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Dopage : à un cheveu de la vérité

Des footballeurs positifs à la DHEA? Des analyses de cheveux révèlent des chiffres alarmants.
Auteur : Mollows et Julie Grémillon le 26 Mars 2009

 

Le président de L'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), Pierre Bordry, a rendu public mercredi 18 mars 2009 les résultats d'analyses de prélèvements de cheveux concernant des sportifs de quatre disciplines: le football, le rugby, le cyclisme et l'athlétisme.

Le gros score du football
Effectués en 2008, ces prélèvements visaient en particulier l'élite des disciplines collectives: Ligues 1 et 2 pour le football, Top 14 ou Pro D2 en ce qui concerne le rugby. Les cyclistes "prélevés" étaient quant à eux professionnels ou amateurs. Sur les 138 échantillons analysés, 22 présentent des traces de substances interdites: 18 pour la déhydroépiandrostérone (la célèbre DHEA, molécule anti-vieillissement), 3 pour la testostérone, et 1 au titre de ces deux substances. La faiblesse relative du nombre de prélèvements invite à ne pas donner une valeur générale à ces données, mais on note que les cas positifs définissent une fourchette s'étendant de 11% pour les cyclistes professionnels à 22% pour les footballeurs de l'élite, soit sept joueurs – dont Damien Ressiot indique dans L'Équipe qu'ils évolueraient tous en Ligue 1 (1) – sur les 32 prélevés.

À titre de comparaison, les 2.900 contrôles diligentés en France durant le quatrième trimestre 2008 sur un échantillon de sports plus large ont abouti à un taux global d'infractions susceptibles de donner lieu à une procédure disciplinaire (2) d'un peu moins de 3%... Pour le football, ce taux était de 1,7% (11 infractions constatées pour 651 contrôles) – au titre des cannabinoïdes dans la grande majorité des cas.


dhea_2.jpgLa revanche des coiffeurs
Des prélèvements capillaires, qui ne représentent que 5% des contrôles usuels dans le football professionnel, ont donc mis en évidence un pourcentage de cas positifs extrêmement élevé. Si les différentes formes de contrôles n'autorisent pas la détection des mêmes substances (3), l'un des grands intérêts des analyses de phanères – ongles, cheveux et autres poils – est ainsi de permettre de reconstituer des historiques. Un cheveu pousse d'un centimètre par mois et permet ainsi, potentiellement, de repérer le caractère ancien et/ou répété de la prise de certaines substances – alors que la fenêtre de détection de la DHEA, après un contrôle urinaire, se compte en heures.

Pour spectaculaires que soient les résultats, les cas détectés ne pourront pas donner lieu à sanction disciplinaire: anonymes, conformément aux accords pris en amont avec les fédérations, ils ont ici seulement valeur d'avertissement. Début février, l'AFLD présentait son programme national annuel des contrôles pour l'année 2009 et annonçait la couleur en matière de "politique de ciblage pour réaliser des contrôles «intelligents»": les analyses capillaires réalisées en 2008 avaient l'objectif déclaré "d’orienter le ciblage ultérieur pour ces disciplines". Les voici prévenues: l'Agence devrait décider la poursuite de ses investigations sur les phanères et co-financera cette année un programme de recherche et développement pour parvenir à la certification de ces méthodes de détection (4).


dhea_1.jpgStar des pharmacies
Connue pour ses effets présumés (et discutés) contre le vieillissement, interdite à la commercialisation en France mais autorisée dans les compléments alimentaires aux États-Unis, la DHEA est "une hormone anabolisante secrétée par la partie corticale de la glande surrénale mais aussi le cerveau" (5). Dès 1997, le CIO l'a considérée comme une substance interdite, et elle figure sur la liste des interdictions du code mondial anti-dopage, au sein de la classe des Agents anabolisants et stéroïdes anabolisants androgènes (SAA). (6). Pour ce qui est des "effets secondaires", l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) indiquait en 2001 que "la prise de DHEA peut stimuler la croissance de cancers hormonodépendants (prostate, sein, utérus)" et que "Le risque cardio-vasculaire potentiel [devait] être pris en considération notamment en cas de prise au long cours de DHEA" (7).

Si des doutes sont parfois émis sur l'efficacité dopante de la DHEA, cette substance reste un produit largement cité sur les sites destinés notamment aux culturistes. Elle fait également partie des produits que le docteur italien Michele Ferrari a prescrits à des sportifs, comme l'ont montré des ordonnances saisies en 1997 à Bologne par les carabiniers (8). Elle comptait également parmi les produits de la pharmacie de l'équipe Festina en 1998. Michel Rieu, conseiller scientifique de l’AFLD, a estimé que "si une substance est utilisée pendant longtemps, c'est qu'elle est efficace", tandis que, interrogé par Le Monde, le professeur Gérard Dine faisait part du caractère "connu, reconnu et identifié" de l’utilisation de DHEA à des fins dopantes (9).


Le vent du boulet
Est-il besoin de dire que les révélations de l'AFLD devraient avoir un retentissement considérable? Les résultats publiés viennent infliger une sérieuse claque aux discours bonhommes sur les footballeurs qui n'auraient pas besoin de se doper (lire "Platini joue l'Euro en autruche"), ainsi qu'aux faux-semblants de la rareté des contrôles positifs. Même s'ils ne sont pas exploitables juridiquement, ces éléments établissent de graves présomptions quant à un dopage massif dans le football (10).

Pourtant, l'information n'a pas fait la une de L'Équipe et n'a suscité qu'un traitement modeste dans les médias spécialisés, restant presque totalement absente des émissions télévisées du week-end. L'embarras a aussi été palpable du côté de la Ligue. Frédéric Thiriez, dans un communiqué circonspect, a dit s'être assuré auprès de l'AFLD que "ces analyses capillaires avaient été faites dans un but de prévention et non dans un but disciplinaire" et rappelé benoîtement que le suivi biologique instauré il y a quatre ans "n'avait à ce jour révélé aucune anomalie" – n'évoquant par ailleurs que les risques sanitaires encourus par les joueurs, et non le dopage. Plus volontariste, son homologue de la Fédération, Jean-Pierre Escalettes, a demandé à obtenir les noms des positifs, accueillant "ce rapport de l'AFLD comme un avertissement qui va dans le bon sens".


La "réalité du dopage"
L'ironie est que cette bombe a éclaté dans le contexte d'une fronde des footballeurs professionnels contre une mesure prévue par le programme de développement des contrôles inopinés de l'Agence mondiale anti-dopage (AMA): les capitaines des équipes de l'élite doivent rester localisables 365 jours par an, sur un créneau d’une heure communiqué aux services de l’instance. Faisant écho aux récriminations de nombreux joueurs, l’UEFA et la FIFA se sont élevées en commun contre la localisation individuelle, au nom du caractère collectif ce leur sport, en proposant que, sauf exception, les contrôles se limitent aux lieux d’entraînement. L’argument du respect de la vie privée des joueurs, lors de leurs courtes vacances, a également été invoqué.

L’AMA a eu beau jeu d’accuser en retour ces institutions "d’ignorer la réalité du dopage dans le sport". L’AFLD avait également insisté sur l’importance de la localisation et du caractère inopiné des contrôles lors de la communication des résultats des prélèvements capillaires. Interrogé le 17 mars par France Football dans un dossier consacré à "La grogne des capitaines", Jean-Pierre Karaquillo, cofondateur du Centre d’économie du sport de Limoges, mettait en balance ces contraintes, réelles, avec l'importance des enjeux de la lutte antidopage.


L'événement aura fait une victime collatérale en la personne de Bernard Laporte. Dans une interview au mensuel So Foot de ce mois, qui lui demandait comment il expliquait le faible nombre de cas positifs dans le football, le secrétaire d’État chargé des Sports confia: "Quand tu t'alignes sur un Tour de France ou un 100 mètres, tu peux choisir de grossir ta masse musculaire. L'effet est immédiat. Quel intérêt au football ou au rugby? Si t'es blessé, tu te reposes. C'est très difficile de recourir au dopage dans un sport collectif, de garder le secret. Je ne peux l'affirmer avec une certitude absolue, mais je suis convaincu qu'il n'y a pas de dopage dans le football". Pas de doute: le meilleur allié du dopage dans le football, c'est bien l'idée qu'il n'y a pas de dopage dans le football.


(1) "De la DHEA en Ligue 1", article de Damien Ressiot dans L'Équipe du 19 mars 2009.
(2) Sauf production d'une autorisation d'usage à des fins thérapeutiques (AUT).
(3) À titre d'exemple, l'EPO n'est pas détectable dans le cadre de prélèvements de phanères.
(4) Cette certification n'est pas acquise: les débats scientifiques devraient être assez animés, si l'on en croit les réactions du professeur Martial Saugy, directeur du laboratoire suisse d'analyse du dopage de Lausanne, remettant en cause la méthode mise en œuvre par les laboratoire de Paris (Toxlab) et de Strasbourg (Chemtox) pour le compte de l’AFLD (Interview sur swissinfo.ch).
(5) Dictionnaire du dopage (substances, procédés, conduites, dangers), Jean-Pierre de Mondenard, Masson, 2004.
(6) Un apport de DHEA stimulerait la sécrétion d’hormone de croissance et une augmenterait le taux d’IGF-1. Dans le dictionnaire du dopage, le docteur Jean-Pierre de Mondenard cite une interview du professeur suédois Kjell Carlstrom: "certaines études très sérieuses révèlent qu'une prise massive de DHEA par la bouche provoque une forte augmentation du taux d'IGF-1 – c'est-à-dire d'un des principaux médiateurs de l'hormone de croissance. Or on connaît l'effet très bénéfique de cette hormone sur les os, les muscles, la peau, la fonte des graisses, etc. (...) Prise oralement, la DHEA peut avoir un véritable effet anabolisant. Contrairement à ce que l'on dit souvent, celui-ci n'est pas du à un accroissement de testostérone, mais bien à l'hormone de croissance" ("Faut-il mettre la DHEA sur la liste rouge?", Sport et Vie, 1997, n°42, mai-juin 62-63).
(7) DHEA : synthèse des données disponibles, site de l'AFFSAPS (page du 10 juillet 2001).
(8) "Poursuivi par la justice italienne, Michele Ferrari conserve le soutien de Lance Armstrong", par Stéphane Mandard et Guillaume Prébois, Le Monde, 17 avril 2003.
(9) "Le football français fait bloc après l'annonce de cas de dopage à la DHEA", Le Monde, 21 mars 2009.
(10) La sempiternelle thèse de la prise accidentelle via des compléments alimentaires est aujourd’hui bien mince, dans la mesure où les sportifs sont avertis des risques et qu’ils peuvent disposer de compléments labellisés bénéficiant d’une traçabilité (voir notamment à ce sujet le site dopage.com).

Réactions

  • P'tit Pimousse sympa le 26/03/2009 à 17h40
    Il y a aussi l'hypothèse selon laquelle les apparitions récurrentes de Deschamps à la télévision ont fini de convaincre les DHEA-isés de la plus grande menace pesant sur eux : le vieillissement prématuré du footballeur.

  • parisansgain le 26/03/2009 à 18h37
    Et moi je me demande comment avec les arrêts cardiques en cours de match à répétition de ces dernières années on peut encore douter qu'il y ait du produit pharmaceutique derrière...

    Quand à dire que sport co et sport individuel sont pareil, j'aurai envie de dire que dans un sport co ce n'est pas toi qui gagne mais ton équipe, du coup si tu te dopes tout seul çà ne va pas servir à grand chose... En revanche un club pourrait de fait avoir tendance à niveler par le haut le physique de ses joueurs.

    Bref un dopage collectif dans un sport co me paraitrait "logique" contrairement au dopage individuel, tandis qu'au cyclisme le dopage individuel me parait nettement plus pertienent dans la mesure ou tu pédales seul et ou il te faut un produit pour tes propres caractéristiques qui ne sont pas forcément celles de ton coéquipier.

    Bref nos gladiateurs sont certainement pour beaucoup atteints, il faudrait voir si le taux de footeux athmatiques est similaire à celui du peloton car là effectivement on pourrait craindre un truc généralisé.

  • Lucarelli 1 le 26/03/2009 à 18h43
    Le dopage individuel c'est peut être celui du gars qui a le niveau CFA et qui veut jouer en L2. Ou le correct L1 qui veut l'Angleterre.

  • P'tit Pimousse sympa le 26/03/2009 à 19h18
    parisansgain
    jeudi 26 mars 2009 - 18h37
    Quand à dire que sport co et sport individuel sont pareil, j'aurai envie de dire que dans un sport co ce n'est pas toi qui gagne mais ton équipe, du coup si tu te dopes tout seul çà ne va pas servir à grand chose... En revanche un club pourrait de fait avoir tendance à niveler par le haut le physique de ses joueurs.
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    Si tu te dopes tout seul ça va pas servir à grand-chose ?

    Peut-être un peu quand même à améliorer ta performance/récupération individuelle, ce qui est quand même déterminant dans la carrière d'un joueur, non ?

  • Qui me crame ce troll? le 26/03/2009 à 19h37

    parisansgain
    jeudi 26 mars 2009 - 18h37
    Et moi je me demande comment avec les arrêts cardiques en cours de match à répétition de ces dernières années on peut encore douter qu'il y ait du produit pharmaceutique derrière...

    Quand à dire que sport co et sport individuel sont pareil, j'aurai envie de dire que dans un sport co ce n'est pas toi qui gagne mais ton équipe, du coup si tu te dopes tout seul çà ne va pas servir à grand chose... En revanche un club pourrait de fait avoir tendance à niveler par le haut le physique de ses joueurs.

    Bref un dopage collectif dans un sport co me paraitrait "logique" contrairement au dopage individuel, tandis qu'au cyclisme le dopage individuel me parait nettement plus pertienent dans la mesure ou tu pédales seul et ou il te faut un produit pour tes propres caractéristiques qui ne sont pas forcément celles de ton coéquipier.

    Bref nos gladiateurs sont certainement pour beaucoup atteints, il faudrait voir si le taux de footeux athmatiques est similaire à celui du peloton car là effectivement on pourrait craindre un truc généralisé.
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    Tout ce que j'ai pu lire sur les arrêts cardiaques revenait à dire qu'il n'y en avait pas plus que dans une population normale moyenne. Michel Berger est bien mort sur un court de tennis, je ne suis pas sûr qu'il se dopait.
    Tout cycliste te dira que le cyclisme n'est pas un sport individuel, mais un sport d'équipe. Pour Festina, c'était du dopage organisé. Il peut très bien y avoir un dopage organisé personnalisé.
    Par contre, je ne suis pas sûr que la ventoline fasse le même effet sur un footeux qu'un cycliste. Il y a aussi une histoire d'asthme d'effort. En gros, si tu cours et qu'au bout d'un certain temps, tu crachottes, tu as du mal à respirer, tu as un asthme d'effort. Ca arrive à plein de monde. Il y a deux moyens d'y remédier : la ventoline donc, et entrer dans une période réfractaire (si j'ai bien compris la présentation que j'avais suivie). En gros, pour éviter d'avoir cette sensation d'asthme à l'effort, il faut que tu t'y mettes volontairement, tu attends que ça se calme et tu as une période réfractaire de quelques heures, suffisante pour un match, certainement pas pour une étape du Tour de France.
    Par contre, je ne crois pas aux modifications morphologiques qui viennent de plus de muscu etc (surtout chez les rugbymen... déjà qu'un footeux c'est impressionnant vu de près, alors un mec du rugby je n'imagine même pas).

  • abinpourkoa le 26/03/2009 à 21h26
    Après la lecture de cet article et des premiers commentaires, j'ai repensé à toutes les infos que l'on glane chacun, ici ou là, sans forcément vérifier leur véracité parce qu'on a confiance en la personne qui nous les dit.
    Par exemple, un copain m'a dit une fois que presque tous les membres de l'équipe cycliste Ti-Raleigh, créée en 1973-74, étaient morts, conséquence de l'absorption massive de produites dopants pendant leur carrière. En fait, il s'avère que seuls 3 d'entre eux sont décédés d'un arrêt cardiaque (Pronk, Kneeteman, Oosterbosch) à l'âge de 52-55 ans, même si à peu près tous les membres l'équipe ont été convaincus de dopage à un moment ou à un autre.
    En cherchant ces infos, j'ai par ailleurs appris que 11% des coureurs cyclistes (Tour de France) de 1947 à 1998 étaient morts, ce qui était largement au-dessus de la moyenne, sans que celle-ci soit communiquée.

    Le même copain m'avait aussi affirmé que les équipementiers ne communiquaient plus la pointure des sportifs qu'ils sponsorisaient, parce que l'augmentation de la pointure de pied est l'une des conséquences de la prise d'hormones de croissance.
    Et là, pas facile de trouver des infos sur le net. et malheureusement, l'info n'est pas non plus disponible dans les albums Panini.
    Si quelqu'un en connait plus sur le sujet, ça m'intéresse.


  • Lucarelli 1 le 27/03/2009 à 09h50
    abinpourkoa
    jeudi 26 mars 2009 - 21h26
    (...)
    En cherchant ces infos, j'ai par ailleurs appris que 11% des coureurs cyclistes (Tour de France) de 1947 à 1998 étaient morts, ce qui était largement au-dessus de la moyenne, sans que celle-ci soit communiquée.

    Le même copain m'avait aussi affirmé que les équipementiers ne communiquaient plus la pointure des sportifs qu'ils sponsorisaient, parce que l'augmentation de la pointure de pied est l'une des conséquences de la prise d'hormones de croissance.
    (...)
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    11% ne me choque pas, pourtant. Coureur en 1947, t'as forcément plus de 80 ans.

  • Pierre Des Loges le 27/03/2009 à 10h01
    Je suis assez d'accord avec QMCCT, ne tombons plus dans la paranoïa sur les arrêts cardiaques qui arrivent malheureusement assez régulièrement (je dirais qu'on en voit un cas par saison) dans le sport amateur, et qui sont souvent dû à de mauvais diagnostics médicaux d'avant-saison. Il y a des exemples de footballeurs dont une malformation cardiaque a été détectée très tardivement (Kanu, Fadiga, Thuram...).

    De même, plusieurs personnalités (Desproges, Le Luron, Patrick Roy, Bruno Carette...) sont mortes de cancer foudroyant, paradoxalement le cancer de Jacques Anquetil serait plus suspect que les autres (alors que Poulidor, Merckx vont très bien de leur côté, même si Merckx doit être positif à la choucroute).

    Il serait plus intéressant de comparer les statistiques des décès population normale/sportifs de haut niveau, comme fait quelques posts en amont.

  • Pascal Amateur le 27/03/2009 à 10h03
    abinpourkoa
    jeudi 26 mars 2009 - 21h26
    (...)
    En cherchant ces infos, j'ai par ailleurs appris que 11% des coureurs cyclistes (Tour de France) de 1947 à 1998 étaient morts, ce qui était largement au-dessus de la moyenne, sans que celle-ci soit communiquée.
    - - - - - - - - - - - - - - - - - -
    Perso, j'avais lu une thèse sur les joueurs de soule dans la région Champagne, entre 1414 et 1527. Eh bien, aujourd'hui, tous les joueurs sont morts.

    Dopage ou pas dopage, la soule, c'est vraiment un sport de brutes.

  • Pierre Des Loges le 27/03/2009 à 10h29
    Je ne sais pas si la stat de abinpourkoa est pertinente sachant que, par exemple, Casartelli est mort pendant la course, Otchoa a été tué par une voiture lors d'un entraînement, Ocana s'est suicidé...

    Et puis on peut supposer qu'un cardiaque qui pratique le cyclisme a plus de chances de décéder, avec ou sans dopage, qu'un cardiaque qui ne fait pas de sport de haut niveau.

    Le seul truc qui m'a toujours sidéré dans le cyclisme, c'est la fraction de coureur du peloton qui déclare être asthmatique, je crois que sur le 'fameux' Tour de 1998 (avec les affaires Festina et TVM), c'était près de la moitié des coureurs qui avaient des ordonnances pour soigner l'asthme. C'est énorme par rapport à la population normale, surtout pour des sportifs de haut niveau...

La revue des Cahiers du football