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Presse qui coule

En France, l’Euro se résume en ce moment à un festival de faux-procès. Cette revue de stress post-élimination comporte heureusement de vrais morceaux de football, tout au fond du pot.
Auteur : Euroniouzes, le journal de l'Euro le 30 Juin 2004

 

Balle et bile "Indéfendable", "Allez, à la maison" : c'est sous ce double titre que l'Équipe a "salué" l'élimination des Bleus dans son édition du samedi 25 juin dernier. Après deux semaines à ronger leur frein, certains journalistes du quotidien d’Issy-les-Moulineaux ont donc enfin pu se soulager en couchant leur fiel sur le papier. Plutôt que d’assumer un rôle d’analyste qui sied pourtant mieux à leurs fonctions, ces derniers ont préféré se ranger du côté du supporter de base, celui-là même qui réclame aux Bleus de s’imposer à chaque compétition. Un peu comme si ces derniers devaient tenir l’engagement contractuel de satisfaire une clientèle (car on a bien l’impression que c’est comme cela que certains supporters se considèrent). Pourtant, les amateurs de ballon rond qui ont découvert le football avant 1998 connaissent les aléas de ce genre d’épreuves sportives. Et l’on sait bien que, plus qu’une obligation de résultat, c’est une obligation de moyens que l’on est en droit de réclamer aux joueurs portant la tunique bleue. En l’espèce, hormis le match contre la Suisse, les Bleus n’ont jamais réellement démérité, abandonnant rarement le combat (ils sont tout de même revenus par deux fois au score contre l’Angleterre ou la Croatie) même s’ils ont sans cesse semblé limités au niveau de leur expression collective. A la différence du Mondial coréen, c’est plus un défaut de cohésion tactique qu’un déficit d’engagement qui doit être retenu contre les Bleus. A ce titre là, le mépris affiché par l’Equipe suite à la défaite s’avère bien plus indéfendable que la défaite elle-même. Au lendemain de la fin d’une des plus belles aventures que le football français ait connu, on attendait mieux du seul quotidien sportif français que cette rancune inopportune. Ou cette colère d’enfant trop gâté. Oui les Bleus ont perdu. Oui ils ont probablement été en dessous de ce qu’on pouvait attendre d’eux au regard de leur niveau théorique. Méritent-ils pour autant un tel dédain ? On nous trouvera peut-être trop indulgents envers cette équipe, mais les joueurs de la génération Zidane resteront définitivement ceux qui nous ont fait rêver pendant une décennie. Et même si cette dernière sortie est effectivement ratée, on leur pardonne aisément, au nom de leurs victoires passées. Finalement, la fin de ce cycle, et le départ probable d'une partie des anciens de 98 aura peut-être pour effet de faire table rase du passé, et d'effacer définitivement le passif de certains journalistes de l’Equipe envers cette équipe de France qu’ils n’ont peut-être jamais vraiment aimé. On ne peut que s’en réjouir : ça nous permettrait, nous aussi, de passer à autre chose… Il vaut mieux l’avoir en journal ? Dans le groupe Amaury, les rôles ont été clairement définis : si le créneau de l’analyse bileuse est dévolu à l’Equipe, celui du populisme affligeant est pour sa part attribué à Aujourd’hui-Le Parisien. Deux ans après l’affaire des "hôtesses bulgares", le quotidien nous a cette fois offert en "une" de l’édition du mardi 29 juin un "Complot anti-Zidane", dont Thierry Henry serait l’instigateur. Sur deux pages, Karim Nedjari, Gilles Verdez (la dream-team du quotidien), Dominique Sévérac et Didier Romain s’en sont ainsi donnés à cœur joie, illustrant de belle manière la leçon 10 de notre académie : le racolage. Bons élèves, les quatre journalistes n’ont pas hésité à "brosser le lecteur dans le sens du poil" en encensant Zidane ("Il est le meilleur joueur du monde" affirment-ils sans ciller, tandis que quatre des cinq témoignages recueillis en micro-trottoir militent pour le maintien de Zizou chez les Bleus), à jouer de "l’insinuation" ou encore à utiliser "l’astuce" consistant à relayer une rumeur donnée par une tierce personne ("A l’intérieur du groupe France, certains militent activement pour une reconstruction autour de Thierry Henry"). Sans oublier –cadeau bonus – de s’appuyer sur un témoignage à la crédibilité aussi indiscutable que celui d’un Rolland Courbis… Lizarazu assure le SAV L’élimination des Bleus n’a pas fait mal qu’aux supporters de l’équipe de France : elle a également été préjudiciable aux médias, la plupart des Bleus ayant décidé de partir en vacances dès la fin de la compétition (au vu des informations développées ci-dessus, on comprend pourquoi). Parmi les cadres de l'équipe, Bixente Lizarazu a ainsi été le seul à accepter de répondre aux questions des journalistes. Il a donc écumé les plateaux de télé pendant tout le week-end pour tenter d’expliquer ce qu'il était possible d'expliquer, avec une sincérité parfois émouvante, rappelant à l’envi qu’il fallait aussi penser à laisser aux joueursle temps de digérer leur déception. Sa prestation la plus cocasse a probablement eu lieu lors de Téléfoot. Sur un ton en permanence à mi-chemin entre l’agacement et l’amusement, le petit Basque a en effet esquivé pendant toute l’émission les questions de Nathalie Renoux et Christian Jeanpierre, les deux journalistes le harcelant afin de lui soutirer un scoop. L’annonce de sa retraite internationale ? "Se séparer de l'équipe de France, c'est une décision difficile à prendre, vous pensez bien que je ne vais pas vous donner ma réponse aujourd’hui". Un avis sur les différents candidats au poste de sélectionneur ? "Je ne peux pas vous dire ça, comme ça". Alors que les mêmes questions étaient posées en plateau à Jérôme Rothen, le défenseur du Bayern s’est même permis de chambrer amicalement le néo-parisien en lui intimant l’ordre, avec le sourire, de répondre plus explicitement aux questions qui lui étaient posées, raillant de fait le ton un rien inquisitoire des deux animateurs de Téléfoot. Avant de conclure, Liza s’est enfin permis une insolente pique envers l’ensemble de la profession journalistique, en soulignant qu'il partageait les propos qu’Arsène Wenger tenait à l’antenne dans une interview pré-enregistrée : "C’est l'une des seules analyses intelligentes que j’ai entendue depuis le début de l’Euro". Demis démêlés Pendant le procès des Bleus en France, l’Euro continue au Portugal. Les demi-finales de la compétition opposeront donc les équipes issues des groupes A et D, avec pour principale tête de série une équipe du République tchèque qui se présente comme la seule formation invaincue de ce carré d'as. Avec dix buts marqués en quatre rencontres, un jeu parfois chatoyant, Nedved et ses coéquipiers font évidemment figure de favoris dans leur opposition contre l'outsider grec. Reste qu'à ce niveau de la compétition, et sur un unique match, les différentiels techniques ou tactiques sont parfois gommés au profit du facteur "réussite" ou d'un surplus de grinta. Il sera donc intéressant de voir de quelle façon les Tchèques tenteront de se jouer de la machine à contrer grecque. Dans l'autre rencontre, le Portugal, qui revient de loin, sera confronté aux Pays-Bas. L'un de ces deux demi-finalistes malheureux de la dernière édition de l'Euro aura donc cette fois le bonheur de participer à la finale. Ironie du sort, une victoire néerlandaise renverrait le pays hôte à ses désillusions, une déconvenue que les Oranges avaient déjà vécue il y a quatre ans face aux Italiens. Le match s'annonce en tout cas ouvert : Figo et ses partenaires montent en puissance depuis l'ouverture du tournoi, et les choix audacieux de Scolari ont fait émerger le talent de plusieurs joueurs. Même Nuno Gomes, transparent depuis plusieurs mois, passe aujourd’hui pour un goleador accompli. Côté batave, on s'appuiera sur les certitudes nées des premiers matches, entre une solidité défensive uniquement mise en mal par la furia tchèque, et une efficacité offensive symbolisée par Ruud Van Nistelroy. Qui plus est, les supporters oranges voient peut-être dans la qualification aux tirs aux buts contre la Suède le signe que le destin a décidé de leur donner un coup de pouce. Cette année, ils ne pourront toutefois pas compter sur un coup de main d’Abel Xavier…

Réactions

  • Jesper Olsen le 30/06/2004 à 16h14
    Guilmour > Ton parti pris est de dire que Duluc et tout journaleux de l'Equipe cherche juste à pouvoir dire en fin de compétition "Je vous l'avais bien dit"... Tu leur ôtes donc la possibilité d'écrire des trucs qu'ils pensent vraiment en tant qu'observateur du football... C'est ton choix mais je ne le partage pas. Oui j'ai trouvé l'Equipe pitoyable dans sa campagne de dénigrement de la bande à Jacquet en 98... Mais non il n'est pas impossible que les journaleux de l'Equipe aient raison dans leurs analyses quant à l'Equipe de France désormais. je considère comme du quasi-intégrisme de ne pas reconnaître que Duluc avait raison avant ce début de compétition.

    Il était certes beaucoup plus probable que la France ne remporte cet Euro plutôt qu'elle ne le gagne. Mais entre faire partie du lot des 15 battus de cet Euro 2004 et faire montre d'une indigence dans le jeu aussi importante, il y a un énorme pas...

    Aux Armes > Ton explication explique peut-être en partie la présence de Liza sur les plateaux télé de TF1 ce week-end. Tu peux rajouter à ton analyse le fait que Liza ne cache pas ses ambitions d'apparition dans le petit écran une fois sa fin de carrière toute proche arrivée. Donc la version "Liza affable analysant le parcours des Bleus" servira plus ses desseins que la version "Liza renfermée dans sa bulle ne parlant pas aux journalistes". Néanmoins, Liza est un des rares bleus à avoir souvent (pour ne pas dire toujours) affronter les réalités, à l'instar de Thuram et Sagnol. C'est peut-êre lui faire un faux procés que de dire qu'il n'est venu s'expliquer sur la piètre performance des Bleus que par pur intérêt mercantile.

  • jacky56 le 30/06/2004 à 16h50
    sur l'avant 98, se moquer de l'équipe est un peu facile.

    Je me souviens très bien des matchs de l'edf de cette période 96/98, un seul attaquant (loko!), un jeu extrêmement défensif (un atout sur lequel on a construit la suite), et des résultats tout pourris (cf "tournoi de France 97").

    Je ne vois pas au nom de quoi la presse aurait dû être confiante, vu que l'on restait sur les échecs des qualifs de CM 90 puis 94.

    Et si les cdfs avaient existé à l'époque, je ne crois pas qu'ils auraient soutenu outre mesure aimé jacquet, dont le style était disons "particulier".

    D'autant que pendant ce temps-là canto cartonnait à Manchester.

    Bref, aimé a eu raison, l'équipe a été trop loin, c'est net.

    Mais regardez un match de l'edf 96/97, je pense pas que ça vous enchantera.

  • jacky56 le 30/06/2004 à 16h51
    je parle évidemment du journal lorsque j'écris "l'équipe".

  • Rhadamanthe le 30/06/2004 à 17h33
    chers amis de la rédaction,

    l'equipe et le parisien existaient déjà à l'âge où vous pissiez au lit, et, autant le parisien vise souvent à coté, autant l'équipe est un journal pro qui pond la plupart du temps de bons articles, ce qui n'est pas le cas de tout le monde (je ne vise personne...), donc je ne vois pas de quel droit vous passez votre temps à les critiquer, ça tourne vraiment à l'obsession ridicule...heureusement que les cdf existent pour compenser la nullité de l'équipe (ça va les chevilles ?)

    pas mal du tout le raccourci dans l'article : l'équipe titre "indéfendables" donc l'équipe fait partie des pseudos supporters qui exigent de l'EDF une écrasante victoire à chaque compétition...pas mal...mais archi faux, ce qui est indéfendable, ce n'est pas l'élimination (bah oui, l'edf est humaine elle peut perdre de temps en temps...quand elle n'affronte pas chypre et malte), c'est le niveau de jeu et l'état d'esprit de cette "équipe". D'ailleurs, et plusieurs personnes l'ont déjà dit, l'équipe n'a pas attendu la 93ème minute de France-Grèce pour penser ça...

  • Guilmour le 30/06/2004 à 17h35
    Jacky, les cahiers existaient avant 98 et ils ont soutenu Jacquet contre vents et marée et contre beaucoup de journalistes dont ceux de l'équipe, mais c'est bien essayé quand même ;-)
    Jesper, je ne fais que t'expliquer la ligne des cahiers sur ce sujet. Ils ont quand même une espéce de continuité hein... C'est vrai que je suis en accord avec eux.
    Si la france n'avaient pas marqué contre le paraguay ou si la france avait perdu aux tirs aux buts contre les italiens, m'aurais-tu traité d'intégriste si j'avais dit que l'équipe avait tort en parlant de Jacquet comme celui qui "n'est pas l'homme de la situation"...
    Vous restez caller sur le fond alors que l'article parle de la forme.
    Les cahiers ne disent pas que L'équipe a eu tort, ils disent que leur discours est systématiquement négatif et destructif. C'est dommage, car on peut passer un message, même d'inquiétude, dans un discours constructif. c'est ce qu'on fait les cahiers d'ailleurs.
    Quand ils disent que "les francais n'ont pas démérité" c'est sorti du contexte, en résumé ils disent "en tout cas pas autant que ce que l'équipe leur reproche dans un élan de populisme", on est en droit d'attendre autre chose de ce journal non?

  • suppdebastille le 30/06/2004 à 17h56
    Je n'ai pas l'impression que l'Equipe cherche à être absolument destructif en ce qui concerne l'edf.
    Après le mondial 2002 où personne n'osait émettre la moindre critique (y compris l'Equipe pétrifiée par l'épisode Jacquet 98), l'Equipe sous la plume de Duluc s'est montrée cette fois critique vis à vis de l'edf à l'approche de l'Euro, ces critiques me semblaient assez fondées et en tout cas jamais ni blessantes , ni choquantes (ce n'était pas du J.Touboul), les faits ont prouvé que Duluc avait raison.
    Je ne suis pas certain qu'il en tire une gloriole personnelle.

    En tout cas, je préfère l'Equipe qui émet des opinions - après l'avenir leur donne raison ou tort - plutôt que tous les autres médias qui suivent le sens du vent.
    Souvenez vous , toute la presse suivait l'Equipe dans sa campagne anti- Jacquet 98 avant de retourner sa veste superbement.
    Depuis 2000, l'edf semble être un disneyland qui fait rêver tout le monde, avant l'Euro à part l'Equipe , les media étaient toujours sur leur nuage et depuis les mêmes démolissent ceux qu'ils ont idôlatrés , ça c'est vraiment lamentable mais pas les articles ni les titres de l'Equipe.

  • thibs le 30/06/2004 à 18h37
    Jacky56 :
    "Et si les cdfs avaient existé à l'époque, je ne crois pas qu'ils auraient soutenu outre mesure aimé jacquet, dont le style était disons "particulier"."
    Je crois qu'on peut la mettre dans le best of de l'année celle la ;-)


    "D'autant que pendant ce temps-là canto cartonnait à Manchester."
    La saison 96/97 de Canto a manchester a été proche du catastrophique. Je vivais en angleterre à ce moment là et tout le monde parlait de la fameuse "saison de trop"
    Je crois bien d'ailleurs qu'il a arrêté a ce moment là donc il etait pas selectionnable pour la cdm

    Quant aux résultats pré-cdm 98, il n'y a eu que 2 défaites en 2 ans, les 2 fois avec des équipes completement hybrides dues aux blessures.

    Mais bon, ce sont des arguments qu'on a développé des milliers de fois sur ce site, a chaque fois qu'on a parlé de l'équipe en fait...

  • Jesper Olsen le 30/06/2004 à 19h41
    Guilmour > OK. Personnellement, j'estime que ce journal peut (au sens de capacité et non de permission) également émettre des commentaires objectifs sur le jeu de l'EDF sans chercher forcément et systématiquement l'aspect négatif des choses (nonobstant l'épisode 98). Et je pensais justifiées les critiques pré-Euro de Duluc.

    Pour ce qui est du Mondial 98, à l'instar de notre président, j'étais un pro-jacquetien convaincu. Facile à dire après je sais, mais c'était bel et bien le cas. La seule fois où j'ai critiqué de manière virulente Mémé fut au moment de la titularisation de Manu Petit lors du match inaugural me rappelant par trop du défenseur passif qui avait laissé passer Balakov avant le but de Kostadinov en 93... Force est de constater que je m'étais lourdement trompé au sujet de Petit... Mais sinon, je soutenais tous les choix de Jacquet, qu'ils soient tactiques ou de personnes... surtout de personnes d'ailleurs...

    Rhadamante > Le fait que les parutions de l'Equipe ou le Parisien soient de loin antérieures à celle des Cahiers ne constituent en rien un argument.

  • Rhadamanthe le 30/06/2004 à 21h21
    bah quand même, un site internet qui a pas 5 ans comparé à un grand quotidien sportif...

  • thibs le 30/06/2004 à 22h30
    Radhamante, les cahiers sont jeunes il est vrai, mais aux ames bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années.

La revue des Cahiers du football