Un carton pour les barrages
La France a joyeusement disposé des Féroé pour valider sa session de rattrapage, le mois prochain... • Les observations • Larqué, le bras à couper • Le match de TF1, etc.
le 12 Oct 2009
Voilà le paradoxe : la France cède la place qualificative directe à une Serbie qui a remporté tous ses matches... sauf les deux contre la France, au terme desquels celle-ci s'est imposée à domicile avec sa meilleure prestation des éliminatoires et a obtenu à Belgrade le match nul malgré une expulsion et une ouverture du score très précoces. La conclusion, assez légitime, que l'équipe de France est une meilleure équipe que la sélection serbe ne change rien à la règle d'un jeu qui implique d'abord de ne pas abandonner de points face aux formation les plus faibles. Les Bleus payent alors leur défaite en Autriche plus que leur mise en échec par la Roumanie au Stade de France, en septembre dernier, où ils avaient été particulièrement bons... Ils auraient pu forcer leur destin au Marakana en réalisant l'exploit – accessible – de battre les leaders du groupe 7, mais ils reportent finalement leur rendez-vous avec le couperet à un aller-retour entre barragistes.
L'exploit, c'est le spectacle
Plié dans des délais raisonnables, le pensum que l'on appréhendait contre les Îles Féroé s'est finalement transformé en bon match de préparation, particulièrement plaisant, et le SAV des polémiques de la semaine passée va être difficile à assurer. Tactiquement, le 4-4-2 que d'aucuns fustigeaient par avance s'est avéré efficace aussi bien pour monopoliser la balle que pour la mettre au fond des filets. Pas de quoi remettre le 4-2-3-1 en question, surtout lorsque Ribéry et Gourcuff seront de nouveau disponibles, mais ce dispositif pourrait avoir sa pertinence contre certains adversaires. La double controverse à propos de Gignac et Benzema (1) a également fait long feu: le premier fiche deux balles dans le panneau d'affichage de la première mi-temps, le second fait une entrée explosive à même de remettre ses compteurs à zéro en équipe de France. Tout bénéfice, à l'image du bilan global de la rencontre.
L'exploit, c'est surtout d'avoir assuré le spectacle contre cet adversaire, même si l'ouverture du score a été tardive. On trouvera certes, sous des formes bénignes, les symptômes de maux bien connus. Juste avant le doublement du score, Jacobsen est ainsi en position d'égaliser, sur la trajectoire d'un coup franc joué en profondeur sans aucune réaction des défenseurs bleus. De nombreux duels ont été ratés par les attaquants. Mais le résultat s'est accompagné de la manière: celle consistant à ramener les Féroé à leur niveau en ne laissant à leurs digues quasiment aucune chance de résister.
Ce n'est évidemment pas la plus probante des victoires, mais elle témoigne à sa façon des progrès accomplis au cours de la phase qualificative, fut-ce dans la douleur. Si le match de mercredi vient conforter ces bonnes impressions, on pourra penser que l'équipe de France est prête pour affronter son double rendez-vous de novembre. Elle donne en tout cas le sentiment d'être une équipe.
(1) Le Toulousain était considéré en méforme et sa titularisation discutable. Le Madrilène, lui, a servi à la fois à dire qu'il n'y avait qu'en équipe de France qu'il peinait (suivez les regards) et/ou que ses déclarations récentes auraient dû lui valoir une sanction.
Les observations en vrac
• Qui a eu l'idée géniale de faire jouer le match contre le Petit Poucet du groupe sur le terrain du petit club qui a gagné la Coupe de France?
• Il y avait une cote pour la minute à laquelle Larqué dirait que les Bleus "dominent trop" leur adversaire?
• Info: Si depuis quelques mois Jean-Michel Larqué passe ses matches à dire "Oh il est bien frappé, oh il est bien frappé", c'est parce que la nouvelle assistante de TF1 fait les cafés glacés comme personne.
• Cruauté du haut niveau: dès qu'un féringien réussissait un contrôle, il était immédiatement châtié par Toulalan.
• Ce Nespaarsen doit être le meilleur joueur des Féroé pour que Christian Jeanpierre nous en rebatte les oreilles à ce point.
• Ce serait-ce pas André-Pierre Ronaldo, l'auteur du deuxième but?
• Ce serait-ce pas Karim Ronaldo, l'auteur du cinquième but?
• L'avantage du Roudourou, c'est que les spectateurs filmés par les caméras ne se mettent pas à gesticuler comme des déments en s'apercevant sur les écrans géants.
• Pour prendre de l'avance sur la concurrence, Mandanda a ouvert son compteur de passes décisives.
• Quand il n'y a personne pour le gêner, Sagna envoie les centres comme une machine à envoyer les balles de tennis.
• Quand il se sent bien, Gignac semble être un 38 tonnes lancé à pleine vitesse. Quand il va mal il semble le traîner derrière lui.
• Le public de Guingamp met une super ambiance, mais on n'a pas super bien compris le sens du "On est chez nous", scandé pendant la rencontre.
• 20e minute, drame à Guingamp: Jean-Michel Larqué décide de lancer lui-même la chanson de l'été de l'automne:
Wopopopopop
Wopopopopop
Wolalala
Wolalala
Ah oui penaalty,
Penaalty
Wopopopopop
Wolalala
Wolalala
Ah oui penaalty,
Penaalty
Larqué, le bras à couper
N'ayant pu se retenir de jouer au père la morale lorsque Raymond Domenech ne rendit pas au Féringien un ballon sorti en touche (1), Jean-Michel Larqué nous a surtout démontré qu'il ne connaissait pas la règle du hors-jeu. Sur le ralenti d'un rush de Gignac interrompu par l'assistant, le consultant de TF1 est d'abord catégorique ("Mmmmhh, y a pas hors-jeu!") avant de corriger: "Ah le bras. Le bras". Comme nombre de ses confrères moins qualifiés, notre expert ignore donc que la règle prévoit de juger la position des joueurs avec n'importe quelle partie du corps (la plus proche de la ligne de but)... à l'exception des bras.
À sa décharge, le révélateur (positionné sur l'image arrêtée) est une invention récente: à l'époque où il jouait, on se contrefoutait bien de savoir si l'attaquant était un poil de cul devant le défenseur (et l'on ne s'en portait que mieux). Mais enfin, l'aveu est un peu embarrassant quand on est aussi imbu de sa compétence et aussi enclin à remettre en cause celle des autres.
(1) Rappelons que JML est le destinataire présumé du "sombre abruti" prononcé par Raymond Domenech dans une interview accordée au Télégramme.
Robert Pires, champion du monde de boomerang
Sans Gourcuff ni Ribéry, comment doivent jouer les Bleus ?
Très offensivement. Face aux Féroé, il faut jouer en 4-3-3 avec Benzema devant avec Henry à gauche et Anelka à droite. Il ne faut pas se compliquer la tâche. Si tu ne joues pas en 4-3-3 face aux Féroé alors que t'as la possibilité de marquer beaucoup de buts, c'est qu'il (ndlr : Domenech) n'a rien compris.
A priori, c'est parti pour un 4-4-2 avec Govou et Henry sur les côtés, Anelka-Gignac en attaque...
Et Benzema au placard... 4-4-2 face aux Féroé, ouais... Pfff... Bon, enfin, chacun son problème.
(francefootball.fr)
Le match de TF1
Le coefficient de pénétration
Christian Jeanpierre : "Arsène et Jean-Michel, j'ai envie de vous dire que ce soir, quand même, ça devrait rentrer".
Le commentateur qui voit le spectre de RMC s'asseoir à coté de lui
Christian Jeanpierre : "On sent effectivement, il y a des ondes".
L'Albal est dans leur camp
Christian Jeanpierre : "Ne pas mésestimer l'adversaire, mais surtout il faut emballer ce match et le prendre par le bon bout".
L'équipe de Quatre sans barreur
Arsène Wenger : "L'avantage de ces équipes, c'est qu'ils sont habitués à ne pas avoir le ballon, donc ça ne les affole pas".
L'horloge parlante
Jean-Michel Larqué : "Oh le décalage est bon, oh le décalage est bon, oh le décalage est bon".
Le mec qui croit qu'on joue la Suisse
- Jean-Michel Larqué : "Je crois que l'on a pendant cette première minute, ces soixante premières secondes, à peu près la physionomie de ce que va être le match pendant quatre-vingt-dix minutes".
- Jean-Michel Larqué : "On est à la mi-temps de cette première période".
La titimania poussée un peu loin
Jean-Michel Larqué : "Dommage que Thierry ne vienne pas mettre sa tête [sur un corner]".
Le Guide du routard Glasgow
Arsène Wenger : "Ça, ça dépend vraiment du pays, parce qu'il y a des pays où les tirs sur le poteau ne sont pas cadrés".
Les titres auxquels vous avez échappé
La boîte à Guingamp
Armor l'arbitre
Noël chez Le Graët
La Bretagne, ça vous gagne
Ça leur va comme Guingamp
Gignac et Gallas à Guingamp : les Bleus en 3G+