Paris s'est fait rentrer deux dents
Matchbox – Six mois après sa victoire en phase de poules, le PSG s'est cette fois logiquement incliné face à un FC Barcelone (1-3) trop fort en l'état des forces en présence. La nalyse • Le match en gifs • Les observations • Vu du forum • Les titres
Sans Zlatan Ibrahimovic, sans Thiago Motta et sans Marco Verratti, on promettait une soirée très compliquée au Paris Saint-Germain. Le scénario du match a vérifié les craintes, même si l'on n'accablera pas exagérément Adrien Rabiot d'avoir perdu un ballon déterminant sur l'ouverture du score dix jours après qu'une mésaventure similaire est arrivée à Verratti. Le constat est simple: Paris était trop affaibli pour rivaliser dans l'entrejeu avec le Barça, malgré les efforts d'un Blaise Matuidi aux allures de général. Face au club catalan et ses pépites offensives, c'est souvent suffisant pour faire pencher la balance du mauvais côté. Le PSG abordera le match retour, dans une semaine au Camp Nou, avec un sacré handicap.
La nalyse
Christophe Kuchly – Yohan Cabaye, qui a fait quarante-quatre passes, est le premier Parisien dans ce classement, loin derrière les meilleurs Barcelonais. Si cette statistique est importante, c’est parce qu’elle reflète les difficultés du PSG à imposer son style face à une formation aux objectifs similaires mais aux armes plus affûtées. La veille, Monaco était tombé face à une équipe qui, si elle sait aussi contrer et défendre, possède une meilleure maîtrise et des individualités supérieures. Cette fois, la clé était inverse: avoir le ballon pour construire. Que le Barça ait eu la possession est une première victoire, que Paris n’a pas vraiment cherché à disputer. Il suffisait alors de quelques éclairs offensifs pour faire la différence.
En première période, on attendait un pressing parisien haut, on ne l’a pas eu. La stratégie mise en place par Laurent Blanc consistait à se replier dans son camp et lancer des attaques rapides pour profiter des espaces en contre. Pourquoi pas… mais Paris n’est pas vraiment habitué à cette configuration. Cette forme d’abandon partiel – prendre une autre route par peur de perdre la bataille mais en gardant tout de même le dispositif habituel – rappelle celle de l’an dernier à Chelsea, mais elle se comprend et s’est payée. De son côté, le Barça a appliqué son pressing habituel sur la relance adverse et profité d’une récupération haute conjuguée à une absence de Van der Wiel, déjà tourné vers l’attaque rapide espérée, pour ouvrir le score par Neymar. Et le PSG de perdre au passage son capitaine Thiago Silva, lequel était déjà diminué depuis plusieurs minutes.
Barcelone, sans être exceptionnel, a dominé son sujet face à une équipe qui a souffert au milieu. L’absence de Verratti, remplacé par un Rabiot logiquement un ton en dessous des monstres d’en face, s’est faite sentir, et les charges de Blaisou Matuidi n’ont pas suffit à inverser durablement la dynamique de la rencontre. “Quand une équipe fait courir l'autre, quand une équipe fait reculer l'autre, elle a quand même plus de chances de gagner”, analysait Laurent Blanc en conférence de presse. Difficile de lui donner tort… et d’être optimiste quand il affirme dans la foulée que ses joueurs “ont le sentiment qu’ils ne pouvaient pas faire mieux”, puis que “Barcelone a accéléré quand elle l’a voulu”.
Paris n’a pourtant pas affronté une machine: pas toujours souverain dans sa possession, gêné dès qu’il a été pressé plus haut, le club catalan a souvent gagné ce type de matches en ne marquant qu’un ou deux buts. La différence, cette fois, fut symbolisée par ce duo de petits ponts de Suarez au coeur d’une défense bien passive sur le coup, les éclairs qu’ont les grands attaquants, qui transforment les situations en occasions puis en buts. Mais, encore une fois, les possibilités sont plus nombreuses quand l’adversaire permet d’avoir le ballon à trente mètres du but pendant une bonne partie du match.
Et Messi dans tout ça? Son entraîneur estime qu’il “crée des situations de supériorité et génère des situations d’attaque”. Sa seule présence est menaçante et ses choix justes. Il n’a pas eu besoin d’être brillant pour être décisif, tout comme le milieu barcelonais n’a pas eu besoin d’être dans un grand jour pour être “supérieur dans l’entrejeu”, dixit Luis Enrique. Un milieu dominateur, une attaque capable de faire la différence à tout moment… et une défense solide. Comme depuis le début de la saison, le très bon Piqué et ses copains ont occupé intelligemment les espaces, n’offrant pas autant de boulevards qu’espéré.
Se qualifier au retour est très improbable, mais le coup vaut forcément la peine d’être tenté. Laurent Blanc a compris que cette équipe barcelonaise prend beaucoup et offre peu si l’on essaie d’être son némésis. Sans plusieurs éléments clé, aurait-il seulement pu faire mieux en tentant de battre le géant sur son terrain?
Le match en gifs
Quand Edinson Cavani tente un contrôle
Quand Luis Suarez se présente face à David Luiz
Quand Lavezzi part seul en contre
Quand Salvatore Sirigu se blesse sur une action anodine
Quand les Parisiens laissent Blaise Matuidi se débrouiller tout seul
Les observations en vrac
Apparemment, le traitement miracle de David Luiz ne dit pas qu’il faut toujours fermer ses jambes face à Luis Suarez.
On a bien vu Edinson Cavani, surpris, engueuler l’assistant de ne pas l’avoir signalé hors-jeu?
Le speaker et le compte Twitter du PSG ont annoncé un but d'Ezequiel Lavezzi... Même son propre club ne pouvait pas croire que Gregory van der Wiel ait marqué.
Oui, le sorcier Blanc n’a fait que deux changements. Mais quand on voit qui était sur le banc…
Munir, qui avait manqué une belle occasion à Paris en phase de poule, n’a plus joué avec l’équipe première depuis janvier. On pense à lui.
La meilleure chance du PSG aurait peut-être été de balancer quelques rumeurs idiotes pour faire virer Luis Enrique quand il était sur la selette, il y a quelques mois.
Il est toujours intéressant d’avoir l’avis de Daniel Bravo sur des soupçons de dopage.
Vu du forum
=>> olerouge – 20h35
Le duel Rakitic-El Flaco sera assurément un choc de poids lourds!
=>> Gazier – 21h43
Ils boycottent Canal même pendant les matches?
=>> El Mata Mord – 21h47
Euh, quelqu'un peut-il m'expliquer l'intérêt d'arroser autant la pelouse contre le Barça (à part si c'est Luis le coach du PSG)?
=>> Christ en Gourcuff – 21h49
Avant d'apprendre aux supporters à chanter, ils veulent pas apprendre à Cavani à cadrer?
=>> Metzallica – 22h24
David Luiz a des flashbacks post-traumatiques de juillet on dirait.
=>> Parkduprince – 22h38
La victoire du Barça à Paris classée 189e plus grand exploit du football espagnol en coupe d'Europe.
Les titres auxquels vous avez échappé
Blaise sans dard
Plan Blaise
Peur sur Van der Wiel
Carton à la catalane