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Pur Malte

L'équipe de France a tranquillement confirmé son retour aux affaires et tourné une page au moins aussi lourde que celle du Mondial: celle de l'après Mondial, que beaucoup lui auraient volontiers claqué au visage.
le 17 Oct 2002

 

Les hymnes étaient en retard avant le début de ce Malte-France, ce n'est pas le cas de Jacques Santini, qui au coup de sifflet final avait rempli son tableau d'objectifs avec neuf points et onze buts. Si sportivement, l'exploit n'est pas énorme contre de tels adversaires, il faut bien mesurer ces résultats à l'aune des enjeux de ces trois matches. Le sélectionneur avait entamé son mandat avec deux déplacements qui montrèrent dans quel contexte hostile l'équipe de France évoluait désormais. En cas de crash, les extincteurs remplis d'essence étaient prêts. On diagnostiqua une sévère dépression, on prononça des culpabilités, on prôna un ferme renouvellement, on tendit volontiers les micros à des seconds couteaux soudain réaffûtés… Avant de se rendre compte que les cadres étaient encore les mieux placés pour redresser la barre. Car plus que des points, l'équipe de France a retrouvé de la confiance. Elle a négocié le piège chypriote sans panache mais en assurant l'essentiel, plié tranquillement le match à La Valette et surtout, emporté une victoire significative contre la Slovénie au Stade de France. Santini a compris que la meilleure thérapie possible pour la sélection était finalement de retrouver une continuité avec le cycle précédent. Évidemment, on est encore très loin des vérités de la compétition finale, mais ne serait-ce que pour parvenir à l'Euro 2004, il faut bien prendre la mesure de ce groupe 1 et ne pas mépriser cet ordinaire. En plus de la qualification, c'est une reconstruction qu'il faut d'ores et déjà assurer. Santini est tout de même obligé de procéder à un renouvellement de son groupe, et la concurrence pour certains postes clés (défense centrale, milieux défensifs, avant-centre) va être aussi passionnante que délicate à gérer. Le match Après une belle frappe lointaine d'Henry, c'est Marlet qui se procure la première belle occasion à la 11e minute, mais sa frappe est détournée par Muscat malgré un rebond difficile, et la tête placée par Gallas sur le corner suivant manque le cadre. Les Français ne sont pas très vifs, mais les Rouges multiplient les fautes et ne parviennent déjà plus à relancer. Le reste du temps, ils sont pris par le hors-jeu (sauf sur deux situations tièdes aux alentours de la 20e minute), mais les visiteurs n'ont pas les coudées franches pour autant. Wiltord, Henry ou Silvestre pénètrent tout de même chacun leur tour et précisent le danger. Henry s'enfuit à gauche, adresse un long centre transversal vers Marlet qui remet en retrait, mais Zidane, un poil trop décontracté, ne touche que la barre. Silvestre continue de prendre son couloir puisque rien ni personne ne l'en empêche, et Henry réceptionne son centre d'une tête plongeante qui ne laisse aucune chance au gardien. Encore de belles phases offensives, un coup franc de Zidane qui retombe près du poteau, un joli tir lointain du gauche et l'avantage de deux buts est ramené au vestiaire. La seconde période ne repart pas sur des bases tellement plus élevées, mais les tricolores confirment leur supériorité sur le terrain, et bientôt sur le panneau d'affichage. Marlet déborde à droite, centre en cloche au second poteau. La tête d'Henry rebondit sur la barre, mais Wiltord parvient à se retourner et à propulser le ballon au fond des filets d'un drôle de ciseau. Dans la minute qui suit, Marlet part dans la profondeur, mais son hésitation permet au défenseur de le tacler avant qu'il ne puisse centrer ou tirer. On vient de dépasser l'heure de jeu, et voilà celle des exercices de circulation de balle et du coaching. Vieira, Henry et Thuram sortiront successivement au profit de Dacourt, Carrière et Mexès. Obtenues à un rythme régulier, les occasions permettront de voir un quatrième but, inscrit (au débouché d'un une-deux avec Wiltord) par Carrière, qui aura aussi eu le temps de raviver le jeu dans cette fin de match sans histoire. Les gars Tel un Commissaire européen, Santini durcit les règles de la concurrence à sa façon. D'abord en supervisant sérieusement les cadres pour leur signifier qu'ils doivent encore faire leurs preuves (Desailly s'est félicité de ce surcroît de pression), mais aussi en montrant qu'il pourrait bien dégager un groupe de titulaire. Ce sont en effet cas les onze de la Slovénie qui entament la rencontre, avec la mission de récidiver. Les hommes forts de samedi ont cependant été moins en vue. Encore que Wiltord, avec deux passes décisives et un but, présente encore un bilan exceptionnel. Thuram s'est un peu ennuyé sur son côté, tout comme son homologue Silvestre pour lequel ce match n'a pas été une vraie occasion de s'affirmer un peu plus dans ce poste (mais une fois de plus, sa qualité de centre, si rare en France, a été démontrée). La charnière a reproduit sa performance sobre et appliquée de samedi dernier, Gallas, manquant même d'ouvrir le score. Idem pour Vieira et Makelele qui ont tenu la boutique sans coup férir, avec leur puissance et leur activité respectives. La complémentarité du duo est de plus en plus manifeste, et risque de poser la question du statut d'Emmanuel Petit. Zidane a paru parfois peu concerné et il a montré des signes d'énervement particulièrement inutiles. Mais comme d'habitude, il a été à la manœuvre et n'a pas manqué de parsemer la rencontre de quelques perles. On ne voit jamais assez longtemps Carrière en bleu à notre goût, mais ses fins de match sont toujours intéressantes, et il a profité de celle-ci pour clore la marque. Pour l'histoire, Mexès a étrenné sa première sélection. Santini a peut-être voulu lui montrer que l'avantage pris par Gallas n'était pas définitif… La suite du débat sur l'attaque Certainement conscient qu'il n'était pas tant que ça revenu dans l'axe, qui lui avait été largement subtilisé par Marlet contre la Slovénie, Thierry Henry a cette fois posé très vite des jalons. Et sa façon de voir sera confortée par le doublé réalisé dans cette position. Bien qu'il soit de nouveau revenu fréquemment sur son flanc ou dans l'entrejeu, son insistance à se recentrer a un peu perturbé le positionnement de Marlet, obligé de décrocher ou de se décaler à droite, où opérait déjà Wiltord. Ce moins bon ordonnancement ne pouvait pas être préjudiciable contre Malte, mais il est douteux qu'une telle liberté puisse être ainsi laissée aux attaquants. Bien sûr, peu importent le tableau noir si les deux ou trois pointes permutent systématiquement sans compromettre le replacement (c'était justement une qualité du trident de Lemerre). Mais cela nécessite une complicité et une discipline certaines, qui n'est pas acquise par ces temps de forte concurrence. D'autre part, ce faux 4-4-2 aura tendance, contre des oppositions plus fortes, à créer des déséquilibres, notamment sur le flanc gauche dont le milieu apparaîtra quelque peu déserté, laissant le latéral dans une situation délicate, peu propice à sa participation offensive. On en revient au fait que le positionnement central de Zidane incite fortement à aligner soit un seul, soit trois attaquants dont deux "ailiers". On peut adjoindre au meneur de jeu un technicien comme Carrière, mais avec deux attaquants, l'occupation de la largeur risque d'être insuffisante. Pour en revenir à ce poste d'avant-centre si convoité, on observe une inquiétante inflation des candidatures. Parfois incités par des entraîneurs qui veulent tous en faire des goleadors (et qui y parviennent souvent), les attaquants ne daignent plus travailler sur les côtés et insistent pour être au plus du but (du prochain but qui alimentera leurs statistiques). C'est le cas d'Henry bien sûr, mais aussi de Marlet qui a profité de son doublé à Saint-Denis pour affirmer ses ambitions de buteur. Cissé est naturellement axial, tout comme Trezeguet qui est l'archétype même de ce type de joueur. Et ne parlons pas d'Anelka. Heureusement que Wiltord ne fait pas d'histoires. Cet embouteillage devrait donner des idées à Kapo et Govou… Ceux que ça arrange de croire que le dispositif tactique a complètement changé : Thierry Henry : S'il peut ainsi se convaincre qu'il occupe son poste de prédilection dans l'axe, tout en évoluant la plupart du temps à gauche, c'est tant mieux pour tout le monde. Les journalistes de L'Equipe : Il est impensable — pour ceux qui ont fait du 4-2-3-1 de Lemerre une des explications du ratage des Bleus en juin dernier — d'admettre que ce système puisse être de nouveau efficace. C'est pourquoi ils préfèrent somatiser un 4-4-2 pur et simple. Jacques Santini : Bien qu'il ne laisse probablement pas influencer par ce genre de considérations, le sélectionneur ne peut pas voir d'un mauvais œil qu'on lui attribue le mérite d'un net et prolifique changement tactique. Les observations Les Maltais, "sympathiques et chaleureux" selon Thierry Roland, sifflent la Marseillaise. C'était soit des Maltais de banlieue, soit des Maltais de Corse. Les joueurs les plus rapides du match étaient les ramasseurs de balles. C'était le genre de pelouse sur laquelle les vrais rebonds surprennent les joueurs. Wiltord a trop lu la presse entre les deux matches. Si la réalisation n'a pas montré de ralentis, c'est parce qu'ils étaient encore plus pourris que le direct. Le premier ballon de Dacourt a été la tête de Saïd. Barthez est fort pour ne disputer que les matches où il n'a rien à foutre.

Réactions

  • Le Plan le 17/10/2002 à 18h58
    Zimako, c'est fou ce que tu peux etre distrait: comment veux tu que les francais deroulent alors qu'ils ont "tires d'enormes benefices de la mentalite anglaise ou tout est base sur l'envie" (dixit Henry ou encore Marlet).

    Pour revenir sur le schema tactique, j'aimerais que l'on respecte un peu plus le concept du 4-3-3, et que l'on evite des lors de dire que les Bleus ont evolues de la sorte. Les differences de style entre l'Ajax, le Barca, les Pays Bas de 94 et la recente equipe de France sont assez prononcees me semble-t-il.

  • Guilmour le 17/10/2002 à 23h27
    trés bon le coup de l'Equipe, ca m'a bien fait marrer Mardi, quand j'ai lu qu'ils jouaient en 4-4-2, ils ont même ajouté que Santini avait laissé tomber "le 4-2-3-1 Lemerrien"...
    Ca a du bon le monopole, on peut dire toutes les conneries de la terre et s'auto-justifier 6 mois plus tard.
    Sinon, non seulement TR ne dit que les noms des joueurs, mais il est de plus en plus rare qu'il donne les bons:
    "il n'y a rien qui ressemble plus à un "noir qui joue en EdF" qu'un autre "noir qui joue en EdF"".

  • Le Plan le 17/10/2002 à 23h54
    Si je peux me permettre...

    On est d'accord que Wiltord joue milieu droit, comme a Arsenal ? Si tel est le cas, on est bien en presence d'un 4-4-2 tout ce qu'il y a de plus classique, avec deux attaquants (Henry et Marlet) et 4 milieux de terrain (Makelele, Vieira, Zidane et Wiltord).

    La difference avec Lemerre, c'est que Lemerre avait installe Trezeguet seul en pointe, avec derriere lui une triplette Zidane, Henry et Wiltord n'hesitant pas a monter. C'etait a mon avis son systeme, et le fait qu'Henry ne s'y pliait pas ne change rien a la philosophie de depart du dispositif.

    Je crois que l'on va aller au devant d'un choix Cornelien pour le / les postes d'avants centre de l'EDF, a la maniere de ce qui s'est passe en Argentine avec Crespo et Batistuta. Je vois mal comment on va pouvoir sacrifier Pires, Zidane ou Wiltord pour conserver une paire Henry - Trezeguet qui ne fonctionne pas devant.

    Personellement, mon choix est vite fait: dehors l'homme sandwich et vive Trezeguet, mais cela va, quelle que soit l'orientation choisie par Santini, faire parler pas mal de monde.

  • Agora le 18/10/2002 à 10h43
    En définition, on peut peut être parler d'un 442. Dans les faits, Wiltord joue plus souvent comme un aillier droit que comme un milieu droit. Disons qu'ils jouent en 4-2-1-2-1... Si cela te choque de parler de 433...

  • El mallorquin le 18/10/2002 à 11h26
    Dans un "4-4-2 classique", on joue avec un milieu de terrain offensif sur chaque côté, ce qui nous donnerait Wiltord à droite et Zidane à gauche. Come Zidane n'a pas joué à gauche, je crois qu'on peut parler comme la rédac de faux 4-4-2, mais on pourrait aussi parler d'un faux 4-3-3 ou d'un faux 4-2-3-1, ce qui relativise un peu l'intérêt de ce genre de shcématisation.
    :-))

  • El mallorquin le 18/10/2002 à 11h27
    En plus en disant ça, je m'évite de dire des bêtises au cas ou je tomberais sur un érudit ronchon.
    :-)))

  • MajorFatal le 18/10/2002 à 11h32
    Je dirais que par moment l'edf a effectivement joué avec deux pointes, ou plutôt une pointe et un joueur un peu décalé, Henry et Marlet inversant les rôles à plusieurs reprises.
    Mais comme el mallorquin, je trouve ce débat sans fin sur le schéma tactique un peu vain.

  • harvest le 18/10/2002 à 11h48
    Pour reprendre la remarque de Guilmour sur TR , il est probable que ses commentaires de fin de carrière ressembleront à " Noir , Blanc , Noir"

  • ricardo tubbs le 18/10/2002 à 12h00
    Vous me faites tous délirer avec le retour de Pires comme acquis pour sûr.
    Je respecte énormément l'homme et j'apprécie le joueur qu'il est devenu mais il faudra qu'il la regagne sa place en EDF et même chez les Gunners ce qui n'est pas évident vu les bons résultats qu'enrégistrent ces 2 formations actuellement.
    Wiltord me fait penser à l'ascenscion de Pires avant sa blessure et il sera difficile à déloger de l'équipe type du onze national.
    Je vois mal Santini se passer d'un Wiltord en pleine bourre au profit d'un Pires revenant à la compet.
    Et si celui qui avait défintivement perdu sa place en EDF (comme titulaire) était Pires?
    Wait and see.

  • cours-la-ville le 18/10/2002 à 12h28
    Ce qui me frappe à la lecture de la presse sur Internet, c'est le rôle de leader d'opinion unique que semble encore avoir L'Equipe. En effet, dans les canards de la PQR notamment, tout le monde parle de 4-4-2 avec deux pointes, sans discussion ni nuance.
    Ca me rappelle 98, quand tous les médias avaient embrayé sur le thème "Jacquet est incompétent", ça ne faisait pas débat et on sentait vraiment l'adoption du dogme équipien. Là c'est plus anecdotique, mais c'est quand même frappant.

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