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Top 10 : les forces contraires au foot français

Pourquoi le football français, le meilleur au monde, compte-t-il à son palmarès moins de coupes d’Europe que le football belge, et si peu de Coupes du monde?

Auteur : Miklos Lendvai le 13 Oct 2011

 

 

1. Les extraterrestres

 

En 1956, le Stade de Reims d'Albert Batteux arrive invaincu en finale de la première édition de la Coupe des clubs champions pour affronter le Real Madrid. Les Rémois commencent bien la partie et mènent 2 buts à 0 au bout de dix minutes de jeu. Mais c'est sans compter sur le talent de Di Stefano. Ce soir-là, il éblouit le Parc des Princes de toute sa classe et justifie plus que jamais son statut de joueur le plus cher du monde. Le Real remporte ainsi son premier titre de champion d'Europe et commence ainsi sa longue histoire d'amour avec la C1. Les extraterrestres continueront par la suite à martyriser le football français (mention spéciale à Pelé en 1958 et Ronaldo en 1997 face au PSG).

 

 

 

2. Les poteaux carrés

 

En 1976, les Verts de Robert Herbin affrontent le Bayern de Beckenbauer en finale de la Coupe des Champions. Le match se déroule à Glasgow, sûrement un des seuls stades européens à proposer des montants à section carrée. Les cages sont les mêmes pour les deux équipes, mais ce sont les Verts qui vont frapper par deux fois le cadre. Un de ces tirs n'aurait sûrement pas été repoussé avec des poteaux ronds. Mais l'histoire ne se refait pas et les Verts n'ont toujours pas de coupe d'Europe à leur palmarès. En revanche, ils ont le mythe des poteaux carrés.

 

 

 

 

3. La météo

 

En 1978, Bastia devient le troisième club à se hisser en finale de la coupe d'Europe (celle de l'UEFA), et accessoirement le premier club corse. La finale se joue par aller-retour et Bastia compte sur le match aller à domicile pour déjouer les pronostics et prendre l'avantage sur le PSV Eindhoven. Mais les dieux du ciel en ont décidé autrement: des orages ravagent l'île de Beauté durant toute la semaine. Le soir de la finale, le déluge s'invite à la fête et transforme le stade Armand-Cesari en véritable bourbier. Sur ce terrain impraticable, les Bastiais dominent les débats mais sont incapables de marquer le moindre but. Au match retour, les bastiais paient la fatigue de leur épopée et s'inclinent logiquement par 3 buts à 0.

 

 

 

4. Les assassins

 

L’image de Schumacher découpant Battiston est dans toutes les têtes, mais ce soir-là – celui de la demi-finale de la Coupe du monde 1982 – l’auteur du casse du siècle ne s’appelle pas Harald mais Bernd, Bernd Forster. Au milieu de la prolongation, il découpe, sous les yeux de l’arbitre, Alain Giresse et Michel Platini, récupère la balle et lance Rummenige, qui ne se fait pas prier pour remettre les Allemands dans la partie. Le match change de sens, les Français si fringants au début de la prolongation se replient en défense et ne peuvent empêcher l’égalisation. Au grand regret de nombreux supporters, le football reste en 1982 un sport qui se joue à onze avec les Allemands qui gagnent à la fin. Les Français ne sauront pas cette fois-là ce qu'est une finale de Coupe du monde, mais ils deviennent les héros de la légende de Séville.

 

 

 

 

5. La main du diable

 

En 1990, l'OM de Papin et Waddle domine le championnat de France et est sûrement une des meilleures équipes d'Europe. Après avoir maîtrisé de manière trop stérile le match aller (2-1), les Marseillais doivent valider leur billet pour la finale de la C1 sur le terrain du Benfica. Gérard Gili ne veut pas prendre de risques et décide de jouer principalement en contre. La tactique fonctionne jusqu'à la 83e minute. Sur un centre du Brésilien Valdo, Vata Matanu Garcia, dit Vata, s'aide de la main pour marquer et envoyer le Benfica rencontrer l'AC Milan. Le club marseillais devra attendre trois longues années pour remporter enfin un trophée européen –malheureusement sans le magicien anglais ni le goleador français. Mais contre l'AC Milan.

 

 

 

6. Le bourreau bulgare

 

En 1993, les Bleus réalisent un parcours de qualification quasiment sans faute et n'ont plus qu'un point à prendre face à Israël et la Bulgarie. Alors que le match aller avait été une formalité (4-0), le retour est compliqué et les Français perdent 3 buts à 2 contre l'équipe à l'étoile de David. Reste le match contre la Bulgarie, adversaire un peu plus dangereux. Éric Cantona ouvre le score au terme de la première demi-heure et met les Tricolores sur la bonne voie. Mais en ce 17 novembre, les Français vont faire la connaissance d'Emil Kostadinov. L'attaquant bulgare égalise (37e), puis double la mise dans les arrêts de jeu. Les Bleus ratent ainsi leur deuxième phase finale de Coupe du monde consécutive. Deux ans plus tard, Kostadinov renfile son costume de bourreau sous les couleurs du Bayern en finale retour de la coupe UEFA. Les Bordelais doivent remonter un score défavorable et comptent sur leurs cadres (Dugarry, Zidane, Witschge et Lizarazu) pour réaliser l'exploit. À la 31e minute, Kostadinov brise la cheville de Lizarazu puis, en seconde période, inscrit le deuxième but bavarois et réduit à néant les faibles chances des Girondins.

 

 

 

7. La créatine

 

Saison 1998-1999, Marseille redevient une place forte du football continental et se qualifie pour la finale de la Coupe de l'UEFA contre Parme. Le club italien n'a fait qu'une bouchée de Bordeaux en quart de finale et se présente en archi-favori de cette finale. Les Olympiens partent sans Dugarry, Luccin, Gallas et Ravanelli, tous suspendus, mais comptent sur les gènes européens du club pour les porter au sommet. Le match est à sens unique, les Parmesans courent tous deux fois plus vite que les Marseillais et ne leur laissent aucune chance. Ceux qui ont vu Bayern-Lyon en 2010 peuvent imaginer onze Olic sur le terrain pour se faire une idée. À l'époque, la créatine est autorisée en Italie et les joueurs qui évoluent dans le calcio (excepté les joueurs français bien sûr) peuvent en toute impunité augmenter leur masse musculaire, améliorer leur récupération, voire masquer la prise de produits dopants comme l'EPO.

 

 

 

8. Les allumeurs

 

Messieurs Dario Silva, Roy Keane ou encore Marco Materazzi, levez-vous ! Quand les Français ont à rencontrer ce type d’adversaires, les entraîneurs ont beau répéter la même rengaine: "Ne cédez pas aux provocations", il y a toujours un impulsif dans l’équipe qui craque. Le plus célèbre pétage de plomb reste bien celui de Zidane en finale de la Coupe du monde 2006. Les français dominent le match mais n’arrivent pas à reprendre l'avantage. Zidane vient juste de se créer une occasion et se replace tranquillement, suivi par son chien de garde italien. Une conversation s’engage alors. Zizou: "Arrête de me tirer le maillot, je te le donnerai à la fin du match si tu veux". Materazzi : "Je préfèrerais ta p... de sœur". Le sang de Zizou ne fait qu’un tour et coup de boule peu académique dans le poitrail italien. Thierry Gilardi aura beau crier: "Non pas ça, pas toi, pas là", le mal est fait. L’arbitre, qui aurait aperçu le ralenti sur les écrans géants, expulse le meneur de jeu français. La France perd le match aux tirs aux buts.

 

 

 

 

9. Les interprétations des lois du jeu

 

En 1997, Auxerre retrouve le Borussia Dortmund en quart de finale de la Ligue des champions, quelques années après leur confrontation en demi-finale de la Coupe UEFA. Lillian Laslandes marque d’un superbe retourné, l’arbitre hésite quelques secondes avant de siffler faute pour jeu dangereux. Entre le moment où l’attaquant français prend sa décision de faire sa reprise et le moment où il attaque le ballon, un défenseur allemand a décidé de mettre sa tête à hauteur du pied du français. La loi XII des règles du football ne précise pas vraiment ce qu’il faut entendre par jeu dangereux dans ce cas de figure. Dans le livre consacré au football et ses règles, qui présente nombre de situations de jeu, on retiendra dans les principaux cas de jeu dangereux sanctionnés, "Le joueur qui lève le pied à la hauteur de la tête ou de la poitrine d’un autre joueur, l’arbitre jugeant qu’il peut le blesser". Mais le geste de Laslandes ne présentait aucun danger au moment où il a été enclenché, c’est le défenseur allemand qui se met lui même en danger. Les avis des arbitres divergent sur cette situation mais la décision est prise en faveur des Allemands. Ils remportent le match et gagneront la Ligue des champions en fin de saison.
Une pensée, au passage, pour la séance de tirs aux buts entre la France et la république tchèque en finale de l’Euro Espoirs 2002. Raymond Domenech aurait pu gagner un titre majeur si le géant Petr Cech n’avait pas perturbé la séance en s’avançant constamment d’un bon mètre devant sa ligne de but.

 

 

 

10. Les blessures des pièces maîtresses

 

En 2004, l’AS Monaco atteint pour la première fois de son histoire la finale de la Ligue des champions après avoir éliminé le Real des Galactiques et le Chelsea d’Abramovitch. Le match les oppose au FC Porto, autre surprise de la saison malgré sa victoire en coupe UEFA la saison précédente. Pour battre les hommes de Mourinho, Deschamps peut s’appuyer sur l’expérience de Morientes et l’explosivité de son capitaine, Ludovic Giuly. Malheureusement, le club de la Principauté déchante très vite: Giuly se blesse à l’aine et abandonne ses coéquipiers, qui plient face à la redoutable efficacité des Portugais. Autres blessures malheureuses restées dans les mémoires: celles de Dominique Rocheteau avant la finale de Glasgow en 1976, de Robert Pires et Zinédine Zidane à la veille du Mondial 2002 ou de Patrick Vieira en finale de l'édition 2006...


 

Bilan : Le football français peut considérer qu’il a gagné 6 Coupes du monde (1958, 1982, 1994, 1998, 2002 et 2006), un championnat d’Europe Espoirs (2002), 6 Ligues des champions (1956, 1976, 1990, 1993, 1997, 2004), 3 Coupes des vainqueurs de coupe (1992, 1996, 1997), 4 Coupes de l'UEFA (1977, 1996, 1999, 2004). Oui, Monaco aurait gagné sa finale de 1992 si le match n’avait pas eu lieu au lendemain du drame de Furiani.
 

Réactions

  • roms le 13/10/2011 à 10h00
    Merci.

  • Tonton Danijel le 13/10/2011 à 10h06
    Miklos Lendvai
    aujourd'hui à 05h47

    Je t'accorde qu'il y a beaucoup d'exagérations dans ce top10.
    - - - - - - - - - -

    Cela ne se voit pas trop ;-).

    Mais je pense qu'on pourrait aussi faire un top 10 des coups de pouce qui nous ont aidé (je pense à la méforme de Ronaldo lors de la finale 1998, au calendrier de l'Euro 2000 qui nous fait rencontrer une squadra qui a disputé une prolongation en infériorité numérique avec un jour de récupération en moins, à la mimine de Thierry Henry, aux trois buts en or, etc.). Pour le n°3, les Bastiais n'ont pas été gâté par la météo en finale... mais lors de leur exploit le plus retentissant en huitième, il avait neigé sur la pelouse du Torino au match retour (remporté 3-2 par les corses). J'ignore par contre à quel point cela a pu gêner les Italiens qui avaient un but de retard à remonter.

  • magnus le 13/10/2011 à 10h18
    Sans oublier que Luca Toni avait marqué un but de 2-1 valable en 2006 (même l'Equipe avait dit qu'il n'y avait pas hors-jeu).
    On peut aussi parler du but de Debève, nettement hors jeu, lors de la victoire historique de Lens à Arsenal dont on nous rebattu les oreilles pendant des années.
    Pour la créatine en Italie, je me souviens aussi d'Ingesson, monstrueux à Bologne, et complètement cramé dès son arrivée à l'OM.
    La finale Parme-OM, je pense que même sans créatine elle aurait été très difficile. C'est la baston à la fin de la demi contre Bologne qui a plombé les chances.
    Et la main de Vata et le traumatisme de Bari sont toujours vivaces, enfouis dans le petit coeur des supps (voir l'interview de Mihajlovic dans So Foot le mois dernier). Car en 90-91 l'OM avait un jeu plus chatoyant qu'en 1993, et que tout le monde aurait bien aimé voir Papin, Waddle et même Francescoli sacrés.

  • Portnaouac le 13/10/2011 à 11h31
    Ceux qui ont vu Bayern-Lyon en 2010 peuvent imaginer onze Olic sur le terrain pour se faire une idée.

    ---------------

    Il y a certainement du #2 là-dedans, ce qui change nécessairement la perception, mais je trouve tout de même le goût un peu douteux.

  • Portnaouac le 13/10/2011 à 11h52
    Tiens, tant que je suis là...

    roms
    aujourd'hui à 09h47
    [...]
    Bientôt les pleureuses et...

    ---------------

    Juste pour signaler qu'un débat sur ce point a déjà eu lieu sur ces pages il y a plusieurs années (d'après Google, c'était en Avril 2009), à l'occasion duquel il avait déjà été rappelé que la qualification de "pleureuse" ne pouvait pas avoir un caractère sexiste (tu confonds peut-être avec "pisseuse", qui pour le coup le serait particulièrement).

    Une pleureuse est, depuis l'Antiquité apparemment, une femme rémunérée pour sangloter, gémir, en un mot pleurer, lors des obsèques ; jusqu'à plus ample informé, il n'y a pas de mixité dans cette profession.

    Donc, qualifier quelqu'un de pleureuse, ce n'est pas lui attribuer un trait de caractère féminin dans le but de le déconsidérer, mais c'est lui trouver (de manière péjorative) les qualifications suffisantes pour l'exercice d'une profession dont la singularité est qu'elle porte un nom uniquement féminin pour n'avoir, de tout temps, été exercée que par des femmes.

  • BigS le 13/10/2011 à 12h05
    ..., a expliqué Adil Rami, mécontent que sa savante remarque au sujet de Miralem Pjanic ait pu être interprétée autrement par des journalistes et un grand public ignares.

  • Portnaouac le 13/10/2011 à 12h10
    A moins d'une erreur de ma part, personne n'a accusé Adil Rami d'avoir fait une remarque sexiste ; et de mon côté, je ne crois pas avoir soutenu que qualifier quelqu'un de pleureuse n'était pas péjoratif.

    Je dis, et je maintiens, que qualifier quelqu'un de pleureuse n'est pas sexiste, c'est tout.

  • Lionel Joserien le 13/10/2011 à 12h14
    Fort instructif Portnaouac, merci.

    Mébon, laissons ce genre de pinaillages aux gonzesses, elles savent au moins faire ça.

    Concernant le top 10, je suis pas tout à fait d'accord avec "les Bleus réalisent un parcours de qualification [pour la WC 94] quasiment sans faute".
    Nous avons concédé une défaite nette au premier match en Bulgarie -avec prestation affligeante des bleus-, qui nous a empêché de faire le trou, et surtout l'EdF a laissé bêtement filer un point en fin de match en Suède (Dahlin), alors qu'on contrôlait tranquilou et que l'on fonçait vers la première place du groupe.
    Ma boule de cristal me dit d'ailleurs que si on avait attaqué le match contre Israël avec un point de plus (et donc qualifiés), on leur en recollait quatre.

    On aurait pu ajouter à ce top 10 :
    - la loterie des tirs aux buts (Amoros, Bossis, Mahé, Pédros etc...)
    - le traumatisme de Furiani pour Monaco comme indiqué dans les notes
    - l'injuste suspension de l'OM pour la coupe intercontinentale et la super coupe d'europe
    - les joueurs lyonnais en équipe de France (au moins 2 euros et 2 coupes du monde en plus).


  • Tonton Danijel le 13/10/2011 à 12h17
    Lionel Joserien
    aujourd'hui à 12h14
    - l'injuste suspension de l'OM pour la coupe intercontinentale et la super coupe d'europe
    - - - - - - -

    Là, je verrais plutôt l'affaire d'un autre angle: il est étonnant que l'UEFA ait laissé l'OM figurer au palmarès de la Ligue des Champions, malgré l'affaire VA-OM. qui avait pour but notamment de faciliter la préparation de cette finale. Donc plus un coup de pouce qu'un coup de poisse...

  • Miklos Lendvai le 13/10/2011 à 12h50
    @Portnaouac

    Ceux qui ont vu Bayern-Lyon en 2010 peuvent imaginer onze Olic sur le terrain pour se faire une idée.
    ---------------
    Il y a certainement du #2 là-dedans, ce qui change nécessairement la perception, mais je trouve tout de même le goût un peu douteux.

    _ _ _ _ _ __ _ _

    Olic a déjà été contrôlé positif en 2004 sans être sanctionné par l'UEFA. On peut penser qu'il est resté borderline sur ce point.
    Mais sans ça, Olic était omniprésent sur ce match. Et je confirme que lors de la finale 99, tous les parmesans jouaient comme Olic, à courir partout.

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