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La volonté de ne pas savoir

TRIBUNE - Que cache l'unanimisme en faveur de la candidature de Paris à l'organisation des JO 2012 et du mythe olympique tout entier? Est-il seulement permis de s'y opposer?
Auteur : Mouvement critique du sport le 27 Juin 2005

 

Le 6 juillet prochain sera désignée la ville organisatrice des Jeux de 2012. Paris étant la ville favorite, la propagande olympique bat déjà son plein. "Le consensus est total" nous dit-on, la "France entière" est derrière les Jeux, lit-on un peu partout, y compris dans la publicité de nos élus, tous groupes politiques confondus. Cette unanimité proclamée sur un "fait social total" nous semble inquiétante et dangereuse dans un pays démocratique. Vous ne vous êtes peut-être jamais posé la question des valeurs du sport et de l'Olympisme pour une simple raison: sujet tabou et consensuel comme aucun autre, le sport, fait social total, semble être un divertissement sans grande importance, un simple jeu. À l'heure de la propagande pour les Jeux de 2012 qui envahit la France, il nous semble urgent de dire "stop" au conditionnement, et de regarder ce qui se cache derrière le mythe olympique. Le sport joue des fonctions politiques, idéologiques et économiques importantes. Il est temps de le prendre au sérieux et d'ouvrir les yeux. ********** Faisons un rêve : un sondage (...) révèle que dans la population française qui a été préalablement informée et qui peut donc réellement émettre une opinion réfléchie sur le problème, 78% des personnes interrogées sont contre l’organisation des Jeux Olympiques à Paris en 2012, 86% contre les Jeux de 2008 à Pékin, et 75% jugent la doctrine philosophico-olympique réactionnaire et favorable à l’ordre établi. Soudain, les médias se réveillent, les partis politiques se divisent, les militants progressistes ouvrent les yeux et ne voulant pas se couper du peuple remettent en cause les prétendues vertus du sport et de l’Olympisme. Ce fait social total — le plus grand spectacle du monde et plus grand mobilisateur de foules — vient enfin au centre du débat. Ce n’est qu’un rêve. Le sport peut prêcher des valeurs qu’il ne porte pas (qu’il n’a jamais portées) et porter des valeurs qui ont toujours servi les pouvoirs les plus les plus durs et jamais l’émancipation des peuples comme le montre l’Histoire du sport et de l’Olympisme, rien ne permet de démanteler le consensus. Trop occupés à gérer leurs petites boutiques, les partis, les syndicats et les associations dites progressistes restent aveugles et muets. (...) Les deux commandements de la majorité des médias, partis politiques, syndicats, associations sont simples et se résument ainsi: soit ils ignorent le travail des sociologues critiques en ne répondant à aucune de leurs questions et en jugeant négligeable (par mépris des choses du corps) un phénomène social de masse; soit ils les traitent d’extrémistes en faisant preuve d’une rare intolérance. Des exemples? Le Mouvement Critique du Sport interroge les syndicats représentatifs (CGT, CFDT), des partis politiques (PS, PC) et différents organismes (Croix Rouge, Secours Populaire, etc.) sur leur soutien à la candidature de Paris 2012. Aucune réponse. (...) Le Mouvement Critique du Sport interroge des militants associatifs dits"progressistes ou d’avant-garde" (!) sur leur aveuglement face à l’importance sociale du spectacle sportif et de la "doctrine philosophico-religieuse" chère à Coubertin. Aucune réponse. La liste est loin d’être exhaustive… Quand le silence est brisé, c’est souvent l’ignorance, l’hypocrisie ou pire l’injure qui intervient. "Vous exagérez" nous disent ceux qui n’ont jamais lu une ligne de Coubertin et jamais parcouru l’histoire de l’Olympisme. Être contre les Jeux, c’est être contre la beauté, la fraternité, la santé, la loyauté, l’amitié, la paix, l’éthique, l’éducation! Il n’y a en effet que des extrémistes qui peuvent s’opposer à ces valeurs (l’objectif des apôtres de l’Olympisme est de faire croire que ces valeurs sont réellement véhiculées par le sport, et la propagande permet d’atteindre ledit objectif!). L’injure, l’hypocrisie, la volonté de conserver son pouvoir par tous les moyens remplacent le débat argumenté, l’échange de points de vue. En sport encore plus qu’ailleurs. Nous voulons dialoguer, nous disons d’où nous parlons, nous sommes qualifiés d’engagés et d’extrémistes et "excommuniés". Nos "adversaires théoriques" passent en force, circonscrivent le débat aux frontières qu’ils ont eux-mêmes fixées, refusent la confrontation des opinions, masquent leur parti pris, ont la majorité des médias à leur service, et ils apparaissent ainsi comme de doux agneaux neutres et impartiaux. Devant silence, aveuglement, refus de savoir, et paraphrasant l’excellent texte d’Alain Accardo, "De notre servitude involontaire", nous affirmons : > Qu’en sport, on ne peut pas parler d’un débat en trompe-l’œil puisqu’il n’y a pas de débat. > Que limiter l’analyse du système sportif à ce qu’il montre c’est ignorer tout ce qu’il occulte et est loin d’être secondaire. > Que quand bien même le pouvoir sportif changerait de mains, le sport ne changerait pas de logique. > Que le sport ne pourrait pas fonctionner sans un « esprit du sport » c’est-à-dire sans une adhésion subjective des individus, y compris celle des non-sportifs. De même qu’il y a un "esprit du capitalisme", il y a un "esprit du sport" qui engage au-delà des idées conscientes les aspects les plus profonds de la personnalité. Le sport secrète ce consensus subjectif et donc la légitimité dont il a besoin. > Que parler d’incorporation du système sportif n’est pas une simple métaphore. Les déterminations socio-sportives que nous intériorisons deviennent véritablement chair et sang. Le sport comme tout le social s’incarne en chaque individu et ses déterminations une fois incorporées jouent par rapport à notre façon d’être au monde le même rôle indispensable que nos os et nos tendons jouent dans notre locomotion. > Que le système sportif fonctionne peu à la coercition car il a façonné durablement corps et esprits. > Que l’adhésion sportive (et son contraire, le refus de voir le sport comme fait social total) c’est cette transformation d’une nécessité d’origine externe en disposition personnelle à agir (ou ne pas agir) spontanément dans une logique donnée. Les sportifs et les non-sportifs sont disposés à faire fonctionner le système de leur plein gré en assurant ainsi sa longévité. Plus leur adhésion (ou leur refus aveugle) est spontanée, moins ils ont besoin de réfléchir pour obéir, et mieux le système sportif se porte. Mouvement critique du sport >> Retrouvez ce texte dans son intégralité ainsi que l'ensemble des numéros de "La lettre anti-olympique" sur le site du mouvement critique du sport

Réactions

  • jeannolfanclub le 27/06/2005 à 11h24
    Cet article me fait un penser à l'épisode de la dernière guerre en Irak, où quelques penseurs disaient que la patrie était en danger parce que presque tout le monde en France était d'accord sur la non nécessité d'une intervention, qu'il n'y avait plus de débat républicain, etc, etc. Vous avez dit posture ?

    Madelin, il est pour ou contre les JO à Paris au fait ?

  • gaffoo cimii le 27/06/2005 à 11h38
    Il y a peut-être de vrais arguments sur leur site, mais l'argument centrale de l'article est qu'ils ont raisons parce que les autres refusent la discussion (vous vous rendez compte même le secours populaire s'en contre-fout c'est dire leur irresponsabilité!!!)... bref AMHA c'est l'oeuvre de grands paranoïaques.

    PS: Je ne dis pas qu'ils n'ont pas des choses intéressantes à dire... c'est juste qu'il faut avoir le courage de faire le tri entre la névrose et l'argumentation... ce qui ne sera pas mon cas!

  • à caen y'a pas... le 27/06/2005 à 11h39
    El mallorquin - lundi 27 juin 2005 - 11h17
    Cane : "Bon j'ai lu l'article en diagonale (pas sûr d'avoir tout compris d'ailleurs), je suis pas allé sur leur site, bref, je devrais pas m'en mêler mais bon... (...) Perso, je m'en fous royalement, si on les a c'est bien, si on les a pas, c'est bien aussi..."

    Merci de ton apport au débat. ;-)
    ________

    oulà, ça taille fort dès le lundi matin...
    j'espère quand même que je n'ai pas écrit que ça... (explicit lyrics : le thème du post c'était grosso modo marre de m'entendre dire que je suis une chèvre manipulée par des "pseudo-élites bobos". Ahlà, c'est résumé).

  • sea 34101 le 27/06/2005 à 11h49
    Bien vu Jean-Luc ;-),

    C'est clair, il y a trop de jargon jargonnant sans justification dans cet article pour qu'on puisse le prendre au sérieux. Employer des mots compliqués tirés de la philo et/ou de la socio, c'est bien, mais si on s'adresse à des non philosophes et/ou des non sociologues, un effort de clarté est necessaire. Au final le but même de cet article n'a pas l'air très clair : contre les jo ? contre les gens qui ne veulent pas débattre avec ceux qui sont contre les jo ? contre l'aspect coercitif du sport et pour Foucault ? contre les "valeurs" du sport "que le sport n'a jamais porté" ? Trop de sujets abordés et trop peu d'arguments ...

    Cela dit, c'est tout à l'honneur de la rédaction des cdfs de leur avoir laissé un espace d'expression.

  • LMD le 27/06/2005 à 12h03
    D'accord avec tout le monde, un texte obscur et abscons mais qui à le mérite de foutre le doigt sur un phénoméne inssuportable: cette propagande sans fin pour les JO à Paris.

    Parisien de naissance et sur 22/23eme de ma vie, pas fonciérement hostile aux JO, j'ai quand même beaucoup de mal à supporter ce deferlement dans les médias. Pour tout vous dire, c'est aussi toute la ville de Paris qui s'y est mis, les bus, métros, panneaux publicitaires, monuments, entreprises partenaires étant eux aussi décorés. Ma parole il manquerait plus que les flics porte un brassard Paris 2012 pour que ce soit complet.

    Partout ou on évoque la candidature c'est en bien. L'obtention des jeux est presenté comme une sorte de grande cause nationale et de facon unanimiste... Une belle énérgie que l'on croyait reservé aux plus belles heures des démocraties populaires. On dirait que les médias essayent de renvoyer l'image d'une candidature massivement soutenu par les francais, avec multiplication de happening populaires "spontanés", quand la plupart ont juste une opinion sur le sujet. On remarquera aussi le légér chauvinisme de nos médias qui nous explique en long en large et en travers que notre dossier c'est le plus mieux et que il y a pas moyen qu'on soit pas choisi.
    Cet unanisme énérvant devient un peu inquiétant quand on entend des trucs comme "Il faudrait ne pas faire gréve le jour de la visite du CIO, ca ferait tache"...

    Au niveau purement municipal, la mairie à quelques "vrais arguments" autre que les "JO c'est trop génial super!", à savoir que les JO serait un formidable accélérateur de dévellopement pour la ville (concrétement: garantie de financements et de bonne fin de grands travaux en cours, comme le tramway et la couverture partielle du toit du Vel... pardon, du périph) a l'instar de Barcelone 92.
    Sinon le projet en lui même est pas trop mal (faire le village olympique au Batignolles, cad porter les jeux en plein coeur de la ville) même si l'idée de me retrouver au milieu des touristes, agents de sécurités, athlétes et autres avec ce que ca implique en plein milieu de l'été à Paris, mouais.

    Par contre aucune voix aux chapitres quand au cout de l'opération, un point relativement important puisqu'on cause en milliards d'euros. Ca fait deux ans que le gouvernement nous explique qu'il n'y a pas d'argent pour les artistes, les chercheurs, les hopitaux, les services publics, les logements et aides sociales, les régions... Mais pour les JO, pas de probléme, on vient de trouver 4 milliards sous l'oreiller.

    Si les JO se font, il est certain que la Ville de Paris, la région IdF et l'Etat vont sérieusement cracher, même si notre projet est censé etre un des moins onéreux (because infrastructure sportive déjà en place), et ce serait bien qu'un vrai débat est lieu à ce sujet et sur les vrais retombées d'un tel événements: C'est bon pour l'image de marque de Paris et de la France mais bon, on a peut etre d'autres priorités à financer que de bien présenter à l'étranger...

    Quand aux retombées économiques positives, si elles existent surement, vont elles equilibrer et couvrir les dépenses engagées?

  • Portnaouac le 27/06/2005 à 12h31
    Euuh, excusez-moi si je dérange mais,... voilà,... lapin tout compris...

    Alors, c'est sûrement parce qu'il fait chaud ou parce que je suis un peu neuneu aussi, ou probablement parce qu'il m'arrive de regarder du sport à la télé et d'en faire un peu aussi, mais il y a une expression (parmi d'autres) que je ne comprends pas et qui m'a pourtant l'air vachement importante, vu qu'elle est répétée à plusieurs reprises ; c'est celle de "fait social total".

    Je soupçonne vaguement que ce vocable doit être utilisé pour désigner les idées auquel tout être humain normalement constitué et raisonnablement libre d'exprimer ses opinions se doit d'adhérer (genre "la guerre c'est pas bien" ou "la paix c'est super") mais si quelqu'un pouvait me le confirmer ça m'aiderait sûrement à comprendre mieux le texte.

    Enfin, plus tard parce que là, je m'en vais pour aller pratiquer un sport (non-olympique mais qui l'a été il y a longtemps et souhaiterait le redevenir).

    A+

  • anahuf le 27/06/2005 à 12h53
    >> portnaouac

    Le "fait social total" est un vieux concept sociologique, assez fondamental, inventé par Marcel Mauss* qui considère qu'on ne peut aborder un phénomène ou un objet d'étude sans le relier avec l'ensemble des caractéristiques d'une société.

    Je crois que dans l'article, il s'agit de souligner que le sport et ses idéologies constituent un système entier, profondément imbriqué dans la société contemporaine. L'auteur regrette justement qu'on ne le traite que sous des angles partiels (l'actualité des compétitions par exemple, ou la candidature de Paris aux JO), sans jamais se poser de questions sur tout ce que mobilise le sport et ses "valeurs", jamais discutées ou soumises à la critique...

    * "L'essai sur le don" est un texte superbe, fondateur pour les sciences sociales, et dont la lecture est assez facile. A partir d'exemples tirés de l'étude des Inuit, Mauss montre que les raisons apparentes d'une pratique sociale masquent en réalité des nécessités plus vastes et plus fondamentales pour une société.

  • Clivier1 le 27/06/2005 à 13h06
    Je dois humblement avouer que la lecture de cet article m'a considérablement ennuyé.

    Et que les J.O, je m'en contrefous comme jamais. A dire vrai, je ne saurai pas dire pourquoi. Mais je m'en fous.

    Et le fait qu'un ancien président du CIO en 1935 ait dit qqs trucs bien horribles:

    «Certains Juifs doivent maintenant comprendre qu’ils ne peuvent utiliser les Jeux comme arme dans le boycott des nazis »
    Avery Brundage, Ancien Président du CIO (1935)

    ne change rien à l'affaire.
    Car je maintiens à penser que ca c'était y a 70 ans...

  • JPDarky le 27/06/2005 à 13h15
    Sea 34101:
    "C'est clair, il y a trop de jargon jargonnant sans justification dans cet article pour qu'on puisse le prendre au sérieux. Employer des mots compliqués tirés de la philo et/ou de la socio, c'est bien, mais si on s'adresse à des non philosophes et/ou des non sociologues, un effort de clarté est necessaire."

    Je dois dire que je suis moyennement d'accord avec ceci. En effet, je crois que justement, un des meilleurs moyens d'arriver a se faire une place dans une communaute, groupe ou quoi que ce soit dans lequel le discours a une place [science, journalisme, usw], en l'usurpant [la place], est d'utiliser un vocabulaire abscons, en decalage par rapport a la communaute, au groupe, au milieu dans lequel on cherche a parader / se faire mousser / grimper les echelons, etc etc.

    Selon moi [et c'est un avis que je partage, mais il est humble, l'avis [pas moi]], evidemment, cela necessite d'utiliser le-dit vocabulaire 'externe' en question du haut-evrs le bas.

    Ce que je veux dire, c'est que, un exemple au hasard, si tu es un physicien modeste, pas nul, mais bon, pas une fleche non plus, un bon plan, ce serait par exemple d'aller voir des biologistes, dont beaucoup ont un complexe [ridicule, le complexe] par rapport a la physique ou les maths [eut egard a la stupide classification datant de Mathusalem ordonnancant les sciences par ordre de "valeur", math > physique > chimie > bio ,...] et de s'integrer dans le labo en question. Tout le monde est "pour", ouais, c'est super, on va avoir plus de repondant du cote science dure, youpli youpla. Et toi, la, t'es peinard, tu peux recycler tes connaissances acquises en Deug 2eme annee en faisant passer ca pour de la rocket science, et LA, ce qu'il faut faire, justement, c'est utiliser le plus possible des mots abscons, etrangers au vocabulaire biologique, ca fait riche.

    N'etant ni physicien, ni biologiste, je me permets.

    Donc, non, je le dis, [et la je ne parle pas specialement de ce que les gens du "Mouvement Critique du Sport", parceque ca se lit quand meme finalement ce qu'ils ont ecrit, j'ai du m'y reprendre, mais ce matin a 7h40, c'est vrai que j'ai eu un peu de mal], je le pense, au contraire, si ton agenda c'est de parader, de faire le farot devant un public ebahi, alors qu'en fait tu vaux pas tripette, il est de bon ton d'utiliser un vocabulaire non optimal pour la reception par l'auditoire.

    D'ailleurs il ne s'agit pas que de vocabulaire, simplement de posture, de facon de traiter les sujets, par exemple. Et ca ne se reduit pas a la science d'ailleurs, je suis sur qu'en journalisme, ou peri-journalisme, d'informations, voire meme de sports, on peut trouver ce gener d'attitude. Je crois meme que cela ne doit pas etre toujours fait sciemment, c'est juste que c'est un bon plan, pour produire a peu de frais, du discours trouvant un public.

    Le seul probleme, c'est que parfois, l'imposteur en question se prend au jeu, croit vraiment qu'il est au dessus du lot, puisque passant son temps a debiter des phrases qui font riche a un auditoire forcement conquis puisque non au courant de la mascarade qui se joue devant lui [et qui n'a en general simplement pas le temps materiel de verifier que les beaux discours, apres avoir lu trois bouquins ou ecoute trois trucs a la radio, il pourrait faire les memes]. Et donc, nourri de cette certitude, le presomptueux s'en retourne vers son milieu / son domaine / son village inital et la se prend soudain le mur de la realite dans la face.

    Mais bon, c'est quand meme vachement pratique pour epater les filles a la K'Fet en roulant un tar-pe tout en citant du Bourdieu ou du Debord [option K'Fet de sciences], ou en devisant sur les particules elementaires [option K'Fet de lettres, droit, philo] et en montant le volume parceque c'est Louise Attaque ou La Tordue.

    Blourg.

    JPDarky
    [Note de Bas de Page 1 : oui, j'aime bien les textes auto-referrents][ca fait classe]
    [Note de Bas de Page 2 : Coluche est un contre-exemple de l'utilisation haut->bas du langage, dans le cas du "meilleur employe de chez Ledermann" [(c) P.D.], Coluche a pu faire son trou dans le monde des medias jusqu'a la politique [ie, l'amendement Coluche sur le rabais d'impot pour les dons aux oeuvres reconnues] en empruntant le sens inverse d'un point de vue langage.]

  • Clark Gaybeul le 27/06/2005 à 13h18
    Comme toujours, les sociologues parlent aux sociologues.

    Pour ou contre les JO, c'est bateau mais intéressant comme débat.

    S'interroger sur la propagande et l'unanimité forcée pour les JO c'est aussi intéressant.

    Sauf que je soupçonne le ou les auteurs de cet article de se moquer du fond du sujet.

    L'important c'est de blablater de concepts sociologiques compris uniquement par leurs homologues.

    Ainsi donc, ceux qui prétendent éclairer les simples d'esprit que nous sommes font tout pour que l'on ne soit pas en mesure de comprendre ce qu'ils ont la bienveillance d'essayer de nous expliquer.

    Et voilà, en écrivant ce dernier paragraphe, j'attends la réplique qui va suivre ou on va me traiter d'anti-intellectuel primaire.

    Mais, très franchement, ce genre d'article, ça m'énerve.

La revue des Cahiers du football