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Pourquoi l'OL est il (encore) un club vendeur ?

L'Olympique lyonnais est entré en compétition avec l'élite des clubs européens… sur le plan économique, en adoptant des politiques qui ont fait leurs preuves ailleurs. Pour autant, le club de Jean-Michel Aulas peut-il vraiment prétendre rejoindre cette élite? Analyse circonstanciée...
Auteur : Antoine Faye le 26 Dec 2006

 

En deux étés, l'OL a cédé deux de ses pièces maîtresses aux géants européens. Devant la pression de Chelsea, puis du Real, Jean-Michel Aulas n’a pas pu résister. Malgré un discours bien rôdé – "Pas à vendre", puis, "à vendre... mais cher", le président lyonnais a dû se résigner à laisser filer ses joueurs, devant leur envie de changer d’air et l'argent mis sur la table. Pourquoi Lyon ne peut-il retenir ses meilleurs joueurs ? Si le discours vantant le "challenge sportif" a vite été balayé par la course aux salaires, le refrain facile du "c'est la faute à la fiscalité" est un raccourci bien trop rapide à l'heure de comprendre pourquoi l'OL – le plus riche des clubs français – est un club vendeur. Depuis l’adoption de la Loi sur le Sport Professionnel du 15 décembre 2004, les clubs professionnels peuvent rémunérer leurs joueurs en droits d’image dans une limite de 30% du salaire global. Actuellement, l'OL consacre environ 65% de son budget à sa masse salariale, ce qui est supérieur à la part qu'y consacrent des clubs comme le Real, le Barça, ou Arsenal (1) où évoluent pourtant quelques uns des footballeurs les mieux payés de la planète. Cette donnée seule permet de comprendre la vraie raison du déficit de puissance lyonnais, qui réside fondamentalement dans la faiblesse de ses revenus.


Comparatif budgétaire
La puissance financière d'un club se détermine souvent par son budget annuel. Bien que l'argent ne dicte pas la hiérarchie sportive (Porto et Monaco l'ont démontré en 2004, en damant le pion des grands clubs en Ligue des Champions), son apport est tout de même important. Si nous comparons l'OL avec ses voisins européens, nous remarquons que les Lyonnais, avec 170 millions d'euros pour la saison en cours, font partie des grosses pointures, mais en dessous de clubs omnisports comme le Real (338 M€) et le Barça (221 M€), et d’autres uniquement dédiés au football, comme Manchester United (248 M€), Chelsea (216 M€), Arsenal (203 M€), Milan (235 M€) ou même le Bayern (200 M€ environ).
La différence existe surtout dans la manière de dépenser ces fonds. L'OL entame une vaste politique d'expansion pour glaner des deniers sur tous les fronts. Par conséquent, les ventes de joueurs comme Michael Essien à Chelsea (38 M€) ou de Mahamadou Diarra au Real de Madrid (29 M€) constituent une rentrée d'argent dont un club comme Lyon ne peut se passer, quel que soit le handicap sportif que leurs départs constituent.


Ressources surnaturelles
Le problème salarial – déjà atténué – et celui des indemnités de transferts ne posent donc des limites importantes que si les clubs ne trouvent pas les moyens de gonfler leurs recettes. Et dans ce domaine, l'OL, club français le plus générateur de revenus, est loin de concurrencer les rivaux qu'il tutoie sur les terrains. Comparé à Man Utd, le Real, le Barça ou Milan, l'OL est un club aux gains limités. Le Real Madrid, leader mondial de l'encaissement d'argent, avec 276 millions d'euros, a doublé ses recettes en cinq ans, notamment grâce à l'explosion de son activité de merchandising. Le rapport Deloitte, publié en 2005, montre à quel niveau financier se situe l'OL. Avec moins de 90 millions d'euros de recettes, le club lyonnais ne réalise même pas un tiers du chiffre obtenu par le Real de Madrid et se retrouve même distancé par des concurrents sportivement inférieurs, comme Tottenham ou Schalke 04. L'OL devance tout juste, des entités comme le Celtic, Manchester City, ou Everton (2).


Des produits qui dérivent
Le merchandising de l'OL, dont les produits dérivés sont les mieux vendus parmi les clubs français, n'a pas dépassé pas les 20 millions d'euros en 2005. Cette année-là, sa filiale "OL Merchandising", n'a réalisé qu'un chiffre d'affaire de 7,1 millions d'euros. La proportion des revenus du merchandising dans le budget lyonnais – un peu plus de 10% – reste en retrait par rapport aux clubs les plus en vue du continent: Le Real obtient 45% de ses revenus, en grande partie grâce au rachat des droits d'images de ses joueurs. Chelsea et Manchester United, pour leur part, tournent autour de 25%, pour des budgets supérieurs. Au regard de ces chiffres, et si l'on oublie le cas particulier du Real, la proportion des revenus tirés du merchandising joue contre les Gones. Le manque à gagner est certain, mais ne justifie pas à lui seul la faiblesse de l'OL sur le marché des transferts.

Au niveau du sponsoring, l'OL est aussi à la traîne. Récemment, les dirigeants ont renégocié leurs contrats de partenariat: Accor versera 9 millions d'euros annuels en tant que premier sponsor maillot et Umbro, l'équipementier des gônes, se contente de verser 6 millions d'euros par saison pour fournir l'OL. Chelsea perçoit 15 millions d'euros de Samsung et 27 millions d'euros d'Adidas. Le Barça récolte actuellement 30 millions d'euros annuels de Nike, suite à la récente renégociation de son contrat. Comparé aux grosses écuries européennes, l’OL solde son maillot. 50%, Messieurs, Dames.


La marque des grands
Conscient du manque de ressources du club et des limites du système de financement traditionnel des clubs (billetterie, sponsoring), Jean-Michel Aulas a entrepris une vaste diversification de la marque OL, en la lançant dans de nombreux secteurs. SMS, chats, forums, vidéos, Web TV… Grâce aux ventes de billets, au merchandising, à la publicité et aux services premiums, olweb.fr a généré 450.000 euros de revenus en 2005 grâce à ses 130.000 visiteurs uniques par mois (50% de plus que par rapport à la saison sportive 2003/2004). Pour autant, dans ce domaine également, l'OL a du mal à pallier son retard: la comparaison avec un club comme Man Utd est éloquente: son site Internet génère plus de 15 millions d'euros de bénéfices, chaque année, avec un nombre de visiteurs dix fois plus important que olweb.fr. Plus inquiétant, la propension les grands clubs européens à se tourner vers les internautes du monde entier, notamment l'Asie, dont l'intérêt pour le football européen est en forte croissance. Aucun des grands clubs européens n'oublie de traduire son site en chinois (Manchester, Real), en japonais (Barça, Milan AC, Celtic) ou en coréen. Sauf l’OL…

L'OL cible d'autres terrains, moins sportifs: OL Coiffure, OL Taxi, OL Boissons ou OL Voyage rejoignent le concept de MU Finance (carte de crédit et assurances), ou MU Travel (agence de voyage). Simplement, c'est la dimension de ces filiales qui fait la différence: la carte de crédit mancunienne est déjà disponible au Japon, pour ses fans orientaux. Au niveau de l'OL, on garantit que les filiales d’OL Groupe sont toutes rentables, mais bien sûr, les bénéfices sont encore limités. De goutte d'eau en goutte d'eau, l'OL décolle, lentement. Mais à l'aune de ces comparaisons, on saisit le chemin que les Lyonnais doivent encore parcourir pour devenir l'égal de l'élite économique: l'OL joue encore la localisation, à l'heure où les grands sont en pleine mondialisation.


Le compte à rebourse
Devant le besoin de voir son club grandir, et de le voir grandir rapidement, JMA veut lancer son club en bourse. Après un premier essai infructueux en 2003, le président lyonnais a obtenu gain de cause avec le projet de loi du 21 septembre 2006, présenté en conseil des Ministres et actuellement examiné par le Parlement. Son objectif est clair: dégager une source de revenus rapide et volumineuse (les chiffres varient entre 160 et 500 millions d’euros) pour appuyer le changement d'envergure du club.

Pourtant, il apparaît clairement aux yeux des investisseurs que les clubs de football ne réussissent en bourse que sur deux critères: un budget strictement limité (ce qui semble contradictoire avec les volontés d’expansion de l’OL), et des résultats satisfaisants. Un club ne réunissant pas ces deux vertus peut – pour son salut – chercher un sauveur au portefeuille bien garni. Les quelques clubs ayant franchi le pas n'ont pas systématiquement réussi leur pari. Là oú Manchester United a triomphé, la Juve, la Roma, la Lazio ou Leeds ont enregistré des revers plus ou moins marquants. (3)


De Gerland à OL-Land.
L'un des principaux postes budgétaires des clubs, quel que soit leur niveau, est la billetterie. Là encore, l'OL est à la traîne. La plupart de ses concurrents sportifs disposent d'antres gigantesques où décident de quitter leurs stades légendaires pour investir des enceintes plus grandes et mieux aménagées (4). Dans cette optique, Jean-Michel Aulas considère indispensable la construction d'un nouveau stade devant les difficultés d'amplifier Gerland. Pour le président lyonnais, interviewé par le quotidien les Echos, un nouveau stade, d'une capacité de 55 000 places, soit 20 000 places de plus que l'actuel Gerland, représenterait 20 millions d'euros supplémentaires en termes de revenus de billetterie. Au-delà de ce premier aspect comptable, le nouveau Gerland comprend la construction d'un véritable centre commercial autour du stade, afin de générer des revenus parallèles desquels JMA espère beaucoup.

Cette opération à vaste échelle n'est pas pionnière dans le monde du football, mais l'OL a encore du mal à faire décoller les revenus générés par ses externalisations. L'un des indices les plus inquiétants de cette lenteur est la "faible" augmentation du budget de l'OL cette saison qui correspond exactement à la différence entre les droits TV de la L1 pour cette saison: 46 millions d'euros cette saison, contre 24,6 millions l'an dernier. Un point d'interrogation: de nombreux clubs partent en tournée, ce qui occasionne des rentrées d'argent confortables. Le Barça a engrangé 4 millions d'euros cet été en Amérique, et l'Atlético Madrid, 400.000 euros et des primes de victoires pour son passage en Extrême-Orient. Ces voyages – sportivement néfastes, permettent pourtant de faire connaître le club sur des marchés potentiellement colossaux. Un tout petit bout de Chine ferait gagner beaucoup d'argent à l'OL, par des voies détournées... Manchester, à lui seul, compte 34 millions de fans recensés en Chine. Cette année, l'OL n'a pas voyagé en Asie.


Le meilleur est à venir ?
En dépit d'une large diversification de ses revenus, l'OL reste donc une puissance financière de deuxième ordre dans l'Europe du football. Fin 2005, avec un titre de champion de Ligue 1 en bonne voie et un parcours prometteur en LdC, Jean-Michel Aulas n'escomptait qu'un résultat net de 10 millions d'euros pour la saison 2005-2006... Faible, pour un club faisant parti des huit derniers qualifiés de la plus lucrative compétition européenne. À l'aune de ces quelques chiffres, on comprend les difficultés de l'OL à recruter des joueurs d'un calibre plus important et à consentir les efforts financiers indispensables à la conservation de ses meilleurs éléments. Si sur le terrain, l'OL rivalise avec les meilleurs, économiquement, il ne peut pas les suivre. Ce n'est qu'en réduisant l'écart économique sur ses rivaux que l'OL entrera définitivement dans la cour des grands (5).


(1) L'année de son succès en Ligue des Champions, Liverpool ne consacrait “que” 47,7% de son budget aux salaires de ses joueurs et de son staff.
(2) Lire cette analyse, simple, efficace, et parlante de ce rapport.
(3) Un indice, le DJ Stoxx Football, recense les cours des clubs de football en Bourse. Ils sont 37 au total. Et presque tous ont aujourd’hui un cours inférieur à celui de leur introduction.
(4) C'est notamment le cas d’Arsenal ou Chelsea bâtissant de nouveaux stades, de Manchester United qui a agrandit Old Trafford, ou du transfert du Bayern vers l’Allianz Arena.
(5) Note de la rédaction : cette "Cour des grands" se comprend sur le plan économique: selon nous, les clubs, et en particulier l'OL – qui l'a déjà démontré – ont les moyens sportifs de rivaliser avec l'élite financière européenne, à condition de s'appuyer sur leurs propres atouts. Le football, en dépit des évolutions de la Ligue des champions (voir Un squat de riches) reste une science inexacte qui n'indexe pas encore complètement les résultats au montant des budgets.

Réactions

  • babou le 27/12/2006 à 22h12
    Loul - mercredi 27 décembre 2006 - 19h07

    l'OL affaiblit la concurrence nationale en y prenant les meilleurs joueurs (le panier du dernier marché d'été est assez révélateur en ce sens) ce qui creuse les écarts et réduit l'intérêt de la compétition en concentrant les meilleurs talents dans une seule équipe (l'alternative étant d'aller faire son marché dans les autres championnats).
    ______________________

    Bref, tout le contraire du PSG des années 90 ...

  • Principal Skinner le 27/12/2006 à 22h55
    lien pas trop d'accord avec toi
    Deja en tant que supporter lyonnais moi j'apprecie plus que fortement de voir mon club marcher sur les eaux de la L1 et avoir deja une sacrée avance au classement, non seulement je ne m'en lasse pas mais je regrette meme qu'on ait perdu quelques points sur notre chemin

    Ensuite un championnat plus disputé...
    Je veux bien, mais c'est pas forcement parcequ'il sera plus disputé qu'il sera meilleur. Tu cites celui du 1er titre, contre Lens, oui mais aux points, Lens n'avait guere fait mieux que le Bordeaux de l'an dernier ! D'ailleurs rien ne dit que le Lens de cette année ne fera pas un meilleur parcours que celui du Lens de 2001
    Et puis l'un des championnats les plus disputés de ces dernieres années, celui de 2003 ou l'OL, l'OM puis l'ASM ont chacun a leur tour fait la course en tete, a sans doute ete l'un des plus mauvais de toute l'histoire de la D1/L1.
    Remporté avec seulement 68 pts en 38 journées (Bordeaux avait 69 pts l'an dernier) et catastrophique au niveau des coupes d'europe (Lens, AJA et OL sortis dés la 1ere phase de poules en LdC, puis en UEFA seul l'AJA a reussit a atteindre... les 1/8eme de finales !)

    Et puis surtout... comment le rendre plus disputé ? On va pas demander a l'OL de baisser de niveau ! On ne peut pas d'un coup de baguette magique, elever celui de quelques autres equipes...

    Et puisqu'on parle du niveau, je ne suis pas convaincu que le niveau de notre championnat soit particulierement mauvais. Si Lyon ecrase le championnat c'est peut-etre parce que l'OL fait tres fort tout simplement et non pas parce que ces adversaires sont tres faibles

    Apres tout, Lille est quand meme aussi qualifié pour les 1/8eme de LdC, Nancy a posé bien des soucis a de bons clubs europeens dans ses joutes UEFA, Shalke co-leader du championnat allemand a l'epoque et toujours actuel co-leader de ce championnat en a encore les fesses toutes rouges...

    En France Lens est 2eme avec 35 pts (19j)
    En Angleterre, Manchester caracole en tete avec 50 pts en 20j, c'est a peu pres le parcours de l'OL, ils ont 14 pts d'avance sur le 3eme qui a 36 pts (33 pts pour le 3eme de L1, Sochaux). A un Chelsea pret (10 pts d'avance pour le 2eme vis a vis du 3eme), le tableau est tres proche

    Et si l'interet du championnat ne se resume qu'a un "qui sera champion ?" alors il valait quoi l'interet du championnat anglais l'an dernier quand Chelsea a terminé avec 91 points .. et 95 pts l'année d'avant sans vraiment etre inquieté ces 2 saisons la et faut-il parler de 2004 et des 90 pts d'un Arsenal invaincu dans son championnat ?

    D'ailleurs pourquoi personne ne met en cause le niveau du championnat anglais, quand on voit que les 3 derniers champions n'ont pas fait moins de 90 pts... en bref, se sont baladés comme, jusqu'a maintenant, jamais l'OL ne s'est baladé en championnat ?

  • Save Our Sport le 27/12/2006 à 23h58
    D'ailleurs pourquoi personne ne met en cause le niveau du championnat anglais, quand on voit que les 3 derniers champions n'ont pas fait moins de 90 pts... en bref, se sont baladés comme, jusqu'a maintenant, jamais l'OL ne s'est baladé en championnat ?
    ---
    Notamment parce que les autres ne sont pas lyonnais?
    Sinon la critique d'Aulas qui fait en sorte de diminuer les autres equipes en les pillant (d'une maniere ou d'une autre), ca fait doucement rire.
    Toute équipe qui squatte le haut de l'affiche depuis un certain temps, a normalement les moyens financiers de lorgner sur les meilleurs et généralement l'envie d'avoir les meilleurs; et en plus les meilleurs joueurs sont attirés par ces équipes pour ce qu'elles peuvent offrir( dans differents domaines).
    Quoi de plus normal? ca n' a rien de propre à Aulas. Quel président en situation de le faire ne chercherait pas à recruter ce qui se fait de mieux?
    Quel joueur de FIFA par exemple n'a jamais cherché à faire l'équipe "parfaite"?
    Pas grand monde aime Aulas, moi le premier, mais restons objectif un minimum.


  • Loul le 28/12/2006 à 01h15
    Faute d'autres contradicteurs je m'y colle...

    Arnaldo01 & lyonnais : en effet aucun les joueurs cités par le premier n'avaient pas d'offre alternative, c'est de notoriété publique... plus sérieusement il s'agit surtout de la puissance financière de l'OL qui a fini par déséquilibrer le marché des transferts français. Les autres clubs sont aujourd'hui bien en peine de lutter.

    babou :
    Réponse bien courte (si pour autant c'eut été autant le cas et mes faibles connaissances sur l'époque m'inciterait quand même a bien infirmé cette assertion [joueurs cadres recrutés à l'étranger, montage Klinsmann-Weah, période de domination très très courte dans le temps remise en cause par l'onde de choc consécutive à l'arrêt Bosmann] ) et qui n'invalide en rien l'énoncé auquel elle répond...

    PS :

    > Je veux bien, mais c'est pas forcement parcequ'il sera plus disputé
    > qu'il sera meilleur.

    Selon ta perception des choses. Pour pas mal de monde c'est bien de l'incertitude des matches que ressort l'intérêt. Voir un éléphant écraser une mouche toutes les semaines est un spectacle qui finit par lasser même certains partisans du pachyderme.


    > Et puis surtout... comment le rendre plus disputé ?
    Amusant vraiment. A croire que tu fais exprès de ne pas chercher la réponse qui tombe sous £€ $€n$.

    Pour l'EPL bon nombre de matches sont dépourvus d'intérêt mais la compétition est relativement relevée par le fait qu'il y ait plusieurs très gros poissons. Ce n'est pas fantastique, c'est seulement moins chiant qu'une baleine 3-4 mérous et une nuée de sardines.

    SOS :
    Résumons "Oui hé l'autre et pis d'abord ça a déjà été fait avant, les gros poissons mangent les petits c'est la nature, on ne va pas reprocher au gros requin d'affamer tout ce qui lui arrive à l'aileron"

    LA différence s'il y en a une, c'est bien la configuration concurrentielle telle que que l'OL de JMA écrase financièrement la L1 lui permettant une domination structurelle sportive. Tant mieux pour lui mais tant pis pour l'intérêt des spectateurs autres que les (enfin au moins certains) supporters lyonnais (je comprends votre colère, oser tenir de telles insolentes infamies mérite le pire des châtiments).
    Il y a à cela plusieurs grandes raisons au nombre desquelles : la rente de situation démultipliée de la C1 (et Lyon s'est trouvé au bon endroit au bon moment pour pouvoir en profiter autant qu'il l'a fait), la répartition de plus en plus inégalitaire des sousous de la LFP et également la politique d'expansion économique ambitieuse de JMA qui peut servir d'inspiration aux petits copains (on pourra discuter ailleurs de ce que cela promet comme football pour les consospectateurs c'est un autre débat).
    Peut-être pourrait-on interroger les deux premiers paramètres ? (Penses-tu toi aussi que la rédac aurait pu avoir une idée précise en ressortant l'article bouteille consacrée à la répartition de l'argent distribué par l'UEFA aux clubs prenant part à la Champions League ?)
    Entrer dans une logique de championnat norvégien est pourtant une perspective si exaltante…

  • la menace Chantôme le 28/12/2006 à 01h25
    Je ne trouve pas qu'Aulas ait tort de "piller" ses concurrents. Cependant, quand on ouvre un débat sur les causes de l'inintérêt de ce championnat ainsi que les différentes façons de le relancer, force est de constater que choper Kallström à Rennes qui a fini 4è (je crois), ou tenter d'acquérir Ribéry à un OM sur la pente ascendante, aussi cohérent que cela puisse paraître, ça n'aide sûrement pas les autres.

    Mais je suis d'accord sur le fait que la personnalité de JMA ne devrait que rarement entrer en ligne de compte, car ce qu'il fait, même s'il était un homme différent, il le ferait quand même.

    Je suis par contre convaincu que l'intérêt d'un championnat relève bien à 50% de la concurrence instaurée. Le reste étant pour la qualité tout court.
    Pour le premier critère, nous sommes out depuis un petit moment maintenant. Les bons parcours de Lens ou Nancy sont des leurres: l'année dernière, c'était un autre qui suivait, et à moins que Lille confirme, cette année et la prochaine verront de nouveaux challengers émerger et tenter vainement de coller aux basques de l'OL. Tout comme Paris, Marseille et Bordeaux l'ont fait.

    Pour ce qui est de la qualité, mon second critère, ce n'est pas tant la qualité technique du gros des équipes qui fait la différence. Chacun garde en mémoire le très pertinent argument décrivant l'ennui d'un Charlton - Wigan.
    Mais il faut reconnaître qu'à médiocrité égale (disons Sedan - Troyes*), on constate chez nous une rigueur (rigidité) tactique qui fatigue bien souvent le spectateur.
    Un arrière latéral apporte le surnombre, repique dans l'axe et affiche de manière générale une attitude sûre de lui, entreprennante, originale et libre en Angleterre (pour décidément ne citer que ce pays).
    En France, on a des joueurs téléguidés par l'entraîneur. Avez-vous remarqué que nos techniciens télévisuels parlent de "prise de risque" dès qu'un milieu axial ou un latéral tente quelque chose? En Anglais (ou en Portugais ou en Espagnol...), ça doit s'appeler une "initiative". En tout cas le terme de risque m'est assez étranger sur ESPN. A qualité technique équivalente, nos inhibitions pourrissent la beauté de notre jeu.

    En ce qui concerne l'intérêt de la Premier League malgré les écarts de point entre M.U. et ses poursuivants, il faut quand même garder en tête que tout ceci est plus dû à une méforme de ces mêmes concurrents qu'à un véritable fossé entre eux et le premier. Nous savons bien que la valeur d'un Arsenal ou d'un Chelsea n'a pas à jalouser celle de Manchester.

    Autre symptôme de notre mal: l'écart entre nos gros (OL mis à part) et les gros des autres grands championnats européens est bel et bien présent.
    Nous avons actuellement un club de niveau Champions' League, et tout le reste est niveau UEFA. Ca simplifie le débat il me semble.

    Enfin, pour conclure le chapitre comparatif, n'oublions pas que l'herbe est forcément plus verte chez le voisin (proverbe Vairellien).


    L'intérêt de la L1, ce n'est pas que l'OL soit moins fort, ni que les équipes de L1 soient plus fortes, mais que quelques concurrents sérieux s'installent, et dans la durée si possible, pas forcément éternellement. Préférablement des clubs historiques.
    S'ils ne le sont pas, qu'ils pratiquent un football attrayant sera amplement suffisant.
    Mais la rotation qui s'intalle aux trousses de l'OL n'a clairement rien de bien affolant à mon sens. Au train où va et avec les moyens qu'a l'OL, aucun concurrent éphémère n'a de chance.



    * pardon si je heurte quelqu'un, je signale n'avoir pas encore vu jouer ces deux équipes cette saison, c'est juste un exemple frappant de par l'intitulé.

  • lyonnais le 28/12/2006 à 08h22
    Vous parlez de piller ses concurrents, ce que moi, j'appelle se renforcer au mieux. Et c'est nier un talent de recrutement hors pair : qui connaissait Juninho, Cris et consorts ? Qui a redonné sa chance à un Wiltord revenant de grave blessure et sans contrat ?
    Quand l'OL cherche une alternative à Diarra, ou un renfort afin d'aviter que l'absence d'un milieu soit cata (cf Milan), la première option est de voir si un joueur de L1 ferait l'affaire, non ? J'appelle ça de la logique...
    Piller la concurrence serait prendre des joueurs dont on se fout et les préter à droite à gauche juste pour éviter qu'ils ne jouent dans des clubs trop génants. Les italiens le font. A l'OL, l'effectif est tout sauf énorme. En nombre, s'entend.
    Et Govou partant potentiel, quel autre choix que Ribéry ou Keita en L1 ?

  • Si le vin vil tord le 28/12/2006 à 08h23
    L'OL pille la L1. Soit.
    Faut-il rappeler que Malouda vient de Guingamp tout comme Drogba?
    Toulalan vient de Nantes, tout comme un Armand, un Yepes.
    Squillaci de Monaco tout comme un Rothen, un Maoulida ou un Edouard Cissé (rires dans la salle).
    Niang et Pagis viennent de Strasbourg.

    La seule différence, à mon sens, c'est que les joueurs arrivent à exploser à l'OL. Ce qui semble plus délicat dans d'autres clubs.
    Diarra vient de Lens (tout comme Utaka le rennais), OK. Pourtant Lens est premier du championnat Max Havelaar.
    Abidal a été honteusement acheté à Lille qui est sur le podium depuis deux ans.

    Par contre, quand Drogba, Essien, M. Diarra, et un peu plus tôt, Henry, Zidane et consorts (ou pire Gourcuff, Flamini, Le Tallec et Sinama) partent à l'étranger, ce n'est pas ça qui affaiblit la L1.

  • lyonnais le 28/12/2006 à 09h09
    Ce dernier message est excellent ! Je souscris à 100%.
    En fait, seul un cas pourrait etre assimilé à du pillage : Pauleta. Pas forcément indispensable pour l'OL. Peut etre pas tant souhaité que ça. Mais il semble que son agent y ait largement trouvé son compte, voire en ait été l'instigateur.

  • Save Our Sport le 28/12/2006 à 09h54
    Loul, si je te relis bien, finalement c'est par les mécanismes des competitions différentes qui favorisent l'absorbtion financiere par l'OL que tu dénonces.
    Alors on est d'accord, surement que les choses sont faites en sorte de maniere à redistribuer essentiellement les grosses masses de pognon aux gagnants, à ceux qui ont déjà une assise finaciere confortable(quelque soit la maniere dont il l'ont acquise, toute facon on fera pas ce proces à l'OL aujourd'hui).
    Mais ce n'est pas cela que je dénonçais, je ne sais pas si c'est toi, mais le discours que je dénonçais c'était d'attribuer un pilliage organisé, volontaire de la part d'Aulas et consorts sur notre championnat. On ne peut pas dire ça comme l'on montré notamment d'autres(vu la réussite de certains joueurs à l'OL qu'on attendait pas forcément au début), et comment un seul club pourrait prendre tous les joueurs suceptibles de faire réussir des équipes? (il n'y a pas que 3-4 bons joueurs dans notre championnat)
    Je maintiens donc que c'est manqué d'objectivité que de parler de pilliage.
    Pour autant, il est franchement probable que le système des competitions favorisent les politiques "des déjà plus forts", et que notre "ami" Aulas n'est pas un teletubby.
    Son influence est à dénoncer dans certains domaines où il abuse(comme certains l'ont faits et d'autres le feraient, ce qui n'excuse personne on est bien d'accord), mais jusqu'à maintenant je ne crois aps qu'il y ait à crier au loup coté recrutement. Y'aurais même à lui tirer un coup de chapeau, enfin surtout à ses recruteurs.
    Pour conclure, il me semble que je n'ai fait que balancer des faits, ne me prenons pas pour l'avocat des "gros poissons qui mangent nécessairement les petits, c'est la nature patati patata...", merci.

  • Principal Skinner le 28/12/2006 à 11h34
    Loul:
    "la répartition de plus en plus inégalitaire des sousous de la LFP"

    Je crois que le bareme des droits TV (50-30-20) est inchangé depuis depuis 5-6 ans non ?

La revue des Cahiers du football