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La marque jaune

L'école nantaise fait-elle école chez ses anciens élèves? Revue de classe des six entraîneurs "jaunes" de la L1 et interrogations sur l'avenir des coaches en général...
Auteur : Romain Partial le 27 Nov 2003

 

Les journalistes aiment bien faire leur beurre avec des filiations diverses et variées. Cette année, ils s’asseiront souvent sous le marronnier des anciens Nantais convertis au coaching. On a déjà relevé des portraits plus ou moins croisés sur Amisse et Kombouaré ou Halilhodzic (1). On se doute aussi qu’à l’occasion d’une confrontation au sommet, les comparaisons de style entre Le Guen et Deschamps ne manqueront pas. Mais, au-delà des figures imposées, y a-t-il vraiment des points communs dans ce petit tiers d’entraîneurs de Ligue 1 que sont Amisse, Deschamps, Halilhodzic, Kombouaré, Lacombe ou Le Guen? Le rapprochement de ces six profils apparaît pourtant sujet à caution, surtout au regard des situations sportives de leurs clubs respectifs à l’orée de la saison. Les trois nouveaux arrivants sont confrontés à des équipes au mieux en recherche d’identité (Nantes, voire Strasbourg), au pire en éternelle crise de décroissance (Paris, voire Strasbourg). À l'inverse, les trois confirmés de la saison passée poursuivent un parcours ascendant vers le toit de l’Europe. Par ailleurs, les coaches parisien et lyonnais n'ont été historiquement que des intermittents au FCN. D’ailleurs, cet ensemble de joueurs renvoie à des périodes nantaises assez disparates (2). Coco channel Le seul point commun qui les relie vraiment à Nantes, tout comme Paille à Maradona, se nomme Coco. Sa fréquentation assidue les a-t-elle rendu toxico-dépendants au football? Pourtant, en termes de jeu, les bilans sont mitigés, notamment si l’on prend les expériences antérieures de Le Guen et Halilhodzic, en particulier à Rennes, où ils se sont surtout faits les descendants d’Ivic ou Jorge (voir Faux jumeaux, vrais gâchis). À l'inverse, Deschamps ou Kombouaré développent actuellement un programme plus proche des préceptes du maître Jedi de la râlerie. Sur le plan du caractère, c’est incontestablement le Bosniaque qui se rapproche le plus de Suaudeau: coups de gueule, mécanismes de culpabilisation/ déculpabilisation, rapports nébuleux avec les médias (voir Passeport Vahid)... Deschamps a aussi eu une expérience très suaudesque en se fâchant avec la moitié de son effectif dans le but de bonifier l’autre. Sur le fond de jeu cette saison, c’est aussi Deschamps qui est le plus proche de la brillance nantaise, l’efficacité en plus. Concernant le volet tactique, il en est de même puisque l'ancien capitaine des Bleus module largement son 4-4-2 avec des placements/ déplacements de joueurs plus pertinents que ceux de Fernandez. Coach Jean-Claude privilégiait les joueurs susceptibles de pratiquer sa philosophie du jeu, et sa géométrie à base de 4-4-2 pouvait varier très sensiblement d’un match à l’autre, en fonction des besoins. Chez ses successeurs, on constate de vraies oppositions de style: 4-2-4 de la maison Paul, 4-5-1 chez Vahid, 3-5-2 dans la case de l’oncle Loïc. Il n’y a pas de parenté manifeste... Enfin, sur le plan offensif, seul Nantes reste confronté à ses démons récurrents. Les autres coaches bénéficient d'avoir à leur disposition de vrais buteurs dans leurs rangs, ce qui leur permet de squatter les places des meilleures attaques. L’admiration supposée pour Suaudeau n’a donc pas forcément laissé tant de traces. L’objectif du jeu demeure dans les mots d’Amisse et Kombouaré, et dans les actes de Le Guen et Deschamps. Mais dans le contexte précaire de la carrière d’entraîneur, le modèle peut évoluer: "Guy Roux est une référence dans le football français, a déclaré Halilhodzic. De par son discours, sa philosophie et sa longévité, il est unique. Il a fait grandir son club au fil des années au point d'en faire aujourd'hui l'un des plus stables de L1". Nantes, centre déformation ? La valorisation de la formation semble le point commun le plus marquant entre les six entraîneurs. Ainsi, Halilhodzic s’appuie sur la formation parisienne, en particulier avec Cana et dans une moindre mesure Benachour, Rocchi et Djadjedje. De même, Amisse a jeté quelques bébés dans l’eau de la L1: Guillon, Drouin, Faé, Hadjadj, Glombard. Contre Paris-SG, la feuille de match comptait seize joueurs sur seize issus de La Jonelière — même s'il y en avait de différentes générations. Deschamps a composé une défense aussi solide que surprenante avec Squillaci (qui n'avait jamais joué en L1 avant l'arrivée du Basque à Monaco), Rodriguez et Givet. Cette année, c’est peut-être au tour de Plasil et Camara de s’imposer. Le management Deschamps se caractérise également par la place accordée aux novices sur le banc (six ont débuté en championnat cette année). Il a donné une autre illustration de cette politique lors du match de Coupe de la Ligue contre Marseille. Lacombe a quant a lui repris une génération sochalienne dorée et n’a guère eu de travail à faire de ce côté-là, sinon d'exploiter un potentiel remarquable. Tout au plus, en deux saisons, le moustachu aura-t-il lancé Mathieu. Exception notable à cette belle règle, Kombouaré compose pour le moment avec son effectif de départ. Le cas de l'OL est paradoxal à l’heure où le club envisage de se délester de son centre de formation. Alors qu’il claironne vouloir bâtir sur le long terme, Jean-Michel Aulas va priver l’OL de cet outil qui a produit des joueurs à la carrière estimable, de Laurent Fournier à Florian Maurice en passant Ludovic Giuly ou plus récemment Sidney Govou. C’est d’autant plus surprenant que Le Guen y puise à nouveau. Le nouvel exemple, c’est le jeune défenseur Berthod, sept fois titulaire en dix-sept matches, toutes compétitions confondues. Viale, Gomez et Sartre ont également fait leurs premiers pas cette année en L1. Cela dit, les effectifs des ex-Nantais sont loin d’être les plus juvéniles de la L1. En dehors de Nantes (25 ans de moyenne, la troisième de L1), les autres se situent entre 26,4 pour Lyon et 26,9 pour Monaco. Alors, ce goût pour les fruits de la formation serait-elle une fiction? Pas forcément, car Kombouaré, Amisse et Lacombe ont usé leur survêt’ en exerçant dans les centres et ces expériences ont forcément eu un effet sur leur conception de la gestion d'une équipe. À l'opposé, Le Guen et Deschamps suivent des parcours d’exception qui rappellent plus celui de Wenger. Reste une question : cette prédilection pour la formation résulte-t-elle d'un choix délibéré ou de la nécessité pour les clubs de L1 de lancer sans cesse de nouveaux talents pour sortir quelques étoiles? Entraîneurs de formation et formation des entraîneurs Avant de donner un sens général à la sur-représentation des ex-Nantais sur les bancs de L1, il conviendrait de se demander si cette curiosité statistique est durable. L'éviction d'Elie Baup dont on imaginait que la longévité permettrait de donner un second titre aux Girondins, ou la fragilisation d'un Alain Perrin qu'on aurait cru à l'abri pour quelque temps, rappellent la précarité du statut des entraîneurs. L'année prochaine, où en seront ces six-là? Et si l'on veut étudier les évolutions du management des clubs de l'élite, il convient plutôt de remarquer que des techniciens inattendus entrent en fonction chaque année, comme Bernardet ou Marchand la saison dernière. Ce phénomène est aussi à rapprocher de la nette recrudescence du nombre d’entraîneurs ayant exercé des fonctions dans les centres de formation: à peine une dizaine il y a dix ans, ils sont quinze aujourd’hui. Peut-être cette tendance est-elle aussi liée à un exode dont on parle moins que celui des joueurs. Pendant dix ans, on s'est scandalisé du départ des internationaux sous d’autres cieux, mais cette décennie, marquée par de nombreuses vagues de licenciements chez les entraîneurs, a aussi vu partir quelques-uns de ceux-ci sous d’autres cieux, pour la plupart talentueux. L’Espagne a accueilli Denoueix, l’Angleterre s’est chargée d’Houllier, Tigana ou Wenger. Et derrière ces notables, de nombreux techniciens moins connus mais tout aussi valeureux, dont quelques anciens de la DTN ou de l'INF (comme Christian Damiano à Fulham ou Francisco Filho à Manchester United), ont su valoriser leurs compétences à l'étranger. Bref, s’il se généralisait, l'abandon des centres de formation dans les clubs de l'élite aurait lui aussi des conséquences désastreuses en impliquant la perte d'un véritable savoir-faire dans la corporation des entraîneurs. Dans l’hypothèse où cet autre mouvement d’exode s’aggraverait, où ira-t-on pêcher des entraîneurs ? (1) sport24.com pour Kombouaré / Amisse et L’Équipe qui a voulu croiser les points de vue lors d’un Nantes-PSG. Finalement, c’est Amisse qui s’est croisé tout seul, l’entraîneur parisien préférant peut-être les gros plans au champ / contrechamp. (2) Amisse, Halilhodzic, Kombouaré et Lacombe ont connu des moments fastes de l’histoire nantaise alors que Deschamps ou encore Le Guen reste attachés à des périodes plus troublées.

Réactions

  • la rédaction le 27/11/2003 à 15h52
    Nous reviendrons la semaine prochaine sur la question de l'abandon de la formation "à la française" et sur la filialisation ou la délocalisation des centres souhaitées par certains clubs professionnels. Précisons toutefois que si Jean-Michel Aulas est resté relativement flou quant à ses intentions (notamment parce qu'il n'existe pas de cadre réglementaire pour de telles évolutions), celles-ci concernent bien la préformation (13-15 ans) ET la formation (plus de 15 ans), dans le cadre d'une stratégie visant à réduire les coûts et à opter pour une politique plus "élitiste" (nous dirons en quoi dans l'article à venir).

    Concernant l'article de Romain Partial, rappelons qu'il s'alarme surtout de la réelle perte globale de savoir-faire qu'impliquerait pour le foot français l'abandon — même partiel — du système de formation, non seulement pour les joueurs, mais aussi pour les techniciens, en soulignant le paradoxe que la formation lyonnaise est assez performante : dans le classement 2003 de la DTN, l'OL apparaît au premier rang des centres de la "2e catégorie" (ce qui indique au passage que comme Paris, Marseille ou Lens, Lyon ne consent pas un "effort de formation" très important sur le plan financier).

    Enfin, une dernière remarque à l'attention de ceux qui s'étonnent encore de la présence régulière de Jean-Michel Aulas sur nos pages… Cette présence n'est finalement pas tellement plus importante que celle du président de l'OL dans l'ensemble des médias français, particulièrement en ce moment (réunion du G14 à Lyon, demande d'indemnisation des internationaux en sélection, tentative d'entrée en bourse de sa holding, volonté de réformer la formation, etc.). Et comment en être surpris, alors qu'il défend toutes les thèses que nous combattons?

  • jacky56 le 27/11/2003 à 15h54
    chuuuuuuuuuuut !!!!

    dites pas que vous défendez des thèses vous allez perdre l'aile droite de vos lecteurs!!

    :-)

    (ok j'arrête promis!)

  • mollows le 27/11/2003 à 16h00
    Au passage :

    Est-ce qu'il y a eu un bilan de tiré du Manifeste du FCNA ?

  • baygonsec le 27/11/2003 à 16h02
    j'attends avec impatience cet article, surtout en lisant que "comme Paris, Marseille ou Lens, Lyon ne consent pas un "effort de formation" très important sur le plan financier", alors que le passage de l'OL en division 2 des centres de formation n'est pas franchement lié à des considérations financières, mais plutôt au fait que depuis 5-6 ans, peu de joueurs formés à l'OL jouent à l'OL, ce qui constitue un critère important de ce classement.
    Wait & see, donc...

    PS : Jean-Michel Aulas est "flou dans ses intentions", mais heureusement, cet article nous éclaire sur son véritable objectif : arrêter la formation à Lyon. Merci les Cahiers.

  • jacky56 le 27/11/2003 à 16h04
    baygon> lis OL - PRESSE.

    (merde j'ai pas pu m'empêcher)

  • Vinzie le 27/11/2003 à 16h28
    hum ca a l'air cool la joint-venture a la aulas.
    les jeunesses olympiennes, qu'on appelerait ca.
    le matin, on coud des ballons, l'apres-midi on s'entraine.
    les premieres annees, entrainement physique uniquement. Inutile de former des jeunes a jouer au ballon s'ils ne seront jamais capables de jouer un match de haut niveau. parcours du combattant, ramper dans la boue sous les tirs de mitrailleuses, etc... Les meilleurs elements seraient cedes a OL-mercenariat.
    Les moins bons, on en fait de la colle. C'est ca l'elitisme...

  • osvaldopiazzolla le 27/11/2003 à 17h02
    Baygon, je te signale que prendre Hellebuyck comme exemple est une très mauvaise idée : c'est le seul joueur formé à lyon à avoir réussi à jouer à l'ASSE (depuis Bernard Lacombe ? une intéressante question d'archive) : c'est le maximum de réussite qu'on peut espérer quand on sort de OL-formation ;-)

  • osvaldopiazzolla le 27/11/2003 à 17h06
    Plus sérieusement, Hellebuyck a été cassé par l'OL parce qu'il a osé essayer de partir tout seul à l'Atletico Madrid : il était donc au contraire dans les meilleurs de sa génération et c'est l'OL qui lui a cassé sa carrière.
    Ce qui amène la question suivante à propos de la formation élitiste à la JMA : que va faire l'OL quand les meilleurs éléments de OL-passetonbac vont signer à Fulham ou autre club non écrasé "par des charges sociales titanesques" ? recruter dans le centre de formation de l'asse ?

  • la rédaction le 27/11/2003 à 17h14
    Nostra culpa : le classement de la DTN inclut parmi ses critères le nombre de matches joués par les jeunes issus du centre de formation, ce qui pénalise les "gros clubs". En l'état actuel de nos informations, il n'est donc pas permis d'affirmer que Lyon consacre moins de moyens financiers que les autres clubs à son centre de formation.
    Il reste quand même que Jean-Michel Aulas est très très vilain.

  • baygonsec le 27/11/2003 à 17h40
    hé hé hé, j'aurais mieux fait de me taire, ça m'aurait permis de reprendre de volée la rédac' dans leur prochain article ;-)

    Osvaldo, tu as tout à fait raison : c'est de la faute de l'OL, et purement de l'OL, si David Hellebuyck n'aura pour l'instant réussi qu'une peu reluisante carrière dans un club de L2 qui aime à flirter avec la relégation... Décidément, Aulas est très très très vilain...


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