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Le prix des buts

La statistique est un peu absurde, mais elle souligne le caractère aléatoire des investissements sur le marché des transferts. Combien a coûté chaque but des attaquants arrivés cet été, parfois avec fracas? L'occasion de s'interroger sur les politiques de recrutement...
Auteur : Pierre Martini le 28 Nov 2000

 

La statistique est un peu absurde, disions-nous, et prématurée car pour avoir un sens réel, elle devrait être établie sur l'ensemble de la saison, voire rapportée à toutes les saisons que les joueurs en question disputeront (déduction faite de leur éventuelle valeur à la revente de leur contrat). On aurait alors une idée plus juste de l'amortissement de ces investissements à risque. Mais puisque la trêve estivale a été marquée par un retour des clubs français sur le marché des transferts —grâce à l'encaissement des nouveaux droits de télévision et à des mises de fonds importantes de la part de certains investisseurs (Canal+ et Pinault en premier lieu)— il était amusant de comparer à mi-saison le rendement des néo-buteurs de la D1.

Le prix du but
1. Beck (Lille): 10 MF — 11m. — 4buts — 2,5 MF/but
2. Bonilla (Toulouse): 25 MF — 15 m. — 6 buts — 4,2 MF/but
3. Marlet (Lyon): 38 MF — 11m. — 6 buts — 6,33 MF/but
4. Moldovan (Nantes): 35 MF — 9 m. — 5 buts — 7 MF/but
5. Fuertes (Lens): 40 MF — 10 m. —5 buts — 8 MF/but
6. Pauleta (Bordeaux): 80 MF — 11m. — 9 buts — 8,9 MF/but
7. Adriano (Marseille): 20 MF — 11 m. — 2 buts — 10 MF/but
8. Ljuboja (Strasbourg): 25 MF — 10 m. — 2 buts — 12,5 MF/but
9. Nonda (Monaco): 140 MF — 15 m. — 7 buts — 20 MF/but
10. Fadiga (Auxerre): 20 MF — 10 m. — 1 but — 20 MF/but
11. Marcelinho (Marseille): 50 MF — 10 m. — 2 buts — 25 MF/but
12. Turdo (Rennes): 80 MF — 10 m. — 3 buts — 26,7 MF/but
13. Anelka (Paris): 218 MF — 10 m. — 6 buts — 36,3 MF/but
14. Lucas (Rennes): 140 MF — 11m. — 1 but — 140 MF/but

Plus juste sportivement pour ces recrues qui ne sont pas responsables du montant de leur transfert, mais plus de leur rendement sur le terrain, voilà le ratio du nombre de buts par match.

1. Pauleta: 0,82 but/match
2. Anelka: 0,6 but/match
3. Moldovan: 0,55 but/match
4. Marlet: 0,54 but/match
5. Fuertes: 0,5 but/match
6. Nonda: 0,46 but/match
7. Bonilla: 0,4 but/match
8. Beck: 0,36 but/match
9. Turdo: 0,3 but/match
10. Marcelinho: 0,2 but/match
11. Ljuboja: 0,2 but/match
12. Adriano: 0,18 but/match
13. Fadiga: 0,1 but/match
14. Lucas: 0,1but/match

Les deux tableaux donnent quelques indications instructives.
Comme un clin d'œil, la palme du "but le moins cher" revient donc à Mikkel Beck, lequel joue certes dans une équipe qui ne marque pas beaucoup et n'a pas de gros moyens financiers. Mais avec quatre buts, il faut vraiment que le Danois n'ait pas coûté cher (10MF) pour se retrouver en tête, la remarque valant aussi pour Bonilla (25MF). On est d'ailleurs frappé par le bilan assez faible du panel, seul Pauleta paraissant dans le rythme d'un éventuel meilleur buteur. La position médiane de Nonda et ses 7 buts signalent une difficile première moitié d'exercice, avec un bilan honorable sans plus, qui ne le fait pas échapper aux critiques à Monaco.
Les recrues ont figuré souvent sur la feuille de match (à l'exception de Fabiano, qui n'a disputé que deux matches et inscrit aucun but), mais pas tant que ça. Il paraît évident qu'on ne fait pas venir un attaquant pour le laisser sur le banc, du moins pas au début. Pourtant, à l'exception de Nonda et Bonilla, qui ont disputé 15 des 17 matches possibles, aucun ne sort de la fourchette de 9 à 11 rencontres. Quelques arrivées tardives, les blessures et la nécessité d'une rotation des effectifs expliquent en partie cette présence partielle sur les pelouses. Les attaquants déjà en place dans leur équipe depuis une ou plusieurs saisons assurent un taux de présence plus élevé: pour exemple, Baticle (17), Luyindula, André, Guivarc'h (16), Christian, Rodriguez, Simone (15), Née, Fiorèse, Boutoille (14) ont bénéficié plus significativement de la confiance de leur entraîneur.
Par ailleurs, l'impact du recrutement sur les résultats de l'équipe apparaît dans les très mauvaises positions des embauchés rennais et marseillais. La vague sud-américaine a échoué sur ces rivages-là... La présence inattendue de Pauleta ou celle de Fuertes (à confirmer par la suite), bien placés au classement combiné, montre à l'inverse la nécessité de réussir des coups dans cet exercice très délicat. Autres satisfactions, Marlet et Moldovan, dont la réussite indique qu'une embauche bien réfléchie, avec des risques calculés et une négociation avantageuse, est un pari presque gagné.
Phénomène à part, Anelka n'a pas démérité puisqu'il se retrouve avec un ratio de buts par matches intéressant, échappant, sinon aux blessures, du moins à un fiasco qui lui aurait coûté très cher, ainsi qu'à son club. On sait en outre que les fameux 218 millions de son billet Madrid-Paris ne peuvent être rapportés au seul bénéficie sportif de sa venue, mais aussi aux profits économiques et d'image qu'elle est censée engendrer. Seul Lucas, double lanterne rouge, parvient à se glisser derrière lui, avec un solde calamiteux.

Le vrai bilan des transferts 2000/01 se fera en mai, et pas seulement pour les attaquants. Nul doute que beaucoup des mal classés désignés ici auront le temps de redresser leur situation, leurs actuels devanciers pouvant effectuer un chemin inverse. Ne sous-estimons pas le temps d'adaptation nécessaire à leur intégration, surtout à un poste où la confiance et l'apprentissage du jeu local sont indispensables. Certains d'entre eux n'ont pas non plus la tâche facile, parachutés dans des clubs en plein marasme, où les plus talentueux des buteurs ne pourraient même pas s'exprimer. Des exemples illustres ont suffisamment montré qu'une première saison n'était pas significative, et qu'il fallait se garder d'exécuter trop tôt.
Ce bilan provisoire est cependant assez peu flatteur dans l'ensemble, comme s'il sanctionnait l'absence d'une vrai "culture" du marché des transferts de la part de nos clubs. À l'heure où certains d'entre eux réclament des moyens financiers supplémentaires (et bénéficient déjà d'un afflux d'argent), on peut s'interroger à nouveau sur leurs prétentions en la matière et sur un certain manque de maturité, qui ne surprend pas. Les démarches d'un Pinault ou d'un Louis-Dreyfus montrent les limites d'une confiance trop grande (héritée du monde des affaires) dans le pouvoir du chéquier. La réussite d'une équipe dépend de tant de paramètres, essentiellement sportifs, qui ne se soumettent pas à de telles solutions. Des défis fondamentaux qu'il faut relever avant de penser à bien figurer en matière dans la foire aux joueurs...

Réactions

  • le nihiliste le 29/11/2000 à 00h00
    D'accord avec Marco: les matchs européens sont banalisés. Ce qui me fait peur, c'est que ce processus n'est pas prêt de cesser. De + en + les clubs qui jouent la CL vont, dans les années à venir, avoir du mal dans leurs championnats respectifs. Qui nous dit que cela ne les poussera pas a opter à terme pour la proposition hallucinante déjà émise d'un championnat européen des grands lien
    Sinon ce genre de stats (l'article), c'est pour s'écouter parler.

  • Il principino le 29/11/2000 à 00h00
    Et comment font Man U, le Depor, Valence et le Real? Non, la Cl offre aussi un surplus de recettes qui permet de s'offrir un banc suffisant pour jouer à un rythme qui n'est pas non plus délirant. Que doivent penser les Argentins et Brésiliens qui jouent deux championnats plus leur coupe continentale. Cette excuse de la Champions Leaque ne sert qu'à justifier les faiblesses mentales du PSG ou de Lyon, ou de Bordeaux et l'OM, l'année dernière.

  • le nihiliste le 29/11/2000 à 00h00
    Il est indéniable que les "gros" clubs français ont beaucoup plus de mal a digérer les deux compétitions. Il y a encore une différence de budget entre les "gros" français et tous ces clubs qui ont tout de même des bancs plus fournis. Il y a peut-être un problème de confiance, mais on ne peut pas dire que la CL est entièrement une excuse pour expliquer le surplace du PSG et de Lyon en championnat.

  • marco le 29/11/2000 à 00h00
    Personne n'a dit que la CL était la seule excuse des clubs comme Paris Lyon ou Monaco qui font du surplace.
    Cependant, il me semble indéniable que cela a un effet. Le PSG, par exemple, n'a pas de solution de rechange pour remplacer Robert, qui enchaine un nombre de matches hallucinant, et commence depuis un moment à être fatigué.
    Ces fatigues expliquent EN PARTIE que les clubs francais, et souvent étrangers, ne puissent concilier CL et championnat.
    Il est surprenant que des clubs aient peu de matches et que leur probleme soit en février-mars-avril un manque de competition alors que d'autres les affrontent sur les rotules. L'exemple de l'Argentine semble en outre peu
    pertinent, les championnats argentins aynat une formule totalement étrangère à la notre.


  • le nihiliste le 29/11/2000 à 00h00
    De toute manière on pourra comparer les PSG Lyon Monaco avec le Dépor, Valence, MU le jour ou les conditions financières seront les mêmes. La CL leur amène de l'argent comme à nos clubs, mais eux, ils ont beaucoup en plus. (je précise que cela ne veut pas dire que je suis pour le foot-biznes mais simplement les clubs français qui jouent la CL ont des circonstances atténuantes s'ils merdent en championnat, pas MU).

  • Il principino le 29/11/2000 à 00h00
    Pour revenir sur l'Argentine, le championnat a peu de différence avec nous contrairement au Brésil. Seulement ils ont bien plus de matches de coupes continentales. S'il s'agit de gros clubs qui font de la formation comme MU ou l'AS Roma, il faut savoir qu'il ne touche pas un centime de subvention contrairement à la France ou la majeur partie des budgets de formation sont pris en charge par les collectivité locales( mairie, département et région). D'autre part, est-ce que Man U a une alternative à Giggs? Est-ce que Valence en a une à Mendieta? Il s'agit aussi du manque de sérieux de la préparation physique qui fait que les joueurs s'usent vite. Pas assez de travail foncier durant l'été comme en Italie et en Espagne. Il faut reconnaître que c'est du à un championnat qui commence trop tôt.

La revue des Cahiers du football