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«Est-ce encore du foot?»

L'arbitre international Tony Chapron et le chercheur Jacques Blociszewski ont signé une tribune dans Libération. À lire pour entretenir l'espoir d'un vrai débat sur l'arbitrage.
le 8 Jan 2009

 

En France, le lynchage médiatique des arbitres de football est un sport national. Souffre-douleur de générations de spectateurs des stades, l’arbitre est devenu un bouc émissaire permanent pour des médias affamés de polémiques. Et c’est via les images de télévision que le rite sacrificiel s’opère… Chaînes de télé, radios et grande presse sportive font leurs choux gras de ces critiques démagogiques.

Les arbitres en sortent broyés, laminés par un examen absurde de ralentis passés en boucle. Souvent les images ne disent rien, ou se contredisent : quatre caméras montrant autant d’angles d’une même action peuvent fournir jusqu’à quatre vérités différentes. Nombre de commentateurs affrontent alors bravement le ridicule pour disséquer à l’infini ces ralentis, nageant en pleine incertitude, voire affirmant sans vergogne le contraire de ce qui apparaît à l’écran… Triste spectacle.

Lire la suite sur liberation.fr :
L’arbitre de foot broyé par les images

Réactions

  • Le Horla le 08/01/2009 à 10h45
    Je l'ai peut être rêvé, mais j'ai un souvenir un peu lointain de retransmissions de matchs à la télé où on ne nous passait pas 3 ralentis par hors jeux sifflé ou non. Et je crois même que c'était volontaire, dans le but de ne pas stigmatiser des erreurs inévitables pour des êtres humains dont les yeux solidaires ne pouvaient regarder en même temps au point de départ du ballon et au niveau du dernier défenseur.


    C'était mieux avant, comme disait l'autre. Quand on n'avait pas 3 ralentis par action litigieuse. Je milite pour que les chaînes diffusant le foot ne passent plus de ralentis des actions où il y a eu coup de sifflet.

    Cessons de vouloir savoir si l'arbitre s'est planté ou non. En régle générale, il fait son job sérieusement, et si il siffle ou ne siffle pas c'est parce qu'il se fie à ce qu'il a vu. Cela a toujours été comme cela non ? Alors pourquoi aujourd'hui on en fait tout un fromage ? Parce que les images sont là. Oui, moi aussi, avec ma biére et mes potes, devant l'écran géant de mon pub favori, je peste contre l'homme en jaune quand l'image me montre qu'il s'est trompé.


    Moins d'image serait une bonne chose. Des discussions pour adapter l'arbitrage, voire les régles du jeu, ce serait pas mal aussi. Mais en l'état actuel des choses, casser l'arbitre ne sert à rien (sauf parfois l'attitude de certains quand ils mettent un carton) car ça ne fait que prouver qu'il est humain, et qu'il fait avec ce qu'il a comme équipement de base, à savoir deux yeux, et des oreilles. Moins efficace que 12 caméras, mais c'est comme ça que le foot fonctionne depuis son invention (enfin presque, les spécialistes du Quignon nous préciseront ça).

  • Jean-Patrick Sacdefiel le 08/01/2009 à 10h46
    @ visant
    Justement, le tout nouveau Comité de visionnage, chargé de proposer à la Commission de discipline des sanctions ou des exonérations de sanctions, sur la foi des images enregistrées, va entrer en fonction la semaine prochaine...

    @ rom's
    "c'est pas Tony Chapron qui s'est peu glorieusement déchargé de toute responsabilité sur son assistante après quelques décisions qui ont fait débat lors d'un match récent, à Marseille ?"
    >> C'est plutôt l'arbitre qu'on avait vu complètement décomposé, admettant ses erreurs et montrant à quel point elles l'avait affecté (cf. le Replay 2 ou 3).

  • Troglodyt le 08/01/2009 à 10h47
    Comme Visant et les autres.
    Si les personnes concernées étaient prêtes à entendre ce type d'arguments, ne l'auraient-elles pas déjà fait.
    Les voix allant dans ce sens (et dans celui des CdF) ne sont pas nouvelles, mais ne trouvent aucun écho.
    Et puis ça doit plaire à la multitude, ces émissions, et leur avis doit être répandu, pour qu'il survive, se répande, et fasse vendre.

  • Qui me crame ce troll? le 08/01/2009 à 11h23
    Comme Le Horla le dit plus haut, je serais partisan de l'idée : "l'arbitre a sifflé donc il y a faute." Parce que ces critiques de l'arbitrage sont assez vaines puisque rien ne change (presque aussi vaines que tout ce qu'on écrit ici, contre eux). Je me demande ce que disent les décideurs (les Thiriez and co) dans leurs réunions sur l'arbitrage.

  • Road to Champions League le 08/01/2009 à 11h26
    rom's
    jeudi 8 janvier 2009 - 10h03

    Enfin, pour le rebond médiatique, il arrivera à mon avis aux prochains choix litigieux de l'arbitre en question, et ça risque d'être particulièrement violent.
    ---------------

    C'est clair ! Ca sera une belle boucherie, j'en tremble d'avance. On en reparle dans quelques temps : en plus d'être mauvais, le chroniqueur sportif de base est hyper prévisible.

  • galette saucisse je t'aime le 08/01/2009 à 11h41
    autant je suis d'accord pour que le lynchage médiatique cesse tout à la fois parce qu'il est malsain, hypocrite et ridicule, autant je ne suis pas d'accord avec le fait de dire : ceux qui accusent n'ont qu'à essayer, ils verront que c'est difficile...

    cette excuse est trop facile. Dans ces conditions, je vais dire à mes salariés demain : prenez ma place si vous pensez que c'est facile... cette façon de penser conduit à une déresponsabilisation qui pourrait se généraliser.

    il ne faut pas oublier que les arbitres, s'ils ne sont pas professionnels, sont formés, sélectionnés et payés pour arbitrer. Ils sont d'ailleurs plutôt bien payés. Nos arbitres français sont les moins bien rémunérés au niveau euroépen mais un arbitre de L1 touche en moyenne 100000€ par an. Pas si mal pour un temps partiel. Pour peu qu'il fasse quelques matches européens, ça devient vraiment confortable. Bien sûr, ils ont tous des boulots à côté qui leur permettent d'arrondir des fins de mois qu'on imagine difficile... le débat n'est pas là et c'est dommage que les arbitres eux-mêmes le placent aussi bas. Ils ne sont pas malheureux, ils ne sont pas toujours exempts de tout reproche et ils doivent assumer leur rôle/responsabilité. Ils sont d'ailleurs souvent mauvais dans leur communication : on a besoin d'aide, il faut nous sauver, c'est pas facile...

    le problème réside plus dans le respect des règles, le respect de celui qui décide. Chaque footeux conteste systématiquement les décisions; c'est génétique, d'une part, on leur apprend à l'école d'autre part.

    de plus, les médias trouvent beaucoup plus simples et vendeurs (et ils n'ont pas forcément tort) de s'acharner sur l'arbitre que de se remettre en cause ou de se fatiguer à faire une analyse.

    enfin, les entraîneurs, joueurs, staffs, supporters et toute la famille ont moins de mal à dire que c'est de la faute de l'autre là-bas que de l'attaquant qui n'a pas planté ou du défenseur qui a fait une bourde.

  • Charterhouse11 le 08/01/2009 à 12h53
    Tu critiques (dans ta premiere partie de reponse) le fait que Chapron utilise l'argument "venez à notre place, vous verrez que c'est pas facile" et directement après, tu utilises l'argument des faibles "ils sont bien payés, ils sont pas à plaindre", argument qu'on entend souvent au café PMU de Tata Yvette, entre deux petits noirs, basés sur "ce Keita quand même, vu ce qu'il gagne, il pourrait ce bouger le cul" (s'en suit normalement quelques remarques sur le fait qu'il est pas blanc comme un cul). Du mal à suivre...

  • Cavégol14 le 08/01/2009 à 13h16
    J'avoue être assez tenté par la proposition faite par 1 des lecteurs de l'article dans libé que voici :

    Les débats sur l'arbitrage sont la plaie du foot et une façon de libérer les arbitres de l'opprobre constante dont ils font l'objet serait de réfléchir à une façon intelligente d'intégrer la vidéo à l'arbitrage.
    Beaucoup de choses ont été proposées qui ne remportent jamais l'adhésion des foules.

    J'aimerais proposer de s'inspirer du tennis et du football américain et du principe du "challenge" qui a fait très largement ses preuves dans ces deux disciplines. L'idée serait d'offrir à chacun des entraîneurs deux possibilités d'avoir recours à la vidéo par mi-temps. A l'arrêt de jeu suivant l'action litigieuse, ils font appel à la vidéo. Si la requête est fondée (c'est-à-dire si l'on trouve dans les images une raison tangible d'inverser la décision prise sur le terrain, qui prévaut en cas d'incertitude), la décision arbitrale est inversée. Si la requête est infondée, ils perdent leur deuxième recours. Cela implique de modifier légèrement quelques faits de jeu, comme par exemple de laisser le match continuer en cas de hors-jeu pouvant mener à un but (ce qui n'est pas si loin du principe de l'avantage laissé au rugby pendant parfois assez longtemps).
    Cette solution aurait plusieurs avantages :
    - Elle intègre dans les règles du jeu même l'idée que l'arbitre peut se tromper et donne aux entraineurs un moyen de remédier à une inévitable imprécision du jugement humain de l'arbitre.
    - Le challenge s'intègre au coaching de l'entraineur et peut devenir un élément tactique essentiel (l'entraîneur peut laisser passer une injustice mineure afin de garder un recours en cas de grosse erreur). Cela responsabilise les clubs : s'ils sont victimes d'une erreur d'arbitrage, ils n'avaient qu'à demander le challenge. S'ils n'ont plus de challenge, ils n'avaient qu'à les utiliser à bon escient.
    - Les entraineurs expérimenteront l'immense difficulté de juger sur le vif d'un fait de jeu puisqu'il leur faudra sur l'instant décider du bien-fondé d'une décision et y trouveront peut-être la modération nécessaire à leurs jugements sur l'arbitrage.
    - En restreignant ainsi le nombre de challenges, on évite que le jeu soit constamment haché par un recours systématique à la vidéo.


    Qu'en pensez-vous?

  • Jean-Patrick Sacdefiel le 08/01/2009 à 13h18
    Je renchérirais sur Charterhouse11 en disant que se mettre à la place d'un des protagonistes d'un débat quelconque, c'est une attitude normale qui favorise le dialogue et permet de mieux cerner ce dont on parle.

    Le truc, en l'espèce, c'est que les chroniqueurs, consultants et autres spécialistes ne se mettent pas à la place de l'arbitre... mais arbitrent quand même à sa place.
    Après, leur imbécillité consiste surtout à ne pas supporter les erreurs, et à voir des "erreurs" partout en oubliant que nombre de situations sont interprétables (et que leur propre interprétation n'est pas forcément parole d'évangile).

  • Jean-Patrick Sacdefiel le 08/01/2009 à 13h23
    @ galette saucisse je t'aime
    C'est un peu la fausse bonne idée, àmha. Cela reviendrait à introduire des paramètres complètement extérieurs au jeu, en récompensant la qualité du "coaching vidéo".
    Sans mentionner le nombre de biais et d'effets pervers que cela introduirait (les clubs organiserait des cellules de visionnage immédiat reliées au banc, il y aurait des injustices encore flagrantes).

    En attendant d'expérimenter des solutions brutales, complexes ou ésotériques, il faut s'attacher à améliorer l'arbitrage: formation, arbitrage à 5, utilisation rétroactive de la vidéo, etc. Et puis rééducation des joueurs, entraîneurs et présidents :-)

La revue des Cahiers du football