Suède - Turquie : promesses non tenues
On pouvait craindre le pire pour les Belges après leur prestation talentueuse mais vaine face à l'Italie 24h plus tôt. Le résultat et la forme du match Suède-Turquie a dû les soulager.
Auteur : Clément Twin
le 15 Juin 2000
Voilà un match nul qui doit rassurer les Belges. A priori, sauf grosse surprise, il ne leur manque plus qu’un point pour se qualifier. Et vu le niveau de la partie de ce soir comparé au niveau que promettent d’atteindre nos voisins du nord, il y a fort à parier que cela ne sera pas si dur.
En effet, ce sont deux équipes bien timorées et surstressées qui nous ont offert un jeu totalement coincé, avec un nombre d’occasions nettes que l’on résume en un chiffre: deux. C’est à croire que contrairement aux idées reçues (et logiques), toutes les équipes ne montent pas en puissance au fur et à mesure que l’euro avance.
Aucune des deux nations n’est parvenue à sortir un jeu cohérent. Pire même, aucune des deux équipes n’aura réellement montré son intention d’aller de l’avant. Le match s’est exclusivement tenu au milieu du terrain. On a atteint tactiquement un sommet de médiocrité, quand on pense aux talents offensifs que possèdent ces presque futurs éliminés. Déception quand tu nous tiens, voilà du boudin.
La Suède a joué les frileuses de bout en bout, tentant avec grand’ peine de lancer des ballons loin devant vers la tête de Kenneth Andersson pour espérer marquer. La sortie de la Tour Eiffel de Stockolm à la mi-temps a d’autant plus déstabilisé une organisation nordique très limite. Deuxième mi-temps pire que la première.
Les Turcs n’ont pas atteint le niveau de Galatasaray en Coupe de l’UEFA, ou même de leur premier match de poule face aux Italiens. Beaucoup plus à cause d’une inexpérience et d’une pression latente que d’un manque de talent. Ils auraient pu espérer grâce à l’entrée de leur stratège Sergen (à 20 minutes de la fin du match) que les choses iraient mieux. Que nenni, l’espoir n’aura duré qu’une dizaine de minutes à peine.
Les deux équipes n’ont donc pas profité de la bataille perdue par les Belges le soir d’avant, et c’est encore l’Italie qui gagne, elle est la première qualifiée pour les quarts.