En vous connectant, vous certifiez n'avoir jamais trompé votre club favori. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

La Ruhr de la fortune

Les matches entre la France et l'Allemagne se jouent à 11 contre 11 et c'est désormais la France qui gagne tranquillement. Un compte-rendu dense avec les loups.
le 17 Nov 2003

 

Malgré un aller-retour avec le plein de points des éliminatoires de l'Euro, malgré quelques matches amicaux amicalement remportés (Yougoslavie, Egypte, Suisse), malgré un autre sans-faute et une victoire en Coupe des confédérations, le match référence de l'équipe de France depuis le Mondial 2002 restait pour nombre d'observateurs sa défaite contre la République tchèque en février dernier, seule équipe digne de ce nom rencontrée depuis 18 mois...

Aussi ce déplacement en Allemagne était-il attendu comme le match de plus important de l'ère Santini, ouvrant un mini-cycle de matches amicaux (Belgique, Pays-Bas, Brésil) qui allaient permettre d'en savoir un peu plus sur le réel niveau des Bleus à l'orée de l'Euro. Le paradoxe est que finalement, on n'en sait pas plus… Ou plutôt, on en sait autant que juste avant. Ou plus précisément, on en est réduit à conclure que la campagne du groupe 1 était peut-être plus significative qu'il n'y paraissait. Car en dominant sans férir et sur son terrain le finaliste de la dernière Coupe du monde (CM dont on mesure un peu mieux le médiocre niveau au vu de la prestation germanique), l'équipe de France a simplement montré qu'elle restait au sommet de l'élite mondiale. Ça ne fait évidemment pas d'elle la future triomphatrice du prochain championnat d'Europe, mais ça remet assez agréablement les pendules à l'heure.

Le haka allemand n'a pas impressionné les Tricolores.


Le match

(il y a seize jeux de mots ou calembours déplorables dans ce compte-rendu, sauras-tu les retrouver?)


La rencontre démarre dans une ambiance étonnamment molle, comme si le public partageait les craintes de son équipe, d'autant que les premières percées d'Henry viennent vite les renforcer. Dacourt et Makelele n'ont pas besoin de casser le Ballack, qui leur inflige très vite son inutile nervosité. Le treize égaie pourtant la soirée en alertant Kuranyi, lequel s'infiltre, aère et décoche une frappe sur la barre (11e).

En cette première demi-heure, les meilleures occasions sont allemandes, comme disent les garagistes. Jeremies garde ses meilleures cartouches pour alerter le portier lyonnais (22e), imitant un Schneider qui aurait volontiers taillé un costard à Coupet (14e). Mais entre-temps, Liza a débordé et centré pour Henry, qui ne s'est pas privé d'envoyer le gardien bavarois aux fraises, d'un coup de tête au second poteau (21e).
La balance des occasions s'équilibre ensuite, les deux pointes françaises manquant un peu d'adresse devant le but, Coupet s'interposant joliment devant un Bobic qui touchera assez peu sa bille par ailleurs (36e). En seconde période, la Mannschaft manque de cohésion, Ballack de constance, et Kahn a son air des mauvais jours. Kuranyi mange une occasion, Henry enfume Wörns et, au lieu d'enrouler son tir comme on pouvait s'y attendre (sauf Kahn qui fait une Alonzo*), sert Trezeguet sur un plateau (54e).

Dès lors, la sélection allemande accuse le coup et laisse l'équipe de France jouer à la passe à dix, Henry manquant de faire un bis à Kahn (cette fois, Kahn a su crapahuter – 61e). La suite témoigne de la maîtrise des visiteurs et les changements de Völler n'y changeront rien: il avait logé Rehmer sur le banc, qui remplace Nowotny, peu de temps après l'entrée de Ernst qui fera son max. Trezeguet rate son extérieur du droit après un bon crochet (72e), mais pas son contre-pied sur le gardien à la suite d'une ouverture de Zidane plein axe dans la surface (81e). Le Juventino rosit de bonheur et les Bleus ont Gelsenkirchen à leurs pieds.

* Détente désarticulée dans le fol espoir de stupéfier l'attaquant.



Les gars

Grégory Coupet a parfaitement honoré sa cinquième sélection de l'ère Santini, ayant dû être très actif sur les coups de pied arrêtés allemands, et remportant brillamment un duel avec Bobic qui aurait pu changer le cours du match. Une prestation rassurante, compte tenu des incertitudes qui pèsent actuellement sur le destin de Barthez.

Lizarazu a tranquillement pris la mesure de ses collègues de championnat, et l'on n'en finit pas de souligner son éternelle complicité avec Zidane, contribuant à faire nettement pencher les Bleus à gauche avec des percussions, des débordements et même un tir ambitieux mais rugbystique.
La charnière inédite Silvestre-Thuram a paru hésitante dans son placement en début de partie, le Turinois se laissant notamment prendre par Kuranyi pour une des meilleures occasions allemandes (11e). Les affaires ont ensuite roulé avec une bonne maîtrise de l'espace aérien.

Eux aussi associés pour la première fois, Dacourt et Makelele ont donné une nouvelle illustration de la multiplicité des solutions offertes à Santini pour former son duo de récupérateurs. Notons que Makelele s'est décalé à droite et qu'il est difficile de distinguer les prestations des deux joueurs — ce qui, au passage, indique le niveau atteint par le Romain.
Au risque d'insister et de contredire l'impression dominante, nous maintiendrons nos doutes sur le rendement de Robert Pires dans le 4-4-2 de Santini (lire Jolie fin de campagne). Ce n'est qu'une opinion, mais le Gunner, s'il s'entend bien avec Zidane pour mener le jeu, ne met pas franchement en valeur son latéral — Réveillère contre Israël, Sagnol samedi soir — et son volume de jeu, tant offensif que défensif, semble inférieur à celui de Wiltord (même si l'entrée de ce dernier, dans le quart d'heure final, a été assez quelconque). À son crédit toutefois, une capacité intacte à créer ponctuellement des décalages décisifs, à l'instar de son service pour Lizarazu qui amena le premier but français. Et puis, il peut toujours compter sur Pierre Ménès pour lui mettre de bonnes notes dans L'Équipe.

Zidane n'a pas été la machine à ralentis télévisuels qu'il est parfois, mais il a assuré son rôle d'indispensable régulateur avec une facilité toujours aussi déconcertante. Sans forcer son talent plus que nécessaire, il a montré le nombre de classes qui le sépare de Ballack.

On peut mettre la doublette Henry-Trezeguet au congélateur et les ressortir pour l'Euro. Ces deux-là s'aiment d'amour et leur complémentarité est extraordinaire. Allez tous brûler des cierges pour qu'ils ne leur arrive rien cette saison.


Malgré tous ses efforts pour tourner la page des années 80, Rudi Völler a toujours les cheveux qui lui poussent sur la nuque.


La nalyse

Les doutes sur l'équilibre général du schéma tactique du sélectionneur, face à une opposition plus consistante que celle des précédents adversaires des Bleus, semble avoir été levés, le test ayant été d'autant plus probant que la Mannschaft est réputée pour la bonne exploitation de ses ailes, là où la tendance au recentrage des milieux tricolores peut ouvrir quelques brèches. Lors de la première mi-temps, on a pu cependant observer quelques pertes de balles dangereuses dans l'entrejeu, et une tendance à concéder des coups francs à trente mètres, heureusement mal exploités par les Noirs, ou parfaitement captés par Coupet.

Pour relativiser la victoire, on peut souligner le grand nombre d'occasions des locaux en première période, et ajouter que Sagnol aurait pu être expulsé à la 24e minute. Notons aussi que, bien que n'ayant pas dégénéré, la partie a été assez musclée, les Français exprimant une agressivité très supérieure, traduite par un nombre de fautes s'élevant à plus du double du total de leurs adversaires (avec aussi trois cartons jaunes contre un).



Le match de TF1


Bon, c'est pas pour dire mais on perçoit quand même un peu d'usure chez les deux compères. Chez eux non plus on n'a pas senti de différence entre un 3-0 au Stade de France contre Israël dans un dernier match de poule sans enjeu et un 3-0 forcément historique infligé à la Mannschaft en Allemagne. Leurs commentaires enfilent les buts comme des perles en plastique, les phrases toutes faites s'enchaînent mécaniquement ("ils partent en contre et ça peut aller très vite", "ils se mettent en danger, ils se mettent en danger, ils se mettent en grand danger", "très bonne relance, côté opposé à l'action précédente", "d'ailleurs le public ne s'y trompe pas", etc.). Autant le dire: ils s'emmerdent sans encore oser se l'avouer, la passion s'est éteinte, le foot ça les gonfle, ils veulent couler une retraite paisible dans le patinage artistique maintenant.
Ceci était la contribution des Cahiers du football pour inciter la direction de TF1 à puiser dans son fantastique vivier de commentateurs pour nous offrir une nouvelle paire de burnes à casser.

Justement, Vincent Hardy, lui, est toujours capable de se surpasser. Sans Zidane sous la main (qu'il crédite de la passe de Pires sur le premier but, transformée en "for-mi-dable ouverture"), il va dégouliner sur Thierry Henry, sa deuxième bassine préférée. Quels peuvent bien être ses loisirs, sachant qu'il a l'air de prendre un pied phénoménal à s'humilier en direct devant des millions de spectateurs?




Les observations en vrac


Finalement, Malte et Chypre, c'était peut-être pas si mauvais. En fait de marée noire, on a surtout vu les Allemands multiplier les boulettes. La lubie de Jean-Michel Larqué  lorsque que le gardien touche la balle sur un but, on peut considérer que c'est un but contre son camp. Le commentaire le plus technique de Thierry Roland: "Les parkings de l'Arena AufSchalke sont gigantesques".

Réactions

  • TheFlyingMoustache le 17/11/2003 à 14h56
    jjdonovan, Marshmalow, la rédac et moi : on est au moins quatre (sans doute plus, vu que la rédac est très certainement multiple) à trouver Pires moyen : ça rassure, ça prouve qu'on hallucine pas.

    Sinon, pour prouver à tous mon indéfectible honnêteté intellectuelle, je l'avoue, bien que cela me fasse mal au ventre ( ;-)) ) : Coupet a fait un très bon match, très rassurant.

  • ouais.super le 17/11/2003 à 15h10
    Ouais un grand Greg ce soir ! :-)
    Tant qu'il est pas interviewé dans les vestiaires par Paga, il est tout à fait bien ce garçon ! Faut juste ne pas le faire parler...

    Sinon, un grand bravo à la rédac pour l'article, ça faisait un bout de temps que je m'étais pas poilé autant en vous lisant (j'ai dû trouver 8 ou 9 calembours, merci aux autres pour le complément !). "Les meilleurs occasions sont allemandes, comme disent les garagistes", c'est à mettre sous cloche et exposer au musée de la poilade ! :-))

    Concernant l'interview post-match d'Hardy, je vois que tout le monde s'accorde à penser que trop, c'est trop. On voudrait preque créer un site web spécial à son nom pour garder une trace éternelle de son talent, le montrer aux générations futures, sortir des best-of en DvD. Peut-être une petite pétition pour commencer ?

    Encore une fois je redoute l'Euro2004 (j'imagine que TF1 a acheté les droits) où on va se taper du Hardy quotidiennement. Pour peu qu'ils nous remettent JP "Sept d'Or" Pernaud et Flavie Flament pour animer les émissions et c'est le vomi assuré...

  • ravio le 17/11/2003 à 17h21
    T'inquiète, lien, il parait que FranceTélévision va diffuser 2/3 des matches de l'Euro... On va aussi pouvoir se délecter des fines analyses de Bietry.

  • ravio le 17/11/2003 à 17h21
    T'inquiètes pas, lien, il parait que FranceTélévision va diffuser 2/3 des matches de l'Euro... On va aussi pouvoir se délecter des fines analyses de Bietry.

  • ouais.super le 17/11/2003 à 17h29
    Ah ben si tu me le dis 2 fois, je suis pleinement rassuré alors ! ;-)

    Cela dit, je préfère quand même les fines analyses et les stats débiles de Bietry que les dégoulinades sirupeuses de Hardy. Entre deux maux...

  • loustic is back le 17/11/2003 à 18h16
    Pas sur d'être d'accord avec toi ouais super entre choisir bietry ou TR et JML, mais bon, ca n'egage que moi
    Sinon, je voudrais revenir sur le faible niveau de la coupe du monde.
    Faudrais peut-être voir à arreter avec ce genre de connerie parce que dans ce cas, si le niveau de la CdM était faible, celui de l'EDF était au ras des paquerettes.
    Ce n'est pas parce que les Francais ne se qualifie pas que le niveau est faible.
    Il me semble que l'appanage des grandes équipes, c'est pas d'être là lors des match amicaux mais de savoir s'imposer lors des compétitions.
    Aussi et au risque d'en choquer certains, lors de la CdM, l'Allemagne a su répondre présent pas la France.
    Un autre point aurait pu être signaler, quelques mois avant la coupe du monde, les anglais s'imposait 5-1 en Allemagne et on disait cette équipe au fond du gouffre.
    Alors à choisir, je préfère faire des matchs comme l'Allemagne avant l'Euro, la CdM et arriver en finale plutot que de jouer les cadors 8 mois avant pour me faire sortir par le Danemark au rpemier tours.
    Avant l'euro 2000, l'Allemagne, mis a part la France (défaite 1-0) à tout écraser aussi en match de préparation.
    De plus comme cela est souligné, si le match est arbitré normalement et non amicalement, au bout de 20 minutes de jeu, Sagnol est dehors, ce qui change totalement la donne.
    Quant à la différence de classe entre Zidane et Ballack, certes le second est moins spectulaire mais ces ballons sont donnés dans le sens de la marche et juste. C'est quand même pas de sa faute si l'attaquant met sur la barre plutot qu'au fond.
    Ceci étant dit, c'est surtout la défense allemande que j'ai trouvé faible (Novotny/Worms) mais bon, le premier manque de compétition et le deuxième a joué au PSG :-), ce qui explique bien des choses

  • ouais.super le 17/11/2003 à 18h36
    Je parlais pas de choisir entre JML/TR et Bietry, mais entre le couple Hardy/Praud et Bietry. Il est vrai que Hardy et Praud ne commentent pas de matchs en direct, mais bon, quoiqu'il en soit, c'est pas bien grave... :-)

    Et tu as raison, c'est mieux de gagner une compétition que des matchs amicaux. Enfin j'ai quand même trouvé l'équipe d'Allemagne deux-trois crans en dessous de l'EdF sur ce match... Le Kaiser lui-même en convient :
    lien


  • jjdonovan le 17/11/2003 à 18h53
    Pour en revenir à Pires, Micoud ( ;-) ) et même Giuly auraient été meilleurs à mon avis. Il poupousse la baballe Robert maintenant, et il joue constamment en retrait.

  • James Dean le 17/11/2003 à 19h49
    Hé, je suis entièrement d'accord avec la nalyse de loustic is back !! Trop cool, un copain ! ;-))

  • loustic is back le 17/11/2003 à 20h26
    Ouais super, j'ai aussi lu l'analyse du Kaiser.
    Je dis juste qu'il faut se méfier de l'eau qui dort et quand on voit la facon dont l'Angleterre avait surclassé l'Allemagne et les declarations du Kaiser, et de Rudi, je dis juste qu'avant de porter les louanges come ont le fait pour l'EDF, il serait peut etre bon de relativiser.
    Merci James dean, pourquoi tu dis chouette enfin un ami ? Tu es mal aimé ici ?

La revue des Cahiers du football