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La Ruhr de la fortune

Les matches entre la France et l'Allemagne se jouent à 11 contre 11 et c'est désormais la France qui gagne tranquillement. Un compte-rendu dense avec les loups.
le 17 Nov 2003

 

Malgré un aller-retour avec le plein de points des éliminatoires de l'Euro, malgré quelques matches amicaux amicalement remportés (Yougoslavie, Egypte, Suisse), malgré un autre sans-faute et une victoire en Coupe des confédérations, le match référence de l'équipe de France depuis le Mondial 2002 restait pour nombre d'observateurs sa défaite contre la République tchèque en février dernier, seule équipe digne de ce nom rencontrée depuis 18 mois...

Aussi ce déplacement en Allemagne était-il attendu comme le match de plus important de l'ère Santini, ouvrant un mini-cycle de matches amicaux (Belgique, Pays-Bas, Brésil) qui allaient permettre d'en savoir un peu plus sur le réel niveau des Bleus à l'orée de l'Euro. Le paradoxe est que finalement, on n'en sait pas plus… Ou plutôt, on en sait autant que juste avant. Ou plus précisément, on en est réduit à conclure que la campagne du groupe 1 était peut-être plus significative qu'il n'y paraissait. Car en dominant sans férir et sur son terrain le finaliste de la dernière Coupe du monde (CM dont on mesure un peu mieux le médiocre niveau au vu de la prestation germanique), l'équipe de France a simplement montré qu'elle restait au sommet de l'élite mondiale. Ça ne fait évidemment pas d'elle la future triomphatrice du prochain championnat d'Europe, mais ça remet assez agréablement les pendules à l'heure.

Le haka allemand n'a pas impressionné les Tricolores.


Le match

(il y a seize jeux de mots ou calembours déplorables dans ce compte-rendu, sauras-tu les retrouver?)


La rencontre démarre dans une ambiance étonnamment molle, comme si le public partageait les craintes de son équipe, d'autant que les premières percées d'Henry viennent vite les renforcer. Dacourt et Makelele n'ont pas besoin de casser le Ballack, qui leur inflige très vite son inutile nervosité. Le treize égaie pourtant la soirée en alertant Kuranyi, lequel s'infiltre, aère et décoche une frappe sur la barre (11e).

En cette première demi-heure, les meilleures occasions sont allemandes, comme disent les garagistes. Jeremies garde ses meilleures cartouches pour alerter le portier lyonnais (22e), imitant un Schneider qui aurait volontiers taillé un costard à Coupet (14e). Mais entre-temps, Liza a débordé et centré pour Henry, qui ne s'est pas privé d'envoyer le gardien bavarois aux fraises, d'un coup de tête au second poteau (21e).
La balance des occasions s'équilibre ensuite, les deux pointes françaises manquant un peu d'adresse devant le but, Coupet s'interposant joliment devant un Bobic qui touchera assez peu sa bille par ailleurs (36e). En seconde période, la Mannschaft manque de cohésion, Ballack de constance, et Kahn a son air des mauvais jours. Kuranyi mange une occasion, Henry enfume Wörns et, au lieu d'enrouler son tir comme on pouvait s'y attendre (sauf Kahn qui fait une Alonzo*), sert Trezeguet sur un plateau (54e).

Dès lors, la sélection allemande accuse le coup et laisse l'équipe de France jouer à la passe à dix, Henry manquant de faire un bis à Kahn (cette fois, Kahn a su crapahuter – 61e). La suite témoigne de la maîtrise des visiteurs et les changements de Völler n'y changeront rien: il avait logé Rehmer sur le banc, qui remplace Nowotny, peu de temps après l'entrée de Ernst qui fera son max. Trezeguet rate son extérieur du droit après un bon crochet (72e), mais pas son contre-pied sur le gardien à la suite d'une ouverture de Zidane plein axe dans la surface (81e). Le Juventino rosit de bonheur et les Bleus ont Gelsenkirchen à leurs pieds.

* Détente désarticulée dans le fol espoir de stupéfier l'attaquant.



Les gars

Grégory Coupet a parfaitement honoré sa cinquième sélection de l'ère Santini, ayant dû être très actif sur les coups de pied arrêtés allemands, et remportant brillamment un duel avec Bobic qui aurait pu changer le cours du match. Une prestation rassurante, compte tenu des incertitudes qui pèsent actuellement sur le destin de Barthez.

Lizarazu a tranquillement pris la mesure de ses collègues de championnat, et l'on n'en finit pas de souligner son éternelle complicité avec Zidane, contribuant à faire nettement pencher les Bleus à gauche avec des percussions, des débordements et même un tir ambitieux mais rugbystique.
La charnière inédite Silvestre-Thuram a paru hésitante dans son placement en début de partie, le Turinois se laissant notamment prendre par Kuranyi pour une des meilleures occasions allemandes (11e). Les affaires ont ensuite roulé avec une bonne maîtrise de l'espace aérien.

Eux aussi associés pour la première fois, Dacourt et Makelele ont donné une nouvelle illustration de la multiplicité des solutions offertes à Santini pour former son duo de récupérateurs. Notons que Makelele s'est décalé à droite et qu'il est difficile de distinguer les prestations des deux joueurs — ce qui, au passage, indique le niveau atteint par le Romain.
Au risque d'insister et de contredire l'impression dominante, nous maintiendrons nos doutes sur le rendement de Robert Pires dans le 4-4-2 de Santini (lire Jolie fin de campagne). Ce n'est qu'une opinion, mais le Gunner, s'il s'entend bien avec Zidane pour mener le jeu, ne met pas franchement en valeur son latéral — Réveillère contre Israël, Sagnol samedi soir — et son volume de jeu, tant offensif que défensif, semble inférieur à celui de Wiltord (même si l'entrée de ce dernier, dans le quart d'heure final, a été assez quelconque). À son crédit toutefois, une capacité intacte à créer ponctuellement des décalages décisifs, à l'instar de son service pour Lizarazu qui amena le premier but français. Et puis, il peut toujours compter sur Pierre Ménès pour lui mettre de bonnes notes dans L'Équipe.

Zidane n'a pas été la machine à ralentis télévisuels qu'il est parfois, mais il a assuré son rôle d'indispensable régulateur avec une facilité toujours aussi déconcertante. Sans forcer son talent plus que nécessaire, il a montré le nombre de classes qui le sépare de Ballack.

On peut mettre la doublette Henry-Trezeguet au congélateur et les ressortir pour l'Euro. Ces deux-là s'aiment d'amour et leur complémentarité est extraordinaire. Allez tous brûler des cierges pour qu'ils ne leur arrive rien cette saison.


Malgré tous ses efforts pour tourner la page des années 80, Rudi Völler a toujours les cheveux qui lui poussent sur la nuque.


La nalyse

Les doutes sur l'équilibre général du schéma tactique du sélectionneur, face à une opposition plus consistante que celle des précédents adversaires des Bleus, semble avoir été levés, le test ayant été d'autant plus probant que la Mannschaft est réputée pour la bonne exploitation de ses ailes, là où la tendance au recentrage des milieux tricolores peut ouvrir quelques brèches. Lors de la première mi-temps, on a pu cependant observer quelques pertes de balles dangereuses dans l'entrejeu, et une tendance à concéder des coups francs à trente mètres, heureusement mal exploités par les Noirs, ou parfaitement captés par Coupet.

Pour relativiser la victoire, on peut souligner le grand nombre d'occasions des locaux en première période, et ajouter que Sagnol aurait pu être expulsé à la 24e minute. Notons aussi que, bien que n'ayant pas dégénéré, la partie a été assez musclée, les Français exprimant une agressivité très supérieure, traduite par un nombre de fautes s'élevant à plus du double du total de leurs adversaires (avec aussi trois cartons jaunes contre un).



Le match de TF1


Bon, c'est pas pour dire mais on perçoit quand même un peu d'usure chez les deux compères. Chez eux non plus on n'a pas senti de différence entre un 3-0 au Stade de France contre Israël dans un dernier match de poule sans enjeu et un 3-0 forcément historique infligé à la Mannschaft en Allemagne. Leurs commentaires enfilent les buts comme des perles en plastique, les phrases toutes faites s'enchaînent mécaniquement ("ils partent en contre et ça peut aller très vite", "ils se mettent en danger, ils se mettent en danger, ils se mettent en grand danger", "très bonne relance, côté opposé à l'action précédente", "d'ailleurs le public ne s'y trompe pas", etc.). Autant le dire: ils s'emmerdent sans encore oser se l'avouer, la passion s'est éteinte, le foot ça les gonfle, ils veulent couler une retraite paisible dans le patinage artistique maintenant.
Ceci était la contribution des Cahiers du football pour inciter la direction de TF1 à puiser dans son fantastique vivier de commentateurs pour nous offrir une nouvelle paire de burnes à casser.

Justement, Vincent Hardy, lui, est toujours capable de se surpasser. Sans Zidane sous la main (qu'il crédite de la passe de Pires sur le premier but, transformée en "for-mi-dable ouverture"), il va dégouliner sur Thierry Henry, sa deuxième bassine préférée. Quels peuvent bien être ses loisirs, sachant qu'il a l'air de prendre un pied phénoménal à s'humilier en direct devant des millions de spectateurs?




Les observations en vrac


Finalement, Malte et Chypre, c'était peut-être pas si mauvais. En fait de marée noire, on a surtout vu les Allemands multiplier les boulettes. La lubie de Jean-Michel Larqué  lorsque que le gardien touche la balle sur un but, on peut considérer que c'est un but contre son camp. Le commentaire le plus technique de Thierry Roland: "Les parkings de l'Arena AufSchalke sont gigantesques".

Réactions

  • SNOOPY le 17/11/2003 à 11h20
    "Henry manquant de faire un Kahn à bis " ???????????

  • SNOOPY le 17/11/2003 à 11h23
    à rapprocher de "Henry enfume Worms" ???

  • NoNo93 le 17/11/2003 à 11h28
    "CM dont on mesure un peu mieux le médiocre niveau au vu de la prestation germanique"
    C'est sûr que la vérité d'aujourd'hui est forcément celle d'hier et inversement j'espére pas sinon faut leur dire tout de suite aux français que c'est pas la peine de s'entrainer qu'ils marqueront pas un but et dépasseront même pas les poules...
    Non sérieusement, parceque l'Allemagne se plante 1 an et demi aprés la coupe du monde en match amical, çà vous suffit à situer le niveau de la coupe du monde???? (soit 32 équipes au moins et au moins 10000 matchs)

  • axgtd le 17/11/2003 à 11h33
    J'imagine que "Bo-bic" est à rapprocher de "toucher sa bille" (stylo à...). C'est pas terriblement convaincant mais la phrase est trop bizarre pour ne pas receler un calembour.

    Sinon, "Gelsenkirchen à leur pieds" (prononcer "chaînes")...

    "Tailler un costrard à Coupet", pas compris ou pas pas osé comprendre (c'est quand même pas un pub subliminale pour la Star Ac' ?)

  • goom le 17/11/2003 à 11h44
    "les meilleures occasions sont allemandes, comme disent les garagistes" ?

    "Kahn a son air"

    "Ernst qui fera son max"

    "Juventino rosit "

  • isotope le 17/11/2003 à 11h58
    Treize egaie
    S’infiltre, aère
    Les meilleures occasions sont allemandes
    Taillé un costard à Coupet
    Bavarois aux fraises
    Bis à Kahn
    Bobic qui touchera assez peu sa bille
    Ballack de constance
    Kahn a su crapahuter
    Logé rehmer sur le banc
    Ernst qui fera son max
    Juventino rosit

    m'en manque

  • axgtd le 17/11/2003 à 12h19
    isotope, tu en as douze et on a cité de plus

    Casser le Ballack
    Jeremies Garde
    Kahn a son
    -Chen à leur pieds

    Ca fait 16. Le compte est bon.

  • BigFoute le 17/11/2003 à 13h27
    Tikko permets-moi d'éclairer ta lanterne: un Schneider en allemand est un" tailleur" et c'est pourquoi il espère tailler un costard à Coupet. Et Henry qui fait un bis à Kahn, c'est tout simplement en l'enfumant (Kahn à bis - cannabis). Bravo les Cdf pour ces calembours bons, mais le plus épique fut de suivre la redifusion du match sur les chaînes allemandes:
    1. Pas de tandem Reuland-Largué en éructation
    2. De longs silences suite aux buts français, entreCoupet de la "Génialitete teu Tsidane" meine Damen und Herren...

  • Gilliatt le malin le 17/11/2003 à 14h24
    personnellement, Bigfoote, j'ai toujours eu l'impression que les commentateurs allemands, c'était un peu l'excès inverse (du notre): genre t'as l'impression qu'il y a grève du son.
    Bon, tu sens mieux l'ambiance du stade, OK...mais pour peu que le match soit d'intensité moyenne, ou avec peu d'ambiance, on a du mal à différencier d'un épisode de Derrick - ça doit être culturel...

  • harvest le 17/11/2003 à 14h40
    ROYAL ! ( l'article mais aussi le match ).
    Et effectivement ce résultat, et donc le niveau d'allemands tout juste bons à jouer les utilités, est à rapprocher du but belge annulé (??) contre les Brésiliens en CdM. ou des cartons distribués iniquement aux Camerounais face à ces mêmes Germains : on ne sait jamais , ces vulgaires Lions auraient pu, comme les Belges , ne pas bien comprendre les instructions de la FIFA.

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