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Le rouge est la couleur des regrets

Marseille a vu filer le rêve d'une victoire en Coupe de l'UEFA face au réalisme de Valence et à l'intransigeance de Pierluigi Collina. Les lendemains seront durs…
Auteur : Pierre Martini le 20 Mai 2004

 

Il est bien difficile de se trouver des préférences pour tel scénario de défaite plutôt que pour tel autre… L'OM, avec ses trois finales perdues, a bien quelques exemples en tête pour graduer les regrets en fonction des circonstances, mais les regrets sont éternels et ceux d'hier resteront particulièrement vifs. La faute à un scénario cruel auquel Pierluigi Collina aura directement contribué. Après avoir vu cette saison ce qui pouvait arriver au "meilleur club du monde", il ne faut pas s'étonner que le "meilleur arbitre du monde" ne soit pas à l'abri, sinon des erreurs, du moins des polémiques. Il suffirait d'ailleurs de se rappeler de sa prestation lors du quart de finale de l'Euro 2000 Espagne-France pour se convaincre que la science n'infuse pas dans les sifflets.

(publicité pour Adidas en 2002)
L'homme du match Les interprétations du match vont donc presque exclusivement tourner autour de sa décision de la 44e minute et de l'application d'une règle qui s'apparente à une triple peine: penalty, carton rouge et disparition du joueur forcément décisif qu'est le gardien titulaire. Inutile, pourtant, de s'indigner sur la position de dernier défenseur de Barthez: c'est sans doute le jeu dangereux qui a été sanctionné avec son tacle les deux pieds décollés. Une évidente maladresse, assez proche de celle des gardiens qui sortent dans les pieds d'attaquants ravis de jouer à pousse-ballon et de tomber dans la foulée, mais aggravée par le fait que le portier des Bleus — qui était pourtant parti pour être décisif dans ce match — y est allé avec les semelles. Cela reste cependant le type même de l'action qui laisse à l'arbitre une marge d'interprétation et d'action aussi large que les fleuves d'encre et d'amertume que sa décision fera couler. Que Collina en ait choisi une aussi lourde de conséquences montre qu'il ne craint pas d'être l'homme d'un match en appliquant la tolérance zéro… Le 57e meilleur arbitre du monde l'aurait peut-être jouée plus modeste et cela aurait été préférable du simple point de vue de l'équité sportive. Responsable, il l'est donc d'une exclusion forcément discutable, tant elle retire aux joueurs le soin de jouer eux-mêmes leur destin… Une mi-temps pour y croire… On aurait cependant tort de résumer totalement la rencontre à ce coup de sifflet et ce carton rouge. D'ailleurs, en remontant simplement le fil de cette action, il faut aussi reconnaître l'erreur de la défense marseillaise, mise hors de position sur un simple centre, fut-il aussi bien ajusté que celui de Curro Torres, après une perte de balle de N'Diaye. N'oublions pas non plus que même si Barthez n'avait pas été exclu, rien ne dit que le réalisme de Valence n'aurait pas parlé d'une autre façon. Enfin, une autre polémique, plus anecdotique, peut encore porter sur la sortie un peu surprenante de Meriem. Il faut quand même retenir, quitte à aviver les regrets, la belle première mi-temps des Marseillais. Loin d'attendre leurs adversaires comme annoncé, ils ont répondu au défi physique en menant le combat au milieu de terrain et en neutralisant les velléités offensives valencianes. Mieux même, ils prirent l'ascendant après le premier quart d'heure, se créant les meilleures opportunités devant les cages de Canizares par Marlet, Meriem et Beye. Pas tout à fait suffisant pour imaginer déjà la victoire, mais bien assez pour pressentir un scénario idéal. On sait ce qu'il en advint… Cette rencontre collectionne d'ailleurs les clichés pour commentateurs, car après "l'unique erreur qui suffit à faire basculer le match" avec un but "qui fait mal" en toute fin de première période, ce fut plus tard l'heure prévisible du "break sur un contre bien mené". Il était écrit que Mista, l'homme de la saison de Valence, devait aussi être celui de sa finale. Son club succède donc, au palmarès de la C3, au FC Porto, un autre monstre de réalisme. En revanche, ce n'était pas le soir de Didier Drogba. Si sa récente blessure interdit de lui faire le moindre reproche, surtout au vu de son implication dans le parcours inespéré de l'OM, on ne peut que reconnaître son faible rendement offensif, avec une première occasion à la 49e minute. La prestation de l'impressionnante défense du Valence CF n'y est évidemment pas étrangère, d'autant qu'elle peut se prévaloir d'une expérience que n'a pas l'ex-Guingampais. Celui-ci a donc surtout exposé ses mauvais côtés, avec un niveau d'énervement incompatible avec ce type d'événement. Pour lui, ce sera partie remise… Sera-ce le cas pour son club dans un futur proche?

S'il y en avait encore pour croire que les bossus portent bonheur…
Et maintenant ? Si ce n'est pas une consolation suffisante, l'OM a donc tenu son rang de finaliste, au terme d'une très jolie aventure. Mais demain commence aujourd'hui, et le coup de sifflet final (le vrai, pas celui de la 44e minute) sonne l'heure des bilans pour le club. L'entraîneur et quelques joueurs veulent voir dans cette finale un "bon augure" pour la prochaine saison… La réalité est pourtant beaucoup plus incertaine. Le pari de miser sur la C3 plutôt que sur la fin de parcours en L1 est perdu et il implique, s'il se confirme que le club décline l'invitation à disputer l'Intertoto, que l'OM n'évoluera pas sur la scène européenne en 2004/2005. Force est de constater le retour en arrière très préjudiciable que constitue une énième saison de transition après les espoirs nés du premier exercice sous l'égide du duo Bouchet-Perrin. Les Olympiens, à l'instar des Parisiens de ce millésime-ci, seront certes bien placés pour disputer le championnat et ils bénéficieront de moyens supplémentaires pour recruter (avec l'assainissement de leurs comptes, la nouvelle répartition des droits télé, la revalorisation du contrat avec Adidas et les bénéfices de la Coupe de l'UEFA). Mais leur situation, à l'image de celle de leur entraîneur, sera fragile. José Anigo bénéficie aujourd'hui d'états de services flatteurs quoique paradoxaux (pas de progression en championnat depuis l'éviction de Perrin, une finale perdue). Qu'en sera-t-il dans quelques mois en cas de difficultés sportives, sachant que la marge de manœuvre des dirigeants sera encore réduite par l'impatience des supporters? La flamme est rallumée, mais il faudra aussi marcher sur des charbons ardents…

Réactions

  • axgtd le 20/05/2004 à 12h04
    Juste un détail : même si Collina n'expulse pas "le gardien des champions du Monde" selon Biétry (Dida ?), il y a pénalty, 1-0, et ce n'est pas sûr que Marseille puisse remonter ça, avec Drogba diminué et une défense de Valence quand même impressionnante. Arrêtons donc d'asséner que "Collina a fait basculer le match"...

  • El mallorquin le 20/05/2004 à 12h04
    Ils comprennent rien, hein Musa?

  • willy the pimp le 20/05/2004 à 12h07

    "Juste un détail : même si Collina n'expulse pas "le gardien des champions du Monde" selon Biétry (Dida ?), il y a pénalty, 1-0, et ce n'est pas sûr que Marseille puisse remonter ça, avec Drogba diminué et une défense de Valence quand même impressionnante. Arrêtons donc d'asséner que "Collina a fait basculer le match"...
    pures supputations, du vent...
    La défense impréssionante : on l' a quand même bougée, et l'om a plutôt joué de maladresse.

  • El mallorquin le 20/05/2004 à 12h08
    axgtd, et si marchena est exclu avant, rien ne dit que valence n'aurait pas été mené 4-0 à la mi-temps. Prospecter ne mène à rien, tu as raison axgtd mais rien ne dit qu'à 11 contre 11, le sentiment à Marseille que le penalty est légitime (barthez l'aurait peut-etre arrêté de plus) et une mi-temps à jouer avec drogba inexistant jusque là mais drogba qd même, marlet plutôt bon et en jambes pdt la 1ère mi-temps et meriem meilleur homme du match jusque là, rine ne dit donc que marseille n'aurait pas pu remonter.
    Ceci dit valence a une grosse défense et est très réaliste mais bon, on sait pas comment les choses se seraient passées si elles avaient été différentes.

  • Océane le 20/05/2004 à 12h11
    D'accord avec Esteban. On ne saura jamais ce qui se serait passé si l'OM avait mieux joué que Valence... Si par exemple l'OM avait mené 4-0 à la mi-temps, pas certain que Valence revienne... lolol

  • TheFlyingMoustache le 20/05/2004 à 12h13
    La photo (lien proposé par Principal Skinner) montre bien effectivement la nature de la faute, et aussi que contrairement à ce que dit JDT, Barthez fait une sortie complètement ratée : il ne met pas du tout son corps en opposition perpendiculairement à la course de l'attaquant, il sort carrément dans son axe

  • peterelephanto le 20/05/2004 à 12h16
    A la 44ème minute hier soir, le gardien d'une équipe de football finaliste de la coupe de l'uefa voit s'approcher l'avant-centre adverse, lequel vient de réussir à se soustraire au marquage des défenseurs et de s'ouvrir le chemin du but grâce à un contrôle de la poitrine parfaitement maîtrisé.


    En une fraction de seconde , ledit gardien, mû par la conscience aiguë que le but est probable, sinon certain, sort pieds en avant et décollés du sol, heurte le tibia de son adversaire et le fait choir lourdement dans l'herbe tendre.


    Quel aurait-été l'effet d'un simple pénalty? Tous les gardiens du monde, confrontés à une situation analogue, auraient désormais abouti à la conclusion suivante: "lorsque je risque de prendre un but, il est urgent que je fasse une faute, même grossière. Au pire, l'arbitre ne fera que remettre les choses dans leur état initial, c'est à dire redonnera à l'adversaire une chance de marquer sur pénalty. Le fait de faire faute n'engendre donc pour mon équipe aucune conséquence négative supplémentaire."

    Le lendemain pourtant, Monsieur Pierre Martini, n'écoutant que sa tiédeur, rompt avec ce qui avait semblé être jusque là la ligne de son journal, à savoir une louable netteté, voire une certaine audace dans les sujets traitants de l'arbitrage, et écrit tristement, sans l'écrire mais tout en l'écrivant:

    "Le 57e meilleur arbitre du monde l'aurait peut-être jouée plus modeste et cela aurait été préférable du simple point de vue de l'équité sportive."


    Cette demi-opinion, frappée au coin de la complaisance la plus mièvre, entre sans nulle doute dans les pages les plus noires de l'histoire de la presse sportive française.


    A Monsieur Collina, qui a eu l'élégance et le courage de prendre la seule vraie décision de justice, et de ne pas céder à la débilité d'une demi-mesure grotesque, selon laquelle il serait écrit quelque part qu'une finale doit se terminer à 11 contre 11, nous voulons adresser d'une voix forte ce message de gratitude: "Bravo, Monsieur l'Arbitre !"
    Oui, PierLuigi a fait basculer cette finale, et même, c'était son devoir de sportif.


    Et maintenant, qu'on nous rende Sacdefiel !

  • willy the pimp le 20/05/2004 à 12h21
    il lui touche le tibia?
    Quant à moi, ce n'est pas tant l'expulsion que je conteste, mais bien l'unilatéralité des décisions arbitrlaes en cette première pèriode.
    Demandez à Marchena.

  • El mallorquin le 20/05/2004 à 12h21
    le jeu des perspectives joue en favuer de mista moustache sur la photo, c'est démago, mais donc je répète que pour la plupart , la faute parait durement sanctionnée car ça casse le match et que mista ne reçoit qu'on coup dans le bout de sa chaussure sur l'action mais que tout le monde accepte le fait que le carton rouge ne soit pas scandaleux si et seulement si on applique la même sévérité envers tous les gestes.

  • El mallorquin le 20/05/2004 à 12h31
    peter l'elephant, tu oublies de dire que sur l'action mista était excentré et 2 défenseurs revenaient.
    d'ailleurs mista avait sauté juste après avoir poussé son ballon (cherchait-il le peno?) et devait être content d'avoir un penalty là où le but n'était pas encore fait
    Bon, bref, le but n'était pas encore marqué. Et puis encore une fois, relis mes arguments ci-dessus et parle avec moi des fautes valencianes non sanctionnées.

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