L'intérêt de l'équipe
le 13 Nov 2006
Faut dire, Emon l’a dans le coulis amateur depuis que Mouchi s’est permis de lui faire remarquer qu’une heure et demi d’entraînement par semaine, c’est quand même léger pour des pros. Emon s’est énervé «Trente ans que j’entraîne les poussins, tu vas pas m’apprendre mon métier non?» C’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire la soupe à la grimace.
En plus, Mouchi espérait avoir le brassard de capitaine, mais c’est pas notre faute si on n’a pas pu lui donner, Déhu est parti avec. Impossible de lui arracher, il l’avait collé à son bras avec de la colle uhu. Quand on a tiré dessus, il s’est mis à hurler «Non, c’est mon mien, mon préciiiiiieux!!» Il nous a filé une des ces pétoches, je te dis que ça.
Mouchi, c’est le trop-plein qui l’a fait craquer. Et c’est vrai qu’il s’est trop plaint depuis le début de la saison. Faut voir aussi ce qu’il a cumulé comme contrariétés. Attends, il a cru que c’était des bons ESSO ou quoi? Je l’entends encore «Et pourquoi Fernandèze il est parti et pourquoi Bami il est venu et pourquoi personne écoute jamais mes conseils et pourquoi on m’a encore enfermé à double tour dans les vestiaires et pourquoi ci et pourquoi ça?» Oh ça va, oui! J’ai déjà ma dose avec Robert Louis-Dreyfus qui me demande à chaque fois pourquoi on fait pas jouer Ravanelli plus souvent, au prix qu’il l’a payé.
Pour couper court à ses lamentations, j’ai dit à Mouchi «Tant que je serai à l’OM (je voulais toucher du boismais y en avait pas alors j’ai touché la jambe à Cissé) jamais l’intérêt d’un joueur ne passera avant celui de l’équipe!» Mouchi ça lui a cloué le bec de lièvre. Une grande phrase comme ça qui m’est venue et pas un journaliste pour la noter. Comme par hasard, c’est le moment que Néruda a choisi pour me demander quand c’est qu’il allait rejouer en pro. Je me suis raclé la gorge et je lui ai fait signe de décamper. Sabri m’a demandé «Tu disais, José?»