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La plus grosse boutique du monde

Dans une époque où le football n'est parfois plus qu'un produit dérivé du grand cirque commercial, le meilleur vendeur de maillot est président du "plus grand club du monde". Le culte idiot qui accompagne les moindres faits du Real est déjà fatiguant.
Auteur : Pierre Martini le 6 Août 2001

 

Le foot-spectacle se nourrit plus des à-côté du terrain que des faits sportifs eux-mêmes. La couverture médiatique dont bénéficie actuellement le Real Madrid confirme cette règle et les énoncés du type "la meilleure équipe du monde", "l'équipe du siècle" sont devenus des clichés obligatoires, répétés presque inconsciemment par tous les journalistes. Les uns y vont de leurs reportages de huit pages sur la préparation du club madrilène, où les footings sont narrés comme des épopées, les autres font l'article comme s'ils étaient actionnaires.

Il faut dire que le package est bien ficelé, et que la présence du champion du monde décuple le potentiel d'audience. Les Figo, Zidane, Raul, Roberto Carlos et consorts sont les produits d'appel de la machine, et l'on comprend l'insistance de Pérez à récupérer leurs droits d'image. Le résultat, c'est qu'une insignifiante campagne de matches amicaux reçoit une publicité ridicule, à un moment où les joueurs présentent à peine le niveau d'une bonne équipe suisse.
Cette extase programmée rappelle le traitement tout aussi artificiel qui avait accompagné la sélection brésilienne avant la Coupe du monde 98, avec déferlement publicitaire et extase journalistique au premier dribble, avant une syncope totale et une révélation de la réalité le jour de la finale. Le Brésil était une équipe bien plus banale que son image le laissait croire, et elle avait gravement souffert de l'organisation de sa préparation par son sponsor principal. On dira à juste titre que nos propres champions du monde ont été excessivement glorifiés — et courent des risques similaires pour 2002 — mais au moins dans ce cas la consécration publique n'est intervenue qu'à la suite de la consécration sportive, laquelle était d'ailleurs plus collective qu'individuelle).
Florentino Pérez a obtenu l'effet recherché, qui se passe — au moins dans un premier temps — de toute confirmation sportive : en additionnant les grands noms, peu importe le scénario, le succès commercial est garanti. Les médias achètent et les maillots se vendent. Le président madrilène peut être tranquille, son coup est effectivement très jouable :il sait très bien que tout le monde va marcher comme un seul homme. Mais pour avoir le meilleur jeu, suffit-il d'avoir les meilleures cartes?

La tendance à la starisation chatouille aussi notre championnat, dans des proportions moindres, mais l'on voit déjà Djibril Cissé attirer des projecteurs dont on espère qu'ils ne lui grilleront pas les plumes, et ne parlons pas de Ronaldinho qui suscite une grande excitation. Espérons pour ces deux joueurs qu'ils confirmeront sur le terrain tout le bien que l'on a envie de penser d'eux. Et surtout que le Real devra encore gagner des matches pour justifier le rang qu'il s'est attribué.

Réactions

  • CELTIC BHOY le 16/08/2001 à 08h15
    Le terme de République bananière s'appliquait à l'origine à certains pays d'Amérique Centrale dans lesquels les multinationales américaines spécialisées dans les plantations de bananiers, faisaient la loi en mettant en place des républiques fantoches.

La revue des Cahiers du football