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Mauvais sort

L'équipe de France réussit son match mais se plante un couteau dans le dos • Les observations en vrac • La seule vraie bonne raison de virer DomenechQui succédera à Genghini? • La bannette de TF1 • Vu du forum
le 7 Sept 2009

 

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Deux phénomènes aux conséquences conjointes catastrophiques marquent cette campagne qualificative de l'équipe de France: son manque d'efficacité offensive en dépit d'un nombre d'occasions toujours significatif; et, inversement, l'infernal taux de réussite de ses adversaires depuis un an, auxquels un tir non cadré peut donc suffire.
Aux lendemains d'un match maîtrisé comme rarement depuis un an (il y eut France-Serbie), terriblement frustrant par le résultat, on est tenté de chercher des explications dans les petites insuffisances, faute de lacunes flagrantes. Ainsi, en attaque: des accélérations pas assez décisives, un manque de brio dans le dernier geste, des placements déficients sur les situations de but... On peut aussi estimer que si le dispositif défensif est globalement solide, avec un premier rideau très efficace pour limiter le nombre des incursions adverses, il a tendance à craquer ponctuellement, de façon fatale, quand celles-ci se développent. Notamment au niveau d'une charnière si souvent remaniée où – d'Abidal à Escudé en passant par Mexès – les candidats à un statut de titulaire semblent faire des efforts pour devenir inéligibles.

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Un rien de talent
Il faut également souligner que, comme souvent à l'occasion des contre-performances françaises, les individualités formant le quatuor offensif sont restés sensiblement en deça de leur potentiel individuel. Les méformes chroniques, l'absence durable de Ribéry ou le déficit d'affinités peuvent expliquer la concrétisation toujours différée de cet amalgame, alors que le sélectionneur a opté pour une totale continuité dans son schéma en 4-2-3-1 au cours de l'année écoulée (notons aussi que le onze de départ était – à Malouda près – celui des Féroé).

On en arrive au constat qu'en dépit de phases de jeu collectives parfaitement exécutées, il a manqué les gestes individuels pour les transformer au tableau d'affichage. Gignac a droit à l'indulgence en raison d'une position ingrate et d'un vécu encore mince avec les Tricolores, et Gourcuff apparaît indispensable même lorsqu'il n'exprime pas tout son talent... mais les performances de Henry et Anelka nourrissent encore une certaine irritation, tant ils ne semblent pas justifier pleinement leur statut, leur expérience et la confiance du sélectionneur – qu'il leur accorde au détriment de solutions qui seraient peut-être plus rentables.


Justice in extremis ?
Il s'agit enfin de regretter le caractère désordonné de la domination française dès après l'ouverture du score, avec l'amorce d'une perte de cohérence et d'équilibre que l'égalisation n'a pas arrangé et à laquelle que les changements n'ont pas remédié. Le jeu est devenu plus sporadique, avec des occasions en salves... mais paradoxalement tout aussi nombreuses: il y avait la place de marquer au cours des trente dernières minutes. Hélas, la toute fin de match a été le moment d'un délitement net, avec un manque de jugeote dans l'exploitation des dernières situations.

Mais cette série de bémols n'aurait jamais dû suffire à l'obtention d'un match nul par les Roumains. Les chiffres de la possession de balle (à hauteur de 70% pour les Tricolores) indiquent un nouvel abandon de jeu de la part des adversaires des Bleus, ces derniers ayant montré une cohérence tactique et développé une qualité d'expression dont l'absence de récompense constitue une de ces injustices propres au football. On va chercher partout, et surtout dans la besace du sélectionneur, les raisons de cet échec. Espérons plutôt qu'une certaine logique sportive finisse par rendre justice – in extremis – à l'équipe de France.



Les observations en vrac

• Si la chance et la malchance s'équilibrent au terme d'une phase qualificative, alors les Bleus inscriront 18 buts au cours des trois dernières rencontres.
• Quand Zidane fait un contrôle en porte manteau, on dirait Noureev. Quand Ribéry réussit le même geste on dirait Sim.
• Si les Roumains n'ont eu de cesse de gagner du temps alors qu'un nul les éliminait, c'est parce que leur objectif principal dans le groupe était juste de nous emmerder?
• Quand Wenger fait remarquer à propos de Bendtner que "c'est pas mal quand vous marquez en équipe nationale à cet âge-là", sous-entendrait-il qu'une sélection en équipe nationale aurait un effet bénéfique pour son club?
• C'est vraiment ce pays qui a fait éclore Hagi, Răducioiu, Popescu, et Petrescu?
• En annonçant son inquiétude et en avançant des excuses dans Le Parisien la veille du match, Jean-Pierre Escalettes gagne haut la main le concours 2009 de la plus belle ouverture de parapluie.



La seule vraie bonne raison de virer Domenech

Les astres sont contre lui.



fra_rou_genghini.jpgQui succèdera à Genghini ?

La sortie de Yoann Gourcuff à la 73e minute, remplacé par Karim Benzema, servira à alimenter le procès en incompétence du sélectionneur. Réorganisation tactique ou remplacement d'un élément en difficulté depuis le retour des vestiaires, elle a surtout donné l'occasion de constater un manque significatif: le Bordelais est en effet le seul joueur du groupe à n'avoir aucun vrai "remplaçant" parmi les 23 sélectionnés, Ribéry ayant durablement délaissé le poste de meneur de jeu en bleu et au Bayern. Et il ne pourrait de toute façon pas animer le jeu de la même manière.

La situation renvoie au traumatisant souvenir de 2002. Organisée autour de Zidane, l'équipe déambulait comme un canard sans tête en s'angoissant sur la date de retour du blessé. Sommé d'éviter pareil écueil, Santini avait mis en place un 4-4-2 bancal censé fonctionner sans le Kabyle. Il avait du mal à marcher avec lui.
Presque obligée de confier les clefs au jeune Breton, l'équipe de France sait encore mal se passer de lui. Samir Nasri faisait figure de remplaçant naturel: blessé et exilé sur un côté à Arsenal, l'alternative est risquée, et il faut souhaiter qu'émerge rapidement un Genghini plutôt qu'un Micoud. L'ancien Sochalien avait pallié avec brio les rares absences de Platini, quand l'ancien Cannois n'a jamais réussi à se poser en remplaçant crédible de Zidane.

Image teckning av J.Karlsson / wikipedia


La bannette de TF1

L'œil de Moscou
Jean-Michel Larqué : "Mutu a au dessus de sa tête un petit problème à régler avec Chelsea".

Le lob occipital
Christian Jeanpierre : "Le jeune sélectionneur, Lucescu, âgé de quarante ans, lui a dit: j'ai besoin de ton cerveau derrière".

Les attaquants qui restent muets
Jean-Michel Larqué : "Il faut lui parler, il faut lui parler! Il avait dans son dos Surdu".

La pub pour l'Université d'été du MoDeM
Arsène Wenger : "Ce serait intéressant de compter le nombre de centres qui sont venu de la gauche".

L'équipe qui craque
Arsène Wenger : "Là on a un milieu décousu".

L'association qui offre des rêves réalisables aux enfants
Christian Jeanpierre : "Ce petit garçon gardera sûrement un souvenir merveilleux de ce match car Thierry Henry et Yoann Gourcuff tenteront de marquer".



Vu du Forum
=>> magnus
Décidément, le jeu du "Où est Anelka?" est quand même dur, il a pas le bonnet et le maillot rayé de Charlie.

=>> hydresec1
Avec ce vol annulé pour l'Afrique du Sud, les Français montrent une fois de plus qu'ils sont prêts à tout pour échapper à la taxe carbone.

=>> D'Ornano Pasarán
Après l'initiative visant les aveugles en affichant le nom des joueurs en braille, la FFF vise t-elle maintenant les aveugles manchots en n'affichant plus rien?

Réactions

  • Hurst Blind & Fae le 07/09/2009 à 14h32
    irreversible
    lundi 7 septembre 2009 - 14h14
    Sauf exception, je ne crois pas du tout à la chance/malchance.
    ___

    Belle phrase. Tu devrais en discuter avec un religieux.

  • Jean-Patrick Sacdefiel le 07/09/2009 à 14h33
    Magnus : "La merveille de passe piquée en profondeur de Gourcuff pour Anelka (qui a fait ce qu'il peut à un poste saugrenu pour lui)"

    C'est-à-dire le poste où il joue à Chelsea et où il a fait ses meilleurs matches en bleu...

  • irreversible le 07/09/2009 à 14h35

    Hurst Blind & Fae
    lundi 7 septembre 2009 - 14h32
    irreversible
    lundi 7 septembre 2009 - 14h14
    Sauf exception, je ne crois pas du tout à la chance/malchance.
    ___

    Belle phrase. Tu devrais en discuter avec un religieux.

    -----

    Je n'ai pas compris...

  • funkoverload le 07/09/2009 à 14h54
    Je ne sais pas si Henry a vraiment dit ça : "On ne sait pas comment jouer, où se situer, comment s'organiser. On n'a aucun style, aucune idée directrice, aucune identité.", mais c'est en tout cas exactement ce que j'ai ressenti en août pour les Feroe et samedi contre la Roumanie.

    On peut bien sûr parler de match maîtrisé, 70% de possession c'est pas rien mais au delà de ce chiffre, comment expliquer qu'on n'arrive pas à marquer plus de buts ?
    J'ai bien l'impression que les cahiers, dans leur intention, louable au demeurant, de ne pas charger Raydo au delà de son PTAC, se privent malheureusement d'un axe de reflexion sur le jeu lui même.

    Dommage car il me semble qu'il y a des choses à dire. Personnellement, j'identifie deux soucis majeurs. Premièrement, le manque de maturité tactique de l'équipe - sur le plan de l'intelligence de jeu - , qui me semble consternant à ce niveau, d'autant plus que la plupart des joueurs jouent dans de grands clubs. Deuxièmement, plus anecdotique mais qui me semble criant, c'est la manière dont Raydo se prive systématiquement d'une arme pourtant essentielle : le jeu aérien.

    Pour moi, les deux derniers matches de l'EDF se sont résumés à une attaque - défense stérile. Une volonté d'accélérer le jeu certes, mais totalement désordonnée, manquant de d'imagination, basée sur des appels stéréotypés et dont la réussite est avant tout basée sur la vitesse de course. Or le foot ce n'est pas seulement ça. C'est aussi de la technicité, des ballons donnés là où on ne les attend pas. C'est faire tourner le ballon lorsqu'aucun décalage n'est trouvé, ce sont des changements de rythme. Je ne vois rien de tout cela. Il est évident que Gourcuff est devenu une pièce maîtresse mais il est un peu comme un mec qui reçoit une promo sans le salaire qui va avec. Les deux tâcherons du milieu (Toulalan qui a fait un festival de mauvaises passes, Diarra qui ne lâchait jamais son ballon - sans compter sa dizaine de fautes) ont vraiment une responsabilité dans ce salmigondis. Lorsque des joueurs aussi peu imaginatifs et surtout assez pauvres techniquement prennent l'initiative du jeu rien de bon n'est à attendre. Il y a un vrai choix tactique à jouer avec deux joueurs de ce profil, choix remis en cause lors de l'Euro à la suite d'une expulsion mais pas vraiment depuis, alors que c'est un choix remis en cause par la plupart des équipes qui proposent aujourd'hui un football intéressant (de mon point de vue, mais le vide tactique de cette équipe serait le même si on adoptait une grille de lecture à l'italienne par exemple). Mais hormis ce dogme de deux récupérateurs, Raydo se contente de coups en espérant que ça marche. Retour en grâce d'un tel, consécration pour un autre, tout ce petit monde posé sur le terrain comme un pion sans idée de complémentarité ni de cohérence.

    Le jeu aérien lui semble avoir été passé par pertes (difficile d'y voir le profit). Seuls Gallas et Anelka sont a priori capables de lutter sur des ballaons aériens. Au point de vue défensif, cela a déjà fait quelques dégats et au niveau offensif, c'est carrément le vide. Sur le but, Gallas était pratiquement aux 16.5m, ayant peu de chances de marquer directement. Pourtant il y a eu de nombreux centres (dans le jeu, sur corner ou sur CF) qui auraient dû trouver preneur si l'EDF avait un peu plus de présence dans le secteur. A mon avis, notre faiblesse dans le jeu aérien est rédhibitoire compte-tenu de notre - relative certes - faiblesse technique. Même avec une qualif pour l'afsud, j'ai très peu d'espoir que nous allions bien loin.

    Il est assez paradoxal que mon sentiment soit très négatif alors qu'aux yeux de tout le monde l'EDF ait livré son meilleur match depuis 2006, mais bon j'y peux rien. Désolé. C'est la déprime.

  • P'tit Pimousse sympa le 07/09/2009 à 15h14
    Dame Rédac, acculée !

    Coincée entre son perpétuel magnanisme envers notre cher sélectionneur et son amour immodéré pour Benoit Cheyrou, voilà qu'on nous lance innocemment sur la piste d'un hypothétique joueur émergent du profil de Genghini... ce qui permet habilement de ne pas remettre en cause la sélection bleue, tout en pointant une perche à qui voudra bien la prendre.

    Oh la vile fourberie ! Je t'ai vue et tu ne t'en tireras pas comme ça !

  • magnus le 07/09/2009 à 15h27
    Gigodanho
    lundi 7 septembre 2009 - 14h33
    "C'est-à-dire le poste où il joue à Chelsea et où il a fait ses meilleurs matches en bleu..."

    Ah bon, il joue à droite à Chelsea, maintenant? première nouvelle.

  • Jean-Patrick Sacdefiel le 07/09/2009 à 15h36
    @ magnus
    Il y a joué régulièrement (et même attaquant axial, il a tendance à se décaler vers la droite) et ce poste, habituel pour lui en bleu et où je maintiens qu'il y a fait ses meilleurs matches, n'a rien de "saugrenu". Il faudrait voir à ne pas prendre n'importe quel argument pour taper sur le sélectionneur: son schéma de départ et les attributions de poste n'ont strictement rien d'hérétique.

  • Qui me crame ce troll? le 07/09/2009 à 15h50
    C'est vrai qu'on a une faiblesse relative sur les ballons aériens en attaque comme en défense. Mais j'ai l'impression que ça fait quelques temps non?
    Par contre, c'est difficile de faire la passe qui surprend tout le monde quand l'équipe d'en face (Féroé ou Roumanie) couche dans sa surface.

  • Lecharpe le 07/09/2009 à 15h50
    le manque de maturité, je le mettrai bien sur le compte du faible nombre de sélections du 11 de départ.
    Hugo Lloris 3
    Julien Escudé 8
    Patrice Evra 20
    William Gallas 72
    Bakary Sagna 10
    Lassana Diarra 20
    Yoann Gourcuff 11
    Jérémy Toulalan 26
    Nicolas Anelka 57
    André-Pierre Gignac 4
    Thierry Henry 111

    Je n'ose même pas comparer avec les 11 de 2000, ou 2006 ...

  • magnus le 07/09/2009 à 16h14
    Gigodanho, je pense qu'il y a une grande différence entre la propension d'Anelka à se décaler à droite quand il fait des appels ou quand il veut partir de loin pour mieux fixer la défense, et la position de base dans le 11 de départ des 2 derniers matchs, où il se retrouve vraiment à droite, avec les consignes de replacement que ça implique, d'être près de la ligne de touche alors que même s'il est assez rapide il est souvent contraint à faire une passe latérale ou en retrait. L'an dernier c'est je crois Scolari qui après le retour de Drogba, pour ne pas renoncer à son 4-3-3 alignait Anelka à droite au grand dam de ce dernier.

    Je rajoute à ça le "poste" qu'il a occupé après la sortie de Gourcuff, complètement perdu et ne savant pas quoi faire, entre 2 lignes. Et le parallèle que fait la rédac avec 2002 n'est pas innocent, où après la blessure de Zidane Lemerre avait improvisé Dugarry puis Djorkaeff (ou l'inverse) au poste d'axial dans le 4-2-3-1.

La revue des Cahiers du football