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United-Barca 1991, la marque Hughes

Barcelone et Manchester United se sont souvent croisés en coupe d’Europe. Notamment le 15 mai 1991 à Rotterdam, pour une finale de Coupe des vainqueurs de coupes dont un joueur, Mark Hughes, avait fait une affaire personnelle.

Auteur : Richard Coudrais le 16 Avr 2019

 

 

Il n'est jamais bon de fâcher Mark Hughes, et le FC Barcelone, un jour, l'a appris à ses dépens. Alors qu’il l’avait viré sans ménagement trois ans plus tôt, le club catalan l'a vu prendre une savoureuse revanche le 15 mai 1991 en brandissant sous son nez la coupe d'Europe des vainqueurs de coupes. L'attaquant de Manchester United s'est chargé lui-même de régler la note et inscrire les deux buts de la défaite de son ancien club.

 

 

Le retour des clubs anglais

La saison avait débuté par un événement particulier: cinq ans après le drame du Heysel, l'Union européenne de football avait autorisé les clubs anglais à réintégrer les épreuves continentales. Pour d'obscures raisons, Liverpool, champion national, n'avait pu être présent en C1. Mais Aston Villa a pu prendre part à la Coupe UEFA (et sera éliminé au deuxième tour par l'Inter Milan) et Manchester United, tenant de la FA Cup, s’aligner sur la grille de départ de la Coupe des coupes.

 

 

L'équipe d'Alex Ferguson va se frayer un chemin jusqu'à la finale, en éliminant tout à tour les Hongrois de Pecz, les Gallois de Wrexham, les Français de Montpellier et les Polonais du Legia Varsovie. La finale, à Rotterdam, l'oppose au FC Barcelone de Johan Cruyff, fraîchement sacré champion d'Espagne et qui devient peu à peu la nouvelle référence européenne en termes de jeu offensif.

 

L'équipe catalane est largement favorite, même si elle se rend à Rotterdam sans trois de ses joueurs cadres: Guillermo Amor et le gardien Andoni Zubizarreta, tous deux suspendus, et l’attaquant bulgare Hristo Stoichkov, blessé.

 

 

En travers de la gorge

En 1986, Mark Hughes avait quitté Manchester United pour Barcelone où Terry Venables l’avait associé en attaque à Gary Lineker. Peu convaincant durant la première saison, le Gallois avait été prêté au Bayern Munich durant la deuxième, puis finalement revendu à Manchester United dès la fin de l’exercice. Un traitement que le Gallois a gardé en travers de la gorge et dont il s’est souvenu trois ans plus tard.

 

Très attendue, la finale est un peu décevante. Le Barça, censé faire le jeu, est émoussé. Son titre de champion et les trois absences ont sans doute provoqué un relâchement dans les esprits. De son côté, l'équipe de United récite à merveille son rôle de challenger. Car ce United-là se distingue surtout par son habileté à faire déjouer ses adversaires.

 

 

Deux buts en sept minutes

Ce n'est que dans les vingt dernières minutes que la rencontre se débloque. Bryan Robson, le capitaine de United tout juste remis d'une hernie, envoie un coup franc dans la surface catalane. Steve Bruce est plus prompt qu'Alexanco pour reprendre de la tête. Le ballon échappe au jeune gardien Carles Busquets, mais pas à Mark Hughes qui se précipite pour le pousser dans la cage. Sept minutes plus tard, le même Hughes échappe au marquage de la défense, part à la limite du hors-jeu et se retrouve devant le gardien sorti de sa surface. Une feinte, un crochet, une frappe tendue et cela fait 2-0.

 

 

Le Barça se réveillera un peu tard. Il réduira l'écart avec un coup franc de Ronald Koeman, en se disant peut-être que cette arme sera décisive un jour. Mais il ne reviendra pas à la hauteur de United malgré une ultime occasion de Michael Laudrup en toute fin de match, sauvée sur sa ligne par Clayton Blackmore. Entre temps, l'arbitre M.Karlsson a expulsé l'espagnol Nando. Curieusement, c'est depuis le début du parcours européen de United le quatrième joueur chargé du marquage de Mark Hughes à recevoir un carton rouge. Quand on vous dit qu’il n'est jamais bon de se frotter à lui...

 

Réactions

  • osvaldo piazzolla le 16/04/2019 à 04h49
    L'obscure raison, il me semble, était que Liverpool, en tant que désigné responsable du drame du Heysel avait écopé d'une peine plus lourde que le reste des clubs anglais.

  • Richard N le 16/04/2019 à 04h57
    L'auteur des deux articles jour tient à associer Christophe Zemmour dans la réalisation de ce doublé.

  • Richard N le 16/04/2019 à 05h02
    osvaldo piazzolla
    aujourd'hui à 04h49

    Oui Osvaldo. Précisément, Liverpool avait été suspendu pour un an de plus que les autres clubs. Il était donc prévu qu'en cas de retour des clubs anglais, les Reds devaient attendre une saison de plus (Mais c'était trop long à expliquer dans mon texte. Et puis j'aime bien le mot obscur :-) )

  • Tonton Danijel le 16/04/2019 à 09h01
    De ce parcours, je retiens surtout la boulette de Claude Barrabé lors du quart de finale retour qui avait entraîné l'élimination du Montpellier de Laurent Blanc et Carlos Valderrama (alors que les héraultais avaient ramené un nul 1-1 de Old Trafford, après avoir sorti deux récents champions d'Europe - le PSV de Romario au premier tour, et le Steaua atomisé au second tour). Y avait la place...

    MU qui a ensuite connu 5 éliminations prématurés en coupe d'Europe, avant même de passer l'hiver...

  • Ba Zenga le 16/04/2019 à 10h21
    Merci à toi Richard!

  • Mama, Rama & Papa Yade le 16/04/2019 à 11h57
    Je rejoins Tonton, y avait la place pour que La Paillade nous prive de ce très bon article sur la « patte Mark Hugues », dont le métier avait eu raison des jeunes nerfs de Pascal Baills à l’aller (bousculade de Baills suite à un attentat non sanctionné du Gallois, mimée en coup de tronche par Hugues) et de JM Thetis au retour (glaviot sur le mancunien).

    Lesté de quelques blessures et suspensions, le MHSC retrouve les Red Devils à la Mosson avec le choix de Kasperczak de titulariser en pointe le jeune Garcia, a priori n.4 dans la rotation au détriment des Garande ou Xuereb qui ne rentreront qu’en 2e MT quand tout semblait joué. Assez certains de leur solidité, les pailladins ont clairement ciblé le 0-0 pour viser le passage en demies. Le coup-franc de Blackmore juste avant la mi-temps arrive comme un direct au foie. La mi-temps tombe dans une Butte évidemment comble pour l’occasion, il est difficile de s’asseoir mais il le faut: on était aux premières loges au moment de ce maudit ballon relâché, et on est tous sonnés.

    La seconde reprise confirme que nos pailladins ne vont pas mieux. 3 minutes suffisent aux Red Devils pour plier l’affaire sur penalty. Le reste n’est que du temps de jeu supplémentaire en Coupe d’Europe pour un club qui n’en est qu’à la seconde de ses campagnes européennes, uniformément jalonnées d’anciens vainqueurs de C1 (Benfica en 88, PSV, Steaua & ManUtd en 90-91).

    On en veut tous à Barrabé, parce que la frappe est sur lui, parce que les Blanc-Lucchesi-Thetis maîtrisent bien jusque là les McClair, Hugues & Sharpe. Parce que pour preuve, ils ne tentent pas le ballon dans la boîte sur ce foutu coup-franc... Un ballon lourd, flottant, mais comme Barrabé en capte une douzaine tous les putains de matins à Grammont. C’est cruel de lui en vouloir parce que cette belle campagne doit beaucoup au gardien pailladin, héroïque au Phillipstadion comme à Old Trafford. Et c’est aussi oublier l’autre gros regret avec cette énorme balle de 2-1 foirée par Daniel Xuereb en fin de match aller.

    Aurait-elle au final changé quelque chose, ou est-ce qu’on se contentera d’invoquer le supplément de karma de certains clubs, comme vérifié récemment au Parc des Princes? Voilà donc le MHSC envoyé au musée sous-marin des navires français patrouillant en coupes d’Europe. Avec son « bar » à lui, synonyme de sa plus grosse déception continentale: à St Étienne sa barre carrée, à Marseille son Bari, à Paris son Barcelone, et à la Paillade son Barrabé. Nous voilà furtivement conviés à la table de nos meilleurs représentants, c’est toujours ça.

    Toujours est-il que Tonton a raison, oui il y avait la place.
    Malgré Mark Hugues.

  • Mix Diskerud le 16/04/2019 à 12h12
    Mark Hughes qui marquera à nouveau plus de 3 ans plus tard contre le Barça, lors d'un match de phase de groupes de Ligue des Champions pour un match nul 2-2 à Old Trafford.

    Au retour, Manchester explose face au duo intenable Romario-Stoïchkov, défaite 4-0. Alors verra-t-on ce soir un doublé d'Alexis Sanchez ou une leçon orchestrée par Suarez et Messi?

    Merci pour ce doublé Richard, et merci aux montpelliérains pour ces commentaires avisés sur un épisode de l'histoire du MHSC que je ne connaissais pas.


  • Mix Diskerud le 16/04/2019 à 12h21
    Mark Hughes qui marquera à nouveau plus de 3 ans plus tard contre le Barça, lors d'un match de phase de groupes de Ligue des Champions pour un match nul 2-2 à Old Trafford.

    Au retour, Manchester explose face au duo intenable Romario-Stoïchkov, défaite 4-0. Alors verra-t-on ce soir un doublé d'Alexis Sanchez ou une leçon orchestrée par Suarez et Messi?

    Merci pour ce doublé Richard, et merci aux montpelliérains pour ces commentaires avisés sur un épisode de l'histoire du MHSC que je ne connaissais pas.


  • Mama, Rama & Papa Yade le 16/04/2019 à 12h50
    Je rejoins Tonton, y avait la place pour que La Paillade nous prive de ce très bon article sur la « patte Mark Hugues », dont le métier avait eu raison des jeunes nerfs de Pascal Baills à l’aller (bousculade de Baills suite à un attentat non sanctionné du Gallois, mimée en coup de tronche par Hugues) et de JM Thetis au retour (glaviot sur le mancunien).

    Lesté de quelques blessures et suspensions, le MHSC retrouve les Red Devils à la Mosson avec le choix de Kasperczak de titulariser en pointe le jeune Garcia, a priori n.4 dans la rotation au détriment des Garande ou Xuereb qui ne rentreront qu’en 2e MT quand tout semblait joué. Assez certains de leur solidité, les pailladins ont clairement ciblé le 0-0 pour viser le passage en demies. Le coup-franc de Blackmore juste avant la mi-temps arrive comme un direct au foie. La mi-temps tombe dans une Butte évidemment comble pour l’occasion, il est difficile de s’asseoir mais il le faut: on était aux premières loges au moment de ce maudit ballon relâché, et on est tous sonnés.

    La seconde reprise confirme que nos pailladins ne vont pas mieux. 3 minutes suffisent aux Red Devils pour plier l’affaire sur penalty. Le reste n’est que du temps de jeu supplémentaire en Coupe d’Europe pour un club qui n’en est qu’à la seconde de ses campagnes européennes, uniformément jalonnées d’anciens vainqueurs de C1 (Benfica en 88, PSV, Steaua & ManUtd en 90-91).

    On en veut tous à Barrabé, parce que la frappe est sur lui, parce que les Blanc-Lucchesi-Thetis maîtrisent bien jusque là les McClair, Hugues & Sharpe. Parce que pour preuve, ils ne tentent pas le ballon dans la boîte sur ce foutu coup-franc... Un ballon lourd, flottant, mais comme Barrabé en capte une douzaine tous les putains de matins à Grammont. C’est cruel de lui en vouloir parce que cette belle campagne doit beaucoup au gardien pailladin, héroïque au Phillipstadion comme à Old Trafford. Et c’est aussi oublier l’autre gros regret avec cette énorme balle de 2-1 foirée par Daniel Xuereb en fin de match aller.

    Aurait-elle au final changé quelque chose, ou est-ce qu’on se contentera d’invoquer le supplément de karma de certains clubs, comme vérifié récemment au Parc des Princes? Voilà donc le MHSC envoyé au musée sous-marin des navires français patrouillant en coupes d’Europe. Avec son « bar » à lui, synonyme de sa plus grosse déception continentale: à St Étienne sa barre carrée, à Marseille son Bari, à Paris son Barcelone, et à la Paillade son Barrabé. Nous voilà furtivement conviés à la table de nos meilleurs représentants, c’est toujours ça.

    Toujours est-il que Tonton a raison, oui il y avait la place.
    Malgré Mark Hugues.

  • Mama, Rama & Papa Yade le 16/04/2019 à 12h51
    Ah crotte doublon ne tenez pas compte du second, c’est le même que le premier my bad.

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