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En prendre plein l'Emirates

Matchbox: Arsenal-Manchester, 2-1. Un superbe match entre deux cadors aux trajectoires opposées: l’un en perte de vitesse, l’autre à fond de pédale.
Auteur : Matthew Dymore & Andrew McNife le 9 Nov 2008

 

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Le match : l'utile et l'agréable

Au coup d'envoi, la tension annonciatrice des grands matches électrisait la pelouse. Afin de dédramatiser la situation pour ses jeunes coéquipiers, Almunia reprenait à la main dès la première minute de jeu une passe en retrait de Silvestre. Le coup franc indirect était mal exploité par Manchester... Le match était alors lancé sur un rythme soutenu, marqué par un important engagement physique et une application tactique entre deux styles bien marqués: l'utile d'un côté, l'agréable de l'autre. Les Mancuniens semblaient en effet obnubilés par l'esthétique de leur jeu, s'appliquant à mettre en œuvre un mouvement permanent, caractérisé par une circulation de balle fluide et des permutations perpétuelles du trio Berbatov-Rooney-Ronaldo.
Mais les occasions nettes des Red Devils furent méthodiquement gâchées, comme cette balle en retrait millimétrée de Ronaldo sur laquelle Rooney donna l'impression de s'appliquer pour l'envoyer dans les tribunes.

En face, conscients de la supériorité de leurs adversaires, les Gunners allaient s'efforcer de jouer simple et direct. En position de centrer, ils centraient et en position de frapper, ils frappaient. Cette véritable révolution culturelle avait le mérite de leur procurer un nombre assez important d'occasions. A la reprise d'un corner, Nasri voyait sa frappe du gauche déviée par Neville pour tromper une première fois Van der Sar.

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Interdits de surface
La deuxième mi-temps débutait comme sur des roulettes pour les Gunners. Après deux minutes de possession, Fabregas profitait des errements de la défense mancunienne pour offrir un caviar à Nasri qui, sans le manger, le propulsait dans les cages adverses. 2-0, sonnez la retraite, bouchez les ailes et traquez les appels. Dès que l’occasion se présente, contre-attaquez. Consignes reçues 5/5.
Les offensives mancuniennes furent braves mais stériles. Seul le tir de Ronaldo, quatre-vingt dix secondes après le but, mit Arsenal en danger: une intrusion axiale en six passes, accélérée par une talonnade de Rooney pour Berbatov, débouchant sur un centre parfait de Park. Le Portugais échouait, et avec lui, toute son équipe, désormais interdite de surface de réparation.

Persistaient quelques rares incursions, parfois inquiétantes, jamais dangereuses, car marquées du sceau de la prévisibilité. A contrario, les contre-attaques londoniennes se poursuivaient, mais c’est finalement United qui réduisait la marque d’une magnifique volée de Rafael, pas un peintre sur ce coup. Après six minutes de prières, le coup de sifflet final interrompait enfin le supplice des supporters. Londres passe devant Manchester.



La Nalyse : le contre et l'attaque


logo_arsenal.jpgArsenal
Arsène Wenger a composé son 4-4-2 en fonction des blessures et des suspensions. Mais en positionnant Diaby derrière Bendtner, il put densifier son milieu tout en renforçant la présence dans les airs de son équipe. Idéal pour un jeu basé sur des débordements et des centres.
Défensivement, le placement visiblement trop haut de Fabregas laissait trop souvent le seul Denilson protéger sa défense. Les nombreuses occasions de la première période conduisirent à un meilleur équilibre de la position de l'Espagnol en seconde période. D'autant que le score aidant, l'équipe dans sa globalité s’appliqua alors à défendre et à contre-attaquer.

logo_manchester.jpgManchester
Avec la mise en place initiale d’un 4-4-2 classique et d'un jeu porté vers l’avant, on pressentait chez Ferguson l’envie de gagner chez un adversaire du Big Four. Manifestement, ses joueurs ont cruellement manqué d’inventivité pour emballer le match. Tandis que la provocation était censée venir de Ronaldo, MU a davantage construit ses actions sur l’aile gauche, via un tandem Evra-Park plutôt bancal. Le Portugais évoluant sur tout le front de l’attaque, personne (Neville exclu) ne pouvait créer de danger côté droit. C’est d’ailleurs ce que Ferguson lui reprocha en cours de seconde mi-temps. En restant sur son aile (voire en repiquant au centre), il a déclenché les meilleures occasions de son équipe.
Devant, Berbatov redescendait beaucoup trop, s’empêchant de peser sur la défense. Rooney ne compensait pas assez, et le déficit de présence dans la surface de réparation restait patent – Carrick et Anderson demeurant trop prudents.

Remplaçants, Giggs et Tevez n’eurent pas le temps de faire basculer la situation, le premier jouant un rôle similaire à celui de Scholes. Au contraire de Rafael qui, rentré après une heure, dynamita le jeu de son équipe et créa des solutions sur l’aile droite bien plus crédibles que celles de Neville.
Restait le bloc d’Arsenal à franchir. On pourrait peut-être reprocher à Ferguson l’entrée tardive de Tevez, ou son indulgence pour Berbatov, mais la défaite incombe cette fois-ci complètement à ses joueurs.



Les gars en vrac

Toujours à la recherche de son poste de prédilection, Diaby a expérimenté celui d'attaquant de soutien. Mais le Français n'a jamais semblé être en mesure de soutenir Bendtner qui errait seul, inoffensif, sur le front de l'attaque des Gunners. Diaby a en effet passé trop de temps à défendre en lieu et place de Fabregas, qui paraissait parfois avoir déserté son camp, laissant au seul Denilson, alors au four et au moulin, le soin de protéger sa défense.
Mais la créativité de Fabregas en attaque n'a pas d'équivalent à Arsenal, et ce n'est pas Nasri qui pourrait lui contester ce rôle, tant le Marseillais, malgré un réalisme assez inédit, peine à mener le jeu depuis son côté gauche. Défensivement, Gallas a fait un très bon match aux côtés d'un Silvestre très efficace dans le jeu aérien sur balles directes. Sur les côtés, Clichy a fait montre d'une combativité et d'un engagement exemplaires tandis que Sagna, peu aidé par un Walcott convalescent, a fait de bonnes choses face à Park et Evra.

On se demande pourquoi Gary Neville joue ce genre de matches. La majorité des attaques d’Arsenal est venue de son côté, et son apport offensif est très faible. Voilà peut-être la raison pour laquelle Ronaldo a beaucoup délaissé son couloir, n’ayant aucune solution de dédoublement et/ou de faux appel. Un Ronaldo particulièrement altruiste (peut-être trop, mais on ne va quand même pas lui reprocher). Il est à l’origine du but, et son caviar de la dix-huitième minute l’exonère à lui tout seul de ses récentes sorties. Le destinataire, Rooney, parle peu et vendange beaucoup, notamment sur cette action d’école où il aurait dû faire la différence. Il court, mais manque de justesse.
Tout comme Park, qui s’use jusqu’à l’os. On ne peut pas en dire autant de Berbatov, incroyable dans sa conservation du ballon mais peinant à l’approche du but. Les forces des uns n’ont pas compensé les grosses faiblesses des autres. L’équipe a sombré collectivement.



Les chiffres

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Les observations en vrac


• À force de le voir faire des tourniquets sur place à chaque fois qu'il recevait la balle, on avait fini par oublier que Nasri pouvait aller vite vers l'avant. Visiblement, Vidic aussi.
• Lorsque Stéphane rit, Marcel tressaillit.
Berbatov a intérêt à marquer des doublés à chaque match car son air faussement dilettante passe vraiment mal les soirs de défaite.
• Ronaldo qui joue collectif et ne plonge pas à chaque contact: c'est bête que le Ballon d'Or soit attribué si tôt dans la saison, on aurait pu en faire un joueur sympathique.
• Cela va faire six rencontres que le compteur de Rooney est bloqué à 99 buts en Premier League. Au bout de combien de ratés spectaculaires va-t-il songer à aller voir un sorcier vaudou?
• Toute la défense d'Arsenal était française. On est maintenant sûr que ses problèmes ne sont pas dus qu'à une mauvaise communication.
• Contrôle de la poitrine puis frappe enchaînée du gauche dans le petit filet. Dans la langue de Rafael Da Silva, ça veut sûrement dire "Il est temps de partir, maintenant, monsieur Neville".



Les titres auxquels vous avez échappé

• Samir en orbite
• Nasri le dernier

Réactions

  • Vel Coyote le 10/11/2008 à 15h39
    Bon compte-rendu mais je trouve les références sur le match de Nasri assez froides. Je dis pas qu'il fallait l'encenser toutes les 2 lignes comme si il avait fait le match du siècle, mais un doublé lors d'un match aussi important (adversaire, contexte actuel d'Arsenal), quand tu es un jeune avec 10 matches de PM dans les pattes, ça méritait un poil plus de commentaires positifs. Par exemple:

    "Fabregas profitait des errements de la défense mancunienne pour offrir un caviar à Nasri qui, sans le manger, le propulsait dans les cages adverses."
    La passe de Fabregas me paraît plutôt "évidente" et simple à réaliser, le caramel à l'entrée de la surface de Nasri déjà un peu moins. Donc j'aurai plus insisté sur la conclusion de l'action.

    "Mais la créativité de Fabregas en attaque n'a pas d'équivalent à Arsenal, et ce n'est pas Nasri qui pourrait lui contester ce rôle, tant le Marseillais, malgré un réalisme assez inédit, peine à mener le jeu depuis son côté gauche."
    Là vous touchez le coeur du truc. Même si Arsenal est une équipe collective où tout le monde participe, le système est quand même pas mal fait pour optimiser Fabregas (qui est excellent c'est pas la question). Nasri lui vient d'arriver, et s'en tire bien à gauche depuis le début, mais son meilleur poste est et restera N°10. Donnez à Nasri le même positionnement axial et la même liberté que Fabregas, et vous verrez que y'aura de la créativité!
    Je trouve d'ailleurs que Cesc oublie de temps en temps Nasri, de là à ce que ça soit un peu fait exprès je vais encore attendre pour l'imaginer...
    Bref si j'étais Arsène je testerais un 4-3-3 avec 2 milieux def' dont Fabregas, Nasri devant eux en axial, 3 attaquants avec Abebayor au centre, et Van Persie + Walcott sur les ailes.

    "À force de le voir faire des tourniquets sur place à chaque fois qu'il recevait la balle, on avait fini par oublier que Nasri pouvait aller vite vers l'avant."
    Là aussi je trouve le commentaire négatif un peu gratuit. Une vanne plutôt que de voir ça sous l'angle d'une bonne conservation de balle (une de ses qualités premières).

  • Björn Björk le 10/11/2008 à 16h15
    Vel, sur le 2e but, Fabregas fait 90% du boulot avec un talent incroyable, et Nasri se retrouve tout seul grâce à ça.
    Je ne remets pas en cause l'immense potentiel de Nasri, et son rendement moyen est surement du à son positionnement, mais sur ce match il n'y avait vraiment pas de quoi en faire des caisses. De toute façon entre lui et Fabregas, l'Espagnol est encore très très loin devant niveau qualité et influence sur le jeu.

  • kelly le 10/11/2008 à 16h16
    Il faut en faire son deuil. Samir ne reviendra jamais à l'OM, alors il faut arrêter maintenant.
    Ou alors entreprendre une gazette "les aventures de Samir chez la Perfide pleine de pognon", afin que le monde sache.

  • Vel Coyote le 10/11/2008 à 16h43
    Björn Björk
    lundi 10 novembre 2008 - 16h15

    Je suis bien d'accord son match méritait pas un éloge sur 3 paragraphes, reste qu'il a été décisif, donc entre les 3 paragraphes et les quelques références plutôt froides qu'il récolte dans l'article il y a avait peut être un juste milieu. je dis rien de plus.

    Après sur son influence, tu connais Nasri aussi bien que moi il n'appartient qu'à Wenger de le tester en N°10. Maintenant si il sent son équipe 10 fois mieux en 4-4-2 à plat plutôt qu'avec un N°10 axial et un trident je peux comprendre. Il connaît mieux Arsenal que moi, enfin je crois. Il aurait peut être peur aussi que Nasri et Fabregas s'empiètent un peu trop dans la même zone je ne sais pas.

  • BigS le 10/11/2008 à 16h45
    Bizarrement, il m'a semblé que le premier responsable de ce but n'était ni Fabregas, ni Nasri, mais bien la défense de MU, qui laisse aux deux gunners une marge de manoeuvre assez étonnante. Donc "talent incroyable" de Fabregas, pour le coup ça me paraît excessif. Quant à Nasri, il a le mérite de mettre une très belle frappe, mais marquer, c'était le minimum dans cette situation.

  • Draikin le 10/11/2008 à 17h48
    Il y a une possession d'1 minute pendant laquelle tous les joueurs exeptés Gallas touchent la balle et où on retrouve Nasri au début sur son aile gauche où il préfère temporiser en combinant avec Sylvestre plutot que balancer dans le tas, puis comme impulsion de la prise de risque en milieu centre-droit et enfin à la conclusion en avant-centre avec un superbe geste de Fabregas, un appel lumineux de Walcott qui ouvre la défense à Samir qui comprend tout de suite où il doit aller et ce qu'il doit faire.

    A la fin de l'action on se retrouve avec Walcott à la place de Samir, Samir à la place de Bendtner, Bendtner à la place de Walcott et Fabregas à la place de Diaby (oui ça jouait en 4-5-1 et pas en 4-4-2 comme on peut le lire dans l'article). Forcément c'est un peu déstabilisant pour les défenseurs qui ont un peu de mal à suivre tout ces jeunots de 20 ans qui courent dans tous les sens.

  • BigS le 10/11/2008 à 18h04
    Hmm... Ok pour l'appel de Walcott, effectivement décisif. Mais auparavant, la défense était à peu près en place.

  • Tricky le 10/11/2008 à 20h16
    Bon Saha c'était une blagounette. Mais en revanche, Tevez, j'aimerais bien savoir ce qu'il amènerait de plus que Berbatov.

    Quand a comparer avec Agbonlahor, c'est un peu injuste, ce n'est ni le même poste, ni sourtout la même équipe.

  • Mullet le 10/11/2008 à 23h08
    Après le match Liverpool-MU, Lucarelli avait écrit ceci : "Tevez est vraiment un poison, je l'ai trouvé un peu seul devant, mais quel casse couilles."

    Un poison. Voilà ce qu'il est. Il pèse sur la défense, il presse les défenseurs, il les assaille, il ne les lâche pas, il court, il est présent partout.
    Sans faire de comparaison abusive, MU a davantage besoin d'un mec comme Tevez plutôt que Berbatov, à mon sens.


  • Lescure le 11/11/2008 à 13h22
    Tutafait rom's, en plus avant qu' abongmachin devienne champion olympique West Bro aura remporté la 1st league.

    Vivement le prochain match de l'Argentine avec Messi/Tevez/Riquelme/Di Maria/Aguero pour faire taire tous ces facheux.

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