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Comment Larqué s'est troué

88e minute de Milan-Lyon : l'OL est sur le point d'être éliminé de la Ligue des champions. Décryptons la grosse bourde certifiée de Jean-Michel Larqué plutôt que l'erreur présumée d'Éric Abidal…
Auteur : Pierre Martini le 5 Avr 2006

 

Plus que tout autre commentateur, Jean-Michel Larqué incarne une obsession bien connue chez les vaniteux du micro: vouloir constamment faire étalage de sa lecture du jeu en anticipant sur les gestes des joueurs, ou en annonçant leur issue ("Il est bien tiré", par exemple, pour un coup franc qui vient de sortir du pied du joueur). Chez ce spécimen, le complexe de Cassandre (toujours annoncer une catastrophe imminente) et la rage à indiquer où l'action DOIT se développer ("À gauche, à gauche, à gauche!") sont deux figures incontournables de cette volonté de tout prédire.

[NDLR : la retranscription ci-dessous est certifiée authentique]


larque_abidal1

[Kaladze récupère une relance de Clerc le long de la touche]
– Il va la mettre dans le paquet… même pas.

larque_abidal2

[Nesta remet la balle à Kaladze].
— On préférerait qu'il la mette dans le paquet.
— Kaladze, voilà, il vous a entendu Jean-Michel… vers Ambrosini...

larque_abidal3

— Oooh, il s'est troué !
— Chevtchenkoooo…
— Il s'est troué !

larque_abidal4

— La reprise… et le but, non, oui! Oui, but !
— Il s'est troué !

larque_abidal5

— But pour Filippo Inzaghi !
— Oh Il s'est troué !
— Après la frappe d'Andreï Chevtchenko, quel coup de poignard...
— Ooooh Abidal qui s'est troué sur ce coup-là !
— Aaaabidal qui s'est troué !

* * *


Les trois pathologies de Jean-Mimi
L'exemple ci-dessus est remarquable en ce qu'il résume le consultant, livré tout entier en une poignée de secondes. JML commence justement par annoncer ce que va faire Kaladze. Un peu vexé d'être contredit par le Géorgien, il va quand même affirmer que le joueur devrait faire ce qu'il annonçait – mais dans l'intérêt des Lyonnais... S'exécutant, Kaladze tend une perche que Gilardi saisit ingénument, exposant inconsidérément son compère. Le danger est à la retombée du ballon, mais JML a le réflexe de trouver plus coupable que lui. Or, s'acharner sur un bouc émissaire, c'est justement la deuxième névrose majeure de l'ancien complice de Thierry Roland.

Et en pareil cas, tel un pitbull dont la mâchoire est verrouillée sur un mollet, Larqué ne lâche plus le morceau. Et comme un disque rayé, il va scander à six reprises en quinze secondes! qu'Abidal s'est troué – probablement l'expression la moins flatteuse pour désigner une erreur en football. Notons que John Carew a eu de la chance de se trouver assez loin de l'action. La répétition maladive des mêmes mots: le troisième grand trouble obsessionnel compulsif de Jean-Mimi.


Troué de mémoire
En réalité, Abidal ne s'est pas "troué" tant que ça : il a été trompé par le duel aérien juste devant lui, entre Caçapa et Ambrosini, le Brésilien volant sur l'impact. Ensuite il y a le talent de Chevtchenko, deux poteaux et un Inzaghi. Tout mettre sur le dos d'Abidal relève simplement de la malhonnêteté intellectuelle, et le faire devant des millions de téléspectateurs s'apparente à un lynchage.

On pourrait croire que c'est à chaud que l'ancien Vert s'emballe et fustige un joueur, mais sur le ralenti, Larqué voudra encore pointer son coupable: "Regardez Abidal… Il se troue", insiste-t-il, et Thierry Gilardi doit faire remarquer que le latéral "croit que le ballon va être touché par Caçapa avant lui" pour qu'enfin son collègue passe à autre chose..

On notera qu'ironiquement, plusieurs joueurs sur le terrain, dans les deux équipes, pouvaient témoigner qu'un ballon remis depuis cette position "dans le paquet", à la toute fin d'un match, pouvait faire basculer celui-ci. En juillet 2000, c'est Wiltord qui avait ri et les Italiens pleuré. Ce jour-là, Jean-Michel Larqué était dans la cabine du commentateur...

Réactions

  • Dede Bâilleur le 05/04/2006 à 14h55
    Oups, un t s'est deguisé en s dans mon post precedent, sauras tu le retrouver ?

  • Syzz le 05/04/2006 à 15h02
    peterelephanto - mercredi 5 avril 2006 - 14h04
    (...)Cela dit, je n'ai pas dit qu'Inzaghi était hors-jeu. Mais s'il ne l'était pas, ce n'est pas pour vos raisons.-)

    > Effectivement après revisionnage, Inzaghi est bien devant le ballon... mais est couvert par un défenseur lyonnais (Cris?) qui revient dans son dos ;)

  • peterelephanto le 05/04/2006 à 15h05
    Dédé: "Je confirme que Pippo n'est pas hors jeu au moment de la frappe. Je fournis la video/l'arret sur image a qui veut comme preuve."

    Je n'ai jamais dit le contraire cher ami.

  • Synovie le 05/04/2006 à 15h06
    Il me semble que le lien entre niveau en tant que joueur/niveau en tant qu'entraineur/niveau en tant que commentateur n'est pas aussi automatique que certains posts le suggèrent. Si on passe sur les tics de languages et de commentaires, que reste t il de l'apport technique de JML sur le commentaire du jeu? (et souvent des autres consultants?) A mon avis pas grand chose sinon rien...et c'est bien la le pb. L'avantage du stade par rapport à la tv c'est que le spectateur peut regarder ce qu'il veut sur le terrain et notamment le placement et le deplacement des joueurs (avec et sans ballon). Or les commentaires tv n'apportent le plus souvent aucune lumière technique sur le jeu (a part le fait parfois qu'on apprend l'angle du corps avec le sol aurait du être 38° au lien de 40° pour un tir performant!) alors que le spectateur tv n'a qu'une vision réduite du champs de jeu.

  • theviking le 05/04/2006 à 15h23
    la marque des grands buteurs, c'est aussi de s'approprier très vite leur réalisation

  • Oook le 05/04/2006 à 15h29
    Pipo n'était pas hors-jeu, c'était Darcheville.

  • ouais.super le 05/04/2006 à 15h37
    Le seul truc qui me fait mal au coeur en regardant ces images, c'est de voir :
    "87:30 milan 1-1 lyon"

    On était qualifiés à 2'30" de la fin du temps réglementaire. Y a de quoi se les prendre et se les mettre en bocal.


  • theviking le 05/04/2006 à 15h45
    Est-ce moins cruel que d'avoir gagné la ligue des champions jusqu'à la 91° et del'avr perdue à la 93° comme le Bayern?

  • Dede Bâilleur le 05/04/2006 à 15h52
    peterelephanto - mercredi 5 avril 2006 - 15h05

    Effectivement peter, mea coule pas.

  • Dede Bâilleur le 05/04/2006 à 15h59
    Ou d'être qualifié pour la World Cup à 10 secondes de la fin du temps reglementaire, d'être champion d'Europe a 30 secondes de la fin du match... on peut revenir sur tous les retournements de situation aussi. Celui qu'a subit Lyon n'est pas le premier, ni le dernier...
    Il me semble d'ailleurs que l'OL a ét╠ plus souvent du bon coté que du mauvais. Combien de fois s'en sont ils sortis en championnat à quelques minutes (secondes) de la fin du match ?
    J'ai le souvenir precis d'une defaite à Monaco qui se transforme en match nul grace à coup de tête sur le dernier coup franc de la partie. Rhaaaa, c'etait pas la CL mais ca faisait mal quand meme...

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