Habitus baballe
Pour causer socio, éco, sciences-po, anthropo, histoire-géo, philo, épistémo, Adorno, filporno, Bernard Pardo...
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Franco Bas résilles le 26/05/2023 à 20h44La tribune est en accès réservé aux abonnés.
Ceux qui veulent voir l'édito avec clémence (oui, contrepet), peuvent me contacter courtoisement et discrètement (faux nez et lunettes de soleil de rigueur) à lelatin chez outlook en France.
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Lapostat le 26/05/2023 à 20h54Si vous avez du temps à perdre, vous pouvez mettre cette contrepèterie dans une AI génératrice d'images.
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Classico le 26/05/2023 à 22h21Tu nous dis être agacé d'avoir entendu des linguistes nous livrer leur camelote idéologique à la radio. C'est effectivement agaçant. Des mecs dans le Figaro nous délivrent la camelote idéologique opposée. Là dessus Le génie, homme de grande qualité par ailleurs, explique, en raillant la plèbe, que seuls les premiers livreurs de camelote auraient le droit de causer, parce qu'ils ont la Science en partage, eux. C'est ça qui a coincé, pour résumer. File moi du linguiste amoureux de son savoir et qui me l'offre gratos, sans essayer de me vendre quoi que ce soit par derrière, du linguiste qui me fasse kiffer seulement en pressant ses chouettes concepts - je regarderai pas le Figaro je te promets.
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Balthazar le 26/05/2023 à 22h58Je vous ai déjà parlé de mon goût pour les images ? Dans le Cours de linguistique générale, rien ne m'a enthousiasmé autant que la comparaison de la langue avec le jeu d'échecs.
À part ça, un exemple de propos à la fois modeste et profond sur la langue :
"Beaucoup de mots n'ont pas de sens strict, mais ce n'est pas un défaut. Penser le contraire serait comme de dire que la lumière de ma lampe de travail n'a rien d'une véritable lumière, parce qu'elle n'a pas de frontière nette."
Ça pourrait faire un quignon, mais pas tout de suite, il est tard ; même les linguistes, même les philosophes et même les amoureux ont besoin de sommeil.
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Milan de solitude le 27/05/2023 à 00h14Je veux réagir à l'image du chirurgien employée par le génie. Elle implique que la langue est un corps réduit au statut de machine (elle implique aussi, bizarrement, que la langue est souffrante, mais je ne reviendrai pas dessus). Nous avons déjà eu une discussion similaire et je te reprochais de n'appréhender la langue que comme un outil. Si je reprends ton image, je figurerais la langue non seulement dans un corps-machine mais dans un homme qui, outre son corps, a un esprit, une forme, une âme, une histoire, un sexe, etc., de même qu'une langue se prête à l'étude scientifique, mais aussi à la rhétorique, à la poésie, à la chanson, etc., et tous ces aspects disent quelque chose de la langue. En d'autres termes, le médecin, l'anthropologue, le psychologue, l'ecclésiastique, le poète, le sculpteur ont à dire sur l'homme comme le linguiste, le rhéteur, le poète, le polyglotte, le dialoguiste ont à dire sur la langue.
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Le génie se meurt ? Ah mais l'mage rit le 27/05/2023 à 06h45Merci Balthazar pour cet exemple.
La métaphore est très belle mais elle ne dit rien de bien compliqué que tu ne trouverai dans un manuel de linguistique général pour étudiant de première année mais effectivement écrit de manière beaucouo plus prosaïque. C'est pourquoi je te disais que nous n'avions pas la même acception du mot "profondeur", qui pour moi serait de réussir à mettre en mot quelque chose de
très complexe et de pouvoir en faire prendre conscience le lecteur.
Je garde toutefois la métaphore sous le coude. Ça pourrait mettre de la poésie à mon cours, merci.
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Le génie se meurt ? Ah mais l'mage rit le 27/05/2023 à 06h51Désolé Milan, ce n'était pas l'objectif recherché qui était beaucoup plus modeste. D'ailleurs j'ai également donné un autre exemple à base de physicien. Le truc c'est que je connais mieux le monde médicale c'est donc plus facile pour filer la métaphore.
L'idée qui a à priori du mal à passé puisque certains indiquent comprendre que les linguistes veulent s'arroger un droit, c'est qu'en réalité ils cherchent une place qu'ils n'ont pas. L'académie française en est le symptôme le plus visible. On pourrait croire qu'il y a des linguistes académiciens mais non pas un.
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Le génie se meurt ? Ah mais l'mage rit le 27/05/2023 à 07h38Je suis quasi en accord parfait avec Franco quant à l'intervention des linguistes hier à la radio. Et contrairement à ce que tu avancé et ce que j'essaye de faire comprendre maladroitement, c'est que la linguistique en soi n'est pas idéologique. Par conséquent, l'intervention des deux linguistes hier était pour la majorité de leurs interventions pas idéologique non plus. Elles ont fait un tacle à l'académie ce qui est de bonne guerre car elle mériterait d'être réformée pour pouvoir représenter tout ceux qui travaillent sur la langue, et parfois elles se font militantes, ce qui je trouve, un peu comme Franco, que ça gâche un peu le message. J'avais indiqué dans des posts précédents que justement leurs propositions pouvaient se discuter car là on sort de la linguistique stricto sensu.
Donc opposer deux tribunes en les faisant passer pour deux idéologies c'est très réducteurs.
Quelle discipline universitaire voudrait se faire traiter d'idéologie, car ce qu'on peut interpréter de ton propos c'est que les linguistes seraient tous des idéologues.
Tu comprendras que ça me chagrine.
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Milan de solitude le 27/05/2023 à 11h22De même pour les physiciens, qui m'éclairent sur la matière, mais ne sauraient en dire ce que les philosophes, les peintres et les métaphysiciens ont à en dire, et réciproquement. La science n'est pas le seul moyen d'appréhender le monde.
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Pascal Amateur le 27/05/2023 à 11h34Je crois que le débat n'est pas là. C'est qu'on fasse un gloubiboulga de "spécialistes" différents sous la même dénomination. Comme si tu avais Freud, Jung et Adler, et qu'on présentait chacun comme des "psychanalystes" sans rien distinguer d'autre, à la façon d'une discipline unique, tenants d'une même doctrine et tout aussi légitimes à en parler.