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Milner's Crossing

Pour un Wayne Rooney, combien de James Milner dont les promesses ont été méticuleusement gâchées par des entraîneurs indifférents et un sort qui s'acharne?
Auteur : Olivier Tomat le 15 Mai 2008

 

C’est chose entendue: la formation anglaise ne joue pas dans les mêmes catégories que certaines de ses homologues continentales et n’a pas cette capacité à produire autant de talents remarquables à la chaîne que les Espagnols, les Néerlandais ou les Français – pour ne prendre que les exemples les plus spectaculaires. Deux types de raisons sont généralement avancées. Le système de formation en lui-même, obnubilé, pour faire court, par la programmation d’athlètes plus que par l’accomplissement de footballeurs (une dynastie de Florent Malouda). La faiblesse du nombre de places disponibles au sein des équipes de Premier League pour les nationaux (sans qu’on sache très bien démêler les causes des conséquences), lesquels perdent du coup toute possibilité de progresser au contact de la compétition de haut niveau. Car les Anglais produisent malgré tout de formidables footballeurs qui risquent, plus qu’ailleurs, de se perdre en route. En somme, à l’extrémité du spectre, Wayne Rooney, à l’autre (écrasé au passage par l’ombre référentielle du Mancunien), James Milner.


tk37_milner.jpgStagiaire d’Olivier Dacourt

Car Milner a fait preuve lui aussi d’une précocité étonnante. C’est un élève brillant doublé d’un sportif doué: en plus d’avoir été champion local de cross-country et de cent mètres, il était surtout membre de la très prestigieuse Yorkshire School Team de cricket. Mais c’est le football, obsession familiale s’il en est (ses deux parents sont abonnés depuis des années à Leeds, qu’il supporte par ailleurs depuis ses sept ans et où il fut ramasseur de balle) qui verra s’épanouir son talent. Entré à dix ans à l’Academy, il y bat tous les records des catégories de jeunes, mû par le désir implacable de suivre les traces de son idole Alan Smith, lui aussi pur produit local. Incarnation dudit désir: des heures supplémentaires passées comme stagiaire auprès d’Olivier Dacourt. Il faut quand même en vouloir.

Le reste suit la même pente historique: deuxième plus jeune joueur à débuter en Premier League à seize ans et 309 jours (record depuis battu par un autre gars du coin, Aaron Lennon), et surtout plus jeune goleador – avant Rooney donc – de Premier League un mois et demi plus tard. Milieu excentré à l’aise des deux côtés, excellent passeur et tireur de coups de pied arrêtés, doté d’une frappe de loin impressionnante, ce sont surtout sa vision du jeu et sa capacité à mettre ses coéquipiers en situation favorable qui lui promettent un avenir doré.


L’intuition de Souness

Mauvais timing: Milner accompagne Leeds dans sa chute vertigineuse et se voit contraint de quitter le navire en flammes. Il refusera, en larmes, une offre de Tottenham pour ne pas s’éloigner de sa région. Mauvais tirage: c’est Newcastle qui décroche le pompon. Bobby Robson, qui l’avait fait venir, disparaîtra rapidement dans les errements des Noir et Blanc, remplacé par un Graeme Souness qui annoncera rapidement la couleur: "We won't win anything with a team of James Milners" (notons que ce bon Graeme ne gagnera rien non plus avec une équipe d’Alberto Luques et de Jean-Alain Boumsongs). Début d’une agonie sur le banc et de quelques miettes de match distribuées avec la plus grande parcimonie. Pendant ce temps, l’horloge tourne pour l’ancien prodige.

On aurait pu croire que le salut allait venir de la banlieue de Birmingham où Milner allait être prêté non sans soulagement au début de la saison 2005-2006. De fait, retrouver son ancien manager David O’Leary à Villa Park semble redonner à la fois une efficacité – et une esthétique – à Milner, au point que le club (lequel repoussera la signature d’autres joueurs pour concrétiser la signature) et le joueur veulent transformer le prêt en transfert définitif. Mais Newcastle pourrira consciencieusement les négociations (treize augmentations du prix, émergence soudaine d’une volonté d’acquérir Gareth Barry en échange) avant que de les rompre dix minutes avant la fin de la fenêtre de transferts (alors que le président de Newcastle avait donne son accord à une dernière offre).

Aujourd’hui, James Milner a signé une prolongation de contrat et se contente d’apparitions épisodiques dans un club qui a méthodiquement frôlé le ridicule ces deux dernières saisons en multipliant les entraîneurs pour des résultats parfaitement anonymes. Pendant ce temps, Wayne Rooney conquiert le monde.

Réactions

  • Tricky le 16/05/2008 à 01h52
    Parce que, pour l'instant, seuls les clubs anglais sont achetés n'importe comment par des milliardaires.

    (Wigan, c'est assez typique : les mecs vegetent en quatrieme niveau, bouffes par le rugby, sans compter Manchester, Leeds, Blackburn, Bolton à coté, le boss de JJB Sports les rachète, et ça démarre. Et le boss de JJB n'en a rien à faire que des joueurs anglais ou honduriens portent son maillot. Son seul probleme, c'est que le stade est rempli à 48%. Le Real Betis, a coté, c'est du patronage).

    Mais ca ne va pas durer. Combien de Français à Grenoble d'ici 2014 ?

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