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Partir quand même

Paul Le Guen quitte Lyon, en dépit de tout ce qui pouvait l'y retenir... Parcourons cette tangente inattendue, en guise d'hommage à un homme moins lisse que son image.
Auteur : Pierre Martini le 11 Mai 2005

 

Plutôt que d’un départ en queue de poisson, il faudrait plutôt parler de pied de nez. Alors qu’il se trouvait dans une position que n’importe quel entraîneur français pourrait lui envier, Paul Le Guen a décidé de quitter un club avec lequel il vient d’être champion pour la troisième fois consécutive, un club exempt de crises, bien géré, qui a encore des perspectives évidentes de progression, et au sein duquel son autorité ne fait aucun doute... La diagonale du raisonnable Il part quand même. Sans toucher les substantielles indemnités de licenciement auxquelles ont droits ses homologues moins heureux. En honorant son contrat jusqu'à son terme, phénomène surréaliste dans le football moderne. La démarche est-elle pour autant irrationnelle? On peut déjà en douter en constatant simplement que Paul Le Guen incarne la raison et la mesure dans un monde où le contraire est la norme... En attendant que l’ancien Brestois détaille un jour — s’il le décide, ce qui est douteux — les raisons de ce départ, on peut toujours avancer nos propres explications sur ce geste qui défie pourtant l'exégèse. Il y aurait certes une interprétation très prosaïque, voire un peu désenchanteresse: la sollicitation encore secrète d’un grand club européen, qui lui offrirait de franchir un palier dans ses ambitions sportives. Mais même dans cette hypothèse, on peut encore se demander pourquoi il préfèrerait le risque d’une expérience entièrement nouvelle dans un milieu hostile, à un maintien bien moins risqué mais pas moins motivant d’au sein d’un OL en pleine croissance. Car on ne peut même pas dire que Le Guen se retire, tels certains grands joueurs, au faîte de sa réussite. D'abord parce qu'il a encore sa carrière devant lui, ensuite parce qu'à Lyon, l'accomplissement serait un titre de champion d'Europe — un objectif loin d'être improbable. La nécessité de la remise en cause, le goût du challenge inhérent au monde sportif? Peut-être... Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve En revanche, l'image de la "saison de trop" et de la crainte qu'elle peut inspirer est probablement pertinente... On a souvent évoqué l'expérience traumatique de son débarquement de Rennes, qui aurait durablement marqué l'homme. Celui-ci est suffisamment intelligent pour ne pas céder à la griserie ambiante qui entoure légitimement l’OL aujourd'hui, et croire qu'il serait à l'abri d'un renversement de fortune. Il sait donc que l'entraîneur n'est rien, que ses mérites, un jour reconnus, ne vaudront plus tripette en cas de "crise". Il peut même penser que ce retour de bâton est inéluctable. Pour s'en convaincre, il lui suffirait d'ailleurs de prendre à rebours le fil de son parcours à Lyon. Son premier titre de champion n'aurait été dû qu'aux acquis et à une gestion facile de la continuité. Jusqu'à l'an passé, les commentateurs avisés lui reprochaient de tâtonner durant les premières moitiés de saison, avant de laisser l'évidence dicter son choix d'une équipe-type. Ses options à l'égard de joueurs comme Dhorasoo ou Carrière faisaient causer dans les cénacles et les tribunes. Mais c'est encore son manque présumé de personnalité, son caractère "lisse" (voire docile à l'égard de l'autorité présidentielle) qui faisaient le plus douter de ses mérites. Et que n'a-t-on pas entendu à propos de son choix assumé de la langue de bois, dont il s'expliquait sur ces pages il y a un peu plus d'un an (voir son interview)... Partir en un tel moment relèverait alors de l'intelligence tout autant que de l'auto-préservation. Exception lyonnaise La contradiction de cette éventualité, c'est que l'OL n'a pas pour tradition de virer ses entraîneurs, seuls Guy Stéphan ayant fait les frais d'un limogeage en cours de saison. Les autres techniciens en poste, s'ils durent parfois s'affronter avec Jean-Michel Aulas, purent aller au bout de leurs idées et de leurs désaccords. Le Guen a d'ailleurs voulu surligner un épisode précis de la relation qui l'a uni à son président, celui d'un coup de fil de celui-ci, au lendemain de l'élimination contre Libourne en Coupe de France, elle-même survenant quelques semaines après l'échec face à Denizlispor en Coupe de l'UEFA... Reste l'explication plutôt perfide, lue dans L'Équipe, du poids d'un Bernard Lacombe dont le capital sympathie n'est pas le principal patrimoine. Les mauvaises langues, qui voyaient en Le Guen l'incarnation parfaite d'un club sans charisme ni personnalité, pourraient aussi poursuivre leur procès de l'OL en interprétant ce départ comme un signe que le bonheur n'est pas inclus dans le "mix produit" du club rhodanien... Cette évasion peut effectivement apparaître comme un échec humain pour Aulas, surtout qu'à l'option d'une année sabbatique, son ancien employé a préféré l'officialisation d'une disponibilité immédiate. Les propos de Grégory Coupet dans L'Équipe de lundi étayeraient ce diagnostic d'un manque d'humanité au sein de l'Olympique lyonnais, sorte de limite interne à une gestion par ailleurs exemplaire. "Quand on s'est pris le bec [avec Jean-Michel Aulas] l'an passé, je me suis souvenu qu'il ne fallait pas mélanger les sentiments et les affaires. Je me suis fondu dans cette évolution du club (...) J'estimais qu'ayant bien servi le club, je méritais un dialogue différent, au moins un dialogue (...) Je suis conscient que ça [un départ comme celui de Luyindula] peut arriver parce qu'on est là pour faire du business". Mais la thèse du désenchantement amoureux est-elle vraiment plus valable à Lyon qu'ailleurs? On en doute, tant le cynisme a gagné l'ensemble du monde professionnel, où il voisine fréquemment avec une consternante culture de l'échec... Paul Le Guen a plusieurs fois évoqué les notions d'un cycle qui s'achève, d'un devoir accompli, d'objectifs atteints, laissant également entendre qu'il se tenait ainsi à un engagement intime, pris avec lui-même peut-être dès le début de l'aventure. Il s'offre en tout cas un luxe inouï pour un entraîneur : quitter un club en y étant profondément regretté. En homme libre. N'est-ce pas une raison suffisante, finalement?

Réactions

  • shev le 12/05/2005 à 01h09
    Pour Le Guen, l'explication de l'épuisement du challenge sportif tient tout à fait la route.
    Rester pour gagner (ou du moins aller très loin) la C1 est très aléatoire : cela s'est joué sur un coup de dés cette année contre le PSV, à l'avenir cela sera surement pareil, et après tou, l'OL n'est pas encore parmi les 3-4 équipes qui peuvent prétendre gagner la C1 en début de saison. Si PLG pense ne plus avoir la meme motivation pour tous les jours d'entrainements et tous les matches de L1, il a raison de s'en aller.

  • babou le 12/05/2005 à 02h06
    lorsqu'on voit qu'un club comme arsenal n'a jamais gagné la ligue des champions, que le barça ne l'a ermoportée qu'une fois, l'inter pas depuis 40 ans, on voit à quelle point il est difficile et aléatoire de remporter cette compétition c'est certain.
    à partir de là, le guen peut tout à fait s'être dit qu'il était allé au bout de ses possibilités avec lyon.

  • rhonalpino le 12/05/2005 à 08h18
    Pour Sage Francis

    Je suis d'accord avec Harpagraille, Shev et les autres : Le Guen n'a pas les moyens (en joueurs) de gagner la LDC, alors il va trouver un autre club
    Meme si parfois - monaco l'an dernier, Liverpool cette année - certains clubs de meme rang peuvent aller a en finale, ca reste tres aleatoire

    Et puis gagner 3, 4 ou 5 titres d'affilé, ets ce que ca ne devaloriserait pas la performance, les joueurs et l'entraineur ?
    "a vaincre sans peril.....on triomphe sans gloire"

  • pollux.edb le 12/05/2005 à 14h36
    Rhonalpino :" Meme si parfois - monaco l'an dernier, Liverpool cette année - certains clubs de meme rang peuvent aller a en finale, ca reste tres aleatoire"

    Euh Liverpool a gagné 4 C1, je pense que bon à partir de la, il faut prendre les clubs les uns après les aurtres et que le rang de Liverpool sur la scène européénne est largement supérieur à n'importe quel club français.

    Faudrait quand même voir à raison garder les enfants...

  • rhonalpino le 12/05/2005 à 14h45
    A lien

    je parle du Liverpool de cette année, qui n'est pas extraordinaire

    sinon, on peut aussi dire que reims est une grand equipe europeenne

  • pollux.edb le 12/05/2005 à 15h05
    A Rhonalpino

    "je parle du Liverpool de cette année, qui n'est pas extraordinaire"

    Comment ça c'est pas extraordianaire d'éliminer Mourinho et son équipe de stras de fohoholie en marquant un demi-but? Et Carragher et Hyppia ils ont pas été extraordinaires?

    "sinon, on peut aussi dire que reims est une grand equipe europeenne"

    Ah bon z'ont gagné des coupes d'Europe Reims? En Twirling Baton? En Debouchage de Magnums Synchronisé?

    Allons, allons!

  • rhonalpino le 12/05/2005 à 15h46
    lien
    Reims a été deux fois en finale de la coupe des clubs champions, ils ont donc un palmares au moins egale a beaucoup de clubs farancais et europeens.

    En effet, les joueurs de liverpool que tu cites sont tres bons, mais moi je te parle du jeu de l'equipe : pas terrible quand meme

    a quand remonte le dernier titre européen de liverpool ? et dans quelle coupe ?

    On pourrait meme elargir a Barcelone et manchester : depuis quand n'ont ils pas gagné ?


    bon, de quoi on parlait deja ? ah oui; de Le Guen

    j'espere que son entente avec Pape Diouf a l'OM sera bonne....

  • Sage Francis le 12/05/2005 à 15h55
    Le site de la FFTB, fédération française twirling baton ( lien) est formel... pas de trace de Reims au niveau européen...
    Pour en revenir à Le Guen et à ce que tu dis Rhonalpino, je suis d'accord avec le côté passablement aléatoire de la LDC et que cela reste du coup difficile de se mettre cette compétition comme unique moteur pour repartir dans une saison avec l'OL.
    Je suis moins d'accord avec le fait qu'un 5ème titre pour l'OL est évident si PLG reste à Lyon. Donc cela ne serait de toute évidence pas une victoire sans péril et de fait pas un triomphe sans gloire... après tout cette année c'est le premier titre que Lyon gagne haut la main... je crois me souvenir d'étroites victoires lyonnaises les années passées non?
    Et puis un 5ème titre consécutif en championnat c'est quand même pas rien, si? ou alors le championnat de France serait-il en train de devenir une sorte de scottish league? ou peut-être les Lyonnais font-ils preuve d'un peu de suffisance? Méfiance, les lendemains peuvent être cruels... j'ai quelques amis Marseillais qui peuvent témoigner ;-)
    Je ne crois pas Lyon si intouchable au niveau français (même s'ils sont très forts)... cela valorise d'ailleurs d'autant plus le bilan de PLG

  • Sage Francis le 12/05/2005 à 16h00
    rhonalpino - jeudi 12 mai 2005 - 15h46
    j'espere que son entente avec Pape Diouf a l'OM sera bonne....

    tu adhères donc un minimum à l'idée de mon premier post qu'un club lui fait un pont d'or pour venir... pas sûr que ce soit l'OM d'ailleurs... pas sûr que ce soit un club non plus en fantasmant un peu plus...

  • pollux.edb le 12/05/2005 à 16h21
    Rhonalpino

    "Reims a été deux fois en finale de la coupe des clubs champions, ils ont donc un palmares au moins egale a beaucoup de clubs farancais et europeens."


    J'irai même jusqu'à dire que cela donne un palmarès largement supérieur à la grande majorité des clubs français et européens (et notamment les clubs andorrans, liechtenchteinois ou moldaves). Cela dit ça n'en fait pas un grand d'Europe.
    4 C1, 3 C3, 2 Super Coupes (et je t'épargne les finales, hein), je vois pas beaucoup de clubs qui peuvent afficher mieux en termes de palmarès européen. Liverpool c'est dans la catégorie Real , Milan AC, Ajax, Bayern qu'il faut les placer, bien devant Barcelone, ManU et la Juve. Donc très très très loin devant l'OL.

    "En effet, les joueurs de liverpool que tu cites sont tres bons"

    Oui enfin Carragher, Hyppia c'était plus pour rire parce qu'une telle relance pas un club de notre Terrific L1O n'en voudrait.

    ", mais moi je te parle du jeu de l'equipe : pas terrible quand meme"

    T'aurai pas du regarder le match au ralenti. Bon certes, les deux matchs contre Chelsea sont pas des sommets de technicité version France-Brésil 86 (bon faut dire aussi que Mourhinez et Benito sont pas des apotres de l'offensive a tout va), certes point de Zidane ou de peseurs de défense sur les bords de la Mersey, mais putain, si les lyonnais avaient fourni ne serait-ce que la moitié de l'engagement physique des liverpudiens a Eindhoven, le PSV se serait dégonfler comme une baudruche. D'ailleurs Chelsea et la Juve sont passés par pertes et profits, c'est quand même un signe tangible de la solidité et de la qualité de cette équipe.

    "a quand remonte le dernier titre européen de liverpool ? et dans quelle coupe ?"

    2001 en C3, un retentissant 5-4 contre Alaves, année d'un fabuleux triplé en coupes (FA, League et C3). Avec pourtant Houillier comme entraîneur!
    Et 2001 c'est quand même pas avant la guerre, si?

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