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Un Marseille à trous

La nouvelle crise traversée par l'OM avive le procès de ses dirigeants, qui risquent aujourd'hui de tomber de la branche qu'ils ont eux-mêmes consciencieusement sciée...
Auteur : Jamel Attal le 15 Nov 2004

 

Depuis un an, l'OM de Christophe Bouchet a l'amabilité de confirmer, avec une constance remarquable, la plupart de nos pronostics sur l'avenir du club (voir Le difficile An II de l'ère Bouchet-Perrin, Requiem pour Perrin et OM: la déconstruction). Le mérite n'est pas grand, tant le président marseillais est parti d'une situation qui laissait espérer un vrai changement, pour en arriver à une autre qui résulte d'enchaînements de plus en plus prévisibles. Et quelle triste satisfaction de voir que l'OM retourne s'enliser dans les mêmes éternels bourbiers… La décomposition est avancée ? Cette fragilisation présidentielle dont nous avions dit qu'elle serait la principale conséquence – à moyen terme — du limogeage de l'ex-Troyen, on en mesure bien les effets aujourd'hui, tant cette fragilisation a été aggravée par les décisions ultérieures. Alors que Bouchet avait apparemment préservé sa position en janvier dernier, reportant l'essentiel des responsabilités sur son entraîneur, c'est désormais lui qui fait figure de premier responsable. L'ironie veut aussi que la situation sportive olympienne n'apparaît pas plus catastrophique aujourd'hui qu'elle ne l'était alors: alors 6e avec deux matches en retard à l'issue de la 20e journée, à cinq points du troisième, le club est actuellement 6e (4e ex-aequo, même), à trois points du podium au bout de quatorze journées. Ironie toujours : à l'époque, Christophe Bouchet avait pris prétexte de l'approche d'un match de coupe contre Paris pour précipiter une éviction pourtant longtemps remise. Parmi les déclarations qui fusent actuellement, certaines apparaissent comme le symptôme d'une fébrilité ou d'une fragilité très profonde, qui confirment la "perte de contrôle" déjà sensible durant l'été. Christophe Bouchet voit dans la première mi-temps contre Paris "44 minutes de bonheur", et Fabien Barthez la meilleure période de l'OM depuis le début de la saison… Il est tout de même extraordinaire d'entendre qu'une réduction du score avant la pause (par Boskovic lors de la réception du PSG) suffisait à abattre une équipe, tout comme il est hasardeux de voir dans une piètre victoire contre Strasbourg le signe d'un redressement. La méthode Coué finit par avoir des effets inverses de ceux escomptés, attisant la colère des supporters. Conspué, Bouchet laisse les micros à Pape Diouf qui se réfugie dans la pauvre rhétorique des "forces vives", Barthez et Lizarazu excluent autoritairement le départ d'Anigo, Pedretti et Luyindula ne savent plus où ils habitent, les associations de supporters désertent les tribunes du Vélodrome et occupent celles des médias, Jean-Claude Gaudin monte au créneau, la presse mitraille à balles réelles… Château de cartes sur fondations minées Le drame est bien qu'on n'évalue pas l'état de santé de l'OM sur des éléments rationnels, mais sur l'appréciation, au jour le jour, de l'état de ses ambitions. Une question se pose : un club qui se reconstruit en permanence, un club qui s'est infligé une nouvelle révolution au cours du premier semestre, pouvait-il raisonnablement se fixer l'objectif du titre? Si l'environnement exige cette ambition, les dirigeants phocéens n'ont-ils pas eu le tort de l'afficher, au lieu de planifier cet accomplissement sur plusieurs années, en commençant par restaurer l'image du club et sa constance sportive? Mais ils avaient tant à se faire pardonner… Car c'est bien le prix de la fin de saison passée et de l'intersaison qu'il faut payer maintenant. Sans qualification pour la Ligue des champions, et avec le départ de Didier Drogba, le staff a dû compenser en promettant la lune: la "meilleure équipe depuis dix ans" et la première place du championnat… En totale contradiction avec le choix, particulièrement mal assumé, de remanier profondément l'équipe en se privant de son meilleur joueur. José Anigo voit de la même façon ses atouts démentis par l'opinion, désormais généralisée, qu'il n'a pas les épaules pour diriger une équipe comme l'OM. Sa marseillitude lui épargne une vindicte trop personnelle, mais sa compétence tactique incertaine en annule les avantages. Pourquoi l'avoir maintenu au terme de la saison précédente? L'adhésion des joueurs pouvait-elle tenir lieu de viatique pour un nouveau bail à un poste aussi crucial? Bouchet n'a-t-il pas principalement vu en lui un personnage capable de contrebalancer sa propre froideur et sa distance au milieu, tout en présentant l'immense avantage de ne pas lui faire de l'ombre? Étaient-ce des raisons suffisantes pour ne pas placer un "bâtisseur" à la tête du secteur sportif, Pape Diouf n'ayant pas vocation à assumer ce statut? Bouchet à son propre piège Ayant distribué les bâtons pour se faire battre, Christophe Bouchet prête donc le flanc aux critiques qui s'abattent de toutes parts. Même ses succès (redressement financier, développement des infrastructures), réinterprétés comme une obsession du business et du marketing, se retournent contre lui et alimentent son image de cynique sans scrupule. "Quelle est la politique du club? Il n'y a aucune lisibilité. On a l'impression que tout est inféodé au fric et à l'économique. L'aspect sportif est totalement négligé" déplore par exemple un membre du groupe "MTP" cité par le Midi Libre. Le président de l'OM s'est mis tout seul sur la sellette, il était dos au mur avant même le début de la saison, sans le moindre droit à l'erreur. Et alors que l'effectif — et les recrues en particulier — offrent en théorie la possibilité de constituer une bonne équipe, le marasme des résultats conduit tout le monde à conclure au complet ratage du casting, à constater le divorce entre le public et les joueurs, et à faire porter au départ de Drogba une responsabilité absolue. Au regard de la situation actuelle, toutes les décisions que Bouchet a prises ou n'a pas prises apparaissent rétrospectivement comme autant d'erreurs — à commencer par l'échec des négociations avec Laurent Blanc. Si d'aucuns ont pu penser que ses revirements permanents (voir "Tout et son contraire", Cahiers du football n°9) n'étaient que le lot de sa fonction, il est clair qu'aujourd'hui ils constituent autant de pièces à charge contre lui. "L'environnement" du club, cette entité aussi protéiforme que puissante à Marseille, semble désormais liguée contre lui, prêt à lui faire payer son arrogance, et lui-même se trouve à la merci d'une décision de Robert Louis-Dreyfus. Aujourd'hui, il n'y a pas de certitudes que l'éventuelle éviction de José Anigo constitue véritablement une solution, ni à court, ni à long terme. Le départ hypothétique de son président n'offrirait pas plus de garanties quant à l'avenir, et n'apparaît comme une panacée qu'aux yeux des supporters. Le problème est que le recours à la stabilité, décrédibilisé par des politiques antérieures qui s'en sont si peu souciées, apparaîtrait aujourd'hui comme un coupable statu quo… On l'a cependant dit au début de cet article: la situation de l'OM n'a rien de désespéré au regard du classement de la L1, du moins s'il laisse provisoirement de côté ses rêves immédiats de titre national. Un redressement n'est donc pas exclu, même si le chemin est étroit et rendu d'autant plus périlleux par une pression actuellement proche de l'insoutenable. La problématique est pourtant simple: pour grandir et s'inscrire dans la durée, l'OM doit pouvoir survivre à de telles crises. Dommage qu'il se soit privé de tant de moyens d'y parvenir.

Réactions

  • BrrU le 16/11/2004 à 14h10
    Ric@rdo Baggio, j'ai voulu réagir seulement à la comparaison systématique entre nos 2 derniers coaches, alors que Perrin n'a rien prouvé de plus, en tant que tacticien que José (ceci dit, je n'en suis pas un farouche défenseur, mais j'ai du mal à accepter qu'on lui oppose un "génial" Perrin.

    Je partage alors ton point de vue sur d'autres aspects que je n'ai pas exprimés et salue ta grande tenue quand il s'agit du cas Fiorèse qui n'est pas un joueur de foot, que ce soit cette année, ou même l'an dernier à Paris. C'est un type souvent au centre de polémiques pourraves (plongeons, trasferts...), et ce ne peut pas être mis que sur le compte du hasard.

  • JihaiR le 17/11/2004 à 12h23
    BrrU - mardi 16 novembre 2004 - 11h56
    Perrin s'est fait viré du Quatar, ce qui est une performance...

    Mouais, la gestion des clubs là-bas n'a rien à voir avec une quelconque logique sportive, alors je me garderais bien de porter un jugement sur ce qu'il s'est passé.

    Cf le reportage (enfin, ça faisait longtemps que j'attendais ça) sur le foot au qatar dans €0.80 du jour

  • redondo13 le 17/11/2004 à 13h05
    heu les gars vous trouvez pas qu'essayer de savoir qui est le meilleur entraineur d'anigo ou de perrin ,un an aprés que ce dernier ce soit fait virer, c'est pas un débat d'arriére garde?

    moi le sujet est clair perrin et anigo sont tout les deux en erreur de casting a l'om ,le premier pour des raisons psychologiques et mentales ( c'est bien beau d'etre un bon tacticien il faut encore savoir parler aux gens, motiver ses joueurs et éviter de tromper sa femme dans son bureau de la commanderie) et le dernier pour des raisons tout aussi rédhibitoires de compétences tactiques.

    d'un côte on a un sociopathe ambitieux qui s'est transformé en tyran du vestiaire, de l'autre un entraineur de niveau CFA, un peu bravasse, qui pense compenser ses lacunes par de la testostérone et de l'amitié virile.

    Dans les 2 cas on va pas loin!

  • BrrU le 17/11/2004 à 14h09
    Après j'arrête sur ce fameux débat d'arrière garde : PERRIN N'EST PAS UN BON TACTICIEN !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    Il s'est fait viré du Quatar alors qu'il entrainait le club leader du dernier championat qu'il a fait plonger (le dit club était tout de même vainqueur de la champion's league Asiatique !!!).

  • JihaiR le 17/11/2004 à 15h15
    Le culb vainqueur de la CL asiat', c'est le club de Metsu, pas celui de Perrin, enfin je crois.

    Toni Turek doit avoir ça dans ses archives de revue de presse

  • Toni Turek le 17/11/2004 à 15h48
    JihaiR >
    Vainqueur de la CL d'Asie 2003 : Al-Ain (Emirats Arabes Unis).
    C'etait bien l'ancien club de Metsu (alors champion des Emirats et d'Asie). Et c'etait bien le club de Perrin, qui s'est fait sortir apres deux defaites consecutives cette annee.

  • JihaiR le 17/11/2004 à 16h17
    Ah ben voilà, ccomme j'avais lu ce matin que un autre nom pour Metsu, c'est qu'il a changé à l'intersaison.

    Savait pô

    Merci Double T

  • BrrU le 17/11/2004 à 16h58
    Permets moi JR de te remercier pour la confiance que tu me portes. Sans ne rien enlever à la haute culture de notre Double T, mes affirmations ne souffraient d'aucune manière de l'ombre d'un doute de rien de vaseux ou d'équivoque ou encore flou (là ça l'est). Je suis (du verber suivrer) légèrement les périgrinations de notre ancien coach, parce que les accusations qu'on a portées contre lui m'ont semblé tellement surréalistes, que ma conclusion est qu'il y a obligatoirement un fond de vrai. Donc ma petite tête s'est dite : mais est-ce que notre brave Alain ne serait-il pas parti au Quatar pour :
    1. Amasser du pognon qu'il ne gagnera finalement peut-être pas avec le procès (vu le jugement rendu, autant on peut dire qu'il n'y a rien d'accablant contre PErrin, mais autant il n'y a rien d'évident non plus à sa décharge... mais bouef) ;
    2. Aller un peu se faire oublier, tout en tenant compte du 1. et se refaire une sorte de vertu nécessaire à un éventuel retour en Europe, si tant est qu'un club veuille bien de lui, quand je dis club, je dis gros club puisqu'on entend de-ci de-là que Alain Perrin, c'est du grand tacticien. Mais je n'ai pas entendu parler de gros clubs, voire de clubs corrects (ouais peut-être southampton ou un club En Glaise finissant pas "ton", ou "am"... enfon bouef) s'intéresser à son cas.

    Donc merci Jihair !!! aaahhh merci beaucoup !!! ;-)

  • Principal Skinner le 17/11/2004 à 20h35
    Perrin s'est fait virer apres 4 matchs
    2 victoires, 2 defaites

    C'est sur que ca en fait donc forcement un nul !

  • BrrU le 18/11/2004 à 09h56
    Principal Skinner - mercredi 17 novembre 2004 - 20h35
    Perrin s'est fait virer apres 4 matchs
    2 victoires, 2 defaites

    C'est sur que ca en fait donc forcement un nul !
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    Ce qui me fait dire que sa réputation dépasse son véritable talent c'est surtout ce qu'il a pu faire à l'OM pendant 2 saisons. Son accession à la CL était bien le fruit du hasard, une saison pas dégueu, de la réussite (qu'il n'a certes pas eu la 2ème) et un niveau global du championnat médiocre. Mais quand il a fallu confirmé, ben on sait ce que ça a donné !!! un jeu pourri, aucune création, des résultats en berne et des cartons pris contre par exemple strasbourg ou encore Lyon ) la maison.

    Ce que tu précises n'est que la cerise (tiens encore le mythe de la cerise !!!)

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