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Publions les bancs !

L'art d'être remplaçant, expliqué par Solskjaer, Vercoutre et Arrache. Si, c'est possible.
Auteur : Romuald Dumas aka Francis Dolarhyde le 14 Avr 2009

 

La semaine dernière, dans un article que lui consacrait France Football, le gardien angevin Jean-Daniel Padovani expliquait ne pas être fait pour "être remplaçant". Question: y a-t-il des joueurs destinés à cirer le banc toute leur carrière? Trois tentatives de réponse…


banc_solskjaer.jpgL’exemple / contre-exemple : Ole-Gunnar Solskjaer

Le Norvégien est l’antithèse du remplaçant malheureux, il a préféré poursuivre sa carrière à Manchester, quitte à ne disputer que des bouts de match, plutôt que d’aller courir comme un dératé après les caviars distribués par les défenseurs de Blackburn, Queens Park Rangers ou Birmingham. Surnommé le "Supersub" (en français, le super-remplaçant), Solskjaer a inscrit 126 buts pour les Red Devils, la plupart du temps en ne débutant pas la rencontre. Il est notamment l’auteur du but de la victoire mancunienne en Ligue des champions 1999. Après 366 apparitions sous le maillot rouge, "Baby face killer" (son autre surnom) a raccroché les crampons en août 2007, fatigué par les blessures à répétition. Il aura passé onze saisons du coté d’Old Trafford.

Épilogue
Solskjaer a intégré le staff de Sir Alex, l’an dernier. Il s’occupe particulièrement du travail des attaquants.

Punition
Etre norvégien, c’est déjà pas drôle, mais devoir jouer en sélection aux côté de John Carew, c’est franchement pas sympa. La preuve, ces mots d’Egil Olsen, sélectionneur norvégien à sa grande époque: "Il n'est pas particulièrement rapide, puissant ni bon au jeu de tête. Ce qui le différencie des autres joueurs, c’est qu’il marque pratiquement à chaque occasion, il est toujours au bon endroit quand la balle arrive dans la surface."

La perf
Encore une fois remplaçant, il inscrit quatre buts en douze minutes, lors du déplacement de Manchester United sur la pelouse de Nottingham Forest, au cours de la saison 98-99.



banc_vercoutre.jpgLa relance : Rémy Vercoutre

Le gardien bis lyonnais est le joueur préféré des supporters girondins. Le 24 janvier 2007, en championnat, il s’offre une sortie kamikaze, hors de sa surface, tacle Jean-Claude Darcheville en semant quelques bouts de cartilages sur la pelouse de Gerland. Penalty pour les Marine et Blanc, but de Francia. On joue la deuxième minute, le sommet du championnat est quasi plié. Les Girondins de Ricardo se recroquevillent sur leur but et empochent les trois points. (2-1)
Quelques mois plus tard, le gars Rémy tient sa revanche, tout comme le peuple lyonnais. L’OL retrouve les Bordelais en finale de la Coupe de la Ligue, au Stade de France. Au terme d’un non-match époustouflant de frilosité, Rémy se petit-suicide dans les arrêts de jeu. Il épargne l’éprouvante et inutile prolongation en effectuant une somptueuse Air-Gregorini, dans le ciel de Saint-Denis. Henrique passe par là, catapulte la balle au fond des filets rhodaniens, mitraille la tribune, et emporte la coupe à moustache.

Épilogue
Malgré un intérim plutôt bien maîtrisé lors de la longue absence de Grégory Coupet (août 2007 – janvier 2008), Rémy Vercoutre retrouve son petit siège sur le banc lyonnais d'où il assiste à l’épanouissement d’Hugo Lloris.

Punition
L’OL risque de ne pas être champion, et il n’y sera pour rien.

La perf
Poussé sur le banc strasbourgeois par Stéphane Cassard lors de la saison 2004-2005 alors qu’il avait rejoint l’Alsace pour "gagner du temps de jeu".



banc_arrache.jpgL’ambitieux : Salim Arrache


D’origine Kabyle, comme Zidane, né dans les quartiers Nord de Marseille, comme Zidane, Salim Arrache éclot à Strasbourg, comme Franck Leboeuf. Après plusieurs bonnes saisons en Alsace, émaillées de blessures, Arrache s’arrache et rejoint le club de son cœur, l’OM, en 2006-2007. Las, le Franco-algérien ne parvient pas à se faire une place au milieu des Ribéry, Nasri, Niang, Pagis, Maoulida, Bamogo et autre Valbuena. Après avoir disputé une quinzaine de rencontres en deux saisons, il rejoint le Toulouse FC au mercato hivernal 2007-2008 pour palier l’absence de Fodé Mansaré parti à la CAN… un présage.

Arrache revêt tout de même seize fois la tunique violette avant de revenir à la Commanderie. Malheureusement, il ne convainc toujours pas Eric Gerets qui décide de la prêter au Stade de Reims. Et là, c’est le drame: pris en grippe par le public rémois après ses déclarations sur le manque d’ambition du club, il en rajoute une couche en comparant, dans le journal local "L’Union", les supporters rémois à un "groupe de chômeurs et de RMistes". Une nouvelle fois, Arrache s’arrache, il quitte la Champagne pour revenir gouter du pastis. N’ayant pas correctement oblitéré le recommandé, Arrache est renvoyé manu-militari à Reims, où vient d’arriver le Sauveur, l’entrainor: Luis Fernandez. Le jouor fait amende honorable mais il ne parvient pas à regagner sa place dans le onze titulaire.

Épilogue
Le milieu inoffensif n’a joué que neuf matches, cette année, à Reims, alors que le club végète en fin de classement de la Ligue 2. Avant un miraculeux doublé face à Vannes lors de la 30e journée, son dernier but en championnat remontait à la saison 2004-2005, avec Strasbourg.

Punition
Vivre à Reims et être drivé par Luis Fernandez, ça suffit non?

La perf
Mis en examen pour une affaire de baston à Strasbourg en 2006, puis placé en garde à vue pour une nouvelle engrénade, à Marseille en 2009, Salim Arrache, c’est un peu le Steven Gerrard du foot français.

Réactions

  • Pierre Des Loges le 15/04/2009 à 11h06
    La seule chose qui me gêne dans cet article, c'est le tâcle sur John Carew, assez habituel sur les médias sportifs traditionnels (mais les CdF ne sont pas un média traditionnel). Le gars ne s'est finalement raté que dans un seul club, Lyon. Et encore, sur la deuxième moitié de saison, il a notamment réussi plusieurs matchs de folie face au Real.
    Avant, il a mené Valence en finale de la C1, je ne sais pas ce qu'il est allé foutre au Besiktas, mais après son passage à Lyon il est désormais à Aston Villa et il n'est pas étranger aux bons résultats des Vilains. J'ai pas compris la cabale anti-Carew après le match Milan AC-Lyon, je pense sincèrement que ce joueur aurait peut-être mérité plus de temps pour s'intégrer, et il aurait pu rejoindre le clan des 'super-subs' (quoique, foutre Arrache dans la même catégorie que Solskjaer...). Surtout quand on voit le dénuement offensif de l'OL à l'heure actuelle...

  • leo le 15/04/2009 à 11h23
    Assez d'accord avec le post précédant sur Carew qui est un joueur très correct (même si le "mené Valence en finale de C1" m'a fait sourire).

    Sur l'article, j'aime bien ces joueurs qui savent où est leur place, qui ne pleurnichent pas à réclamer du temps de jeu, qui savent qu'un club ne peut pas avoir que 11 joueurs dans son effectif. Je les trouve précieux dans un effectif.
    On en avait quelques uns comme ça au Real à l'époque où ça tournait bien, les Solari, McManaman, d'excellents joueurs, qui auraient pu être titulaires dans la plupart des équipes d'Europe mais qui faisaient preuve d'un professionalisme exemplaire en faisant le taf quand il le fallait, sans jamais se plaindre quand ils devaient rester sur le banc.

  • balashov22 le 15/04/2009 à 11h24
    Soyons clairs, les supporters lyonnais n'ont en général rien à reprocher à John Carew, qui était très apprécié et apportait du reste un profil que nous avons rarement, surtout à ce niveau (actuellement, on a Piquionne comme pivot grand de taille et assez bon de la tête, mais sans lui faire injure (surtout après son ciseau retourné dans la surface de dimanche), c'est pas tout à fait le même niveau).
    Le hic, et je pense que ça a joué dans la décision du staff lyonnais de procéder à un échange "standard" avec Baros, c'est que les arbitres français avaient le gars Carew dans le collimateur et sifflaient, à tort ou à raison (pour ma part, je dirais 50-50, selon les situations), faute contre lui quasiment à chaque duel aérien, ce qui gênait considérablement le jeu lyonnais et réduisait l'intérêt de Carew au strict minimum. Bon, on a vu ce que ça a donné avec Baros, mais dans le fond, le départ n'était pas une mauvaise idée.
    Restent cependant, et c'est bien la raison pour laquelle j'ai pour ma part de la sympathie pour ce gars, quelques illustres faits dans sa carrière lyonnaise : son premier match, un Trophée des Champions contre Auxerre qu'il a éclaboussé de sa classe et de sa puissance en faisant fondre un plomb aux défenseurs auxerrois avec le soutien de Ben Arfa, le mémorable Real-Lyon en poules de LDC où il a ridiculisé Cannavaro (après l'aller où c'était Fred qui s'en était chargé) l'année de la victoire du défenseur italien au Ballon d'Or et plus généralement tous ses matchs européens avec l'OL qui voyaient beaucoup moins les arbitres siffler systématiquement contre lui.

  • Qui me crame ce troll? le 15/04/2009 à 11h30
    Et puis même avec sa grande carcasse, il avait une pointe de vitesse intéressante. Je me rappelle de longues chevauchées côté droit...

  • Francis Dolarhyde le 15/04/2009 à 11h40
    Je suis d'accord avec vous, Carew, c'était pas si mal... c'est juste l'appel/contre appel de la vanne gratuite, bête et méchante. Un peu comme quand on dit aux autres de la classe: "Thierry, il a un petit zizi", alors que, et d'un - on a jamais vu son zizi, et de deux - on se sent pas particulièrement gâté par la nature... Disons que j'aurai signé des deux pieds pour avoir les talents footballistique du gars-John, mais que, bon, quand même, on a pu en douter parfois...

    Voilà, mes désoles donc à la famille de Carew (surtout s'ils sont tous bâtis comme lui) et à ses fans...

    Maintenant, j'attends les défenseurs de Vercoutre et d'Arrache... D'ailleurs, je parie qu'ils ont tous les deux des petits zizis !

  • Qui me crame ce troll? le 15/04/2009 à 11h44
    En plus, Thierry se fait appeler l'Anaconda il paraît.

  • balashov22 le 15/04/2009 à 11h53
    Puisque tu m'invites à parler de Vercoutre, Francis, je vais le faire, rapidement.
    Ce gars n'est peut-être pas super bon (mais comme l'a dit Charterhouse11, c'est pas évident de garder son niveau quand on est gardien de but remplaçant), mais il a un mental incroyable, il ne dit jamais rien, ne se plaint jamais, est toujours très content de rentrer sur le terrain quand on a besoin de lui parce que le numéro 1 est blessé ou suspendu (tout en ayant une pensée désolée pour ledit numéro 1), il fait partie des metteurs d'ambiance du groupe et il vit ses matchs sur le banc comme s'il était sur le terrain (suffit de voir le nombre de fois qu'il s'est levé du banc pour prendre un ballon sorti en touche et le donner au joueur devant effectuer la remise en jeu, et à quelle vitesse).
    Oui, Vercoutre a fait le bonheur des Girondins (mais aussi des Lillois en fin de je ne sais plus quelle saison, peut-être la même d'ailleurs), mais il a également fait et continuera de faire le bonheur des Lyonnais, pas tellement sur le terrain stricto sensu (et encore, l'interim en Ligue des Champions la saison dernière était pas dégueu, quand on lui laisse le temps de reprendre ses repères ça va vachement mieux), mais essentiellement dehors. Rémy Vercoutre, l'un des chouchous des Bad Gones !

  • Pirès te calme le 15/04/2009 à 12h28
    funkoverload
    mercredi 15 avril 2009 - 09h58
    En fait Francis c'est notre Stéphane Guillon à nous.

    Sauf que Francis, il est drôle.

  • le 15/04/2009 à 12h47
    C'est très injuste pour Salim: aucune mention de sa présence a Anfield pour l'unique victoire d'un club français dans ce temple, ni de son fabuleux récent doublé...

  • rom's le 15/04/2009 à 13h04
    Hum, oui, Carew. J'ai pas spécialement l'impression qu'il se soit loupé à Lyon, pas plus qu'il ne s'est imposé ailleurs (joli passage sous silence de son passage à la Roma).

    Et oui, il courrait vite, conseillé qu'il fut dans sa jeunesse par un entraîneur d'athlétisme. Ce qui lui valait cette authentique démarche de sprinter, le buste incliné au démarrage, la nuque raide, le regard invariablement fixé vers la ligne d'arrivée, et la vision du jeu qui va avec.

La revue des Cahiers du football