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LE MURMURE DE BERLIN

Le Hertha BSC est le leader provisoire d’une Bundesliga plus indécise que jamais. Dans la capitale, on commence à évoquer le premier titre depuis... 1931.
Auteur : Toni Turek le 25 Mars 2009

 

Berlin, capitale de l’Allemagne: sa Porte de Brandebourg, son Bundestag, ses trois millions et demi d’habitants. Et pourtant, un seul club dans l’élite: le Hertha Berliner Sport-Club (1). Une histoire de bientôt cent-vingt ans, le même surnom que la Juve (la Vieille dame), un des plus grands stades du pays – l’Olympiastadion, 74.400 places – et une place de leader: le Hertha a tout d’un grand club. Tout, sauf le palmarès: deux titres en 1930 et 1931, et rien depuis – ni titre, ni Coupe d’Allemagne (2).
Depuis 1997 et son retour dans l’élite, le Hertha s’est certes qualifié une fois pour la C1 et sept fois pour l’UEFA... des résultats honorables, mais bien en deçà de ceux du Bayern. Pour être titré avec Berlin, mieux valait jouer au Dynamo du temps de la RDA.


hertha2.jpgArrières assurés

Pas de grandes références pour le Hertha BSC, donc, jusqu'à cette saison. Malgré sa défaite samedi, le club de l’Ouest de la capitale passe une cinquième journée en tête de la Bundesliga. Pour y parvenir, il s’est appuyé dans le secteur offensif sur le duo de l’Est Marko Pantelić-Andriy Voronin. Titulaire presque inamovible, le buteur serbe aux cheveux longs réussit mieux à Berlin qu’au PSG: depuis son arrivée en 2005, il inscrit bon an mal an sa douzaine de buts par saison. Quant à son partenaire ukrainien, après un bref séjour à Liverpool, il a repris son tour d’Allemagne, avec Berlin pour cinquième étape. Avec succès: avant samedi, il restait sur cinq buts en trois matches, et onze réalisations depuis août dernier. Avec dix-sept unités à son actif – deux de moins que le duo bavarois Toni-Klose – le duo berlinois ne souffre d’aucune concurrence dans le club.

Mais l’atout principal du Hertha est sa défense: avec 29 buts concédés en 25 rencontres, c'est la deuxième meilleure d’Allemagne. Le mur de Berlin est organisé le plus souvent à quatre avec le vétéran croate Josip Šimunić et le capitaine Arne Friedrich au centre. L’international allemand occupe là son poste de prédilection, alors qu’avec la Mannschaft il joue côté droit, "à la Thuram".
Derrière la ligne défensive, on trouve dans les cages le Tchèque Jaroslav Drobny, auteur de quelques très belles prestations cette saison, qui lui valent de faire partie des sélectionnables pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2010.

hertha1.jpg


Hertha, le plaisir des joueurs simples

Si Berlin est parvenu à se hisser à la première place, c’est un peu aussi parce que la "Vieille dame" est mésestimée. Moins flamboyant que le Bayern, moins riche que Hoffenheim, moins porté à l’offensive que le Werder, moins médiatique, le Hertha est donc moins craint – à tort.
Certes, il y a quelques noms au Hertha, mais à part Voronin, pas de superstars internationales (3). La force du club ne réside donc pas en un joueur particulier – comme un Diego au Werder ou un Ribéry au Bayern – mais davantage dans le groupe. Un groupe capable du meilleur: en témoignent ses deux victoires 1-0 sur Leverkusen, et ses succès à domicile face à Hoffenheim (1-0), Hambourg (2-1), et récemment Munich (2-1). Deuxième et très solide à domicile (10 victoires, 2 nuls, 1 défaite), correct à l’extérieur (5 succès), le Hertha occupe logiquement le haut du tableau. Après une année d’adaptation à l’issue de laquelle le club avait fini dixième, le Suisse Lucien Favre savait que son groupe pouvait être aux premières loges, et a clairement revendiqué une place européenne. Depuis, à Berlin, un tabou est tombé: l’objectif du titre a été évoqué.

Arrivé à l’été 2007 en provenance du FC Zurich, avec lequel il avait remporté une Coupe et deux championnats, Favre avait amené avec lui deux compatriotes: le défenseur zurichois Steve von Bergen et le milieu défensif lucernois Fabian Lustenberger. Avec la venue du FCZ du Brésilien Raffael, et l’idée (finalement abandonnée) de recruter le Bâlois Scott Chipperfield, on pouvait craindre une "helvétisation" lors de la reconstruction de l’équipe, ce qui aurait pu malmener la cohésion du groupe berlinois. Crainte non fondée: avec Lustenberger clairement cantonné au rôle de remplaçant et von Bergen jouant en fonction des absences en défense, le patchwork multinational fonctionne bien.


hertha4.jpg


Poudre de berlinpimpin

Discret, efficace, le Hertha profite aussi d’une conjoncture favorable. S’il a commis quelques faux-pas remarquables (défaite 0-1 à domicile contre Cottbus en septembre, et une claque 1-5 reçue à Brême), ses rivaux directs n’ont pas échappé à quelques contre-performances. Ainsi, Leverkusen, Hoffenheim et Hambourg ont tour à tour cédé leur fauteuil de leader. Quant au Bayern, il attend encore de récupérer "sa" première place cette saison. Le fait que les équipes de tête du championnat comptent toutes déjà au moins cinq revers – le Hertha en est même à six – montre que cette Bundesliga n’est plus un championnat fermé.

Auteur de la meilleure première moitié de championnat de sa longue histoire, le Hertha BSC espère continuer sur sa lancée lors de la phase retour. Verra-t-il sa défense tenir? Ou tout cela ne sera-t-il que de la poudre de berlinpimpin? En réduisant à un point l’avance des Berlinois sur leurs poursuivants immédiats, la défaite 0-2 à Stuttgart pourrait le laisser croire. La blessure d’Arne Friedrich n’arrange rien, mais ce championnat devenu fou a déjà connu beaucoup de rebondissements.

Une chose reste sûre: pour devenir le douzième club à être sacré Meister de la Bundesliga moderne, le Hertha BSC va non seulement devoir battre ses adversaires – même si avril s’annonce difficile – mais aussi vaincre ses propres démons. Favre a envoyé son jeune milieu Patrick Ebert jouer avec la réserve, pour avoir erré en état d’ébriété et dégradé six véhicules au sortir de sa fête d’anniversaire pour ses vingt-deux ans. Une fissure sérieuse dans la muraille berlinoise, qui résiste encore à la meute des "Loups" de Wolfsburg et des Klinsmänner de Munich.


(1) Les autres clubs berlinois les mieux classés :
- 3. Bundesliga(D3) : l’Union (Est).
- Regionalliga(D4) : le Türkiyemspor (Ouest) et la réserve du Hertha.
- Oberliga(D5) : le Tennis Borussia (Ouest) et le BFC Dynamo (Est), champion de RDA 1979-1988 pour les plus connus.
(2) Le Hertha a remporté la Coupe de la Ligue allemande en 2001 et 2002, mais celle-ci avait un format très différent de la version française. Jouée en été, elle impliquait le gagnant de la Coupe d’Allemagne, le champion d’Allemagne et les clubs classés de la deuxième à la cinquième place qui s’affrontaient en tour préliminaire. Peu attrayant dans sa forme, décevant par ses affluences, ses audiences et ses dotations, le tournoi a été supprimé en 2007.
(3) Les Brésiliens Kaká et Lúcio du Hertha sont évidemment des homonymes.


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Réactions

  • Pierre Des Loges le 25/03/2009 à 10h12
    Berlin, c'est l'une des rares capitales européennes à ne pas avoir eu un club champion national de football depuis aussi longtemps... Il me semble que la deuxième capitale dans ce classement, c'est... Paris (le dernier championnat remporté par le PSG remontant à 15 ans, c'est quand même beaucoup moins que les 78 ans d'attente de Berlin).

    Un championnat serré, et je rejoins sansaï, c'est un reserrement par le haut. Les clubs allemands semblent profiter de l'effet 'Coupe du monde', surtout Berlin qui bénéficie d'une nouvelle enceinte ultra-moderne. Même si les résultats européens sont mitigés (le Bayern est en quart de la C1, Brême et Hambourg en quart de l'UEFA, mais Shalke - pas en forme cette saison il est vrai - s'est fait sortir dès le tour préliminaire de la C1 et en poule de la C3, Berlin s'est fait sortir également en poule - en prenant un 3-0 il me semble à l'Olympiakos, le club qui s'est fait sortir par Famagouste en C1 et qui a pris le bouillon contre les Verts en huitième, et Wolfsburg a été surclassé par les réservistes du PSG). Maintenant, il est vrai que certains clubs font peut-être tourner en UEFA.

    Dans les joueurs qui font une bonne Bundesliga, il y a notamment Grafite à Wolfsburg. Je suis étonné que l'ancien Manceau soit parti dans une certaine indifférence alors que c'était un des bons talents de la Ligue 1 et qu'il aurait pu avoir sa place dans certaines grosses écuries du championnat (notamment dans l'écurie qui a préféré claquer 14 millions pour Bernard Fa).

  • pied le 25/03/2009 à 10h14
    J'ai hésité à mettre Zaccardo, j'aurais mieux fait de m'abstenir. Mais voilà, mon propos, c'est de dire que ces mecs ont signé dans un club allemand, et ça a suscité plein de commentaires de mépris, parce que bon, Wolfsburg, c'est ni en Angleterre, ni en Espagne ni en Italie.

    Champion d'Allemagne, c'est classe pourtant.

  • Forez Tagada le 25/03/2009 à 10h43
    Pierre des Loges : "surtout Berlin qui bénéficie d'une nouvelle enceinte ultra-moderne".

    Il s'agit plutôt d'une vieille enceinte, certes bien rénovée, mais datant de 1936 quand même (vous savez, les JO, Adolf, Jesse, tout ça...). Affligée d'une piste d'athlétisme et ne disposant d'aucun des gadgets propres aux "Arenas" (toits amovibles, pelouse rétractables, centres commerciaux, etc.).

  • FPZ le 25/03/2009 à 10h52
    PDL
    ------
    Tiens, Famagouste s'est qualifié pour les 8èmes de la LDC ??

  • Pierre Des Loges le 25/03/2009 à 11h00
    Forez Tagada
    mercredi 25 mars 2009 - 10h43
    Pierre des Loges : "surtout Berlin qui bénéficie d'une nouvelle enceinte ultra-moderne".

    Il s'agit plutôt d'une vieille enceinte, certes bien rénovée, mais datant de 1936 quand même (vous savez, les JO, Adolf, Jesse, tout ça...). Affligée d'une piste d'athlétisme et ne disposant d'aucun des gadgets propres aux "Arenas" (toits amovibles, pelouse rétractables, centres commerciaux, etc.).
    --------------------------------------

    Rien à voir en tout cas avec l'enceinte sinistre (mais c'était peut-être dû à l'absence de public) qui avait accueilli l'OM lors d'un match de LdC 1993 face au CSKA.

    Après, il est peut-être moins chaleureux que les enceintes de Dortmund et de Shalke, mais je le trouve pas trop mal pour une enceinte omnisport. Et jouer devant 80,000 supporters, ça aide.

    Sinon, il n'y a pas de centres commerciaux, mais il y a toujours le 'fameux' bordel?

  • Pierre Des Loges le 25/03/2009 à 11h01
    FPZ
    mercredi 25 mars 2009 - 10h52
    PDL
    ------
    Tiens, Famagouste s'est qualifié pour les 8èmes de la LDC ??
    -------------------------

    C'est au tour préliminaire de la C1 que Famagouste a sorti l'Olympiakos...

  • FPZ le 25/03/2009 à 11h32
    (Ha oui, confondu avec le Pana, non rien...)

  • Toni Turek le 25/03/2009 à 16h48
    Le_footix > Pour ta première question, cf. la note 1 de bas d'article et les commentaires de Croco et Vieux Légume page précédente.

    le_merlu_frisé > De Araujo a la confiance de Favre, puisqu'il est le seul "Helvète" à être titularisé en permanence. En l'absence de Pantelic, en tant qu'attaquant, c'est vrai que ce serait bien qu'il en profite pour scorer... Mais bon, son sort est toujours mieux que celui d'un Esteban à Rennes.

    Vieux légume > Effectivement 36000 personnes pour le premier match, face à Bielefeld, et 42000 pour le revers concédé face à Cottbus. 48000 pour le match contre Gladbach.
    Berlin et son Dynamo ne sont pas seuls à connaître des soucis de hooliganisme et racisme : Leipzig et Dresde sont souvent concernées.

    Arnaldo > De mémoire, dans le haut du deuxième tiers du classement financier.

    Pierre Des Loges > Un autre facteur a pu jouer : avant 1963, la Bundesliga était organisée autrement (groupes régionaux, dont les vainqueurs s'affrontaient ensuite => être vainqueur de sa zone ne suffisait pas). Et puis entre 1949 et 1990, Berlin n'était plus la capitale.

    pied > Berlin ou Wolfsburg Champion, ça ne serait pas classe, ça serait nouveau !

  • Pierre Des Loges le 25/03/2009 à 17h09
    Toni Turek
    mercredi 25 mars 2009 - 16h48

    Pierre Des Loges > Un autre facteur a pu jouer : avant 1963, la Bundesliga était organisée autrement (groupes régionaux, dont les vainqueurs s'affrontaient ensuite => être vainqueur de sa zone ne suffisait pas). Et puis entre 1949 et 1990, Berlin n'était plus la capitale.
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    Oui, c'est vrai, surtout que le Dynamo a lui gagné des titres de champion de RDA. Mais la réunification ayant eu lieu avant le dernier titre du PSG, Berlin est bien la plus vieille capitale européenne sans titre national...

    Mais il n'y a jamais eu de clubs de très haut niveau à Bonn, si je ne me trompe? Donc la série, si on ne prend en compte que la RFA pendant la parenthèse, est très longue...

  • Toni Turek le 25/03/2009 à 17h18
    Le Bonner SC n'a jamais joué dans l'élite, effectivement. Je ne suis même pas sûr qu'il ait joué en 2. BL.
    En tout cas, il est actuellement en cinquième division. Comme le Dyanmo berlinois.

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