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Ligue : le temps de la restauration ?

Gérard Bourgoin est évincé de la Ligue par des dirigeants "élitistes" qui ont déchiré le foot professionnel français sans même réussir à mettre en œuvre leur programme. Ils sont aujourd'hui contraints de rappeler leurs ennemis et de composer avec l'intérêt général.
Auteur : Jamel Attal le 23 Avr 2002

 

Gérard Bourgoin n'a donc pas survécu à l'unanimité qu'il est parvenue à dégager contre lui, et il part finalement sans ruer dans les brancards. La défection collective du CA de la Ligue a eu raison de ses velléités de résistance, lui permettant de saisir l'occasion de garder l'initiative sa propre démission. La parenthèse se referme après deux années de règne qui ont outrepassés nos prédictions pourtant pessimistes (voir notre article du 7 juillet 2000, au lendemain de l'élection de Bourgoin), notamment dans le registre du pathétique.

Le bal des hypocrites
Bourgoin n'est pourtant pas le seul responsable de l'état de discorde actuel dans le foot pro (Journal de crise), ni de la gestion catastrophique de la plupart des dossiers (faux passeports, droits de retransmission, arbitrage…). Son départ ne change rien, a priori, à la ligne politique de la majorité actuelle et à ses objectifs. Le prétexte de la mauvaise image donnée à la Ligue par Bourgoin est une façon pour le cartel Aulas de se défausser de ses propres responsabilités et de s'éviter un ridicule trop important, quitte à atteindre un écœurant degré d'hypocrisie. On appréciera dans ce registre les propos de Jean-Michel Aulas: "Il suffit de lire les comptes-rendus tous les jours dans les médias pour comprendre qu'il y a un problème de crédibilité de la Ligue" (L'Equipe TV). Au rayon mauvaise foi éhontée, on ajoutera cette déclaration faite au Progrès: "Nous avions trouvé un consensus pour mener une stratégie qui satisfasse autant les grands clubs que les plus modestes".

On évoque également le fiasco de l'appel d'offre pour les droits radio, mais à qui va-t-on faire croire que cette initiative émanait du seul Gérard Bourgoin? C'est pourtant la fable qui court, tout comme le prétexte d'une image trop marquée à droite, alors qu'il y a quelques jours encore, Patrick Proisy qualifiait Marie-George Buffet dans des termes dignes des années 50 et que la vulgate libérale d'Aulas le place sans ambiguïté aux côtés de Madelin et Sellières (voir L'ultralibéralisme expliqué aux enfants).

Recentrage
Le désastre a cependant été tellement important qu'Aulas, Campora et Martel, après avoir prouvé leur totale absence de sens politique, sont aujourd'hui contraints de rappeler à leurs côtés leur principal adversaire, l'homme qu'ils avaient imprudemment évincé à l'été 2000 malgré un bilan archi-positif, Noël Le Graët lui-même. On ne saurait mieux souligner le fiasco de nos aventuriers. L'ex-président étant intelligent, il s'est bien gardé de triompher et s'est fondu dans la structure provisoire établie autour de Frédéric Thiriez, homme providentiel et probable futur président. Il est évident que la Ligue a besoin de fins diplomates, aptes à concilier des intérêts contradictoires et à faire valoir l'intérêt général… Autant de missions dont la précédente direction fut bien incapable de s'acquitter. Avocat de la Ligue passé par la Fédération, Thiriez connaît bien le milieu et s'il est trop tôt pour voir en lui le candidat unique de la prochaine élection, il semble idéalement placé pour être celui qui réconciliera les différentes "familles" du football (joueurs, entraîneurs, arbitres, médecins, administratifs). Qu'adviendra-t-il alors de l'envie déclarée de certains dirigeants d'exclure ces familles de la gestion de la Ligue, comme cela avait été ébauché avec un "bureau" fonctionnant de manière totalement autocratique?

Et pour l'avenir?
C'est donc une majorité recomposée et rééquilibrée qui va se dégager, les ultra-libéraux ayant reconnu la nécessité d'élargir le consensus et de réunir l'adhésion de l'ensemble des clubs professionnels. Leurs objectifs élitistes devraient logiquement être révisés à la baisse, a fortiori dans un contexte d'annonce de grosse tempête économique. Il est temps en effet de resserrer les rangs.
Quels compromis et quels arbitrages définiront alors la ligne politique de l'instance? Si le retour de Le Graët semble la garantie d'une certaine modération, le Guingampais est trop pragmatique pour ne pas tenir compte des aspirations de l'actuelle "majorité", aussi fragile (et susceptible de recomposition lors du prochain scrutin) soit-elle.
D'ici à l'assemblée générale élective de Cannes (28 et 29 mai), le milieu sera aussi dans l'expectative quant au résultat des élections législatives, qui déterminera le futur ministre des sports et surtout l'orientation politique à l'égard du foot professionnel et de ses nombreuses revendications (fiscalité, cotation en bourse, propriété des droits…). Autant dire que le départ de Bourgoin n'est que le premier épisode d'un feuilleton qui se prolongera durant l'été et au terme duquel on saura vraiment où va la Ligue nationale de football.

Réactions

  • Guilmour le 24/04/2002 à 03h50
    Noel le Graet avait un bilan Archi Positif!!! Ah bon...
    Et qu'en est-il de la fuite de tous les talents francais à l'étranger jusqu'au plus jeunes!!!! des résultats des clubs francais en Coupe d'Europe depuis 5 ans (On ne me fera pas croire que les 2 ans de présidence de Bourgoin en sont à l'origine), de l'augmentation du nombre de match avec la coupe de la ligue chemin de croix de la Coupe de France...
    Désolé mais je trouve le bilan de Le Graet mauvais, moins mauvais que Bourgoin evidemment mais mauvais quand même.

  • El mallorquin le 24/04/2002 à 04h52
    Ah parce qu'il était président de club, Le Graet ? Depuis quand c'est le président de la Ligue qui est responsable des résultats des clubs ? Ou alors tu mets les deux victoires françaises en Coupe d'Europe à son actif ! N'importe quoi.

  • Guilmour le 24/04/2002 à 06h36
    Si tu crois que la ligue Espagnole n'y est pour rien dans la réussite de ses clubs, tu es bien naifs... Croix-tu que le manque de réussite des clubs Francais n'est du qu'à une mauvaise gestion. Je reproche à Le Graet de ne pas avoir pris le train européen à temps et pire de ne pa

  • Guilmour le 24/04/2002 à 06h44
    la suite ...
    de ne pas avoir fait entendre la voix de "l'exception fiscale Francaise" au niveau européen qui est, quoiqu'en en dise, l'une des raisons de la défaite du sytéme professionnel Francais.

  • Salentino le 24/04/2002 à 06h48
    Guilmour, tu es donc supporter d'Aulas & co? Le bilan de Le Graët est certes contrasté dans l'absolu (c'est un fin politique qui maîtrise trop parfaitement l'art du compromis, à mon sens), mais il est effectivement "archi-positif" quand on voit ce que ses successeurs ont fait de la Ligue.

  • le nihiliste le 24/04/2002 à 06h56
    et puis ça veut dire quoi concrètement "faire entendre la voix de l'exception fiscale française" ??? Il ne s'est pas assez plaint?

  • Guilmour le 24/04/2002 à 06h58
    OUh là là !!! Non bien sûr .... certainement pas Aulas et Bourgoin... Leur bilan est sans commune mesure dans la médiocrité avec celui de le Graet .
    Je réagissais juste sur l'article que j'estimais un peu trop élogieux sur Le Graet.
    Je sais que je me met en porte-à-faux par rapport à ce site , mais ca fait au moins 6 ans que les présidents de clubs signalent le déséquilibre fiscal par rapport à leur voisin et malheureusement Le Graet n'a rien fait pour obtenir une homogénéisation européenne pourtant indispensable...

  • le nihiliste le 24/04/2002 à 07h20
    On ne peut pas imposer aux autres pays de revoir leur système fiscal...alors t'imagines un président de ligue de football. La seule alternative est de créer une exception footbalistique en france avec la volonté des politiques français pour se mettre "à la page". Cela devient alors une question d'éthique dans ce beau pays fraternel qu'est la france ( ben quoi?)...

    Les joueurs de foot méritent t-ils de gagner encore plus en france en échange d'une renommée européenne des clubs ???

    en dehors du point de vue de chacun à ce sujet, (que tout le monde a le droit d'avoir) le graet a un bilan de gestion de la ligue autrement moins cahotique que le cartel des ambitieux et surtout en rapport avec les objectifs qu'il s'était fixé sur l'endettement des clubs et la formation (avec l'aide de la fédé certes).

    mais les bilans, de nos jours...

  • Playtime le 24/04/2002 à 16h49
    La vieille rengaine de la fiscalité...
    1) par les temps qui courent (la misère et la dureté du monde du travail apparaissant aux yeux décillés, faire des cadeaux fiscaux à des types qui gagnent des fortunes tient de la provocation.
    2) oui à l'harmonisation fiscale mais pas seulement pour "l'exception footballistique" ; et naturellement ça va de paire avec l'harmonisation des règles sociales. Et de préférence avec un alignement vers le haut, s'il vous plaît.
    3) les résultats français, faut-il le rappeler, ils ont toujours été moins bons que ceux de nos grands voisins (et le plus souvent aussi moins bons que ceux de la Belgique, de l'Ecosse, des Pays-Bas et du Portugal). Peut-être les plus jeunes d'entre nous n'en ont-ils pas conscience... Il y a vongt ans, on était heureux quand deux clubs français passaient le premier tour ! On fait quand même beaucoup mieux aujourd'hui, non ?
    4) quoi qu'on en dise, nous n'avons pas du tout la même culture foot que dans ces pays et cet obstacle culturel explique mécaniquement qu'on ait globalement moins d'argent dans nos clubs.
    5) ces fameux grands voisins s'en sortent mieux parce que la bulle spéculative audience -> recettes publicitaires -> droits télé a commencé plus tôt et plus fort chez eux ; elle s'y dégonflera aussi plus vite et plus fort. Et puis, les clubs italiens et espagnols sont peut-être moins regardants sur les pratiques illicites (matches truqués, dopages).
    6) ça n'a qu'un rapport indirect : s'il y a un supporter strasbourgeois ici, que pense-t-il de Proisy ?!?

La revue des Cahiers du football