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Pourquoi Lyon ne sera pas champion

Si l'Olympique lyonnais y met un peu du sien, cette saison pourrait relancer l'intérêt du championnat de France.
Auteur : Étienne Melvec le 1 Oct 2007

 

Quitte à se nourrir d'illusions, nouons le faisceau de présomptions qui font croire à un fléchissement de la trajectoire olympienne...

Un complot anti-OL bien réel

Nul besoin d'imaginer un cénacle se réunissant nuitamment dont les membres porteraient des cagoules pour comprendre que le football français dans son ensemble n'a aucun intérêt à voir l'Olympique lyonnais décrocher son septième titre (à moins que ce ne soit le huitième, on a perdu le compte). Il y a encore quatre ans, le championnat de France pouvait avancer son principal atout: le suspense qui faisait que, au contraire des autres compétitions domestiques européennes, personne ne savait quelle équipe allait être championne. Las, le turnover intensif a laissé la place à un monopole total qui a renforcé le sentiment de la dévaluation de la Ligue 1.
Autant dire que personne ne va faciliter le travail aux Lyonnais et des dizaines de "détails" pourraient s'additionner en leur défaveur. Sans intention délibérée, mais selon la force inconsciente qui pousse chacun (y compris les arbitres) à pencher du côté d'un intérêt général bien compris.

Pire, une partie du monde du football attend la chute avec ce qui ressemble à de l'impatience. Une "crise" à Lyon serait une aubaine susceptible de divertir la déprime générale sur la qualité du championnat de France. Car, selon le théorème dit de Jean-Marie Messier, si les médias et les instances ont salué avec déférence la réussite de l'OL et fait de son président une icône, il ne faut pas oublier qu'ils se retourneront contre eux avec la même vigueur qu'ils mettaient à leur tresser des lauriers.


Des fissures dans le vernis

gerland_sunset2.jpgEn tant que compagnie dont les trains arrivent toujours à l'heure, l'OL alimente donc bien mal la chronique et se révèle ennuyeux pour les médias – qui aimeraient (peut-être comme nous tous) qu'un peu de l'inconséquence qui stérilise l'OM et le PSG vienne agiter la vie lyonnaise. Mais voilà que là aussi, les temps ont changé au cours de cette année 2007. Les états d'âme de l'entraîneur (rien de neuf, à Lyon) se sont accompagnés d'une série d'épisodes tragi-comiques, comme le départ mouvementé de Wiltord, la brouille Govou-Juninho ou la bouderie de Fred. Avant cela, la seconde partie du championnat avait rendu palpable la déprime d'un groupe qui ne réussissait plus grand-chose de bon sur le terrain (lire aussi "OL Cuisine"). En outre, il semble que Tola-Vologe rime désormais avec Camp des Loges: transformé en scène de théâtre avec l'interpellation très médiatisée de Wiltord, le camp d'entraînement semble avoir des murs poreux: c'est ainsi qu'on put jaser à loisir sur le départ de Juninho au début d'une séance vidéo programmée par Alain Perrin.

Ces petites saynètes ne sont peut-être qu'un épiphénomène, mais leur addition incite à se demander si le club ne serait pas fragilisé ou du moins, plus susceptible de souffrir de ce genre d'accès de fièvre qui, auparavant, affectaient à peine l'institution. Après avoir rattrapé les cadors historiques sur le plan du palmarès, l'OL est-il en passe de les imiter aussi sur le plan de la pantomime?


Un président prêt à couler une bielle

On sait que l'OL a développé une belle capacité à éviter les crises, mais la contrepartie est qu'on ne sait toujours pas comment il les gère. On a toutefois quelques indices. Les tendances paranoïdes de Jean-Michel Aulas se sont déjà exprimées à plusieurs reprises cette saison, et laissent présager une aggravation en cas de contrariétés. Les pulsions du président lyonnais ont toujours été contenues par ses succès, mais une situation critique risque de faire exploser ses dernières inhibitions – ce qui serait une manière originale de ramener du spectacle en L1. Y a-t-il quelqu'un au sein du club pour modérer le patron?

Mais c'est tout le club et son environnement qui pourraient être perturbés. Qu'il s'agisse des supporters ou de la population des loges, une partie significative d'entre eux n'ont quasiment connu que l'irrésistible ascension des années 2000. Or, on sait que soutenir une équipe devient une tout autre affaire quand elle galère. Le manque éventuel d'enracinement de la ferveur pourrait clairsemer les soutiens, voire faire émerger un public de blasés siffleurs ou certains ultras envahisseurs de camp d'entraînement.


Un groupe amoindri ?

Quand Coupet avait déclaré que l'OL était moins fort (L'Équipe Magazine) il y a quelques semaines, ce n'était pas encore la ligne officielle: JMA vantait toujours la supériorité de Grosso sur Abidal, par exemple. Mais après le revers de Barcelone, Bernard Lacombe s'est entretenu avec L'Équipe pour accréditer la thèse de la baisse de niveau (1). Cette adoption du profil bas a-t-il vocation à relâcher un peu la pression sur les joueurs ou à ouvrir le parapluie en prévision de temps plus sombres?

Ne nous méprenons pas, toutefois: même si la balance des transferts semble qualitativement déficitaire, c'est à presque à chaque intersaison que resurgissent les doutes sur la qualité de l'effectif. Rituellement, on annonce sa dépréciation en raison des départs. Pourtant, l'OL a fonctionné comme une belle machine à valoriser des joueurs: Abidal et Malouda, partants cet été, en sont l'illustration. Mais statistiquement, la pioche doit un jour ou l'autre s'avérer moins bonne, l'amalgame moins réussi. Et en football, une suite de circonstances et de conditions défavorables (comme les blessures durables de Coupet et Cris) peuvent très vite amener une équipe sur une mauvaise pente difficile à remonter (la fameuse "spirale négative"). L'Olympique lyonnais a montré, la saison passée et en limitant les dégâts, qu'il n'était pas immunisé contre cette pathologie.


Une incapacité à franchir un seuil

Le recrutement de l'OL, comme l'a récemment formulé un communiqué boursier du club, est une activité "trading de joueurs". Autant dire que les critères déterminants, au moment de vendre ou d'acheter des joueurs, sont d'ordre financier au moins autant que sportif. Évidemment, cette politique n'est pas nuisible sur le terrain, dans la mesure où elle a plutôt favorisé, jusqu'à présent, une certaine stabilité – et aussi préservé une capacité à investir qui permet au club de maintenir une qualité d'effectif suffisante pour rester maître dans la compétition domestique.

On remarque cependant que la prudence observée par les dirigeants lyonnais ces dernières années les a dissuadés de réaliser un gros coup en faisant venir une véritable star, notamment en attaque où l'on a eu l'impression qu'un gros calibre a souvent manqué pour faire la différence en C1. Peut-être que le club n'a pas la stature suffisante en Europe (symboliquement et non financièrement) pour attirer autre chose que des joueurs en devenir. L'exemple de Fabio Grosso irait pourtant en sens inverse, et l'on peut objecter que Karim Benzema est déjà un joueur d'exception... Toujours est-il qu'on attend l'équivalent de ce que fut Sonny Anderson en 1999: un investissement lourd dans un fuoriclasse qui ferait franchir un cap au club.


Bien entendu, en dépit de tout ce qui précède, il est difficile de croire que l'OL puisse être véritablement menacé dans un championnat où la démission de ceux qui devraient être ses rivaux – même si elle finit par l'affaiblir lui aussi, faute d'une opposition consistante – lui laisse une avance considérable. Mais on est bien obligé de constater que, selon l'implacable principe qu'une série se rapproche inéluctablement de sa fin, la saison 2007/2008 est candidate pour l'organisation de festivités du titre ailleurs qu'à Gerland. Cette seule possibilité réjouirait les amateurs de lutte pour au sommet du classement. Et le comble est qu'elle pourrait ne pas faire de mal aux Lyonnais eux-mêmes.


(1) À coup de double négation : "Quand on voit le niveau des joueurs que nous avons perdus, on ne peut pas dire que le niveau de l'équipe n'a pas diminué".

Réactions

  • Dinopatou le 01/10/2007 à 10h00
    Eviv Bulgroz
    lundi 1 octobre 2007 - 01h59

    "En D2, les moyennes sont similaires ou presque."

    +50 %, ça rentre dans le "ou presque" ?

    "- Les années 97-98 où les deux équipes sont très proches au classement montre un équilibre sensible."

    L'analyse de ces années là serait à regarder par le prisme de la réfection du stade pour la coupe du monde. (Je sais pas comment ça s'est passé à Gerland, au Vélodrome on avait la moitié des tribunes fermées)


    Mais ceci mis à part, les chiffres montrent effectivement ce que tu voulais affirmer, à savoir qu'il y avait déjà des supporters en nombre à lyon avant 2000

  • FPZ le 01/10/2007 à 10h46
    Avec quand même un gros boom entre 1997 (21624) et 2000 (35805), non ?

  • arnaldo01 le 01/10/2007 à 11h06
    FPZ, il faut prendre en compte la capacité de gerland qui a du nettement augmenté apres la coupe du monde 98.

  • Björn Björk le 01/10/2007 à 11h07
    Ce que l'article cherche à dire, à mon sens, c'est aussi que le business model de l'OL ne peut pas se passer de tous les supporters arrivés depuis 2000, et de ceux qui devront arriver dans OL land. D'où les problèmes financiers qui ne manqueraient pas d'apparaître si lyon devait revenir à son niveau d'il y a 10 ans.

    A l'OM y'a pas de business model et de toute facon, les tribunes ne rapportent pas grand chose. Les supporters peuvent bien déserter le stade...

    D'ailleurs, je me demande si l'OL, avec un stade plus petit, ne gagne pas plus en revenus de billeterie que l'OM. Si qqun à les chiffres, ce serait intéressant.

  • Forez Tagada le 01/10/2007 à 11h13
    > CHR$
    Il y a eu en six mois plus d'incidents à Lyon qu'en six ans, j'ai l'impression... Remonter à Vairelles, c'est du gâteau de mauvaise foi lyonnais :-)

    Bien sûr, c'est du grain à journaliste, mais ça peut être interprété comme un symptôme (que les journalistes soient en mesure de le moudre). Et encore, l'article a oublié Juninho qui critique les choix tactiques à Barcelone ou le surnom PPH ("Passera pas l'hiver") pour Perrin. On n'est quand même pas trop habitué à ces petits psychodrames et à ces fuites...

  • Dinopatou le 01/10/2007 à 11h25
    Björn Björk
    lundi 1 octobre 2007 - 11h07

    D'après le rapport de la DNCG, sur 2005/2006 on doit pouvoir évaluer les recettes billeterie de l'OM à 15 M€ sur le "national" et 3 M€ de "coupe d'Europe"
    Sur la même période pour les lyonnais -source : leur pavé d'introduction en Bourse-, il y a 8,6 M€ d'abos, 4,5 M€ de recettes détail L1, 6,9 M€ sur la LdC et 1 M€ sur "autres matchs", soit un total de 21 M€

    Donc a priori, hors effet Coupe d'Europe, on était presque à kif-kif niveau recettes... avec 18000 places d'écart (je compte pas les places pas utilisables du vel) dans le stade

  • Hyoga le 01/10/2007 à 11h35
    arnaldo01
    lundi 1 octobre 2007 - 11h06
    FPZ, il faut prendre en compte la capacité de gerland qui a du nettement augmenté apres la coupe du monde 98.
    ---

    Il me semble bien que c'est le contraire. La capacité a diminué.

  • Dinopatou le 01/10/2007 à 11h48
    Et pour poursuivre l'analyse, sur 2004/2005 -mêmes sources- :

    OM : Championnat 15,5 M€, autres matchs 0,5 M€ (coupe d'europe : néant, faut il le préciser)
    Lyon : abos 7,3, détail L1 4,2, LDC 6,2, autres néant. Total 17,7 M€ dont 11,5 M€ de "national"

    sur 2003/2004

    OM : championnat 13,5 M€, Coupe d'Europe 12,4 M€ (oO), autres 0,7
    Lyon : abo : 6,8, détail L1 3,4 , LDC 5,6, autres 0,6 . Total 16,4 dont moins de 11 de "national"

    (bon, j'ai toujours un doute sur ce qu'englobe au juste les chiffres de l'OM vu que y'a juste marqué "Championnat" et "Coupe d'Europe", pas "billeterie", m'enfin vu que y'a d'autres lignes pour les sponsors, les droits TVs, les subventions et les autres produits avec des montants cohérents en face...)

  • Björn Björk le 01/10/2007 à 12h03
    l'OM qui fait 2 fois plus que l'OL en LdC ? 'ffectivement, il doit y avoir une explication.

  • Dinopatou le 01/10/2007 à 12h14
    Après, c'est l'année 2003-2004 dont on parle, on a eu successivement au Vélodrome Belgrade (bon ok), Porto, le Real, Donetsk (certes), Liverpool, l'Inter et Newcastle pour une demi finale européenne pleine à ras bord, ça doit aider

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