OM-PSG : Balèze, Blaise
Matchbox – L'invincibilité du PSG face à l'OM s'est prolongée d'un neuvième match, grâce à un beau succès (2-3) dans un choc qui a tenu toutes ses promesses. . La nalyse • Les observations • Vu du forum
Un sommet du jeu avant tout. Oui, cet OM-PSG a été à la hauteur, sur le terrain, de l'engouement médiatique et populaire qui entoure systématiquement ces affrontements. Cela n'a pas été assez souvent le cas pour banaliser ce constat. Il y a eu tous les ingrédients pour fournir un choc, un vrai, ainsi que la vitrine aguicheuse à l'international dont rêvait la LFP: des rebondissements, de l'intensité, de superbes inspirations et une opposition de style, en plus de l'enjeu au classement.
Entre les deux, c'était peut-être l'OM qui avait le plus à perdre, et les Phocéens se retrouvent aujourd'hui légèrement distancés dans la course au titre. Mais cette Ligue 1 est suffisamment imprévisible pour se retenir de tirer des conclusions définitives. On notera tout de même que Marseille a une nouvelle fois échoué à battre un concurrent direct, et que Paris ne livre décidément ses prestations les plus emballantes que sur les plus belles scènes.
La nalyse
Julien Momont - Qu'il est difficile de rationaliser un match pareil, imprégné comme peu d'autres d'une émotion intense, de niveaux d'énergie fluctuants, de dynamiques variables et parfois difficilement palpables. "À un moment donné, ça partait dans tous les sens", a d'ailleurs observé Laurent Blanc à l'issue de la rencontre.
Ce désordre, il fut principalement le fait des Marseillais. Jusqu'ici, la logique de Marcelo Bielsa était implacable et systématique: 3-3-3-1 contre deux attaquants axiaux, 4-2-3-1 contre une équipe à une pointe. Objectif: assurer une supériorité numérique de ses défenseurs face aux attaquants adverses. Pourtant, opposé au 4-3-3 parisien, le technicien argentin a quand même opté pour la première organisation. Ce choix, couplé à un marquage individuel poussé à l'extrême, a causé un déséquilibre structurel que les Marseillais ont mis une demi-heure à résoudre. "Le dispositif que j’avais proposé pour ce match n’a pas été satisfaisant", a reconnu Bielsa lui-même en conférence de presse.
Il était en effet pour le moins cocasse de voir respectivement Brice Dja Djédjé et Benjamin Mendy, les latéraux olympiens, marquer Blaise Matuidi dans le rond central et presser Marco Verratti jusqu'à l'entrée de la surface parisienne. À vouloir trop neutraliser le système adverse, Marseille en a d'abord oublié de jouer, jusqu'à perdre son organisation tactique. Par des permutations et des appels intelligents, le PSG a su s'ouvrir des espaces et s'affranchir du pressing phocéen, dépourvu des compensations qui sont l'essence de la défense en zone.
Mais l'ouverture du score d'André-Pierre Gignac, presque tombée du ciel si ce n'est que Payet trouvait systématiquement, depuis l'entame, des intervalles aux angles de la surface, a lancé le match des Marseillais, à peine refroidis par l'exploit individuel improbable de Blaise Matuidi. Mieux structuré, le pressing de l'OM lui a enfin permis de gratter des ballons haut et d'exploser vers l'avant en transition offensive, comme sur le deuxième but, celui du doublé, pour Gignac.
Les Parisiens ont toutefois dégagé une plus grande sérénité dans la maîtrise des évènements, portés par un Verratti d'un calme olympien, un Motta toujours aussi intelligent dans son placement et un Pastore inspiré techniquement. Sans oublier, évidemment, le volume de jeu d'un Blaise Matuidi plus infatigable que jamais. Il a en fait suffi au champion de France en titre de monter en régime dans l'intensité pour renverser la situation au retour des vestiaires, certes avec réussite.
Avec un soupçon supplémentaire de réalisme parisien, le match aurait même pu être plié beaucoup plus rapidement, tant Marseille s'exposait derrière et laissait des boulevards en contre. À l'inverse, les Phocéens ont peiné à créer des décalages face à un bloc regroupé pour préserver son avance. Paris était simplement un cran au-dessus, dimanche soir. Marcelo Bielsa ne s'y est pas trompé, en parlant d'un "résultat juste".
Les observations en vrac
Avoir un entraîneur intelligent sur la question de l’arbitrage et une communication ridicule sur le même sujet, l’OM l’a fait.
S’il continue sur ce rythme, Dimitri Payet va être appelé par Tata Martino pour disputer la Copa America.
On va finir par couper les bras des gars qui demandent des penaltys sur les mains involontaires.
D’ailleurs, petit rappel de la règle pour les mains: "Toucher le ballon de la main implique un geste délibéré de la part du joueur." La FIFA explique très bien tout ça, et en détail.
À chaque match, et depuis plusieurs saisons, Dimitri Payet tente systématiquement une frappe enroulée vers la lucarne opposée, sans réussite. Un taux de réussite que ne renierait pas Zlatan Ibrahimovic sur coup franc depuis quelques mois.
Ok, les "positions moyennes" ne sont pas toujours une mesure pertinente. Mais c'était quand même bien le bordel en début de match, côté marseillais.
Vu du forum
=>> PCarnehan – 19h31
Je vois bien l'idée qui consiste à accentuer l'intensité dramatique, mais le coup des bus déambulant dans Marseille, filmés en direct depuis l'hélicoptère de Canal+, c'est peut-être un peu excessif.
=>> Safet le Prophète – 20h05
Voilà, c'est ça, c'est un mix du Tour de France et de l'élection de Chirac, leur truc.
=>> Pascal Amateur – 20h39
Son équipe qui arrive en car, Jean-Michel Aulas en a longtemps rêvé.
=>> Troglodyt – 21h35
Morel en individuel sur Ibrahimovic. Gignac en individuel face au but.
=>> Baroque Obama – 22h02
Quand tu visualises les plans du caméraman d'avant-match sur Ibra, tu te dis qu'avec ce plissement rageur des yeux, il va faire un carton, tu lis même quelques quolibets lâchés avec virulences sur ses lèvres afin de motiver ses acolytes, l'air de dire: "Ce Vélodrome m'a l'air bien bouillant, je vais le refroidir..." Et bah, c'est le plus merdique.
=>> Pascal Amateur – 22h17
Qui a dit Morel est hardi?!
Les titres auxquels vous avez échappé
Le Morel à zéro
Ibra Kedavra
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Thiago & Cash
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Thauvin à point à qui sait attendre
Ayew belong to me
Thiago Motta debout
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Verratti boiseur
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