Le cable réseau du serveur étant presque saturé, merci de ne vous connecter qu'en cas d'absolue nécessité de vous amuser. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Sonde système

En sport comme ailleurs, on peut faire dire n'importe quoi aux sondages, surtout ce qu'on a envie qu'ils disent. Par exemple : les Français n'aiment plus leur football.
Auteur : Eugène Santa le 20 Fev 2003

 

Le sondage est l'un des éléments clefs de la panoplie du parfait analyste, quel que soit son domaine de prédilection. C'est devenu aujourd'hui l'un des principaux indicateurs de tendance. La prolifération des "enquêtes d'opinion" est le symbole d'un certain recul de la réflexion au profit d'une simplification à outrance de la représentation des comportements des uns ou des idées des autres. Car dans la grande foire médiatique du prêt-à-penser, le sondage présente l'énorme avantage d'être particulièrement lisible et "ludique", et de donner une caution scientifique à toutes les théories. Mercredi 19 février, l'Equipe présentaient les résultats d'une commande faite à BVA et à l'Institut Louis-Harris sur l'intérêt suscité par les diverses compétitions footballistiques du continent auprès des amateurs de ballon rond. Au menu: deux pleines pages en ouverture du quotidien, avec une accroche tapageuse en une pour "vendre" un scoop: le football ne fait plus recette en France. Il ne s'agit pas tant ici de discuter du fond que de la forme: sur la méthode comme sur la présentation des résultats chiffrés, de sérieuses critiques peuvent être formulées.

Chiffres manipulables "Le foot en baisse", "Du foot ? Ouais, bof…". À la lecture des gros titres de l'Equipe, un doute nous assaille. Après la folie furieuse de 98, mais surtout après la douche coréenne du dernier mondial, le peuple de France serait-il revenu à plus de raison? Aurait-il délaissé cornes de brume et écharpes multicolores pour la lecture d'essais philosophiques et le retour au bon goût vestimentaire? Pour Fabrice Jouhaud, qui a analysé avec attention les chiffres fournis par BVA et L'Institut Louis-Harris, la réponse est clairement positive: "L'intérêt que suscite [la Ligue 1] est incontestablement en baisse" affirme-t-il en préambule de son étude. Point de conditionnel dans la sentence. Le sondage a parlé. Le sondage a dit. Le Français n'aime plus son championnat domestique. Il faut dire que 39% des personnes interrogées ont jugé que la compétition est "plutôt moins intéressante" que par le passé. Ce qui est nettement supérieur aux 24% qui estiment qu'elle est au contraire "plutôt plus intéressante". Ou que les 34% qui pensent qu'elle est "aussi intéressante" que par le passé. D'ailleurs, dans le tableau récapitulatif, l'infographe du quotidien a grisé les 39% "majoritaires", ce qui prouve bien que le chiffre est accablant. Trêve d'ironie. Si 39% des personnes interrogées estiment que la compétition est moins intéressante, c'est bien qu'il y a 61% de ce même panel qui juge que le championnat est au moins aussi intéressant qu'avant. Le désintérêt pour la compétition phare de l'hexagone est-il donc aussi massif et flagrant? Un peu plus loin dans l'article, on lit, toujours sous la plume de Fabrice Jouhaud, que "89% des sondés estiment que la L1 est moins intéressante "parce que les meilleurs joueurs s'en vont à l'étranger à la fin de chaque saison". Ici, on ne parle plus de manipulations maladroites des chiffres, mais tout simplement de raccourci hâtif. Si 89% des personnes interrogées ont bien évoqué ce motif comme justification principale à leur désamour, il s'agissait en fait de 89% des 39% d'amateurs de foot précédemment cités, à savoir ceux qui jugent le championnat moins intéressant que par le passé. Mais 89% de 39% ne représentent en fait que 35% du panel total de personnes interrogées (1). Panels pas nets et questions cons Le sondage c'est aussi une question de panel. Pour conclure au désintérêt des amateurs de football pour leur sport favori, BVA et Louis-Harris ont ainsi interrogé un "échantillon représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus". Concernant l'intérêt pour le championnat de France, ce sont 613 hommes qui ont été questionnés. 613: moins de 1% de la contenance du Stade de France. Sans doute moins que le nombre d'abonnés à certains clubs de National. Quant aux 239 amateurs mécontents du niveau de notre élite (les fameux 39%), ils ont tout simplement eu droit à un tableau d'un quart de page pour expliquer les raisons de leur désaffection. Beaucoup d'honneur pour une poignée de grincheux, mais quelle représentativité au final? Parmi les hommes interrogés (les femmes n'avaient pas droit de cité), on pourrait aussi légitimement se demander quelle est la part des supporters habitués des stades, des ultras, des ralliés à la cause footbalistique un soir de juillet 98 ou de simples clients passifs de spectacle télévisuel. Car l'amateur de ballon rond n'a rien d'un individu formaté, et les raisons du (prétendu) désenchantement pour son sport fétiche doivent être bien différentes selon qu'il s'agit d'un inconditionnel ou d'un amateur dilettante… Pourtant, impossible de disposer de ce genre d'informations: le sondage est trop souvent une machine à écraser les particularismes, à lisser les points de vue pour ne plus obtenir au final qu'une caricature de citoyen (ou de consommateur). Ce flou statistique est entretenu à tous les niveaux: concernant le suivi des différentes compétitions européennes, on constate ainsi que 2.541 personnes ont été interrogées au sujet de la Coupe de la Ligue en 2001-2002 contre 478 l'année précédente. Quelle crédibilité donner à une comparaison qui prend pour base, d'une année sur l'autre, six fois plus de personnes que la saison précédente? Ce phénomène est loin d'être isolé, puisqu'il se reproduit pour quasiment toutes les compétitions, passant de 1.450 sondés à 5.050 pour la Coupe de l'UEFA par exemple. Sans compter également qu'en suggérant certaines réponses, les sondeurs orientent les choix de leurs sondés autant qu'ils les restreignent. Quand les amateurs de foot sont interrogés sur les raisons de leur désintérêt pour le championnat de L1, dix propositions sont présentées, mais l'une d'entre elles est curieusement absente: l'irrégularité des grands clubs hexagonaux, due en partie à leur mauvaise gestion sportive et financière. Que Marseille et le PSG — les clubs les plus soutenus dans l'hexagone — ne parviennent pas, depuis cinq ans, à enchaîner deux saisons satisfaisantes, apparaît pourtant comme l'une des justifications plausible (et consensuelle?) du déclin de la passion des amateurs de foot pour le championnat. Le sondage : sujet à caution Le sondage ne peut être étudié seul en tant que tel : il doit être un élément parmi d'autres dans l'argumentaire d'un analyste. Pour juger de l'intérêt des amateurs de foot pour les diverses compétitions organisées en Europe, des éléments comme l'évolution de la fréquentation des stades, de l'audience télévisée des retransmissions de matches, ou encore des ventes de journaux spécialisés apporteraient un intéressant complément d'information. Des comparaisons avec d'autres pays permettraient également d'éclairer nos lanternes: le désintérêt des français pour la Ligue des champions est-il dû à la mauvaise représentation de clubs nationaux dans cette compétition, comme le souligne l'Equipe, ou ce désamour doit-il plutôt être imputé aux changements de formules successifs? Seul un rapprochement avec des statistiques issues de nos voisins européens pourrait répondre à cette question. Le sondage est une représentation assez peu fidèle de la réalité, ou tout du moins partielle, et la pertinence de son utilisation dépend grandement du travail d'analyse qui est réalisé en aval. Présenter une quinzaine de tableaux de statistiques en les commentant de façon superficielle, sans jamais relativiser ni mettre les résultats en perspective est une méthode assez douteuse et pour tout dire, journalistiquement hasardeuse. C'est d'autant plus douloureux que le mal est profond: des agences de presse aussi "sérieuses" que l'AFP ou Reuters ont repris ces informations dans leurs dépêches du jour sans apporter plus de précisions que ne le fait le quotidien sportif national. À quand une inscription au fronton des sièges des principaux médias pour leur rappeler que "l'abus de sondage est dangereux pour le journalisme"? (1) Pour ceux qui n'ont pas compris ce passage : relire deux fois le paragraphe, respirer bien fort, s'armer d'une machine à calculer, et prendre une aspirine. Ou alors nous faire confiance.

Réactions

  • BOZ le 20/02/2003 à 16h44
    oh dites on va pas chipoter, faut bien les remplir les pages de l'Equipe dans ces périodes de creux du calendrier


  • Agora le 20/02/2003 à 16h56
    C'est ironique, Le Plan?

  • NoNo93 le 20/02/2003 à 17h32
    Chouette article!!!!!

    A la limite c'est pas tellement le sondage qui est en cause, (bien que souvent orienté ce qui fausse encore plus le résultat, comme le dit le lepton négatif il a une marge d'erreur systématique dépendant du nombre de sondé, donc dans notre cas tous les résultats du sondage restent donnés à plus ou moins 3%), aprés tout çà reste quand même un outil donnant des indications pas trop faussées.

    Par contre l'interprétation de ces sondages par les journalistes (pas que sportifs d'ailleurs) est tout simplement ridicule quand elle n'est pas honteuse (et en tout cas jamais réellement argumentée, en fait un sondage ne devrait jamais être une preuve juste le début d'une hypothése, juste permettre de se poser des questions que l'on doit se mettre à vérifier).
    Comme toujours la façon de présenter les opinions neutres suffisent à présenter les choses comme on le souhaite (comme les séries de matchs non gangés ou non perdus suivant l'humeur çà permet de gonfler le nombre de match et de créer des séries en rangeant les matchs nuls où çà arrange)

    Alors pour ce sondage, moi ce que je me suis demandé en lisant cet article sans avoir lu l'équipe, c'est cet échantilon représentatif c'est un échantillon masculin seulement ou masculin aimant le foot, parceque si on pose la question juste à l'homme de la rue, doit y'en avoir une bonne partie qui s'en bat de la L1.
    Sinon, c'est peut être un échantillon d'abonnés à l'équipes, et à ce moment là leur as t'on demandé si ils s'estimaient influencés par le leitmotiv ambiant comme quoi la L1 baisse de niveau (moi qui pense le contraire je me sens tout rebelle d'un coup), ou leur as t'on demandé si ce moindre inétérét pouvaient s'expliquaient par le nombre de retransmission en pleine explosion?...

  • Vicky le 20/02/2003 à 21h12
    Agora, je suis AUSSI abonnée à France Football...J'aggrave peut-être mon cas. ;-)

  • plumitif le 20/02/2003 à 23h22
    Cela commence donc très fort: "En sport comme ailleurs, on peut faire dire n'importe quoi aux sondages, surtout ce qu'on a envie qu'ils disent. Par exemple : les Français n'aiment plus leur football." Soit deux contre vérités en deux lignes de sous titre. Qu'est ce qui permet à l'auteur de l'article d'avancer que ceux qui ont commandé le sondage avaient envie qu'il dise ceci ? Absolument rien, à part son envie de le penser. Le sondage, et les commentaires ne disent pas que les Français n'aiment PLUS leur football, mais MOINS. Pour une leçon de journalisme, ça la fout mal en introduction.
    Plus loin il y a ça: "Présenter une quinzaine de tableaux de statistiques en les commentant de façon superficielle, sans jamais relativiser ni mettre les résultats en perspective est une méthode assez douteuse et pour tout dire, journalistiquement hasardeuse."
    Ce qui appelle cette réponse: Présenter cette quinzaine de tableaux de statistiques en les commentant de façon superficielle, c'est à dire en oubliant de préciser que pour la plupart d'entre eux, la même question a été posée depuis plusieurs années et permet de constater une tendance à la baisse d'intérêt est une méthode assez douteuse et pour tout dire, journalistiquement hasardeuse".
    En clair, quand le journaliste éditorialise, il pontifie. Quand un journal, afin de tâter le pouls de l'opinion, prend la peine de poser la même question plusieurs années de suite afin d'avoir une tendance et la propose aux lecteurs, ce journal se voit opposer qu'il fait du "flou", dispose d'un panel trop petit ou d'un coup trop grand, oublie les femmes, ne suggère que dix réponses (!).
    L'essentiel est évidemment ailleurs. L'auteur de l'article n'aime pas le résultat du sondage, donc il accuse le thermomètre. Il oublie de réfléchir à la pertinence de sa proposition qui veut qu'un journal ait envie de démontrer que la matière qu'il traite provoque moins d'intérêt. Il oublie de compléter cet éclair d'éblouissante sagacité par un geste de salubrité publique, expédier une armée d'infirmiers avec camisoles au siège dudit journal où on a ENVIE qu'un sondage assure que le foot, son premier argument de vente, intéresse moins.
    Enfin quelle sera l'attitude de l'auteur de l'article le jour où le même sondage montrera une courbe qui atteste d'un regain d'intérêt pour le foot et qu'il sera publié dans le journal ? Un article dans les Cahiers pour fustiger ces sondages trompe l'oeil ? Ou alors un article dans les Cahiers pour dénoncer le traficotage de l'Equipe, qui manipule les stats afin d'essayer d'alpaguer de nouveaux lecteurs ?
    En attendant, ceux qui lisent ce journal, et pas en travers pour y trouver matière à le pourfendre, savent que dans le dossier consacré à l'intérêt pour la L1, un certain nombre d'intervenants se sont exprimés, en disant des choses pertinentes sur le sujet. Mais ça n'intéresse pas les Cahiers. Comme quoi à force d'accuser les autres de ne faire que du négatif, on surenchérit jusqu'à la caricature.

  • sacomano le 20/02/2003 à 23h55
    Euh...coment dire....je suis assez d'accord avec plumitif pour une fois ;-)

    (Ce post est très intéressant et devrait suscité des réponses chevaleresques)

  • Vicky le 21/02/2003 à 00h17
    Le problème vient du titre de Une "Le foot à la baisse". Or le sondage montre que 47% des français s'intéressent plus qu'auparavant au foot étranger. C'est donc surtout l'intérêt pour les clubs français qui est en baisse.

  • GMAN le 21/02/2003 à 00h39
    On rêve...

    je reprends les chiffres de l'equipe à la virgule près:

    base: 613 hommes amateurs de football (hommes ayant cité spontanément le football parmi les 4 sports dont les compétitions sportives les intéressent le plus)
    - 39 % jugent la L1 moins intéressante que par le passé
    - 34% jugent la L1 aussi intéressante que par le passé
    - 24% jugent la L1 plutôt plus intéressante que par le passé

    Donc 34+24= 58% jugent la L1 au moins aussi voire plus intéressante.
    Je sais pas à quels cours de stats Mr Jouhaud à eu droit mais 58% c'est la majorité.
    Il y a plus d'espoir que d'inquiétude à avoir.

    L'autre sondage (appelé baromètre) évalue mensuellement l'intéret pour chaque compétition sportive, ce qu'il dit
    - en 98-99, 55 % des hommes "suivent avec intérêt" la L1
    - en 99-00, 54 % des hommes "suivent avec intérêt" la L1
    - en 00-01, 54 % des hommes "suivent avec intérêt" la L1
    - en 01-02, 48% des hommes "suivent avec intérêt" la L1
    - en 02-03, 46% des hommes "suivent avec intérêt" la L1

    Soit une érosion d'à peine 2 points par rapport à la saison précédente, et avec un écueil majeur déjà soulevé par un autre intervenant: on compare cette 1ère moitié de saison à des chiffres sur des saisons complètes. Cette valeur de 46% peut donc remonter avec le final du championnat, et si elle dépasse les 48% de 01-02, le propos de cet article perdrait tout son sens.

    Parler d'un désintérêt entre 00-01 et 01-02, oui, c'est plus que légitime.
    Mais pour ce qui de cette saison, l'equipe s'avance un peu trop, d'ailleurs les chiffres pour les coupes de france et de la ligue ne sont pas disponibles, là encore l'equipe est à la merci d'une inversion de tendance pour ces 2 compétitions.

    Enfin, (et peut-être que plumitif l'a eu entre les mains), il y a un autre sondage qui pourrait être ajouté au dossier. Celui fait par l'Equipe concernant tout le sport et qui faisait écho d'un désintérêt pour le sport dans sa globalité depuis les attentats du 11 septembre.

    Bouquet final: si on étudie attentivement les tableaux, on lit que "113 hommes amateurs de football [qui font partie des 239 qui jugent la L1 moins intéressante] suivent avec plus d'intérêt les championnats étrangers", donc près de la moitié n'ont fait que reporter leur intérêt de la L1 ailleurs.
    Il ne reste que 20% des sondés qui manifeste un désintéret pour le foot, soit donc moins que ceux qui jugent la L1 plus intéressante: à mon avis pas de quoi justifier des titres comme "du foot ? Ouais, bof..." ou "le foot à la baisse.

    GMAN qui a bien aimé l'equipe mardi et jeudi

  • Agora le 21/02/2003 à 08h26
    Plumitif, qu'as tu à répondre à l''accusation" de détournement d'information qu'il est à mon sens légitime de faire à tous ceux qui ont repris le sondage en n'expliquant pas que seuls les moins intéressés étaient interrogés sur les raisons du désintérêt et qui ont affirmé que 79% trouvaient que la D1 était moins intéressante à cause du départ des meilleurs joueurs? Je sais, ce n'est pas la faute de l'éditeur du sondage mais sans doute de ceux qui ont repris (je pense aux agences de presse), sauf si (je ne sais pas comment cela fonctionne, mais c'est une hypothèse envisageable) l'éditeur du sondage a publié un communiqué de presse avec les chiffres partiels. En tout cas, le pékin moyen comme moi qui n'a pas lu le sondage mais vu des articles dessus, pensait bien se trouver dans les 11% considérant que le départ de Dugarry, Christanval ou Henry ne baissait pas l'intérêt pour le championnat (nous ne parlons pas de niveau).

    Reste que tirer des conclusions sur un échantillon de 613 personnes (GMAN, sait on si le panel restant est représentatif de la population masculine aimant le foot?) tient à la limite de la malhonnêté intellectuelle. Mais, ce n'est malheureusement pas réservé ni à l'Equipe, ni à l'interprétation des sondages.

  • la rédaction le 21/02/2003 à 09h56
    En réponse à "plumitif" :

    "L'auteur de l'article n'aime pas le résultat du sondage, donc il accuse le thermomètre".
    Faire ce genre de reproches à un rédacteur des Cahiers du foot est assez cocasse et pour tout dire plutôt ridicule : aujourd'hui, quel média plus que ce site dénonce les diverses formules de Ligue des Champions qui ont dévoyé la compétition, et envoyé aux oubliettes la dernière des véritables coupes d'Europe, à savoir la Coupe de l'UEFA ? Dans notre manifeste paru au début du mois de janvier, nous avons également rappelé notre ferme opposition à la Coupe de la Ligue, dont on n'arrive toujours pas à cerner l'intérêt sportif, et ses conséquences néfastes sur le prestige de la Coupe de France.

    Affirmer ainsi que je n'aime pas le résultat du sondage paru dans l'Équipe relève tout simplement du procès d'intention, d'autant que j'avais bien pris soin de le souligner : "Il ne s'agit pas tant ici de discuter du fond que de la forme: sur la méthode comme sur la présentation des résultats chiffrés, de sérieuses critiques peuvent être formulées."

    Mais le procédé est facile : agir de la sorte permet d'éviter le questionnement sur le fond du problème, à savoir l'utilisation abusive des sondages dans la presse en général, et la presse sportive en particulier.

    S'interroger sur ses pratiques, ce serait, par exemple, à la lecture des chiffres sur le suivi des différentes compétitions, relativiser la baisse d'intérêt pour la L1 au regard du désintérêt bien plus important pour toutes les autres compétitions. Ce qui permettrait de se demander pourquoi une page entière a été consacrée à des réactions sur le désamour pour la L1, et pas pour la Ligue des Champions par exemple, qui subit un désaveu chiffré bien plus important dans les résultats bruts fournis par Louis-Harris et BVA…


    Eugène Santa, un peu fatigué par tant de mauvaise volonté après une trop courte nuit…

La revue des Cahiers du football