jean-Patrick Sacdefiel le 13/04/2010 à 16h23
    Eh bien moi, qui n'aime rien tant que pousser les opinionistes dans les derniers retranchements de leurs argumentations, je dirais, en guise de conclusion: merci les visionnaires.

  • le 13/04/2010 à 16h25
    Hurst Blind & Fae
    mardi 13 avril 2010 - 15h34
    Et je ne croirai personne qui me dira qu'il n'a pas souillé ses sous-vêtements face au Paraguay et/ou l'Italie.
    -------
    La ou j'ai le plus souillé mes sous-vêtements - et je rejoins Tonton la-dessus -, c'est pendant la demi Pays-Bas - Brésil, pendant laquelle je me suis demandé comment "on" allait faire pour arrêter les Oranje si on les retrouvait en finale.

    Dans mon souvenir, si ce bon Kluivert avait converti la moitié de ses occasions, le Brésil en aurait pris 4 ou 5. Et ce Brésil '98 ne m'a pas non plus impressionné, même si tous les CJP ont passé leur temps à répéter "oh là là attention c'est le Brésil".

    Donc raisonnablement inquiet j'étais, mais sans plus (bien moins qu'avant l'Italie par exemple...)

La revue des Cahiers du football