Dans le temps réglementaire, Mandanda n'a eu qu'à s'interposer sur un centre-tir dévié (71e). À l'ultime minute du temps additionnel, il est en délicatesse avec une sortie aérienne sans conséquence.

Faute d'avoir eu à s'illustrer en défense, Gallas y est allé de son troisième but en sélection, après avoir catapulté au-dessus de la barre une tête à bout portant, complètement démarqué (37e). Il aura une occasion de même nature en deuxième, mi-temps, juste après sa réalisation (64e). Plus discret de ce point de vue, Abidal donne une balle de but potentielle à Henry, avec une passe en profondeur parfaitement ajustée (33e).




Toulalan, esprit frappeur

Évra régale les spectateurs depuis quelques rencontres. Il a figé sur place plusieurs de ses adversaires et joué les coups offensifs à fond, même si le jeu est moins passé de son côté. Son centre de la 21e minute aurait pu être décisif. Dommage que sa fougue s'exprime parfois avec des brutalités, et qu'il décline encore nettement en seconde période.
Le volontarisme de Sagna a été encore plus patent. Il se rate parfois, mais est toujours prêt à repartir et a aussi bien combiné sur son côté que centré. Lui aussi s'est fait moins présent quand les Bleus ont laissé aux joueurs offensifs le soin d'attaquer.

Toulalan a combattu sa réputation, mais le poteau l'a contrarié en repoussant sa frappe de brute à la 11e minute. Auparavant, il avait même eu le temps de se retrouver dans la surface, au cœur de deux actions chaudes. La suite a été moins spectaculaire, mais le Lyonnais a continué à y aller de bon cœur avant sa sortie à l'heure de jeu.
Moins en vedette que dernièrement, Lassana Diarra s'est quand même démené pour ne pas laisser aux Féringiens la moindre action à développer.

Govou a mis un peu de temps à s'exprimer, mais il fracasse l'équerre avec un très joli tir du gauche, déclenché subitement (24e). Plus altruiste que brillant, il a cherché à mettre ses coéquipiers en valeur.
Henry a assuré l'essentiel, à l'image de sa présence sur trois buts: il décale Anelka sur le premier, déclenche le centre détourné qui parvient à Gallas sur le troisième et c'est son tir expédié dans le buffet du gardien qui permet à Anelka s'inscrire le suivant. Des gestes ambitieux devant les cages – un retourné (21e) et une Madjer (83e) – mais peu efficaces, à l'image de ce duel perdu sur un lob trop enlevé (33e): il a été plus utile dans le jeu.




Gignac en exécuteur

La contribution d'Anelka a encore été considérable. Après s'être offert deux frappes au but que Mikkelsen a repoussées (5e et 10e), il n'est pas loin de passer (en une-deux à la 17e, en raid à la 18e). Il sert Gignac pour l'ouverture du score, mais échouera dans un face-à-face avec le gardien (78e). Juste après un nouvel essai à vingt mètres, c'est donc en opportuniste qu'il trouve enfin la réussite, à deux mètres du but, pour le 4-0.
Gignac a commencé de façon un peu hésitante. Il est devancé du bras par un défenseur (19e), rate plus (21e) ou moins (12e) ses têtes et voit sa première volée contrée (25e). La mire se rapproche avec une frappe enroulée captée par le gardien (33e), qui prélude à son exécution de la minute suivante, très analogue à celle du match aller. Son deuxième but est une merveille, on pourrait le qualifier de papinade si son avancée toute en puissance n'avait pas été conclue par un tir aussi subtil, expédié dans le petit filet opposé avec un déhanché fatal. De quoi oublier qu'il a moins pesé après la pause.


Auteur d'une entrée honorable, Malouda a rarement porté le danger dans les vingt derniers mètres, à l'exception d'un bon centre pour la tête d'Anelka (79e). Il a forcément souffert de la comparaison avec un Benzema qui a fait office de dynamiteur dans le dernier quart d'heure en étant de toutes les occasions. Deux fois, il se fait passeur pour Henry au terme d'une percée et d'un débordement, la seconde amorçant le but d'Anelka (83e et 86e), avant de s'en offrir à lui tout seul pour clore la marque. On en veut encore.
Moussa Sissoko a fêté sa première sélection en restant appliqué et en évitant les prises de risques.