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Le football par les chiffres

Il est temps de révéler l'influence occulte des nombres et de la numérologie sur le destin des équipes et des joueurs.
Auteur : Christophe Zemmour le 18 Sept 2009

 

Les chiffres sont omniprésents. Que ce soit chez les traders ou en cryptographie pour décoder les allocutions de Pape Diouf et de Roger Lemerre, ils révèlent d’étonnants phénomènes. En football justement, on peut leur faire raconter bien des histoires...


La valse des années
Les grandes compétitions révèlent des cycles intrigants. Par exemple, depuis 1970, l’Italie se qualifie pour une finale de Coupe de monde tous les 12 ans, avec une alternance défaite/victoire. Depuis l’avènement de la Ligue des champions en 1992, et aux exceptions 1993 et 2003 près, l’alternance entre années paires et impaires était scrupuleusement respectée par les équipes latines et non-latines – les premières s’imposant les années paires, et les secondes les années impaires. Cependant, on observe une perturbation dans la Force provoquée par Dark Inzaghius en 2007, et qui a inversé le processus depuis.

Tous les dix ans en fin de décennie depuis cinquante ans, c’est-à-dire les années se terminant en ‘9’, est consacrée une grande équipe. En 1959, le Real Madrid renversait pour la seconde fois le Stade de Reims pour remporter sa quatrième C1 de rang. Le Milan AC de Arrigo Sacchi écrase en 1989 le Steaua Bucarest, et Manchester et Barcelone réaliseront le triplé championnat-coupe-C1, respectivement en 1999 et 2009. En 1969, l’Olympique de Marseille bat les Girondins de Bordeaux en finale de la Coupe de France, et dix ans plus tard, le RC Strasbourg est champion de France pour la première et unique fois de son histoire. (1)


chiffres_six.jpgMauvais numéros
Le 9 n’est pas le seul chiffre apportant des redondances dans les décennies. Les années en "6", la France, par le biais de ses clubs ou de sa sélection, subit des revers mémorables. En 1956, Reims s’incline lors de la première finale de C1 de l’histoire. À la World Cup 1966, les Bleus subissent une défaite cuisante face au pays organisateur qui l’élimine dès le premier tour. Le 12 mai 1976, les Verts tombent à Glasgow… Ne nous appesantissons pas sur les éliminations des Bleus en demi-finales du Mundial mexicain de 1986 et de l’Euro 1996, et surtout sur l’issue de la dernière Coupe du monde. Enfin, on a des motifs d’espoir pour l’avenir: ce n’est pas comme si on voulait organiser l’Euro 2016.

Les années en "1" sacrent en C1 une équipe en rouge et blanc, du Benfica en 1961 au Bayern en 2001, en passant par le Liverpool de 1981, l'Étoile rouge de 1991 et l’Ajax de 1971. Fournisseuse officielle de ce phénomène, la C1 a tendance à faire chuter une équipe italienne en finale les années en "3", épargnant quelquefois le Milan AC (1963 et 2003), mais damnant toujours la Juventus (1973, 1983 et 2003). Pour gagner en 2013, l'Italie n’a qu’à faire comme lors de l'édition 2003 en plaçant deux équipes en finale.


La neuvième porte
Beaucoup de médias s’acharnent sur Raymond Domenech et sur la FFF en général, les accusant d’incarner le mal absolu du football français. Si l'on examine de plus près les chiffres, on se rend compte qu’il y a du grain mystique à moudre.
Le dernier Serbie-France était annoncé comme capital pour la qualification au Mondial 2010: Lloris a-t-il entrouvert la neuvième porte aux Bleus? Car en ce 09/09/09, le portier lyonnais s’est fait expulser, et a entraîné l’ouverture du score serbe, à la 9e minute de jeu, soit à 09h09 du soir. De là à penser qu’il est abonné chez Neuf Télécom, il n'y a qu'un pas.

Passons à la numérologie. Remplaçons la lettre F par son rang dans l’alphabet, c’est-à-dire le chiffre 6. Le sigle FFF devient 666, nombre de Satan. Et si on le multiplie par 3, on tombe sur… 1998, année de la consécration mondiale du football français. Étonnant? Pas tellement, parce que Satan est prince du monde et accessoirement président de la Fédération. Si on continue dans ce sens, on peut remplacer la lettre w par sa valeur dans l’alphabet hébraïque (2), c’est-à-dire 6. On doit alors informer le public que le site officiel de la Fédé est un foyer sataniste puisque www.fff.fr=666.666.fr.

chiffres_13.jpg


"Je te donne un nom, je te donne un numéro"
La numérologie peut aussi prédire les numéros de certains joueurs. Didier Deschamps, par exemple. Si l'on remplace chaque lettre de son nom par son rang de l’alphabet, qu’on les additionne et qu’on ajoute les chiffres du nombre obtenu jusqu’à obtenir un chiffre entre 1 et 9, on obtient:
DESCHAMPS = 4 + 5 + 19 + 3 + 8 + 1 + 13 + 16 + 19 = 88
=> 8 + 8 = 16 => 1 + 6 = 7 son numéro en équipe de France.

Il en va de même pour Blanc qui est associé au chiffre 5. Zidane obtient aussi le numéro 5, Gerrard le 8, Beckham et C.Ronaldo le 7, Sammer le 6. Pour d’autres, s’il n’annonce pas le numéro du maillot, il prédit le poste de vocation, comme Müller, Moussilou et Bakayoko qui obtiennent le 9. Et c’est là que l’on mesure tout le génie de Domenech; Trezeguet obtient le 1, ce qui veut dire que ce joueur aurait dû être gardien, et qu’il n’a rien à faire en attaque! Merci Raymond.
Enfin, espérons pour ces fabuleuses équipes que la numérologie n’annonce pas le nombre définitif de C1 remportées, parce que le FC Barcelone est associé au chiffre 3, et l’Olympique de Marseille au… 1.



Liste noire et numérologie récursive

Comme le système décimal fait bien les choses, il n’est pas nécessaire de remplacer chaque lettre par son rang dans l’alphabet, mais plutôt un chiffre entre 1 et 9, selon un cycle, comme le montre le tableau suivant:

chiffres_tab.jpg

Chaque chiffre correspond à un trait de caractère bien précis, la dominance d’un d’entre eux dans le nom d’un individu peut déterminer sa personnalité générale, de même que l’absence souligne un défaut (3). Raymond est féru d’astrologie, pourquoi pas de numérologie? Passons au crible de cette croyance les recalés de la liste pour voir s'il y a concordance.

Prenons David Trezeguet. Il récolte une majorité de 5 dans son nom, ce qui souligne une mobilité, une capacité à changer et bouger. Peut-être devant le but, et encore… Mais c’est vrai que tous les ans, on le dit partant de la Juve. Par contre, on ne retrouve ni le chiffre 1 (ce qui désigne un manque de confiance en soi et d’assurance – vérifié depuis quelques années sous le maillot bleu), ni le chiffre 4 (ce qui révèle un manque de stabilité – ses blessures à répétition?), ni le chiffre 6 (esprit peu conciliant, évite les obligations – pour se replacer défensivement?). À la lecture de ces chiffres, le choix de Raymond paraît justifié.

Pour Robert Pires, le chiffre dominant est le 9, ce qui suggère une capacité à se dévouer et à s’intéresser à autrui. C'est douteux, surtout quand on se souvient de ses déclarations nombrilistes après sa dernière sélection. Robert manque de beaucoup de chiffres, et donc de cases (dans le tableau), ce qui lui fait plusieurs défauts, comme une difficulté à s’associer, un manque de souplesse et d’adaptation, ou encore un manque de compréhension. Et d’autres défauts à partager avec Trezeguet aussi.

Enfin, Ludovic Giuly a pour chiffres dominants le 3 et le 7 : il est donc très sociable et possède des qualités d’invention et de recherche (cf. sa talonnade face au Real Madrid en 2004). Mais le Giuly manque aussi de confiance en lui, il s’associe difficilement, et il n’aime pas le changement (de sélectionneur opéré en 2004). Ceci lui a sans doute été fatal.


(1) Vous pensez que les deux dernières équipes citées sont des intruses? Non, parce que la première a révélé la passion du papa de l’auteur (et donc de ce dernier), et la seconde a le mérite de nous régaler encore trente ans après: savoir que Raymond Domenech a été champion de France, et entendre Gilbert Gress vanter les mérites de la latéralité du jeu de passes de son équipe d’alors au détriment d’un jeu vers l’avant, ça n’a pas de prix.
(2) Plus exactement, la lettre w n’existe pas en tant que telle en hébreu, il s’agit plutôt de la lettre (vav) qui représente le v.
(3) Article "Numérologie récursive à 9 nombres" de Wikipedia.

Réactions

  • sansai le 18/09/2009 à 12h37
    Road to Champions League
    vendredi 18 septembre 2009 - 11h25

    -----

    L'usage du mot "troll" pour désigner tout ce qui est second degré est largement abusif. Un troll, c'est beaucoup plus désagréable qu'un simple exercice de second degré.

    Merci darkzem13 pour l'article sinon, très amusant.
    On peut décidémment faire dire n'importe quoi aux chiffres... :)

  • DarkZem13 le 18/09/2009 à 12h43
    Merci sansai, et oui, les chiffres on peut leur faire dire ce qu'on veut, je suis statisticien, je sais ce que c'est, va! ;)

  • arnaldo01 le 18/09/2009 à 13h14
    Je ne suis pas fan de ta partie sur les nombres et le noms des joueurs (puisque c'est completement du hasard) mais je trouve tes stats sur les années complement hallucinantes et je me demande si c'est vraiment des coincidences ? L'Italie en finale tous les 10 ans et donc probablement en 2018...
    Félicitations !!

  • Noumans land le 18/09/2009 à 13h42
    Pour faire écho à la numérologie des "bannis" de l'EDF, il convient de ne pas oublier que certaines caréctéristiques marquantes des signes astrologiques (Raymond, entre dans mon corps, merci...enfin, pas trop non plus...) pourraient sans problème correspondre à certains de nos footballeurs charismatiques (ou pas).

    Par exemple :

    - le bélier est dynamique, spontané et vif (Ribéry)
    - le taureau est placide, terre à terre et matérialiste (Landreau, surtout les deux premiers traits de caractère)
    - le cancer est consciencieux et introverti (Barthez, Zidane, Vieira, Abidal, A. Diarra...contre-exemple : Giuly)
    - le lion est autoritaire, fier et courageux (Henry, Gallas, Cissé)
    - la balance est souple, sociable et indécise (Trezeguet, genre je la quitte, la Juve ou pas?)
    - le scorpion est orgueilleux, insoumis et anticonformiste (Pirès)
    - le sagittaire est rapide, vif mais aussi excessif et mégalomane (Benzema)
    - le capricorne est calme, prudent et parfois hautain (Thuram, Coupet)
    - le verseau est idéaliste, innovant et versatile (Domenech, Sarkozy...)
    - le poissons est instinctif, mais peu sociable (Anelka)

    J'arrête là, laisse Raymond sortir de mon corps (allez, faut sortir Monsieur, maintenant...), assume et accepte complètement tout sarcasme sur ces fumeuses théories.

    Attention : un jogger non footballeur s'est infiltré dans la liste. Saurez-vous le retrouver?

  • arnaldo01 le 18/09/2009 à 14h16
    Cissé ?

  • Tonton Danijel le 18/09/2009 à 14h27
    luckyluke
    vendredi 18 septembre 2009 - 11h51
    Sinon, le plus gênant c'est quand même que l'équipe de France ait manqué les coupes du monde 1950, 1970 et 1990. Non?
    --------------------------------------------------------

    Le pire, c'est qu'on a aussi raté 1954, 1974 et 1994...

  • arnaldo01 le 18/09/2009 à 14h31
    Et non, pas 54, tu aurais du verifier...

  • Tonton Danijel le 18/09/2009 à 14h35
    Sinon, un article sympa, darkzem. Il n'y a rien qui m'insupportent plus que les lois statistiques que certains sortent. A croire que le foot, qui n'est soi-disant pas une science exacte, serait gouverné par des lois occultes. Le pire, c'est que ce sont les mêmes qui reprochent ensuite à Domenech de se fier aux thèmes astrales des joueurs.

    darkzem force à peine le trait par rapport aux meublages statistiques dont les pages de "L'Equipe" sont parfois remplis... (comme le pourcentage de chances de se qualifier qui ne veut rien dire, par exemple, Brême n'était pas au courant de savoir qu'en perdant 3-0 à Lyon il y a 10 ans ou 1-0 à domicile contre Hambourg l'an dernier, ils ont moins de 10% de chances de passer...).

  • Jean Christophe Tout vénal le 18/09/2009 à 15h31
    Pour aller dans le sens de l'article, je signale un bon bouquin : "petit cours d'autodéfense intellectuelle" d'un prof québécois, Normand Baillairgeon (illustré par Charb). Il parle entre autre des abus de numérologie et statistiques mais de plein d'autres choses également passionnantes (linguistique, magie, graphisme...). Un livre qu'il est bien pour le lire.

  • sansai le 18/09/2009 à 18h11
    arnaldo01
    vendredi 18 septembre 2009 - 13h14
    Je ne suis pas fan de ta partie sur les nombres et le noms des joueurs (puisque c'est completement du hasard) mais je trouve tes stats sur les années complement hallucinantes et je me demande si c'est vraiment des coincidences ? L'Italie en finale tous les 10 ans et donc probablement en 2018...
    Félicitations !!

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    Y'a un mathématicien qui explique ça très bien : les "coïncidences" n'ont rien d'extraordinaire ou de surprenant (et je dis ça alors que ça m'amuse toujours autant).
    Ce sont des nécessités. :)

    Mathématiquement, si tu prends quelques minutes pour examiner l'ensemble des paramètres qui peuvent être liés aux chiffres (et en faisant de la numérologie et en ramenant tout à l'expression d'un seul chiffre, c'est le pompom), tu t'apercevras que y'a une infinité de paramètres qui peuvent "coïncider".
    Du coup il est beaucoup plus normal d'avoir ce genre de concordances que de n'avoir jamais rien qui correspond (temps, années, buts, scores, anniversaires, chiffres magiques - 7, 666, etc - taille, poids, mesures, et caetera, et tout ce que tu voudras bien passer au crible de la numérologie).
    Mathématiquement parlant tu dois forcément avoir des concordances à un moment donné, et tu peux après en tirer les conclusions qui te chantent, quitte à tordre un peu le résultat (en parlant par exemple des "exceptions 1993 et 2003"), ou en constituant une série à partir de 4 petits malheureux évènement (les 4 finales tous les 12 ans de l'Italie). :)

    Ce qui est probable doit arriver, même si ça a une faible chance de se réaliser, à partir d'un certain nombre de répétitions d'une expérience donnée. Et dans le foot comme dans la vie de tous les jours, il y a une infinité d'évènements qui peuvent donner lieu à des "coïncidences" ; il faut bien qu'il y en ait qui se réalisent à un moment donné.

    Tiens par exemple, mon père et ma mère se sont mariés le même jour.

La revue des Cahiers du football