Seuls 36% des internautes parviennent à saisir leur e-mail / password du premier coup. En feras-tu partie ? Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Paris et Marseille en leurs miroirs

Point d'orgue d'une saison qui accumule les contradictions en tout genre, cet OM-PSG a eu l'effet d'un coup de tonnerre, mais il souligne surtout les crises d'identité traversées par les deux clubs. Article livré avec un bréviaire de poche.
Auteur : Pierre Martini le 11 Mars 2003

 

Nos deux équipes phares se tendent mutuellement un miroir qui les renvoie généralement à des stéréotypes dont chacun est lui-même pour moitié responsable. Mais cette fois, les cartes sont décidément brouillées, et comme de nombreux observateurs, on peut estimer que Paris bat son rival avec des qualités marseillaises. Personne ne s'attache à définir précisément ce que sont ces qualités, mais il est sous-entendu qu'il s'agit de la combativité, de la capacité à être présent dans les grandes occasions — voire à assumer une guerre psychologique. Et un personnage comme Heinze apporte de l'eau à ce moulin, tandis que la méthode Perrin, lisse et rationnelle, prend à revers les habitudes locales. Les bilans des deux équipes présentent cependant bien d'autres contradictions. Paris : des hauts et débats Homme de coups et de coups d'éclats, Fernandez a parfaitement joué celui-ci — à moins que la réussite de ce système de jeu inédit ne soit qu'une pure coïncidence (Perrin aurait alors perdu à la roulette russe). Que les hommes du match soient un Jérôme Leroy qu'il a défendu envers et contre tous et un Ronaldinho auquel il aura si souvent reproché de ne pas jouer à son niveau ajoute au caractère symbolique de ce paradoxal triomphe. L'entraîneur peut pourtant se voir reprocher son utilisation sporadique du Brésilien et sa propre incapacité à le responsabiliser ou à le motiver… Le manager du PSG renverse en tout cas la vapeur sur le terrain qu'il avait choisi et qui semblait se dérober sous ses pieds, celui des supporters (voir Divorce à la parisienne). La position de ses derniers à son égard va inévitablement s'infléchir à la suite de ce résultat improbable. S'il ne rattrape pas la situation sportive du club (les journaux ne se privent pas d'insister sur les légitimes regrets des Parisiens) et s'il n'exonère pas Fernandez de ses écrasantes responsabilités, il a au moins le mérite de lui offrir un nouveau sursis en replaçant le PSG dans la course à l'Europe… Le scénario d'une qualification en Ligue des champions et d'une victoire en Coupe de France (l'équipe a le profil) est moins improbable. Il constituerait le bilan le plus positif depuis 1998, et il rappellerait grandement les circonstances dans lesquelles Fernandez avait quitté le club au terme de son premier mandat. Son groupe avait implosé en championnat, laissant un titre qui lui tenait les bras à l'AJA du doublé, lui-même avait été placé sous tutelle, mais la Coupe d'Europe était au bout de la saison. Marseille à contre-emploi Le bilan est exactement inverse pour un OM qui réalise sa meilleure saison depuis bien longtemps. Mais les déroutes contre Paris donnent soudain un tour problématique au lifting opéré par Christophe Bouchet et Alain Perrin. Les supporters pouvaient s'arranger de la rigueur et de la froideur dégagées par ce duo dirigeant, compte tenu du club soulevait déjà quelques contradictions. "L'humiliation" du Vélodrome (nous ne faisons que reprendre le terme le plus décliné ce lundi dans la presse), se substituant à la revanche espérée, sera plus difficile à faire passer. Elle alimente les procès sur la difficulté de Perrin à "franchir un palier", comme un jeune joueur confronté à l'élite, et à muscler les ambitions de son équipe. Il mesure peut-être mieux que quiconque les limites de son groupe, et est parfaitement en droit de réclamer de la patience pour cette première saison, mais la très mauvaise gestion des sommets contre le Paris Saint-Germain le fragilise considérablement. Les comptes ne sont évidemment pas soldés aujourd'hui, et l'OM rénové a probablement de beaux jours devant lui. Mais les actuels dirigeants doivent prendre garde à ne pas creuser le fossé avec les supporters, l'histoire nous ayant appris qu'il faut soigneusement éviter de déformer ou de s'approprier l'image du club. Et ils ne doivent pas ignorer qu'ils ont encore beaucoup d'épreuves à affronter. Vers une normalisation? Dans leurs configurations "traditionnelles", c'est-à-dire depuis le temps récent ou le duel a pris tout à coup une importance démesurée, les deux équipes nous ont présenté certains des pires matches de l'histoire du football français, avec des haines savamment attisées, des déclarations sous la ceinture et des tacles au-dessus du genou, des tricheries, des rixes et des périls jusque dans les tribunes et alentour… et très peu de football. Ces dernières saisons, l'affrontement s'est banalisé sur le terrain, tandis que le contexte restait très dégradé, sa médiatisation culminant en janvier dernier lorsque notre ministre de l'intérieur s'empara bruyamment du dossier à l'approche du match de Coupe (voir Entre les hooligans et Sarkozy). Le caractère limité des incidents en marge de la rencontre constitue un signe positif de ce point de vue-là. Peut-être faut-il espérer que ce cuisant revers à domicile, mettant un terme à une série dont la longueur a peut-être alourdi l'enjeu, contribue finalement à ramener la rivalité à des proportions plus décentes. Les supporters de l'OM vont peut-être se rendre compte qu'une défaite fait moins mal qu'une victoire ne fait du bien, que la vie continue, que le titre est encore jouable et que Paris est à sept points. Ils ne sont malheureusement pas poussés dans cette voie par des médias qui en rajoutent sur le thème de "l'humiliation" et de la "honte". On ne souligne pourtant jamais assez le caractère artificiel de cet antagonisme né à une époque troublée, et on le relativise trop peu en regard d'autres rivalités historiques, elles aussi très datées. Cette dédramatisation n'est aujourd'hui qu'un vague espoir, mais après tout, on n'est jamais à l'abri d'un coup de bol. BRÉVIAIRE DE POCHE Le séisme Jérôme Leroy invente le tremblement de terre de zéro degré sur l'échelle de Richter. L'illumination C'est bien la première fois que Jérôme Leroy est le seul à comprendre ce qui s'est passé. L'anticipation malheureuse Runje sur la grossière feinte des yeux de Leroy. L'anticipation heureuse Ronaldinho sur la grossière bourde des pieds de Lebœuf. La déclaration tout en retenue Luis Fernandez (C+) : "Je crois que ce soir je suis content". Le mangefeuille Bartholomew Ogbeche. L'homme qui parle à l'oreille des poteaux Jérôme Alonzo.

Réactions

  • Ricou le 11/03/2003 à 19h03
    jack bauer,
    tout à fait d'accord avec toi sur l'image régionale de TF1. Y'a qu'à voir Pernod. Et pour pas faire le parisien de base, je dirais que TF1 est la chaîne de la Campagne par opposition à la Ville, dans toute l'acceptation rétrograde de ces deux termes. Ce qui fait la grande différence avec France3, qui voit les régions de manière bien moins passéiste et plus dynamique (de façon parisianniste ?).

    Et si TF1 n'a jamais pris ouvertement parti pour marseille, je crois que j'ai vécu un long moment dans la 72è dimension ;-)

    Arrête-toi Ricou ! Pense à ton ulcère !

    Ok...

  • Jesper Olsen le 11/03/2003 à 20h06
    jackbauer, juste pour reagir a ton "les supporters bordelais detestent autant Paris que Marseille". Je suis pas vraiment d´accord. Pour avoir vecu pas mal de match au Virage sud de Lescure depuis plus de 10 ans, je peux t´affirmer que la haine qui emane de cette enceinte lorrsque Bdx recoit l´OM n´a rien a voir avec celle des matchs contre le PSG. Entre Bdx et Marseille, la rivalite est reellement historique, y a toute une histoire derriere depuis pres de 20 ans. Les duels Bdx-OM des annees 80 c´etait autre chose que les OM-PSG des annees 90. Le duel Bez-Tapie n´est pas oublie.
    Pour Paris, meme si il y a quelques traces de la lutte Paris-Province, la plupart des griefs ne concernent pas le club mais plus les Boulogne Boys. La, c´est une reelle opposition politique entre Ultras et Devils (surtout les Ultras) qui se veulent apolitiques (d´inspiration de gauche) et les BB dont la filiation de la frange dure de la droite n´est plus a demontrer. Aux "C`est chaud c´est chaud j´encule les fachos" des ultras bordelais repondent des "Apolitiques mon cul" des BB comme cette annee au Parc.

    Pour resumer, je dirais que les supporters bordelais detestent plus l´OM en tant que club et Marseille en tant que ville (donc niveau footballistique et regionaliste), et qu´ils detestent plus certains supporters parisiens en tant que suppots de l´extreme droite (niveau politique cette fois).

  • ZZ le 11/03/2003 à 20h49
    Porter je vais répondre à ta question...
    J'en pense la meêm chose qu' à propos des jets de fumigènes sur les joueurs marseillais ou sur un membre du staff parisien toujours par les mêmes supp' parisiens... mais apparemment ce n'est pas ton cas... Je te dirais donc que je regrette qu'on ait pas pendu un parisien en plein centre du Vél'....

  • Porter_70000 le 12/03/2003 à 01h13
    ZZ
    je te remercie pas pour cette réponse à coté de la plaque
    je voulais des éclaircissement et pas rentrer dans une quelconque polémique

  • suppdebastille le 12/03/2003 à 08h46
    Jesper Olsen, dire que les supps MArseillais détestent les supps parisiens à cause de leur frange facho, c est un peu court comme explication. J'aimerais bien qu'il n'y ait que ça , la plupart des supps parisiens détestent autant cette frange facho de leurs supporters que peuvent les détester les Marseillais.
    Disons que ce qui est tres regrettable , c est que souvent les Marseillais légitiment cette haine des Parisiens car ce sont des fachos en ne voulant pas faire le tri .
    Quand tu vois un PSG - OM du virage Auteuil pas suspect de contenir des éléments fachos, les "Om on t enc.." sont largement partagés entre Blacks et Blancs de la tribune.

  • Ricou le 12/03/2003 à 09h19
    supp., je crois que Jesper parle des ultras bordelais et non des marseillais, sur le coup.

  • gb13 le 12/03/2003 à 09h38
    Et bien, globalement tout ceci est positif ... on cerne bien toutes les composantes d'une rivalité, eb oubliant, tout de même une composante, la nature humaine ... on en voit qui sont prêt à aller casser du Saddam, pourquoi pas alors, casser du parisiens ou du marseillais ???
    Certains se torgnolent pour un rayure sur un capot. Chacun exprime sa violence à sa façon, malheureusement.
    Qques remarques, à propos de tout ce qui a été dit.
    Vata, il me semblait que je racontais à peu près la même chose que Ricou. Les hooligans parisiens n'ont pas inventé la violence dans les matches, ils l'ont organisé. Jusque là, il me semble ( tu me diras si je me trompe ;-))), les échauffourés ressemblaient plus à de la castagne comme il y en a dans tous les patelins ( malheureusement ... ), qu'à des combats organisés et punitifs ( point d'orgue en 93, du jamais vu ).
    Jesper, je pense que les rapports ont pas mal évolué. Vu du côté du vélodrome, depuis la banderole " respect pour dépé" des supps bordelais en hommage à De Peretti. ça a pas mal remué les esprits ici.
    Je pense, sinon, que TF1 n'a jamais mis un rond dans l'OM, pris parti pour l'OM, oui , c'est clair, mais uniquement parce que c'était dans l'air du temps. TF1 a failli prendre une participation dans le club, mais à fait marche arrière au moment de l'OM-VA. TF1 est une chaine de fric ( bon Canal aussi ) qui fait se que ses intêrets commandent.
    Jack, j'ai omis l'aspect Paris-province, c'est vrai. C'est ancestral, historique pour Marseille, vicéral.
    Je pense que ça l'est un peu aussi du côté des autres villes. Pour voir les matches à Canal, il me semble ( Vata, tu me dis hein :-))), que Psg se fait plus siffler que l'OM.
    Bon Nono, je t'ai interpellé car depuis que je lis les cahiers, tu es celui en qui ( coté parisien ) je me retrouve le plus. T'as la passion, la rage, un peu de mauvaise foi, de l'humour et t'arrive même à reconnaitre tes erreurs( vas-y dis le, Jérome Leroy est le meilleur ;-)))

  • baygonsec le 12/03/2003 à 10h18
    les ultras bordelais détestent les ultras parisiens fachos mais sont très amis-amis avec les Magic Fans stéphanois, dont on ne peut pas dire qu'ils soient très proches de l'extrême gauche...

  • NoNo93 le 12/03/2003 à 11h50
    Beh merci gb13, c'est bien ce que je me disais : je suis flatté...
    (je dois pas être tellement de mauvaise foi si je reconnais mes erreurs ;-)) Sinon j'ai bien peur que le supportariat entraine automatiquement, inconsciemment une vision faussée de la réalité, ou en tout cas modifie notre grille de lecture de la réalité, d'ailleurs je ne crois pas qu'il y ait une réalité mais bon on va finir par faire de la philo, je laisse çà au Mallorquin ;-))

  • jack bauer le 12/03/2003 à 14h08
    jesper, j'ai vu 2 Bx-PSG et un Bx-OM en virage nord, ainsi qu'un Bordeaux-Lyon. L'impression que j'ai eu était que les spectateurs étaient autant remontés contre le PSG que contre l'OM, et que c'était incomparable avec Lyon. Peut-être qu'en virage sud, où se trouvent les vrais supps, on en a plus après l'OM au vu de l'histoire sportive, mais pour l'ensemble des sympathisants girondins, je pense que c'est pareil. D'ailleurs, en ayant fréquenté les bars les soirs de match, c'est aussi l'impression que j'ai eu . Je me souviens aussi de cette jolie banderole en aooût dernier ("vous souillez nos plages, polluez nos montagnes, parisiens, le Sud ouest vous vomit").
    Marco, TF1 ne peut être considéré comme un média "parisien", car dès qu'on dit à Mougeotte ou Le Lay que leurs émissions sont nazes, ils répondent que c'est l'opinion du microcosme parisien, mais que les vrais français (la France d'en bas, en fait) ne s'y trompent pas. D'ailleurs TF1 est moins regardé à Paris qu'en province, en raison de la surreprésentation des cadres et professions intellectuelles en île de france.

La revue des Cahiers du football