Pognon, salaires, bilan comptable...

... ou comptes d'exploitation : le fil de ceux que la gestion financière des clubs de foot intéresse, en brut ou en net, avec amortissement ou non.

newuser le 30/08/2010 à 09h39

Platini qui réussit à faire une manif anti-lui pour l'exclusion de Majorque de la League Europa pour cause de sousous.

Bon ils avaient juste un trou de 60 M€, il est taquin Miguel

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le Bleu le 06/10/2010 à 11h35

Bon, où en sommes-nous ?

On a vu que la crise avait provoqué cet été un effondrement du marché des transferts, porté in extremis par les Citizens et les Merengues. De nombreux joueurs sur le marché n'ont pas trouvé preneur; le nombre de chômeurs a augmenté y compris parmi les jeunes.

C'est un grave problème pour les championnats qui vivent de la vente de joueurs. Je parle de la Ligue 1, évidemment. On ne peut pas se plaindre du "pillage" de championnat et en même temps reconnaître que sans ces ressources extérieures, indispensables pour payer de gros salaires, la L1 ne se serait jamais maintenue aussi longtemps, avec sa faible légitimité historique, dans le Top 5 européen. La 10e place UEFA nous serait plus naturelle eu égard à notre histoire et notre palmarès !

Sans ces revenus, les dettes vont s'accumuler, et tout investissement sera impossible. C'est typiquement le problème de l'OL, qui ne parvient pas à vendre certains de ses joueurs. Pour l'instant JMA s'en sort grâce à ses revenus financiers tirés de la Bourse: 15M pour la LDC + 10M d'intérêts financiers ont permis de recruter Yoann Gourcuff, et le patron lyonnais en attend énormément.

Dans l'autre sens, cette vente est pratiquement inespérée pour Bordeaux, je suis persuadé que Triaud n'attendait que ça. Ca efface le manque à gagner de la LDC et ça permet de se garder un pécule pour réinvestir l'an prochain (cette année c'était trop tard, à peine le temps d'arracher un petit Ben Khalfallah).

Si la crise ne se termine pas rapidement dans les gros championnats, nous nous dirigeons tout droit vers l'étape suivante: un effondrement des salaires. Mais probablement pas des salaires des stars, sauf si les portes des "grands clubs" leur sont fermées pour un moment. Ceux qui souffriront seront les joueurs moyens, les plus interchangeables. La Ligue 2 en particulier.

Si on est un peu conservateur, on peut juger ça moralement sain. D'abord, certains jeunes à la mentalité de mercenaires carriéristes vont être tentés de se détourner d'un secteur d'activité "out" (oui, ils sont assez nombreux à être attirés par le foot exclusivement pour l'argent). Ce sera pas le monde des Bisounours, mais c'est déjà ça. Et puis, ça fait ressortir encore plus la vacuité de la communication des transferts. Je pense qu'on a compris maintenant que dans une rumeur transfert, plus le joueur et le club évoqués sont prestigieux, plus il y a de chances que ce ne soit que de la publicité, autrement dit: du néant.
Quand Taiwo est évoqué en l'espace de quelques jours à l'Inter, au Bayern et à Chelsea, sachant qu'il est en fin de contrat et que l'OM veut le faire prolonger, on se dit que ce genre de manoeuvre commence à faire très éculé.

Il y a aussi les droits TV qui vont probablement baisser. Cela rend quasiment inévitable le championnat à 18, mais les 2 sacrifiés n'auront aucune compensation. Si on ajoute à ça la clientèle qui rechigne à payer pour des places hors de prix, cela rend encore plus indispensable la transformation de nos stades en centres commerciaux (la fameuse "diversification des revenus") avec augmentation de la capacité, pour proposer plus de places au meilleur tarif.

Je reviens si je pense à d'autres trucs que j'aurais oubliés.
le Bleu le 28/10/2010 à 14h00

J'aimerais savoir combien d'argent au total ont touché les clubs participant à la Champion's League 2009-2010, et Lyon en particulier. Quel bonus leur a rapporté leur qualification pour les demi-finales ?
Dinopatou le 28/10/2010 à 14h13

On doit pouvoir retrouver des annonces de chiffres UEFAesques, mais les comptes lyonnais permettent déjà de dire que les droits TV globaux (L1 compris) ont augmenté de 10 M€ entre 2008-2009 et 2009-2010 (et la billetterie de 2M€), et que la LDC en est la cause principale

Après d'un autre côté il faut savoir quelle part du boni s'est envolé aussi sec en primes de qualif'...
Les charges de personnel ont augmenté de 15 M€, mais il faut aussi étudier l'impact de la variation de la masse salariale "de base" (Avec l'arrivée de Lisandro par exemple qui serait le mieux payé de L1... Ok, y'a plus les salaires de Benzema - Juninho, mais faut aussi payer Gomis, etc...)
Daou le 28/10/2010 à 14h16

le Bleu
mercredi 6 octobre 2010 - 11:35

"Pour l'instant JMA s'en sort grâce à ses revenus financiers tirés de la Bourse: 15M pour la LDC + 10M d'intérêts financiers ont permis de recruter Yoann Gourcuff,"

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T'as une idée d'où sortent ces revenus ? Je comprends pas du tout à quoi ça fait référence, puisque le fait d'être côté en bourse ne rapporte pas d'argent à ma connaissance. Ou alors il s'agirait de placements réalisés par l'OL ? Si c'est ça ça me semble énorme comme intérêts (quoique, en ayant placé l'argent récupéré lors de lIPO et destiné à la construction du stade, c'est peut-être envisageable). T'aurais des précisions ou une source stp ? Ca me perturbe...

Sinon sur le reste, je te trouve bien alarmiste. Les clubs de L1 ont su diversifier leurs revenus et sont aujourd'hui, pour la plupart, rigoureux dans leur gestion. En gros quand ils vendent moins il achètent moins, et à la limite c'est pas plus mal, ça leur permet de garder les bons joueurs qu'ils ont formé. Je suis peut-être un peu dans l'excès inverse, mais je suis convaincu que ce ralentissement du marché des transferts n'est pas si dramatique que ça pour les clubs français.

A moyen terme, la baisse des droits TV pourrait constituer un problème bien plus difficile à surmonter.
Dinopatou le 28/10/2010 à 14h19

Pour info, le résultat financier de l'OL (en gros, c'est "intérêts touchés sur placement - intérêts payés sur agios, emprunts and co"), qui était de genre +3 M€/ an après l'intro en Bourse (forcément, quand t'as 100 M€ à placer) est négatif sur 2009/2010, donc je ne vois pas en quoi il entre dans le calcul d'achat de Gourcuff, qui s'est plutôt fait sur les fonds propres générés par l'intro, je dirais...
le Bleu le 28/10/2010 à 17h18

Okaydac Dino.
cachaco le 06/11/2010 à 19h59

Selon la revue Semana, cinq équipes du championnat colombien (ainsi que trois clubs de seconde division), dont le champion en titre Atlético Junior, serait menacées de disparition suite à la révision de leurs livres de comptes. Leurs dettes représenteraient trois fois leur patrimoine, ce qui est strictement interdit par la loi, a indiqué le directeur de l'Institut Colombien du Sport (Coldeportes). Celui-ci a poursuivi en les menaçant de leur retirer leur "reconnaissance" s'ils ne s'affairaient pas rapidement à effectuer les corrections attendues.
Ces équipes auront jusqu'au début de la prochaine saison (soit janvier 2011) pour sortir de cette situation inconfortable, faute de quoi la Loi 181 (connue comme "la Loi du Sport") sera mise en application: elles se verraient empêchées de participer au championnat, avec pour conséquence directe une disparition pure et simple de l'horizon sportif professionnel, car elles se retrouveraient en effet sans aucune source de revenus.
Ajoutées à cela la proposition de Loi au Parlement concernant le statut des équipes sportives professionnelles (passage de Société à objet sportif à Société Anonyme) pour rendre plus transparents les comptes des clubs de l'élite, la Colombie semble avoir pris le taureau par les cornes et se montre disposée à faire un grand ménage dans le milieu trouble du football professionnel. Des initiatives à saluer donc, en espérant qu'elles puissent inspirer certaines fédérations d'autres pays que la pudeur nous interdit de citer.
Portnaouac le 20/12/2010 à 23h18

A l'approche des fêtes, période emprunte de féérie, de rêves et douceur, jetons un dernier regard sur des choses bassement matérielles et sortons ce fil de sa léthargie pour profiter de la trêve des confiseurs, avec la satisfaction d'avoir éclairci un pan de dossier.

Ma question s'adresse aux comptables insomniaques, et porte sur l'explication plausible de l'évolution des capitaux propres d'une société.

Je vous décris le truc.

Elle a été créée il y a quelque temps avec un capital de 3.000 € ; elle a fait de bons résultats mais son capital n'a pas été modifié, les résultats non distribués ayant été placés en réserves ou au report à nouveau.

Je ne peux consulter que les grandes lignes des bilans au 31/12/2008 et 31/12/2009 et je pourrai donc pas fournir beaucoup de détails supplémentaires.

Au 31/12/2008, le total du bilan s'établit à 188.300 € et les capitaux propres représentent 26.900 € ; du côté de l'actif, on a 88.800 € d'actifs immobilisés et 99.500 € d'actifs circulants (oui, je sais ce que vous allez me dire sur le déséquilibre apparent entre le total des dettes et les actifs circulants mais une partie de la dette est liée à un compte courant d'associé bloqué).

Au 31/12/2009, le total du bilan s'établit à 169.700 € et du côté de l'actif, on a toujours les même proportions entre les immos et le circulant (respectivement 75.900 € et 93.800 €) ; en revanche, du côté du passif, les proportions ont beaucoup changé puisque les dettes ne représentent plus que 87.200 € (contre 161.400 € à l'exercice précédent) et que les capitaux propres ont été multipliés par un peu plus de 3 pour atteindre 82.500 €.

Or, le résultat net de l'exercice s'est établi à +1.900 € et le capital social est toujours de 3.000 €.

Ma question est donc la suivante : selon vous, qu'est-ce qui peut bien expliquer cette évolution des capitaux propres ?
Tricky le 20/12/2010 à 23h37

Je vais très probablement dire une connerie, n'y connaissant rien, mais :
Apport en compte courant ?