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Habitus baballe

Pour causer socio, éco, sciences-po, anthropo, histoire-géo, philo, épistémo, Adorno, filporno, Bernard Pardo...

  • OK Choucroute! le 19/02/2024 à 13h23
    C'est super, Markov, ça a l'air sacrément intéressant (et en plus sur une maison d'édition intègre). Et merci à Jah pour son post géant sur les tsars, par la même occase, ça donne aussi envie de se plonger dans les bouquins d'Ingerflom.

  • Markov Erratique le 19/02/2024 à 19h31
    Merci à tous pour vos sympathiques messages. En espérant que ça vous plaira.
    Red je t'ai écrit, fais moi signe si tu n'as rien reçu

  • Cris CoOL le 19/02/2024 à 19h58
    Félicitations Markov !

  • pavlovitch le 20/02/2024 à 17h09
    Tiens, tiens, le capitaine de l'équipe de Garry Kramnice qui publie un ouvrage sur les politiques écologiques. Le greenwashing de ce club de mercenaires bâti à coups de gazodollars ne connaît donc aucune limite.
    Félicitations Markov!

  • pipige le 20/02/2024 à 20h24
    Proposé en achat à la médiathèque.
    Peu de chance qu'ils acceptent, car j'ai justifié l'achat en affirmant que l'un des auteurs était presque champion du monde d'échecs...j'en ai ptet un peu trop fait ^^

  • Cush le 20/02/2024 à 20h58
    Commencé aujourd'hui pour ma part ! Je suis tombé dessus en librairie et j'ai tout de suite été convaincu par la présentation de l'ouvrage en quatrième de couverture, qui d'ailleurs réfute totalement les élucubrations de pavlo :

    « En alliant la sobriété parisienne à la capacité d'innovation niçoise, le projet Garry Kramnice a contribué à créer des synergies au sein de l'écosystème branquignol, et incarne un modèle efficace d'adaptabilité du collectif dans un environnement échecologique de plus en plus instable.
    Depuis sa création, Garry Kramnice a maintes fois prouvé la sincérité de son engagement :
    - par son implication dans la lutte contre le gaspillage des centipions,
    - par le recyclage de ses préparations,
    - par la protection d'espèces menacées comme les pions arriérés et les cavaliers en d8.
    Parce qu'en chaque enfant sommeille un branquignol qui ne demande qu'à s'épanouir, nous croyons chez Garry Kramnice à la nécessité de cultiver une réussite collective soucieuse de préserver les capacités de régénération de la bioadversité, pour semer aujourd'hui les graines du succès des générations de Garrysiens de demain. »



    (Bravo Markov. Débuter par une citation de Deleuze et Guattari sur Primo Levi c'est vraiment la méga classe, et la suite est tout aussi passionnante)

  • Red Tsar le 27/02/2024 à 18h28
    En attendant Markov (and co), j'ai fini le dernier Fressoz (Sans transition).

    En gros, le bonhomme nous explique que :
    1. L'humanité n'a encore jamais connu de transition énergétique. Les énergies ne se remplacent pas, elles s'additionnent. Ainsi, en 2023, on n'a jamais autant consommé d'énergie nucléaire, mais également de pétrole, de charbon et même de bois ;
    2. Les énergies se succèdent d'autant moins qu'elles s'imbriquent (« intrication et […] expansion symbiotique de toutes les énergies ») : il a fallu du bois, beaucoup, pour extraire le charbon puis le pétrole, du charbon pour extraire du pétrole, du pétrole pour extraire le bois, etc. ;
    3. Pour aborder correctement les défis, il convient donc de sortir d'une histoire « phasiste ». Cette histoire a été promue par les industriels puis reprise par les savants et il convient de s'interroger sur ses usages, notamment la croyance en une possible transition à venir, qui permettrait de ne pas nous attaquer aux problèmes de fond ;
    4. Les enjeux (crise climatique, dérives technosolutionnistes...) sont connus depuis longtemps. On ne peut donc pas dire que nous aurions progressé en prenant conscience des problèmes. Nous ne sommes pas meilleurs que les générations précédentes. De même, les énergies renouvelables sont anciennes (là, il reprend en partie le propos des précédents Révoltes du ciel et Apocalypse joyeuse) ;
    5. La notion de « transition » est issue du monde de l'industrie énergétique et utilisée par elle pour ses intérêts. « Grâce à la transition, le changement climatique appelle un changement de technologie et non de civilisation. »

    Heureusement que le gars est un illuminé. Imaginez s'il avait des références et était expert du sujet !
    Globalement, l'ouvrage de Fressoz est une très bonne entrée en matière pour ceux qui ne se sont pas encore particulièrement intéressés au sujet et qui, par exemple, n'auraient pas lu L'Évènement anthropocène.
    Pour les autres, il permet un temps de synthèse utile. En outre, il regorge de données chiffrées et d'anecdotes piquantes (huile de baleine, bougie stéarique, Cristal Palace...) qui rendent la lecture agréable.
    Reste que Fressoz s'arrête en chemin. Heureusement qu'À la fin du monde il fera beau pense plus loin ! Comme un apéritif avant le plat de résistance.

    Quelques extraits pour la bouche :
    1- « Après deux siècles de ''transitions énergétiques'' l'humanité n'a jamais brûlé autant de pétrole et de gaz, autant de charbon et même autant de bois. Chaque année, environ deux milliards de m3 de bois sont abattus afin d'être directement consumés, soit trois fois plus qu'un siècle plus tôt2. Le bois fournit deux fois plus d'énergie que la fission nucléaire, deux fois plus que l'hydroélectricité, deux fois plus que le solaire et l'éolien réunis (en 2019). Le bois demeure une source de chaleur essentielle pour le tiers le plus pauvre de la population mondiale, 2,3 milliards de personnes – qui sont aussi les premières victimes de la pollution. Mais les pays riches ont également vu leur consommation de bois énergie augmenter : les États-Unis en brûlent deux fois plus qu'en 1960 et l'Europe trois fois plus qu'au début du XXe siècle. »
    2- « Si l'on prend en compte le charbon incorporé dans les importations, la Grande-Bretagne consommerait 90 millions de tonnes (en 2016) – au lieu des 9 millions officiellement brûlées –, presque autant qu'à la veille de l'assaut de Margaret Thatcher contre les mineurs britanniques. De même, la France consomme non pas 6 millions de tonnes de charbon par an, mais plutôt 70 millions, une quantité proche de son maximum d'extraction des années 1960 [...]. En outre, 40 % du commerce international du charbon est réalisé en Suisse – l'entreprise Trafigura étant un acteur clé du domaine. »
    3- « L'innovation nous empêche d'avoir une conversation d'adultes à propos du changement climatique. Même si elle est constamment invoquée, elle est en réalité une simple échappatoire, une tactique de procrastination. Au lieu de musarder en rêvant d'avion à hydrogène [envisagé dès les années 1960], de ''troisième révolution industrielle'' ou de fusion nucléaire [envisagée dès 1943], il faut fonder la politique climatique sur des techniques disponibles et bon marché – anciennes ou récentes, peu importe. Il faut en même temps s'interroger sur la pertinence de leurs usages et sur la répartition juste et efficace des émissions de CO2. »
    4- « Cet essai d'histoire matérialiste n'offre aucune martingale, aucun programme de ''transition réelle'', aucune utopie verte et émancipatrice. Il montre en revanche le danger de faire reposer nos visions du futur sur de la mauvaise histoire et la nécessité, pour espérer construire, un jour, une politique climatique un tant soit peu rigoureuse, d'avoir une compréhension nouvelle des dynamiques énergétiques et matérielles. Une fois encore, le but n'était pas de critiquer les renouvelables ou même de montrer que la transition était impossible – dans les temps impartis pour les 2 °C, la réponse aurait été de toute façon assez prévisible. J'ai simplement voulu comprendre d'où provenait ce futur étrange et étrangement consensuel. Née avec ''l'âge atomique'', envisagée comme réponse lointaine des pays riches à l'épuisement des énergies fossiles, la transition a été reprise, sans justification sérieuse, pour penser le défi climatique. La transition est l'idéologie du capital au XXIe siècle. Grâce à elle, le mal devient le remède, les industries polluantes, des industries vertes en devenir, et l'innovation, notre bouée de sauvetage. Grâce à la transition, le capital se retrouve du bon côté de la lutte climatique. Grâce à la transition, on parle de trajectoires à 2100, de voitures électriques et d'avions à hydrogène plutôt que de niveau de consommation matérielle et de répartition. Des solutions très complexes dans le futur empêchent de faire des choses simples maintenant. La puissance de séduction de la transition est immense : nous avons tous besoin de basculements futurs pour justifier la procrastination présente. L'histoire de la transition et le sentiment troublant de déjà-vu qu'elle engendre doivent nous mettre en garde : il ne faudrait pas que les promesses technologiques d'abondance matérielle sans carbone se répètent encore et encore, et que, après avoir franchi le cap des 2 °C dans la seconde moitié de ce siècle, elles nous accompagnent tout aussi sûrement vers des périls plus importants. »

  • Red Tsar le 28/02/2024 à 08h04
    Donc premier paragraphe de la première page, on critique la "parisianisation".
    Page 2, aucune mention de Mbappé.

    Enfin, je me suis accroché et c'était très bien. Le livre est bien balancé, car il ya beaucoup d'éléments de base, utiles pour les néophytes, mais aussi d'autres, nouveaux et stimulants, qui font qu'un vieux routier (sans plomb) peut y trouver de l'intérêt. La question de l'articulation avec le travail, par exemple, je n'ai pas le souvenir d'avoir lu ça ailleurs.

  • Red Tsar le 01/03/2024 à 16h02
    Football sans frontière...

    Je livre sans commentaire cet extrait de la Chronique des Indiens Guayakis, de Pierre Clastres. Nous sommes au Paraguay, dans les années 1960 :
    « Les kybuchu disposaient d'un ballon de football. Ils ignoraient tout des règles du jeu, mais aimaient beaucoup courir après la balle. Des hommes se joignaient parfois à eux et les garçons, infiniment plus adroits que les adultes, s'amusaient perversement à empêcher les grands de toucher le ballon, en le leur soustrayant au dernier moment. Des bousculades se produisaient, des chutes, tout cela au milieu des cris enthousiastes des enfants.
    Or, pendant ce temps, les mères, loin de considérer le jeu placidement, sombraient très vite dans l'angoisse. Et, régulièrement, je voyais accourir auprès de moi une délégation de femmes éplorées qui me suppliaient d'intervenir sur-le-champ afin de mettre fin à ce qui, de toute évidence, allait tourner au massacre général ! ''Je n'ai pas beaucoup d'enfants ! Deux seulement !'' et de m'agiter sous le nez l'index et le majeur, pour m'encourager à les sauver. »

  • Milan de solitude le 17/03/2024 à 20h59
    J'ai le souvenir flou d'un tableau vu dans un couvent de Cuzco, qui illustre une scène qui m'était totalement inconnue, que j'ai beaucoup oubliée et que j'aimerais étudier un peu. Pouvez-vous me renseigner ? Une nuit, grâce à la complicité de deux saints (Paul et Pierre, me semble-t-il), statues qui s'animent, le nouvel abbé d'un monastère, qui comptait le déménager ou le réformer au mépris des règles de rectitude religieuse, est assassiné. Au matin, on découvre le mort dans son lit ensanglanté et, dans le fond, les statues des saints se lancent une œillade qui veut dire "bon travail !". Je ne crois pas que la scène soit légendaire (évidemment j'ai moins de certitude sur l'implication des saints). Je ne sais plus de quelle confrérie il s'agit.