Si vous saisissez votre mot de passe PUIS votre e-mail, vous aurez la confirmation que ça n'a aucun effet particulier. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Une équipe aînée

Revenue à la vie avec ses revenants, l'équipe de France a aussi ressuscité la ferveur et les espoirs qui vont avec. Samedi soir contre le Brésil, ce sera bien les Bleus avec les vieux...
Auteur : Pierre Martini le 30 Juin 2006

 

En décembre dernier, notre numéro 21 se demandait s'il ne valait pas mieux miser sur "Les Bleus sans les vieux". Si le débat avait alors opposé les différents membres de notre rédaction, le début de la Coupe du monde sembla donner raison aux dubitatifs. Vieira éteint, Zidane en veilleuse, Thuram parfois off, Wiltord aux abonnés absents, Trezeguet et Henry peu efficaces... Des champions 98-2000, seul Barthez tirait son épingle d'un jeu peu flamboyant, tandis que Makelele justifiait son retour par d'excellentes performances.
Le pari du come-back semblait donc bien mal engagé, à plus forte raison si le leader charismatique et sauveur officiel résumait à lui seul une certaine incapacité à passer la vitesse supérieure, plongeant la presse spécialisée dans les affres de terribles contradictions: comment dénigrer cette équipe et son sélectionneur sans trop montrer qu'on se déjugeait totalement après les appels au retour des vieux et le culte béat qui leur fut alors rendu?


Aux forceps
À en juger par la suite des événements, il y a probablement eu un malentendu sur la nature des blocages qui bridaient cette équipe, si semblable à celles de 2002 et 2004 dans son incapacité soit à présenter une vraie cohérence collective, soit à trouver les ressources mentales pour convertir une supériorité technique manifeste en victoires nettes.
Dans ces conditions, le nul cruel concédé à la Corée empêcha les commentateurs patentés de reconnaître les progrès dans le jeu, plongea les pessimistes dans la crainte d'une scoumoune durable et réduit très fortement la cote des tricolores, condamnés à ne pas voir plus loin que l'horizon bouché d'un match couperet contre le Togo. Libérés après une heure de jeu forcément pénible, les Bleus sortaient tout de même du groupe G avec quelques motifs d'espoirs quant à une progression en cours. Cela ne suffisait pourtant pas à faire d'eux les favoris face à des Espagnols deuxièmes au classement des chouchous du premier tour, sans voir que ceux-ci s'étaient promenés face à des équipes à la fois joueuses et faibles...


zidane_aine.jpg


En finir avec 2002
La facilité relative avec laquelle l'équipe de France s'est débarrassée de l'Espagne accrédite plusieurs thèses. Celle, d'abord, d'une montée en puissance progressive, tant sur le plan physique que tactique, favorisée par un match ouvert et à élimination directe. Celle aussi d'une crispation abandonnée à Cologne, d'un "syndrome 2002" qui aurait profondément marqué les esprits au point d'inhiber l'expression des joueurs. Délestés de cette crainte, les Bleus ont retrouvé des qualités décisives, à commencer par leur expérience et leur assurance dans les circonstances d'un huitième de finale au couteau.

Si le titre mondial puis le titre européen avaient donné des ailes à cette équipe, elle a ensuite porté comme un fardeau à la fois ce statut perdu et ses échecs ultérieurs. L'objectif des revenants était certainement de prendre une revanche sur ce sort contraire, d'écrire un ultime épisode plus digne de leur aventure. Cet objectif explique la pression particulière qui s'est exercée sur l'équipe, sachant qu'un nouvel échec prématuré aurait définitivement noirci le tableau et constitué une terrible fin de non-recevoir. On était prêts à reprocher le manque d'audace de ce onze, sans saisir le courage qu'il avait fallu à ses cadres pour prendre un risque pareil...


Revanche pour revanche
La joie extraordinaire manifestée au coup de sifflet final a bien exprimé le soulagement d'être parvenu à une partie de l'objectif: non seulement une qualification pour un quart de légende contre le Brésil, mais une victoire obtenue au terme d'un vrai match de toute beauté. Et là où l'histoire est belle, c'est que cette explosion s'est propagée dans tout le pays, comme une vérité qui éclate. Après avoir suivi des chemins tortueux et séparés, l'équipe de France et son public se retrouvent enfin pour vivre un intense moment de liesse oublieuse. Cela revient à retrouver les élans de 1998, sans plus souffrir de la nostalgie...

Évidemment, le risque serait d'avoir consommé toute l'énergie disponible pour en arriver là et de considérer le match suivant comme un bonus… C'est peu probable compte tenu de l'affiche et du projet des "vieux", pour lesquels l'élimination à ce stade n'est pas une option. L'équipe de France s'est définitivement métamorphosée en équipe à Hanovre, elle a réussi l'amalgame entre ses générations, elle a scellé l'entente avec le sélectionneur, elle s'y est lestée d'une confiance et d'un esprit de nature à nous rendre optimistes... Entre Hanovre et Francfort, elle aura aussi vécu dans un subit état de grâce et dans une paix sociale inespérée.

La seleçao est favorite et ce n'est pas un problème. Que les Brésiliens – du moins leurs médias – jouent l'air de la revanche, n'en est pas un non plus. S'ils croient jouer une revanche contre la France de 1998, ils ignorent que la France 1998-2006 jouera une revanche contre elle-même. Et à en juger par le match de mardi soir, cette motivation en vaut bien une autre.

Réactions

  • Gusiño le 30/06/2006 à 15h56
    Mais encore, quelle mauvaise foi incroyable !

    Il joue le dernier match de CDM 2002 sur une seule jambe, contre l'adversaire le + dangereux du groupe. Il est attendu comme le messie dans une équipe à la dérive qui a perdu contre le Sénégal.
    Tu plaisantes Mayo ????

    Euro 2004 : OK, Henry a joué un rôle, j'ai jamais dit le contraire, mais qui oserait dire le contraire ? Tout part de ce coup franc.

    Les critiques avant la CDM se basent sur des matchs amicaux...
    c dire
    En + ce qui me fait vraiment rire c que TOUTES les personnalités du football, françaises ou pas, sont unanimes sur le rôle central de Zidane en EDF.

  • barbaque le 30/06/2006 à 16h08
    gusino, reste calme. C'est vrai que tes arguments exclamatifs ne sont pas toujours très objectifs... Comme de s'en remettre à ces "personnalités du football" (c'est quoi ce panel?)

    On peut quand même être suffisamment lucide pour reconnaître que dans les 3 matches de préparation et dans les 2 premiers du la CM, Zidane est quelconque dans le jeu. Après, on peut aller chercher des paramètres invisibles pour justifier sa place, comme l'idée qu'il rassure ou qu'il a une influence positive sur ses partenaires.

    C'est seulement contre l'Espagne que, sans jouer plus vite, ZZ se retrouve enfin dans les bons coups et qu'il marque un but qui a eu plus d'impact sur les symboles que sur le sort d'un match déjà joué.

    Ce n'est pas être ingrat que de faire ces constats... Personnellement, ma reconnaissance irait plutôt à Vieira, Makelele, Sagnol ou Ribéry qu'à lui, mais je suis ravi qu'il soit là et j'espère carrément qu'il sera décisif.

  • Joey Tribbiani le 30/06/2006 à 17h55
    Gusiño - vendredi 30 juin 2006 - 13h32

    +1

    Je trouve assez ironique que ce soit les "non-zidanolâtres" (puisqu'on est soit l'un soit l'autre apparemment) qui parlent aujourd'hui de sa "ressurection" ;-).

    Ce n'est pas le messie, quoique ... on en reparlera peut-être le 9 Juillet vers 23h ;-)
    C'est juste un génie du football et un grand monsieur qui a l'élégance de partir au bon moment.
    Et qui a encore quelque matchs dans les jambes on dirait ...
    Rien que pour cela, comme le dit Gusino, il mérite plus de respect que ce qu'on a pu lire ou entendre récemment.

    Et j'aime particulièrement cette phrase de l'article : "On était prêts à reprocher le manque d'audace de ce onze, sans saisir le courage qu'il avait fallu à ses cadres pour prendre un risque pareil... "

    C'est pour lire ce genre de phrase que je viens ici.

  • barbaque le 30/06/2006 à 20h06
    >> joey
    C'est étrange, parce que cette phrase explique justement comment on a pu (légitimement) se tromper sur Zidane...

    Enfin bref, ce serait quand même idiot que les uns en viennent à parler de revanche sur les autres au moment où tout le monde devrait s'être réconcilié.

  • olerouge le 30/06/2006 à 22h12
    Quelle ingratitude, quelle injustice, avoir pensé que le retour de Zidane était une mauvaise chose est scandaleux, ignoble !

    >>Franchement, Gusino, comment peux-tu balancer un truc pareil ? Je ne comprends pas ces propos envers ceux qui osent douter de ton idole. Que tu sois en colère après ceux qui ont dit "Y revient que pour le fric, c'est magouille et compagnie", je peux légitimement le comprendre, mais qu'y a-t-il d'ignoble à dire "malgré tout ce qu'il a apporté au football français, je ne pense pas que Zidane soit en mesure de tirer l'équipe de France vers le haut" ?
    Est-ce que tu as brûlé l'Ambassade d'Espagne après les caricatures sur Zidane ?

  • Joey Tribbiani le 01/07/2006 à 00h03
    "Enfin bref, ce serait quand même idiot que les uns en viennent à parler de revanche sur les autres au moment où tout le monde devrait s'être réconcilié"

    Tout à fait d'accord barbaque.
    Il ne s'agit évidemment pas de revanche.
    je voulais juste marquer mon accord avec Gusino sur certains points. Maintenant on passe à autre chose. Et on tape le Brésil, L'Angleterre et l'Allemagne dans l'ordre ;-)

    Allez les Bleus !!

  • lamermousse le 01/07/2006 à 00h08
    D'accord avec lyes sur le rôle d'Henry contre l'Espagne. Il a obligé Puyol à se focaliser sur lui oubliant que d'autres pouvaient partir de derriè lien est dix fois hors-jeu mais la France en met trois, Torres n'est peut-être jamais hors-jeu mais a moins d'influence sur le résultat final. Pas idiot de dire donc que Henry s'est une peu sacrifié sur le coup.

  • Gusiño le 01/07/2006 à 01h04
    Comme de s'en remettre à ces "personnalités du football" (c'est quoi ce panel?)

    Je sais pas, au hasard : Aimé Jacquet, Pelé, Deschamps, Platini, Domenech, Abidal, Thuram, Roberto Carlos, Luis Fernandez, Ronaldo, Alan Shearer, Luis Aragones,... Bref, tous ceux qui représentent quelque chose dans le football et qui s'expriment de temps en temps.

    Trouvez-moi un contre exemple ? Les journalistes genre Pierre Menès ne comptent pas pour moi parmi les personnages qui comptent dans le football.

  • Toni Turek le 01/07/2006 à 01h24
    Leboeuf ?

  • lapin lapin le 01/07/2006 à 01h26
    Mais de quoi peut bien parler gusino? Ca reste un grand mystère.

La revue des Cahiers du football