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Pourquoi je supporte Auxerre ?

Tribune des lecteurs – Un fondu bourguignon nous explique pourquoi les supporters auxerrois sont aussi insupportables que les autres.
Auteur : Cédric Gateau le 12 Avr 2007

 

Ben déjà, c'était à cinquante kilomètres de chez moi, donc ça aide, ça fleure l'indentification régionale. Et l'AJA, c'est surtout, pour un Bourguignon, LE symbole d'un truc qui marche dans cette région dépourvue d'à peu près tout et surtout de poésie. L'AJA, ça sent le bourrin et la vache, ça bouffe du casse-dalle oignon-andouillette, ça boit du rouge depuis nourrisson, ça fait la gueule et c'est aussi chaleureux et amical qu'un car de Bolcheviks chez Eurodisney... bref ça sent la Bourgogne, la vraie. Pas Dijon, ses palais et sa fausse bourgeoisie. Non: le Bourguignon, le cul-terreux, le paysan, fier et droit dans ses bottes.
Mais l'amour de l'AJA n'est valable que pour les personnes nées après 1975, celles qui ne se rappellent pas l'AJA autrement qu'en L1, celles qui ne se souviennent pas de Nantes et la finale perdue (Eric Pécout aurait dû être planté sur une porte de grange). Pour nous donc, l'AJA, c'est LA fierté de la région.

Ambiance Bingo-Loto

L'AJA c'est le 4-3-3 avec ses ailiers de rêve et des bestiaux au centre pour attendre les parpaings à balancer de la tête (les pieds ça sert à courir) dans les cages. Ça a marché avec n'importe lequel: Smarzach, Kovacs, Deniaud, Laslandes, Baticle voire Cissé. Un libéro à l'italienne: Blanc, Verlaat, Mexès. Un briseur de tibias: Sylvestre, Boli, West. Un créatif ramassé dans une clinique de déprimés ou d'ex-espoirs lâchés par la presse: Scifo, Lamouchi, Saib, Lachuer, Martins. Et un représentant de chez Castorama (rayon briques et murs en fonte), fabriqué aux petits oignons, si possible avec une voix à faire fuir les fillettes: Charbonnier, Bats, Cool et le plus grand Martini. Le reste: des besogneux, des crève-la-dalle qui ne lâchent pas leur joueur. Une équipe de teigneux et de taiseux, ambiance Bingo-Loto un samedi soir en campagne. Un vrai marquage à la culotte, pas juste une expression de Larqué.

Et puis l'AJA, c'est magique parce que ça fait chier tout le monde. Le stade est trop petit, trop loin, trop mal éclairé. La pelouse trop moche, trop grasse (merci les jardiniers sous les ordres de Guy Roux pour casser les pattes des joueurs de Coupe d'Europe du mercredi précédent). Le maillot trop blanc sans classe Les supporters trop calmes. Et le style... On attend, on ramasse, on contre, but de la tête, on re-attend.

Le style de jeu de l'AJA, c'est un hymne à la Bourgogne, au pays des paysans. On sème, on attend, on moissonne, on ballotte et on récolte. La contre-attaque pour un Bourguignon, c'est un peu comme la chute au point de penalty pour un Italien. D'ailleurs, c'est assimilable à la politique de formation. On sème (on récupère Cissé à Nîmes, Boli(s) en Côte-d'Ivoire, Cantona en Provence, la filière polonaise), on attend (on héberge, nourrit, lave, soigne), on moissonne (CFA2, coupe Gambardella, équipe première), on ballotte (deux saisons en Ligue 1, trois apparitions en équipe de France) et on récolte (on transfère au PSG ou à l'OM). Une vraie gestion à la Aulas, sans les paillettes, sans la bourse et sans reconnaissance.


"Paysans, paysans"

L'AJA, c'est à jamais et pour toujours le combat du petit contre le gros, du pot de terre (paysans, toujours paysans) contre le pot de Chanel. Alors ça fait chier les journalistes parce que c'est pas sexy. Alors on aime encore plus, parce que les paysans aiment bien faire chier les bourgeois. Et ça donne les 4-2 contre l'Ajax (mon cousin a failli tuer le canapé de mes parents), la défaite pleine de fierté contre Dortmund (et la petite phrase sur l'Autriche et ses relations plus que sournoises avec l'Allemagne), c'est le titre de champion en 1996 que tout le monde a oublié, les quatre coupes de France.
Et puis y a Guy Roux... Chiant, râleur, une tête de con... Un vrai Bourguignon. Inattaquable chez nous. Le critiquer en longeant l'Yonne, c'est s'exposer à finir dans une cuve abandonnée, un puit asséché, une grange en ruines. Tout Bourguignon a du Guy Roux en lui. Lui, il a toute la Bourgogne en lui. Qualités et défauts inclus.

Mon plus beau souvenir: la victoire contre le PSG en finale de la coupe de France.
Début du match, les supporters de Paris qui hurlent "Paysans, paysans, paysans".
Fiers de notre statut, nous ne répondons pas. 2-1 après avoir été mené 0-1... But de Cissé et Boumsong et surtout passe de Radet. Radet, un mec qui méritait quarante sélections en équipe de France, un oublié, un taiseux, un bourguignon d'adoption, fier et précieux... Les tribunes côté PSG se vident, 40.000 personnes en moins en cinq minutes. Paris appartient aux Bourguignons. On sourit, on rigole et on hurle "Paysans, paysans, paysans".
Pour faire chier les bourgeois, bien sûr...

Réactions

  • Si le vin vil tord le 12/04/2007 à 14h56
    En fait, il y a plein d'erreurs dans cet article, mais il est beau quand même!

  • Jon-Dahl Tomasson le 12/04/2007 à 15h03
    José-Mickaël
    jeudi 12 avril 2007 - 14h14

    (...]

    Donc, logiquement, cette année ce ne sera ni Paris S.G., ni Auxerre.

    ==> C'est d'autant plus logique que ni le PSG ni Auxerre ne sont encore en course ! (OM-Nantes et Sochaux-Montceaux-Les-Mines pour les 1/2)

  • Clivier2 le 12/04/2007 à 15h10
    Excellent article. Vraiment. C'est le seconde du genre non, y en avait eu un tres bon sur Strasbourg non?

    L'AJA est quand meme responsable d'une de mes plus grandes tristesses de footeux. 1993. Retour contre Dortmund et leur maillot tout moche. On est en demi-finale. Deux buts à remonter. Ambiance de folie au stade, à la télé aussi, chez mes grand-parents Ardechois également. J'ai meme pas 14 ans et j'ai les yeux rivés sur la télé. Nos Auxerrois reviennent en plantant deux fois. Prolongations. Ils dominent de la tete et des épaules les Allemands. Baticle foire sa passe à Martins (je crois), alors tous seuls devant le but vide. Un allemand sauve une balle sur la ligne sur une tete d'un défenseur. Et Mahé rate son péno. Rarement etait aussi dégouté que ce jour là devant un match de foot tiens.

  • Clivier2 le 12/04/2007 à 15h18
    Mon dieu, que de fautes de grammaire, d'orthographe. Je meriterais presque l'exclusion temporaire. Mes confuses.

  • newuser le 12/04/2007 à 15h51
    Waou... merci pour vos réactions, ça fait super plaisir.
    Je pensais pas que ce petit "article" serait apprécié... même si comme il a été montré avec justesse, il est blindé de boulettes.

    Aussi pour vos remarques (justifiées), je plaide coupable, mes souvenirs ne sont plus aussi frais qu'avant. Comme quoi l'âge ça aide jamais personne (demandez à Marcel sa cure de banc au Portugal)
    Déjà c'est bien 4 coupes de France (honte, très honte)
    C'était bien 4-2 contre l'Ajax, Cissé à Nimes (il est né à Alès, il me semble, j'ai fais un malheureux raccourci) mais pour Boli je reste sur ma position; à Auxerre tout le monde connait l'histoire des Bolis dont la naturalisation a entrainé les larmes de leur père qui était venu à la "cérémonie" dans son uniforme de l'armée française bardé de médailles (cf livre de Guy Roux plus rumeurs locales).
    Donc on va dire qu'on les a piqué au pays de leur père.

    Pour les joueurs (ça fait plaisir de voir des noms d'anciennes gloires locales), j'ai préféré ne pas citer les ailiers car ils ont été trop nombreux à sortir du lot pour finalement n'en retenir que quelques uns (on pourrait oublier les Otokoré ou Roger Boli du fait de leur statut de remplaçant éternel).
    Quand aux milieux récupérateurs que certains ont mentionnés, j'ai omis ce qui a mon gout était assez particulier à l'AJA (et qui n'est plus), à savoir la différence entre le 6 et le 8.
    Pour Guy Roux un 6 ça charcute (on a eu de beaux specimens), un 8 c'est un relanceur, presque un 10, presque un 6... mais pas tout à fait. Saib en a été un exemple parfait.

    Enfin voila, encore (très beaucoup à fond) merci.

  • FPZ le 12/04/2007 à 16h20
    (C'est à Arles qu'il est né en fait ;) )

    Profitons de ta présence pour te clapclapclaper à nouveau !

    D'ailleurs, tu en rajoutes une couche, je me souviens effectivement de la différence au milieu entre le 6 (par exemple Alain Fiard ou plus récemment Violeau), le 8 (tu cites Saïb, on peut ajouter Dutuel si je me souviens bien ?) et le 10 (Scifo, Martins, ...)

  • djay-Guevara le 12/04/2007 à 16h51
    Bizarrement je crois qu'un seul Boli a ete naturalise. En tout cas de memoire si Basilou jouait en EdF, Roger jouait pour la CIV.

  • 5ylV@iN le 12/04/2007 à 20h29
    Et maintenant Basilou joue à l'UMP ou Sarkozy lui a confisqué sa mobilette à cette racaille...
    Bon j'ai rien dit (!)

  • charbo le 12/04/2007 à 21h26
    Que de plaisir à lire ce texte! Et d'ac sur Radet!
    Encore merci.

  • guyroudoudou le 14/04/2007 à 00h13
    Quelle joie de lire un article sur mon cloub favori car moi aussi je suis un osséroa (exilé à la capitale) mais j'apporterai cependant un bémol : je suis né avant la finale de 1979 et le premier match auquel j'ai assisté à l'Abbé Deschamps fut un mythique AJA-TAF (Troyes Aube Football, ancêtre de l'actuel ESTAC) en D2. Non pas que le spectacle et le résultat furent mythique (0-0) mais parce qu'il s'agissait de mon premier match "en vrai". Et en plus, avant le match et à la mi temps, il y avait Patrick Dewaere en short (c'était le tournage de "coup de tête") qui courrait sur la pelouse, quelle poilade !

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