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Leur montrer qui c'est Raùl

Sans grigris, sans chichis, Raùl Gonzalez Blanco est entré dans l'histoire du football. En forçant la porte à coups de pieds.
Auteur : Ronald Déboire le 19 Fev 2009

 

Cela semblait tellement évident, inéluctable, que l'information est passée comme si Ulrich Ramé avait fêté son quatre centième match en L1. Il faut dire que voir Raùl marquer, c'est arrivé souvent. Pourtant, en ouvrant le score à la quinzième minute de ce match face à Gijon sur un centre de Sergio Ramos, le numéro sept madrilène inscrivait son trois-cent huitième but en match officiel sous le maillot du Real. Raùl devient le meilleur buteur de l'histoire du club, en détrônant au passage le mythique Alfredo Di Stefano. Que Pelé et Romario nous pardonnent de considérer que ça vaut bien mille buts marqués dans des championnats plus exotiques.

raul_2.jpg


Blanco en la casa blanca

On pourrait s'attarder sur les chiffres et les statistiques, les disséquer, les détailler, les analyser: rappelons seulement qu'il en est aujourd'hui à 309 buts en 684 apparitions sous la tunique de la Maison blanche, qu'il est le meilleur buteur de l'histoire des coupes d'Europe avec 66 réalisations, dont 64 en Ligue des Champions, et le meilleur buteur de la sélection espagnole dont il a porté 102 fois les couleurs, pour 44 ballons au fond des filets.

Son palmarès est à la hauteur de l'exploit, lui qui a contribué à faire du Real le club le plus titré d'Europe après avoir été formé chez le rival de l'Atletico, dont son père était un fervent supporteur. Reste l'énigme: comment ce joueur ni spécialement rapide, ni spécialement puissant, pas très impressionnant balle au pied, à la technique beaucoup moins soyeuse que celle des artistes qu'il a côtoyés, a pu inscrire autant de buts dans le foot moderne? Il faudrait parler de ses courses aussi incessantes qu'intelligentes, de ses démarquages parfaits, de ses prises de balles très propres et de ses contrôles orientés, de ses passes précises au timing parfait. De cette faculté à se situer dans l'espace, vis-à-vis de ses coéquipiers, de ses adversaires, et surtout vis-à-vis du but, qui lui permet d'avoir un temps d'avance pour ajuster ses frappes, rarement puissantes mais diaboliquement précises.



raul_3_lucarne.jpg
309 : on peut préférer le modèle sochalien.

De Butragueño à Van Nistelrooy

Pas de roulette Zidanienne, pas de passements de jambes brésiliens, pas de dribble spécifique chez ce joueur au style dépouillé à l'extrême: le seul geste caractéristique de Raùl qu'on a en tête, c'est celui de son poing gauche serré qui monte vers sa bouche, pour embrasser son alliance après chacun de ses buts.
Au-delà des chiffres, les noms associés à Raùl font partie de sa légende. Ses partenaires sur le front de l'attaque madrilène: Emilio Butragueño, Iván Zamorano, Davor Suker, Fernando Morientes, Ronaldo, Michael Owen, Ruud Van Nistelrooy. Il a été servi par Míchel, Michael Laudrup, Roberto Carlos, Steve McManaman, Luis Figo, ou Zinédine Zidane. Il a côtoyé Manuel Sanchis, Fernando Hierro, Fernando Redondo, Clarence Seedorf, Claude Makelele et Fabio Cannavaro.

On pourrait établir un parallèle entre lui et un autre joueur fidèle à un club de légende, maintes fois titré, partenaire d'autant de joueurs exceptionnels et d'une foule de Ballons d'Or, sans jamais accéder lui-même à cette récompense individuelle. Paolo Maldini n'aura, comme lui, connu le succès qu'avec son club, jamais sous les couleurs de son pays. Pire, leurs sélections respectives ont été couronnées sitôt après leur départ, voulu pour l'un mais pas pour l'autre. Il sera bien temps de rendre hommage à  Raùl au mois de juin.

Réactions

  • leo le 19/02/2009 à 17h31
    Ca fait plaisir de te relire, miss Aurélie.

    Et ça fait plaisir de lire des commentaires plus positifs que lors d'un précédent article des Cahiers du Football sur Raul.

    En réalité, je n'ai pas grand chose à rajouter, ça fait bien assez (trop) longtemps que je fais l'éloge de Raul sur ces pages...Fernando Hierro avait raison, el Ferrari les a tous dépassés
    Pour ce qui est du Ballon d'Or, oui, Raul aurait pu l'avoir, et son nom a plus sa place auprès de ceux de Di Stefano, Cruyff ou Platini qu'Owen, Nedved ou même Shevchenko. Ce qui est sûr, c'est que je ne parlerai probablement pas à mes petits enfants de Nedved ou d'Owen ni de Cannavaro. En revanche, Raul et Maldini...

  • Pierre Des Loges le 19/02/2009 à 17h56
    A propos de ballon d'or, j'avais fait une petite vérif' concernant la référence des goleadors, et Gerd Müller ne l'a eu qu'une seule fois, en 1970. Bon, c'est vrai qu'il a souffert d'être de la génération des Cruyff et Beckenbauer, mais quand même, une seule fois pour un buteur aussi prolifique et bien souvent décisif...

    Le ballon d'or est une récompense qui malheureusement donne trop de poids aux performances de l'équipe, sur une seule saison, et prime rarement la régularité. Avec parfois des hold-up dans la même équipe: Buffon le méritait plus que Cannavaro en 2006, Roberto Carlos plus que Ronaldo (primé juste pour la coupe du monde) en 2002.

  • Hurst Blind & Fae le 19/02/2009 à 18h53
    Il faudrait vraiment qu'on se force à ne plus considérer cette vaste blague qu'est le ballon d'or comme une récompense importante.

  • sansai le 19/02/2009 à 19h46
    De toutes façons, une récompense individuelle dans un sport collectif... Ne peut avoir qu'une valeur très, très relative.

  • aurélie le 19/02/2009 à 20h04
    merci, c'est sympa de te lire aussi Léo ;))
    ..........

    Cadeau à José-Mickaël (et ceux intéressés)....le but qu'il nous a conté en 95/96 contre Ferencvaros
    lien


  • José-Mickaël le 19/02/2009 à 20h24
    leo
    jeudi 19 février 2009 - 17h31
    > Pour ce qui est du Ballon d'Or, oui, Raul aurait pu l'avoir, et son nom a plus sa place auprès de ceux de Di Stefano, Cruyff ou Platini qu'Owen, Nedved ou même Shevchenko.

    Pour moi, Chevtchenko (c'est comme ça qu'on l'écrit en français, je le rappelle - d'autant que c'est les Cahiers qui nous l'ont appris) mérite son Ballon d'Or, et j'ai même tendance à croire qu'il en aurait mérité un ou deux autres. En 1998-99, le Dynamo Kiev en 1/2 C1, c'est lui. Et ensuite, dès sa première année à Milan, il a marqué but sur but, et ça a continué tous les ans. C'est sa régularité qui est exceptionnelle, et qui désigne à mon avis le très grand champion, qu'Owen (par exemple) n'est pas.

    aurélie
    jeudi 19 février 2009 - 20h04
    > Cadeau à José-Mickaël (et ceux intéressés)....le but qu'il nous a conté en 95/96 contre Ferencvaros lien

    Merci beaucoup !!!! Je vais aller voir ça. Hé, le fichier ne fait que 5 Mo, ce qui arrange bien ma connexion lente !

  • Qui me crame ce troll? le 19/02/2009 à 21h30
    Non mais voilà ce que j'appelle un beau but, un but qui n'est pas une praline chanceuse de la moitié du terrain. Wow!

  • José-Mickaël le 19/02/2009 à 22h45
    Rhaaaa, j'arrive pas à le télécharger, ça coupe au bout d'une trentaine de secondes... Bon, heureusement que je l'ai en mémoire. :-)

  • Rivelino le 20/02/2009 à 00h19

    Ah j'adore les commentaires qui des qu'on parle de " ballon d'or " vient s'ajouter les phrases style " il ne l'a pas eut parce qu'il n'était pas assez glamour ".

    Si Raul n'a pas eu de ballon d'or , à l'instar d'un Maldini ou d'un Steven Gerrard c'est que tout simplement sur chaques années , certains étaient ( peu sans doute ) un poil plus régulier lors d'une saison.
    Pour moi il n'y a pas de scandale sur eux.

    La particularité de ces joueurs par rapport a d'autre : Zidane , Ronaldo pour ne citer que eux c'est leur évolution club par club et en équipe national.

    Après bon la petite pique des cahiers du football sur les records de but de Pelé me fait bien rire , oui il jouait peut etre dans un championnat dit " exotique " mais bon ca n'empechait pas le Santos de foutre des taules aux cadors européen...

    Ah les Cdf est cette volonté de toujours aller a l''encontre de la majorité. Enfin bref voir associé Raul et Pelé dans la même phrase ca m'a juste laissé perplexe.




  • aurélie le 20/02/2009 à 01h15
    José-Mickaël :
    Je l'ai mis sur dailymotion, j'espère que je vais pas avoir un souci de copright
    lien



    .......................................................................................


    Rivelino
    ...........
    certains étaient ( peu sans doute ) un poil plus régulier lors d'une saison.
    ...........
    Je vois pas en quoi un attaquant qui a mis 8 buts toutes compétitions confondues (club et sélection) dans les 4 premiers mois de l'année (diverses blessures et irrégularité ...et à ça ajoute 3 semaines de blessure en novembre), qui a marqué à l'arrivée moins de buts (37 buts en 57 matchs pour l'anglais ; 46 buts en 67 matchs pour l'espagnol), qui est un moins bon joueur que lui tout court et qui avait déjà moins d'aura à l'époque que Raul, était plus régulier et méritait d'être Ballon d'or en 2001 à la place du 7 madrilène.

    Et qu'on ne me parle pas des 5 trophées de Liverpool cette année là :
    -Raul, en 2001, c'est vainqueur de la Liga (meilleur buteur de Liga), demi-finaliste de la C1 (meilleur buteur de la compétition), vainqueur de la supercoupe d'Espagne.

    Liga+demi de la c1+supercoupe d'espagne ça vaut plus que cup+uefa+chield (supercoupe d'angleterre donc)+supercoupe d'europe+coupe de la ligue (coupe qui n'existe pas en espagne et à laquelle owen n'a participé qu'à un match pour le titre de 2001)....et en plus à ça vous y ajoutez les titres individuels de Raul (meilleur buteur c1 et liga).



    Même aujourd'hui vous vérifierez que généralement à la mi-saison (juin ou juillet ça dépend s'il y a une compétition internationale style euro ou coupe du monde), on peut voir se dégager un certains nombres de joueurs pour le top ten.

    En 2001 (donc pas d'euro ou coupe du monde), à la mi-saison, on parlait principalement de Kahn, Raul, Totti et de nouveau Figo.
    Owen, vu ces 4 premiers mois de l'année assez pauvres, n'était évidemment pas mentionné et ce n'est pas son coup d'éclat en finale de la cup qui allait le faire rentrer dans les favoris à la mi-saison.
    Après la mi-saison, c'est là que Owen a le plus de ses faits d'armes :
    il y a eu le triplé contre l'allemagne et il a pas mal scoré en angleterre mais pas beaucoup plus que Raul en Espagne.


    Sinon, il y a le prix fifa en fin d'année aussi et généralement le vainqueur du ballon d'or gagne le prix Fifa ou minimum finit dans les 3 premiers, là vous vérifierez qu'à ce classement Owen a finit 8ème en 2001.



La revue des Cahiers du football